Document préparation Synthèse : 1. Rappel de l'historique avant admission 1991 à 1997 Union avec M. PAUTY puis séparation 2002 Signalement 2003 RP et IOE judiciarisation en Novembre 2003 2004 Placement familial 2004 Changement de famille d'accueil 2007 Main levée du placement avec suivi AEMO - Retour au domicile 2008 Placement Annie à la MPE - Orientation ABCD à partir 02.06.2008. 2. Rappel des points lors de la dernière synthèse. Document préparation Synthèse : 1. Rappel de l'historique avant admission 1991 à 1997 Union avec M. PAUTY puis séparation 2002 Signalement 2003 RP et IOE judiciarisation en Novembre 2003 2004 Placement familial 2004 Changement de famille d'accueil 2007 Main levée du placement avec suivi AEMO - Retour au domicile 2008 Placement Annie à la MPE - Orientation ABCD à partir 02.06.2008. 2. Rappel des points lors de la dernière synthèse. Jeune sympathique sans trop de défenses (pouvant se mettre en danger) face aux autres. Se laisse influencer et participe aux agitations. Pas de suite actuellement des deux agressions subies. Document préparation Synthèse : 1. Rappel de l'historique avant admission 1991 à 1997 Union avec M. PAUTY puis séparation 2002 Signalement 2003 RP et IOE judiciarisation en Novembre 2003 2004 Placement familial 2004 Changement de famille d'accueil 2007 Main levée du placement avec suivi AEMO - Retour au domicile 2008 Placement Annie à la MPE - Orientation ABCD à partir 02.06.2008. 2. Rappel des points lors de la dernière synthèse. 1. Evolution sur le groupe : Jeune sympathique sans trop de défenses (pouvant se mettre en danger) face aux autres. Se laisse influencer et participe aux agitations. A subi deux agressions à l'extérieur du groupe. (Quant est-il ?) Interrogation de l'équipe sur ses capacités d'élaboration et de compréhension sur les relations avec ses pairs. Constat d'une maturité affective faible et besoins éducatifs important. Positions éducatives fortes, vigilance sur le quotidien et constat d'une jeune pouvant se satisfaire de cet encadrement. 2. Prise en charge du quotidien : Les questions autour du corps demandent un étayage, voire un portage pour l'hygiène. Image très négative de son corps. Sont soulevés le rangement de sa chambre, l'hygiène, ses tenues sexualisées et ses attitudes séductrices auprès des garçons. Question sur les conséquences de l'abus subis ? Ne nous semble pas en capacité d'élaborer le lien entre ses attitudes ou propos avec les réponses très agressives des autres garçons. Document préparation Synthèse : 1. Rappel de l'historique avant admission 1991 à 1997 Union avec M. PAUTY puis séparation 2002 Signalement 2003 RP et IOE judiciarisation en Novembre 2003 2004 Placement familial 2004 Changement de famille d'accueil 2007 Main levée du placement avec suivi AEMO - Retour au domicile 2008 Placement Annie à la MPE - Orientation ABCD à partir 02.06.2008. 2. Rappel des points lors de la dernière synthèse. 1. Evolution sur le groupe : Jeune sympathique sans trop de défenses (pouvant se mettre en danger) face aux autres. Se laisse influencer et participe aux agitations. A subi deux agressions à l'extérieur du groupe. (Quant est-il ?) Interrogation de l'équipe sur ses capacités d'élaboration et de compréhension sur les relations avec ses pairs. Constat d'une maturité affective faible et besoins éducatifs important. Positions éducatives fortes, vigilance sur le quotidien et constat d'une jeune pouvant se satisfaire de cet encadrement. 2. Prise en charge du quotidien : Les questions autour du corps demandent un étayage, voire un portage pour l'hygiène. Image très négative de son corps. Sont soulevés le rangement de sa chambre, l'hygiène, ses tenues sexualisées et ses attitudes séductrices auprès des garçons. Question sur les conséquences de l'abus subis ? Ne nous semble pas en capacité d'élaborer le lien entre ses attitudes ou propos avec les réponses très agressives des autres garçons. 3. Environnement Familial En lien téléphonique avec la mère tous les mercredis et son père environ tous les quinze jours. Le père était souvent virulent lors des communications car Annie réanimait le conflit parental. Monsieur est essentiellement centré sur la réussite scolaire. Il a du mal à entendre les difficultés de sa fille. Se poser la question des affabulations d'Annie. Confusion entretenue par l'instabilité maternelle, difficulté à s'identifier. Document préparation Synthèse : 1. Constitution familiale Mère : Mme LELEU Père : M. PAUTY Fratrie : Christine 7 ans et Paul 11 ans. 2. Rappel de l'historique avant admission 1991 à 1997 Union avec M. PAUTY puis séparation 2002 Signalement 2003 RP et IOE judiciarisation en Novembre 2003 2004 Placement familial 2004 Changement de famille d'accueil 2007 Main levée du placement avec suivi AEMO - Retour au domicile 2008 Placement Annie à la MPE - Orientation ABCD à partir 02.06.2008. 3. Rappel des points lors de la dernière synthèse. a. Evolution sur le groupe : Jeune sympathique sans trop de défenses (pouvant se mettre en danger) face aux autres. Se laisse influencer et participe aux agitations. A subi deux agressions à l'extérieur du groupe. (Quant est-il ?) Interrogation de l'équipe sur ses capacités d'élaboration et de compréhension sur les relations avec ses pairs. Constat d'une maturité affective faible et besoins éducatifs important. Positions éducatives fortes, vigilance sur le quotidien et constat d'une jeune pouvant se satisfaire de cet encadrement. b. Prise en charge du quotidien : Les questions autour du corps demandent un étayage, voire un portage pour l'hygiène. Image très négative de son corps. Sont soulevés le rangement de sa chambre, l'hygiène, ses tenues sexualisées et ses attitudes séductrices auprès des garçons. Question sur les conséquences de l'abus subis ? Ne nous semble pas en capacité d'élaborer le lien entre ses attitudes ou propos avec les réponses très agressives des autres garçons. c. Environnement Familial En lien téléphonique avec la mère tous les mercredis et son père environ tous les quinze jours. Le père était souvent virulent lors des communications car Annie réanimait le conflit parental. Monsieur est essentiellement centré sur la réussite scolaire. Il a du mal à entendre les difficultés de sa fille. Se poser la question des affabulations d'Annie. Confusion entretenue par l'instabilité maternelle, difficulté à s'identifier. Constat d'un climat de suspicion nous amenant à vérifier les propos d'Annie. d. Scolarité Constat d'une instabilité d'établissement scolaire. Autant d'école que de déménagement ! Besoin de clarifier avec sa mère et son dossier scolaire son parcours. Elle semble être passée au travers des repérages classiques en raison du nomadisme familial. Au collège, il n'est pas noté de problèmes de comportement mais le travail n'est souvent pas fait, le matériel oublié et sa passivité exaspère les enseignants qui tentent de la stimuler par des sanctions (colle, menace d'exclusion). Se pose la question de l'orientation et de ses capacités ? e. La santé Souvent malade (petit virus). Suivi dentaire par nos soins et projet orthodontie avec la mère. Le souci de sa corpulence nous a fait rencontrer une diététicienne. 4. Les attendus du juge Document préparation Synthèse : 1. Constitution familiale Mère : Mme LELEU Père : M. PAUTY Fratrie : Christine 7 ans et Paul 11 ans. 2. Rappel de l'historique avant admission 1991 à 1997 Union avec M. PAUTY puis séparation 2002 Signalement 2003 RP et IOE judiciarisation en Novembre 2003 2004 Placement familial 2004 Changement de famille d'accueil 2007 Main levée du placement avec suivi AEMO - Retour au domicile 2008 Placement Annie à la MPE - Orientation ABCD à partir 02.06.2008. 3. Rappel des points lors de la dernière synthèse. a. Evolution sur le groupe : Jeune sympathique sans trop de défenses (pouvant se mettre en danger) face aux autres. Se laisse influencer et participe aux agitations. A subi deux agressions à l'extérieur du groupe. (Quant est-il ?) Interrogation de l'équipe sur ses capacités d'élaboration et de compréhension sur les relations avec ses pairs. Constat d'une maturité affective faible et besoins éducatifs important. Positions éducatives fortes, vigilance sur le quotidien et constat d'une jeune pouvant se satisfaire de cet encadrement. b. Prise en charge du quotidien : Les questions autour du corps demandent un étayage, voire un portage pour l'hygiène. Image très négative de son corps. Sont soulevés le rangement de sa chambre, l'hygiène, ses tenues sexualisées et ses attitudes séductrices auprès des garçons. Question sur les conséquences de l'abus subis ? Ne nous semble pas en capacité d'élaborer le lien entre ses attitudes ou propos avec les réponses très agressives des autres garçons. c. Environnement Familial En lien téléphonique avec la mère tous les mercredis et son père environ tous les quinze jours. Le père était souvent virulent lors des communications car Annie réanimait le conflit parental. Monsieur est essentiellement centré sur la réussite scolaire. Il a du mal à entendre les difficultés de sa fille. Se poser la question des affabulations d'Annie. Confusion entretenue par l'instabilité maternelle, difficulté à s'identifier. Constat d'un climat de suspicion nous amenant à vérifier les propos d'Annie. d. Scolarité Constat d'une instabilité d'établissement scolaire. Autant d'école que de déménagement ! Besoin de clarifier avec sa mère et son dossier scolaire son parcours. Elle semble être passée au travers des repérages classiques en raison du nomadisme familial. Au collège, il n'est pas noté de problèmes de comportement mais le travail n'est souvent pas fait, le matériel oublié et sa passivité exaspère les enseignants qui tentent de la stimuler par des sanctions (colle, menace d'exclusion). Se pose la question de l'orientation et de ses capacités ? e. La santé Souvent malade (petit virus). Suivi dentaire par nos soins et projet orthodontie avec la mère. Le souci de sa corpulence nous a fait rencontrer une diététicienne. 4. Les attendus du juge 5. Les observations depuis la dernière audience. Ordonnance du 31 août 2009 : les allocations familiales seront versées à Me LELEU à compter du 1 septembre. A charge pour elle de contribuer en nature à l'entretien de ses enfants et de participer à leur vêture. Pourtant, il est observé que la jeune porte des affaires pas très adaptées, rapiécées. La jeune nous interpelle à ce sujet. Annie a d'ailleurs dérobé un pantalon d'une autre jeune du groupe qu'elle a ramené chez elle. Toutefois, il semble que nos observations au sujet de ses tenues très sexualisées soient entendues. Ce n'est pas prétexte au conflit et Annie accepte de se changer à notre demande (pantalon taille basse). Il n'y a moins de réflexion de la part des garçons sur ses tenues. Toutefois, les moqueries sur sa corpulence est toujours d'actualité par les plus grands. Document préparation Synthèse : 1. Constitution familiale Mère : Mme LELEU Père : M. PAUTY Fratrie : Christine 7 ans et Paul 11 ans. 2. Rappel de l'historique avant admission 1991 à 1997 Union avec M. PAUTY puis séparation 2002 Signalement 2003 RP et IOE judiciarisation en Novembre 2003 2004 Placement familial 2004 Changement de famille d'accueil 2007 Main levée du placement avec suivi AEMO - Retour au domicile 2008 Placement Annie à la MPE - Orientation ABCD à partir 02.06.2008. 3. Rappel des points lors de la dernière synthèse. a. Evolution sur le groupe : Jeune sympathique sans trop de défenses (pouvant se mettre en danger) face aux autres. Se laisse influencer et participe aux agitations. A subi deux agressions à l'extérieur du groupe. (Quant est-il ?) Interrogation de l'équipe sur ses capacités d'élaboration et de compréhension sur les relations avec ses pairs. Constat d'une maturité affective faible et besoins éducatifs important. Positions éducatives fortes, vigilance sur le quotidien et constat d'une jeune pouvant se satisfaire de cet encadrement. b. Prise en charge du quotidien : Les questions autour du corps demandent un étayage, voire un portage pour l'hygiène. Image très négative de son corps. Sont soulevés le rangement de sa chambre, l'hygiène, ses tenues sexualisées et ses attitudes séductrices auprès des garçons. Question sur les conséquences de l'abus subis ? Ne nous semble pas en capacité d'élaborer le lien entre ses attitudes ou propos avec les réponses très agressives des autres garçons. c. Environnement Familial En lien téléphonique avec la mère tous les mercredis et son père environ tous les quinze jours. Le père était souvent virulent lors des communications car Annie réanimait le conflit parental. Monsieur est essentiellement centré sur la réussite scolaire. Il a du mal à entendre les difficultés de sa fille. Se poser la question des affabulations d'Annie. Confusion entretenue par l'instabilité maternelle, difficulté à s'identifier. Constat d'un climat de suspicion nous amenant à vérifier les propos d'Annie. d. Scolarité Constat d'une instabilité d'établissement scolaire. Autant d'école que de déménagement ! Besoin de clarifier avec sa mère et son dossier scolaire son parcours. Elle semble être passée au travers des repérages classiques en raison du nomadisme familial. Au collège, il n'est pas noté de problèmes de comportement mais le travail n'est souvent pas fait, le matériel oublié et sa passivité exaspère les enseignants qui tentent de la stimuler par des sanctions (colle, menace d'exclusion). Se pose la question de l'orientation et de ses capacités ? e. La santé Souvent malade (petit virus). Suivi dentaire par nos soins et projet orthodontie avec la mère. Le souci de sa corpulence nous a fait rencontrer une diététicienne. 4. Les attendus du juge 5. Les observations depuis la dernière audience. Ordonnance du 31 août 2009 : les allocations familiales seront versées à Me LELEU à compter du 1 septembre. A charge pour elle de contribuer en nature à l'entretien de ses enfants et de participer à leur vêture. Pourtant, il est observé que la jeune porte des affaires pas très adaptées, rapiécées. La jeune nous interpelle à ce sujet. Annie a d'ailleurs dérobé un pantalon d'une autre jeune du groupe qu'elle a ramené chez elle. Toutefois, il semble que nos observations au sujet de ses tenues très sexualisées soient entendues. Ce n'est pas prétexte au conflit et Annie accepte de se changer à notre demande (pantalon taille basse). Il n'y a moins de réflexion de la part des garçons sur ses tenues. Toutefois, les moqueries sur sa corpulence est toujours d'actualité par les plus grands. Pas d'observations sur des affaires souillées par ses menstruations ??? Elle occupe une chambre individuelle bien investie, régulièrement rangée avec toutefois une concentration de linge à un endroit (dans la salle de bain, dans l'armoire, dans un sac de voyage). De la même manière, il n'y a plus de conflits à se sujet. Annie accepte nos remarques et fait sa chambre. Elle peut aussi être moteur des ménages dans le coin des filles. Sa place sur le groupe a évolué. Elle est devenue une des plus grandes et accepte ce statut. Dernièrement cette place a été remise en cause par d'autres filles. Annie n'a pas accepté et a préféré quitter le groupe (les collègues l'ont pensé en fugue mais elle s'était cachée dans le parc). Elle est toujours en difficulté lors des confrontations aux autres. A pu commencer à élaborer lors d'une conversation avec une éducatrice. Document préparation Synthèse : 1. Constitution familiale Mère : Mme LELEU Père : M. PAUTY Fratrie : Christine 7 ans et Paul 11 ans. 2. Rappel de l'historique avant admission 1991 à 1997 Union avec M. PAUTY puis séparation 2002 Signalement 2003 RP et IOE judiciarisation en Novembre 2003 2004 Placement familial 2004 Changement de famille d'accueil 2007 Main levée du placement avec suivi AEMO - Retour au domicile 2008 Placement Annie à la MPE - Orientation ABCD à partir 02.06.2008. 3. Rappel des points lors de la dernière synthèse. a. Evolution sur le groupe : Jeune sympathique sans trop de défenses (pouvant se mettre en danger) face aux autres. Se laisse influencer et participe aux agitations. A subi deux agressions à l'extérieur du groupe. (Quant est-il ?) Interrogation de l'équipe sur ses capacités d'élaboration et de compréhension sur les relations avec ses pairs. Constat d'une maturité affective faible et besoins éducatifs important. Positions éducatives fortes, vigilance sur le quotidien et constat d'une jeune pouvant se satisfaire de cet encadrement. b. Prise en charge du quotidien : Les questions autour du corps demandent un étayage, voire un portage pour l'hygiène. Image très négative de son corps. Sont soulevés le rangement de sa chambre, l'hygiène, ses tenues sexualisées et ses attitudes séductrices auprès des garçons. Question sur les conséquences de l'abus subis ? Ne nous semble pas en capacité d'élaborer le lien entre ses attitudes ou propos avec les réponses très agressives des autres garçons. c. Environnement Familial En lien téléphonique avec la mère tous les mercredis et son père environ tous les quinze jours. Le père était souvent virulent lors des communications car Annie réanimait le conflit parental. Monsieur est essentiellement centré sur la réussite scolaire. Il a du mal à entendre les difficultés de sa fille. Se poser la question des affabulations d'Annie. Confusion entretenue par l'instabilité maternelle, difficulté à s'identifier. Constat d'un climat de suspicion nous amenant à vérifier les propos d'Annie. d. Scolarité Constat d'une instabilité d'établissement scolaire. Autant d'école que de déménagement ! Besoin de clarifier avec sa mère et son dossier scolaire son parcours. Elle semble être passée au travers des repérages classiques en raison du nomadisme familial. Au collège, il n'est pas noté de problèmes de comportement mais le travail n'est souvent pas fait, le matériel oublié et sa passivité exaspère les enseignants qui tentent de la stimuler par des sanctions (colle, menace d'exclusion). Se pose la question de l'orientation et de ses capacités ? e. La santé Souvent malade (petit virus). Suivi dentaire par nos soins et projet orthodontie avec la mère. Le souci de sa corpulence nous a fait rencontrer une diététicienne. 4. Les attendus du juge 5. Les observations depuis la dernière audience. Ordonnance du 31 août 2009 : les allocations familiales seront versées à Me LELEU à compter du 1 septembre. A charge pour elle de contribuer en nature à l'entretien de ses enfants et de participer à leur vêture. Pourtant, il est observé que la jeune porte des affaires pas très adaptées, rapiécées. La jeune nous interpelle à ce sujet. Annie a d'ailleurs dérobé un pantalon d'une autre jeune du groupe qu'elle a ramené chez elle. Toutefois, il semble que nos observations au sujet de ses tenues très sexualisées soient entendues. Ce n'est pas prétexte au conflit et Annie accepte de se changer à notre demande (pantalon taille basse). Il n'y a moins de réflexion de la part des garçons sur ses tenues. Toutefois, les moqueries sur sa corpulence est toujours d'actualité par les plus grands. Pas d'observations sur des affaires souillées par ses menstruations ??? Elle occupe une chambre individuelle bien investie, régulièrement rangée avec toutefois une concentration de linge à un endroit (dans la salle de bain, dans l'armoire, dans un sac de voyage). De la même manière, il n'y a plus de conflits à se sujet. Annie accepte nos remarques et fait sa chambre. Elle peut aussi être moteur des ménages dans le coin des filles. Sa place sur le groupe a évolué. Elle est devenue une des plus grandes et accepte ce statut. Dernièrement cette place a été remise en cause par d'autres filles. Annie n'a pas accepté et a préféré quitter le groupe (les collègues l'ont pensé en fugue mais elle s'était cachée dans le parc). Elle est toujours en difficulté lors des confrontations aux autres. A pu commencer à élaborer lors d'une conversation avec une éducatrice. Qu'en est-il aujourd'hui de la capacité d'Annie d'élaborer ? Concernant sa prise en charge, elle a bien intégré le soutien que nous pouvons lui apporter. Elle peut exprimer ses difficultés d'apprentissage plus sereinement et nous fait entièrement confiance sur le projet que nous sommes de construire. En soit, elle se laisse porter. Toutefois, elle évoque peu les décisions prises par sa mère (déménagement sur MONTROUGE, les multiples projets évoqués, le nouveau compagnon, les fêtes des week-ends) Rien ne ressort réellement et l'instabilité dans laquelle la maman se réinstalle ne provoque pas chez Annie de réactions ou d'instabilité, elle semble acquiescé. Questionné à ce sujet, elle évoque quelques inquiétudes. Le retour en bus par exemple du vendredi soir lui fait peur. Elle demande à ce qu'on reste jusqu'à l'arrivée du bus. Elle s'installe près du chauffeur et elle appelle pour prévenir qu'elle est bien arrivée (pour me rassurer me précise t'elle). Cette situation lui demande d'être autonome. En est-elle là ? La marche est plutôt rapide et sans réelle pallier. Document préparation Synthèse : 1. Constitution familiale Mère : Mme LELEU Père : M. PAUTY Fratrie : Christine 7 ans et Paul 11 ans. 2. Rappel de l'historique avant admission 1991 à 1997 Union avec M. PAUTY puis séparation 2002 Signalement 2003 RP et IOE judiciarisation en Novembre 2003 2004 Placement familial 2004 Changement de famille d'accueil 2007 Main levée du placement avec suivi AEMO - Retour au domicile 2008 Placement Annie à la MPE - Orientation ABCD à partir 02.06.2008. 3. Rappel des points lors de la dernière synthèse. a. Evolution sur le groupe : Jeune sympathique sans trop de défenses (pouvant se mettre en danger) face aux autres. Se laisse influencer et participe aux agitations. A subi deux agressions à l'extérieur du groupe. (Quant est-il ?) Interrogation de l'équipe sur ses capacités d'élaboration et de compréhension sur les relations avec ses pairs. Constat d'une maturité affective faible et besoins éducatifs important. Positions éducatives fortes, vigilance sur le quotidien et constat d'une jeune pouvant se satisfaire de cet encadrement. b. Prise en charge du quotidien : Les questions autour du corps demandent un étayage, voire un portage pour l'hygiène. Image très négative de son corps. Sont soulevés le rangement de sa chambre, l'hygiène, ses tenues sexualisées et ses attitudes séductrices auprès des garçons. Question sur les conséquences de l'abus subis ? Ne nous semble pas en capacité d'élaborer le lien entre ses attitudes ou propos avec les réponses très agressives des autres garçons. c. Environnement Familial En lien téléphonique avec la mère tous les mercredis et son père environ tous les quinze jours. Le père était souvent virulent lors des communications car Annie réanimait le conflit parental. Monsieur est essentiellement centré sur la réussite scolaire. Il a du mal à entendre les difficultés de sa fille. Se poser la question des affabulations d'Annie. Confusion entretenue par l'instabilité maternelle, difficulté à s'identifier. Constat d'un climat de suspicion nous amenant à vérifier les propos d'Annie. d. Scolarité Constat d'une instabilité d'établissement scolaire. Autant d'école que de déménagement ! Besoin de clarifier avec sa mère et son dossier scolaire son parcours. Elle semble être passée au travers des repérages classiques en raison du nomadisme familial. Au collège, il n'est pas noté de problèmes de comportement mais le travail n'est souvent pas fait, le matériel oublié et sa passivité exaspère les enseignants qui tentent de la stimuler par des sanctions (colle, menace d'exclusion). Se pose la question de l'orientation et de ses capacités ? e. La santé Souvent malade (petit virus). Suivi dentaire par nos soins et projet orthodontie avec la mère. Le souci de sa corpulence nous a fait rencontrer une diététicienne. 4. Les attendus du juge 5. Les observations depuis la dernière audience. Ordonnance du 31 août 2009 : les allocations familiales seront versées à Me LELEU à compter du 1 septembre. A charge pour elle de contribuer en nature à l'entretien de ses enfants et de participer à leur vêture. Pourtant, il est observé que la jeune porte des affaires pas très adaptées, rapiécées. La jeune nous interpelle à ce sujet. Annie a d'ailleurs dérobé un pantalon d'une autre jeune du groupe qu'elle a ramené chez elle. Toutefois, il semble que nos observations au sujet de ses tenues très sexualisées soient entendues. Ce n'est pas prétexte au conflit et Annie accepte de se changer à notre demande (pantalon taille basse). Il n'y a moins de réflexion de la part des garçons sur ses tenues. Toutefois, les moqueries sur sa corpulence est toujours d'actualité par les plus grands. Pas d'observations sur des affaires souillées par ses menstruations ??? Elle occupe une chambre individuelle bien investie, régulièrement rangée avec toutefois une concentration de linge à un endroit (dans la salle de bain, dans l'armoire, dans un sac de voyage). De la même manière, il n'y a plus de conflits à se sujet. Annie accepte nos remarques et fait sa chambre. Elle peut aussi être moteur des ménages dans le coin des filles. Sa place sur le groupe a évolué. Elle est devenue une des plus grandes et accepte ce statut. Dernièrement cette place a été remise en cause par d'autres filles. Annie n'a pas accepté et a préféré quitter le groupe (les collègues l'ont pensé en fugue mais elle s'était cachée dans le parc). Elle est toujours en difficulté lors des confrontations aux autres. A pu commencer à élaborer lors d'une conversation avec une éducatrice. Qu'en est-il aujourd'hui de la capacité d'Annie d'élaborer ? Concernant sa prise en charge, elle a bien intégré le soutien que nous pouvons lui apporter. Elle peut exprimer ses difficultés d'apprentissage plus sereinement et nous fait entièrement confiance sur le projet que nous sommes de construire. En soit, elle se laisse porter. Toutefois, elle évoque peu les décisions prises par sa mère (déménagement sur MONTROUGE, les multiples projets évoqués, le nouveau compagnon, les fêtes des week-ends) Rien ne ressort réellement et l'instabilité dans laquelle la maman se réinstalle ne provoque pas chez Annie de réactions ou d'instabilité, elle semble acquiescé. Questionné à ce sujet, elle évoque quelques inquiétudes. Le retour en bus par exemple du vendredi soir lui fait peur. Elle demande à ce qu'on reste jusqu'à l'arrivée du bus. Elle s'installe près du chauffeur et elle appelle pour prévenir qu'elle est bien arrivée (pour me rassurer me précise t'elle). Cette situation lui demande d'être autonome. En est-elle là ? La marche est plutôt rapide et sans réelle pallier. En fait, ce retour en bus pointe nos défauts de protection contre les mouvements de la mère (La décision de la faire revenir le vendredi soir en bus a été prise pour deux week-ends sans discussion avec l'équipe.) La scolarité est toujours aussi difficile. La question de la déficience repérée par notre psychologue n'a pas été traitée avant octobre. L'arrêt de la psychologue, le manque de mobilisation du collège et le désaccord sur l'orientation (MFR, IME) ont différé la prise de décision. La rencontre avec le directeur et la surveillante principale a montré que les enseignants prenaient actes des difficultés d'Annie mais ils n'avaient pas pu la mettre en classe allégé en raison de son choix de langue puis pour l'entrainer vers un niveau supérieur. Le directeur ne semble pas persuader qu'une classe spécialisé tel que SEGPA soit adapté pour Annie. Après concertations, nous avons fait le choix de préparer en lien avec le collège une entrée vers une MFR. La conseillère va l'aider dans l'orientation, les devoirs vont être adaptés et nous allons la préparer à l'entrée des sélections à la MFR. Entre temps, nous chercherons des micros stages en liens avec les animaux (chiens, chat, chevaux) de façon à la préparer à la réalité professionnelle puis d'en faire des minis expériences. Document préparation Synthèse : 1. Constitution familiale Mère : Mme LELEU Père : M. PAUTY Fratrie : Christine 7 ans et Paul 11 ans. 2. Rappel de l'historique avant admission 1991 à 1997 Union avec M. PAUTY puis séparation 2002 Signalement 2003 RP et IOE judiciarisation en Novembre 2003 2004 Placement familial 2004 Changement de famille d'accueil 2007 Main levée du placement avec suivi AEMO - Retour au domicile 2008 Placement Annie à la MPE - Orientation ABCD à partir 02.06.2008. 3. Rappel des points lors de la dernière synthèse. a. Evolution sur le groupe : Jeune sympathique sans trop de défenses (pouvant se mettre en danger) face aux autres. Se laisse influencer et participe aux agitations. A subi deux agressions à l'extérieur du groupe. (Quant est-il ?) Interrogation de l'équipe sur ses capacités d'élaboration et de compréhension sur les relations avec ses pairs. Constat d'une maturité affective faible et besoins éducatifs important. Positions éducatives fortes, vigilance sur le quotidien et constat d'une jeune pouvant se satisfaire de cet encadrement. b. Prise en charge du quotidien : Les questions autour du corps demandent un étayage, voire un portage pour l'hygiène. Image très négative de son corps. Sont soulevés le rangement de sa chambre, l'hygiène, ses tenues sexualisées et ses attitudes séductrices auprès des garçons. Question sur les conséquences de l'abus subis ? Ne nous semble pas en capacité d'élaborer le lien entre ses attitudes ou propos avec les réponses très agressives des autres garçons. c. Environnement Familial En lien téléphonique avec la mère tous les mercredis et son père environ tous les quinze jours. Le père était souvent virulent lors des communications car Annie réanimait le conflit parental. Monsieur est essentiellement centré sur la réussite scolaire. Il a du mal à entendre les difficultés de sa fille. Se poser la question des affabulations d'Annie. Confusion entretenue par l'instabilité maternelle, difficulté à s'identifier. Constat d'un climat de suspicion nous amenant à vérifier les propos d'Annie. d. Scolarité Constat d'une instabilité d'établissement scolaire. Autant d'école que de déménagement ! Besoin de clarifier avec sa mère et son dossier scolaire son parcours. Elle semble être passée au travers des repérages classiques en raison du nomadisme familial. Au collège, il n'est pas noté de problèmes de comportement mais le travail n'est souvent pas fait, le matériel oublié et sa passivité exaspère les enseignants qui tentent de la stimuler par des sanctions (colle, menace d'exclusion). Se pose la question de l'orientation et de ses capacités ? e. La santé Souvent malade (petit virus). Suivi dentaire par nos soins et projet orthodontie avec la mère. Le souci de sa corpulence nous a fait rencontrer une diététicienne. 4. Les attendus du juge 5. Les observations depuis la dernière audience. Ordonnance du 31 août 2009 : les allocations familiales seront versées à Me LELEU à compter du 1 septembre. A charge pour elle de contribuer en nature à l'entretien de ses enfants et de participer à leur vêture. Pourtant, il est observé que la jeune porte des affaires pas très adaptées, rapiécées. La jeune nous interpelle à ce sujet. Annie a d'ailleurs dérobé un pantalon d'une autre jeune du groupe qu'elle a ramené chez elle. Toutefois, il semble que nos observations au sujet de ses tenues très sexualisées soient entendues. Ce n'est pas prétexte au conflit et Annie accepte de se changer à notre demande (pantalon taille basse). Il n'y a moins de réflexion de la part des garçons sur ses tenues. Toutefois, les moqueries sur sa corpulence est toujours d'actualité par les plus grands. Pas d'observations sur des affaires souillées par ses menstruations ??? Elle occupe une chambre individuelle bien investie, régulièrement rangée avec toutefois une concentration de linge à un endroit (dans la salle de bain, dans l'armoire, dans un sac de voyage). De la même manière, il n'y a plus de conflits à se sujet. Annie accepte nos remarques et fait sa chambre. Elle peut aussi être moteur des ménages dans le coin des filles. Sa place sur le groupe a évolué. Elle est devenue une des plus grandes et accepte ce statut. Dernièrement cette place a été remise en cause par d'autres filles. Annie n'a pas accepté et a préféré quitter le groupe (les collègues l'ont pensé en fugue mais elle s'était cachée dans le parc). Elle est toujours en difficulté lors des confrontations aux autres. A pu commencer à élaborer lors d'une conversation avec une éducatrice. Qu'en est-il aujourd'hui de la capacité d'Annie d'élaborer ? Concernant sa prise en charge, elle a bien intégré le soutien que nous pouvons lui apporter. Elle peut exprimer ses difficultés d'apprentissage plus sereinement et nous fait entièrement confiance sur le projet que nous sommes de construire. En soit, elle se laisse porter. Toutefois, elle évoque peu les décisions prises par sa mère (déménagement sur MONTROUGE, les multiples projets évoqués, le nouveau compagnon, les fêtes des week-ends) Rien ne ressort réellement et l'instabilité dans laquelle la maman se réinstalle ne provoque pas chez Annie de réactions ou d'instabilité, elle semble acquiescé. Questionné à ce sujet, elle évoque quelques inquiétudes. Le retour en bus par exemple du vendredi soir lui fait peur. Elle demande à ce qu'on reste jusqu'à l'arrivée du bus. Elle s'installe près du chauffeur et elle appelle pour prévenir qu'elle est bien arrivée (pour me rassurer me précise t'elle). Cette situation lui demande d'être autonome. En est-elle là ? La marche est plutôt rapide et sans réelle pallier. En fait, ce retour en bus pointe nos défauts de protection contre les mouvements de la mère (La décision de la faire revenir le vendredi soir en bus a été prise pour deux week-ends sans discussion avec l'équipe.) Changement de chambre à compter du début janvier. Elle a intégré la chambre du rdc plus à défaut que pour la pousser vers l'autonomie. Sa chambre est souvent investie par les autres filles et nous devons les faire sortir. Annie a une semaine avant les vacances été grippé, la grippe A selon la mère. Ensuite, elle a passé l'intégralité des vacances avec sa mère. Un séjour chez son grand-père a été organisé avec sa mère et sa tante. Annie nous a fait part d'un retour plutôt anticipé car selon elle, l'ambiance entre sa mère et sa tante était mauvaise. Propos contredisant le retour de la mère qui, elle, semblait enchantée. Lors du dernier week-end, il apparait que des événements se soient passés au domicile. Le petit frêre Paul s'est plaint de violences à son égard. Scolarité La scolarité est toujours aussi difficile. La question de la déficience repérée par notre psychologue n'a pas été traitée avant octobre. L'arrêt de la psychologue, le manque de mobilisation du collège et le désaccord sur l'orientation (MFR, IME) ont différé la prise de décision. La rencontre avec le directeur et la surveillante principale a montré que les enseignants prenaient actes des difficultés d'Annie mais ils n'avaient pas pu la mettre en classe allégé en raison de son choix de langue puis pour l'entrainer vers un niveau supérieur. Le directeur ne semble pas persuader qu'une classe spécialisé tel que SEGPA soit adapté pour Annie. Après concertations, nous avons fait le choix de préparer en lien avec le collège une entrée vers une MFR. La conseillère va l'aider dans l'orientation, les devoirs vont être adaptés et nous allons la préparer à l'entrée des sélections à la MFR. Entre temps, nous chercherons des micros stages en liens avec les animaux (chiens, chat, chevaux) de façon à la préparer à la réalité professionnelle puis d'en faire des minis expériences. Document préparation Synthèse : 1. Constitution familiale Mère : Mme LELEU Père : M. PAUTY Fratrie : Christine 7 ans et Paul 11 ans. 2. Rappel de l'historique avant admission 1991 à 1997 Union avec M. PAUTY puis séparation 2002 Signalement 2003 RP et IOE judiciarisation en Novembre 2003 2004 Placement familial 2004 Changement de famille d'accueil 2007 Main levée du placement avec suivi AEMO - Retour au domicile 2008 Placement Annie à la MPE - Orientation ABCD à partir 02.06.2008. 3. Rappel des points lors de la dernière synthèse. a. Evolution sur le groupe : Jeune sympathique sans trop de défenses (pouvant se mettre en danger) face aux autres. Se laisse influencer et participe aux agitations. A subi deux agressions à l'extérieur du groupe. (Quant est-il ?) Interrogation de l'équipe sur ses capacités d'élaboration et de compréhension sur les relations avec ses pairs. Constat d'une maturité affective faible et besoins éducatifs important. Positions éducatives fortes, vigilance sur le quotidien et constat d'une jeune pouvant se satisfaire de cet encadrement. b. Prise en charge du quotidien : Les questions autour du corps demandent un étayage, voire un portage pour l'hygiène. Image très négative de son corps. Sont soulevés le rangement de sa chambre, l'hygiène, ses tenues sexualisées et ses attitudes séductrices auprès des garçons. Question sur les conséquences de l'abus subis ? Ne nous semble pas en capacité d'élaborer le lien entre ses attitudes ou propos avec les réponses très agressives des autres garçons. c. Environnement Familial En lien téléphonique avec la mère tous les mercredis et son père environ tous les quinze jours. Le père était souvent virulent lors des communications car Annie réanimait le conflit parental. Monsieur est essentiellement centré sur la réussite scolaire. Il a du mal à entendre les difficultés de sa fille. Se poser la question des affabulations d'Annie. Confusion entretenue par l'instabilité maternelle, difficulté à s'identifier. Constat d'un climat de suspicion nous amenant à vérifier les propos d'Annie. d. Scolarité Constat d'une instabilité d'établissement scolaire. Autant d'école que de déménagement ! Besoin de clarifier avec sa mère et son dossier scolaire son parcours. Elle semble être passée au travers des repérages classiques en raison du nomadisme familial. Au collège, il n'est pas noté de problèmes de comportement mais le travail n'est souvent pas fait, le matériel oublié et sa passivité exaspère les enseignants qui tentent de la stimuler par des sanctions (colle, menace d'exclusion). Se pose la question de l'orientation et de ses capacités ? e. La santé Souvent malade (petit virus). Suivi dentaire par nos soins et projet orthodontie avec la mère. Le souci de sa corpulence nous a fait rencontrer une diététicienne. 4. Les attendus du juge 5. Les observations depuis la dernière audience. Ordonnance du 31 août 2009 : les allocations familiales seront versées à Me LELEU à compter du 1 septembre. A charge pour elle de contribuer en nature à l'entretien de ses enfants et de participer à leur vêture. Pourtant, il est observé que la jeune porte des affaires pas très adaptées, rapiécées. La jeune nous interpelle à ce sujet. Annie a d'ailleurs dérobé un pantalon d'une autre jeune du groupe qu'elle a ramené chez elle. Toutefois, il semble que nos observations au sujet de ses tenues très sexualisées soient entendues. Ce n'est pas prétexte au conflit et Annie accepte de se changer à notre demande (pantalon taille basse). Il n'y a moins de réflexion de la part des garçons sur ses tenues. Toutefois, les moqueries sur sa corpulence est toujours d'actualité par les plus grands. Pas d'observations sur des affaires souillées par ses menstruations ??? Elle occupe une chambre individuelle bien investie, régulièrement rangée avec toutefois une concentration de linge à un endroit (dans la salle de bain, dans l'armoire, dans un sac de voyage). De la même manière, il n'y a plus de conflits à se sujet. Annie accepte nos remarques et fait sa chambre. Elle peut aussi être moteur des ménages dans le coin des filles. Sa place sur le groupe a évolué. Elle est devenue une des plus grandes et accepte ce statut. Dernièrement cette place a été remise en cause par d'autres filles. Annie n'a pas accepté et a préféré quitter le groupe (les collègues l'ont pensé en fugue mais elle s'était cachée dans le parc). Elle est toujours en difficulté lors des confrontations aux autres. A pu commencer à élaborer lors d'une conversation avec une éducatrice. Qu'en est-il aujourd'hui de la capacité d'Annie d'élaborer ? Concernant sa prise en charge, elle a bien intégré le soutien que nous pouvons lui apporter. Elle peut exprimer ses difficultés d'apprentissage plus sereinement et nous fait entièrement confiance sur le projet que nous sommes de construire. En soit, elle se laisse porter. Toutefois, elle évoque peu les décisions prises par sa mère (déménagement sur MONTROUGE, les multiples projets évoqués, le nouveau compagnon, les fêtes des week-ends) Rien ne ressort réellement et l'instabilité dans laquelle la maman se réinstalle ne provoque pas chez Annie de réactions ou d'instabilité, elle semble acquiescé. Questionné à ce sujet, elle évoque quelques inquiétudes. Le retour en bus par exemple du vendredi soir lui fait peur. Elle demande à ce qu'on reste jusqu'à l'arrivée du bus. Elle s'installe près du chauffeur et elle appelle pour prévenir qu'elle est bien arrivée (pour me rassurer me précise t'elle). Cette situation lui demande d'être autonome. En est-elle là ? La marche est plutôt rapide et sans réelle pallier. En fait, ce retour en bus pointe nos défauts de protection contre les mouvements de la mère (La décision de la faire revenir le vendredi soir en bus a été prise pour deux week-ends sans discussion avec l'équipe.) Changement de chambre à compter du début janvier. Elle a intégré la chambre du rdc plus à défaut que pour la pousser vers l'autonomie. Sa chambre est souvent investie par les autres filles et nous devons les faire sortir. Annie a une semaine avant les vacances été grippé, la grippe A selon la mère. Ensuite, elle a passé l'intégralité des vacances avec sa mère. Un séjour chez son grand-père a été organisé avec sa mère et sa tante. Annie nous a fait part d'un retour plutôt anticipé car selon elle, l'ambiance entre sa mère et sa tante était mauvaise. Propos contredisant le retour de la mère qui, elle, semblait enchantée. Lors du dernier week-end, il apparait que des événements se soient passés au domicile. Le petit frère Paul s'est plaint de violences à son égard. Me LELEU a contacté le service pour nous faire part de ces attitudes. Elle précise par ailleurs que sa jeune fille, Christine, se plaint de propos racistes à son égard. Cet épisode pose encore une fois la question de la parole des uns et des autres. Les versions se contredisent. Les paroles sont à vérifier constamment ce qui peut représenter un danger dans la construction identitaire d'Annie. Scolarité La scolarité est toujours aussi difficile. La question de la déficience repérée par notre psychologue n'a pas été traitée avant octobre. L'arrêt de la psychologue, le manque de mobilisation du collège et le désaccord sur l'orientation (MFR, IME) ont différé la prise de décision. La rencontre avec le directeur et la surveillante principale a montré que les enseignants prenaient actes des difficultés d'Annie mais ils n'avaient pas pu la mettre en classe allégé en raison de son choix de langue puis pour l'entrainer vers un niveau supérieur. Le directeur ne semble pas persuader qu'une classe spécialisé tel que SEGPA soit adapté pour Annie. Après concertations, nous avons fait le choix de préparer en lien avec le collège une entrée vers une MFR. La conseillère va l'aider dans l'orientation, les devoirs vont être adaptés et nous allons la préparer à l'entrée des sélections à la MFR. Entre temps, nous chercherons des micros stages en liens avec les animaux (chiens, chat, chevaux) de façon à la préparer à la réalité professionnelle puis d'en faire des minis expériences. Document préparation Synthèse : 1. Constitution familiale Mère : Mme LELEU Père : M. PAUTY Fratrie : Christine 7 ans et Paul 11 ans. 2. Rappel de l'historique avant admission 1991 à 1997 Union avec M. PAUTY puis séparation 2002 Signalement 2003 RP et IOE judiciarisation en Novembre 2003 2004 Placement familial 2004 Changement de famille d'accueil 2007 Main levée du placement avec suivi AEMO - Retour au domicile 2008 Placement Annie à la MPE - Orientation ABCD à partir 02.06.2008. 3. Rappel des points lors de la dernière synthèse. a. Evolution sur le groupe : Jeune sympathique sans trop de défenses (pouvant se mettre en danger) face aux autres. Se laisse influencer et participe aux agitations. A subi deux agressions à l'extérieur du groupe. (Quant est-il ?) Interrogation de l'équipe sur ses capacités d'élaboration et de compréhension sur les relations avec ses pairs. Constat d'une maturité affective faible et besoins éducatifs important. Positions éducatives fortes, vigilance sur le quotidien et constat d'une jeune pouvant se satisfaire de cet encadrement. b. Prise en charge du quotidien : Les questions autour du corps demandent un étayage, voire un portage pour l'hygiène. Image très négative de son corps. Sont soulevés le rangement de sa chambre, l'hygiène, ses tenues sexualisées et ses attitudes séductrices auprès des garçons. Question sur les conséquences de l'abus subis ? Ne nous semble pas en capacité d'élaborer le lien entre ses attitudes ou propos avec les réponses très agressives des autres garçons. c. Environnement Familial En lien téléphonique avec la mère tous les mercredis et son père environ tous les quinze jours. Le père était souvent virulent lors des communications car Annie réanimait le conflit parental. Monsieur est essentiellement centré sur la réussite scolaire. Il a du mal à entendre les difficultés de sa fille. Se poser la question des affabulations d'Annie. Confusion entretenue par l'instabilité maternelle, difficulté à s'identifier. Constat d'un climat de suspicion nous amenant à vérifier les propos d'Annie. d. Scolarité Constat d'une instabilité d'établissement scolaire. Autant d'école que de déménagement ! Besoin de clarifier avec sa mère et son dossier scolaire son parcours. Elle semble être passée au travers des repérages classiques en raison du nomadisme familial. Au collège, il n'est pas noté de problèmes de comportement mais le travail n'est souvent pas fait, le matériel oublié et sa passivité exaspère les enseignants qui tentent de la stimuler par des sanctions (colle, menace d'exclusion). Se pose la question de l'orientation et de ses capacités ? e. La santé Souvent malade (petit virus). Suivi dentaire par nos soins et projet orthodontie avec la mère. Le souci de sa corpulence nous a fait rencontrer une diététicienne. 4. Les attendus du juge 5. Les observations depuis la dernière audience. Ordonnance du 31 août 2009 : les allocations familiales seront versées à Me LELEU à compter du 1 septembre. A charge pour elle de contribuer en nature à l'entretien de ses enfants et de participer à leur vêture. Pourtant, il est observé que la jeune porte des affaires pas très adaptées, rapiécées. La jeune nous interpelle à ce sujet. Annie a d'ailleurs dérobé un pantalon d'une autre jeune du groupe qu'elle a ramené chez elle. Toutefois, il semble que nos observations au sujet de ses tenues très sexualisées soient entendues. Ce n'est pas prétexte au conflit et Annie accepte de se changer à notre demande (pantalon taille basse). Il n'y a moins de réflexion de la part des garçons sur ses tenues. Toutefois, les moqueries sur sa corpulence est toujours d'actualité par les plus grands. Pas d'observations sur des affaires souillées par ses menstruations ??? Elle occupe une chambre individuelle bien investie, régulièrement rangée avec toutefois une concentration de linge à un endroit (dans la salle de bain, dans l'armoire, dans un sac de voyage). De la même manière, il n'y a plus de conflits à se sujet. Annie accepte nos remarques et fait sa chambre. Elle peut aussi être moteur des ménages dans le coin des filles. Sa place sur le groupe a évolué. Elle est devenue une des plus grandes et accepte ce statut. Dernièrement cette place a été remise en cause par d'autres filles. Annie n'a pas accepté et a préféré quitter le groupe (les collègues l'ont pensé en fugue mais elle s'était cachée dans le parc). Elle est toujours en difficulté lors des confrontations aux autres. A pu commencer à élaborer lors d'une conversation avec une éducatrice. Qu'en est-il aujourd'hui de la capacité d'Annie d'élaborer ? Concernant sa prise en charge, elle a bien intégré le soutien que nous pouvons lui apporter. Elle peut exprimer ses difficultés d'apprentissage plus sereinement et nous fait entièrement confiance sur le projet que nous sommes de construire. En soit, elle se laisse porter. Toutefois, elle évoque peu les décisions prises par sa mère (déménagement sur MONTROUGE, les multiples projets évoqués, le nouveau compagnon, les fêtes des week-ends) Rien ne ressort réellement et l'instabilité dans laquelle la maman se réinstalle ne provoque pas chez Annie de réactions ou d'instabilité, elle semble acquiescé. Questionné à ce sujet, elle évoque quelques inquiétudes. Le retour en bus par exemple du vendredi soir lui fait peur. Elle demande à ce qu'on reste jusqu'à l'arrivée du bus. Elle s'installe près du chauffeur et elle appelle pour prévenir qu'elle est bien arrivée (pour me rassurer me précise t'elle). Cette situation lui demande d'être autonome. En est-elle là ? La marche est plutôt rapide et sans réelle pallier. En fait, ce retour en bus pointe nos défauts de protection contre les mouvements de la mère (La décision de la faire revenir le vendredi soir en bus a été prise pour deux week-ends sans discussion avec l'équipe.) Changement de chambre à compter du début janvier. Elle a intégré la chambre du rdc plus à défaut que pour la pousser vers l'autonomie. Sa chambre est souvent investie par les autres filles et nous devons les faire sortir. Annie a une semaine avant les vacances été grippé, la grippe A selon la mère. Ensuite, elle a passé l'intégralité des vacances avec sa mère. Un séjour chez son grand-père a été organisé avec sa mère et sa tante. Annie nous a fait part d'un retour plutôt anticipé car selon elle, l'ambiance entre sa mère et sa tante était mauvaise. Propos contredisant le retour de la mère qui, elle, semblait enchantée. Lors du dernier week-end, il apparait que des événements se soient passés au domicile. Le petit frère Paul s'est plaint de violences à son égard. Me LELEU a contacté le service pour nous faire part de ces actes. Elle précise par ailleurs que sa jeune fille, Christine, se plaint de propos racistes à son égard. Cet épisode pose encore une fois la question de la parole des uns et des autres. Les versions se contredisent. Les paroles sont à vérifier constamment ce qui peut représenter un danger dans la construction identitaire d'Annie. En effet, Annie peut-elle avoir un autre discours que celui de la mère. Ces affabulations sont - elles un moyen de se différencier du discours maternel, très conforme car ils semblent qu'il n'y ait pas de places pour les deux discours. Ces événements viennent confirmer les inquiétudes observées à la suite du déménagement. Annie a été impliquée dans de nombreuses histoires sur le groupe : vol de chaussure, utilisation du téléphone du groupe. De plus, les autres jeunes évoquent des propos sexualisés d'Annie lors des retours de week-end. Elle évoque ses relations intimes avec des garçons : affabulation, interrogation sur la sexualité. Toutefois, la limite entre le fantasme et la réalité n'apparait pas définis. Scolarité La scolarité est toujours aussi difficile. La question de la déficience repérée par notre psychologue n'a pas été traitée avant octobre. L'arrêt de la psychologue, le manque de mobilisation du collège et le désaccord sur l'orientation (MFR, IME) ont différé la prise de décision. La rencontre avec le directeur et la surveillante principale a montré que les enseignants prenaient actes des difficultés d'Annie mais ils n'avaient pas pu la mettre en classe allégé en raison de son choix de langue puis pour l'entrainer vers un niveau supérieur. Le directeur ne semble pas persuader qu'une classe spécialisé tel que SEGPA soit adapté pour Annie. Après concertations, nous avons fait le choix de préparer en lien avec le collège une entrée vers une MFR. La conseillère va l'aider dans l'orientation, les devoirs vont être adaptés et nous allons la préparer à l'entrée des sélections à la MFR. Entre temps, nous chercherons des micros stages en liens avec les animaux (chiens, chat, chevaux) de façon à la préparer à la réalité professionnelle puis d'en faire des minis expériences. Rapport de situation D'Annie PAUTY. a. Evolution sur le groupe : Annie est arrivée sur le groupe de la Clairefontaine depuis le mois de juin 2008. Après un premier placement en 2004 puis un retour en famille avec un accompagnement en milieu ouvert, un nouveau placement a été ordonné. Annie semble moins souffrir l'éloignement du domicile et a commencé à partir de la dernière audience à réfléchir sur les raisons du placement. Elle n'est plus autant vindicative ou tout au moins elle ne semble plus dans une perspective immédiate de retour. Ce discours autour de maman va me reprendre était assez présent dans les moments difficiles, Interrogation de l'équipe sur ses capacités d'élaboration et de compréhension sur les relations avec ses pairs. Constat d'une maturité affective faible et besoins éducatifs important. Positions éducatives fortes, vigilance sur le quotidien et constat d'une jeune pouvant se satisfaire de cet encadrement. b. Prise en charge du quotidien : Les questions autour du corps demandent un étayage, voire un portage pour l'hygiène. Image très négative de son corps. Sont soulevés le rangement de sa chambre, l'hygiène, ses tenues sexualisées et ses attitudes séductrices auprès des garçons. Question sur les conséquences de l'abus subis ? Ne nous semble pas en capacité d'élaborer le lien entre ses attitudes ou propos avec les réponses très agressives des autres garçons. c. Environnement Familial En lien téléphonique avec la mère tous les mercredis et son père environ tous les quinze jours. Le père était souvent virulent lors des communications car Annie réanimait le conflit parental. Monsieur est essentiellement centré sur la réussite scolaire. Il a du mal à entendre les difficultés de sa fille. Se poser la question des affabulations d'Annie. Confusion entretenue par l'instabilité maternelle, difficulté à s'identifier. Constat d'un climat de suspicion nous amenant à vérifier les propos d'Annie. d. Scolarité Constat d'une instabilité d'établissement scolaire. Autant d'école que de déménagement ! Besoin de clarifier avec sa mère et son dossier scolaire son parcours. Elle semble être passée au travers des repérages classiques en raison du nomadisme familial. Au collège, il n'est pas noté de problèmes de comportement mais le travail n'est souvent pas fait, le matériel oublié et sa passivité exaspère les enseignants qui tentent de la stimuler par des sanctions (colle, menace d'exclusion). Se pose la question de l'orientation et de ses capacités ? e. La santé Souvent malade (petit virus). Suivi dentaire par nos soins et projet orthodontie avec la mère. Le souci de sa corpulence nous a fait rencontrer une diététicienne. 1. Les attendus du juge 2. Les observations depuis la dernière audience. Ordonnance du 31 août 2009 : les allocations familiales seront versées à Me LELEU à compter du 1 septembre. A charge pour elle de contribuer en nature à l'entretien de ses enfants et de participer à leur vêture. Pourtant, il est observé que la jeune porte des affaires pas très adaptées, rapiécées. La jeune nous interpelle à ce sujet. Annie a d'ailleurs dérobé un pantalon d'une autre jeune du groupe qu'elle a ramené chez elle. Toutefois, il semble que nos observations au sujet de ses tenues très sexualisées soient entendues. Ce n'est pas prétexte au conflit et Annie accepte de se changer à notre demande (pantalon taille basse). Il n'y a moins de réflexion de la part des garçons sur ses tenues. Toutefois, les moqueries sur sa corpulence est toujours d'actualité par les plus grands. Pas d'observations sur des affaires souillées par ses menstruations ??? Elle occupe une chambre individuelle bien investie, régulièrement rangée avec toutefois une concentration de linge à un endroit (dans la salle de bain, dans l'armoire, dans un sac de voyage). De la même manière, il n'y a plus de conflits à se sujet. Annie accepte nos remarques et fait sa chambre. Elle peut aussi être moteur des ménages dans le coin des filles. Sa place sur le groupe a évolué. Elle est devenue une des plus grandes et accepte ce statut. Dernièrement cette place a été remise en cause par d'autres filles. Annie n'a pas accepté et a préféré quitter le groupe (les collègues l'ont pensé en fugue mais elle s'était cachée dans le parc). Elle est toujours en difficulté lors des confrontations aux autres. A pu commencer à élaborer lors d'une conversation avec une éducatrice. Qu'en est-il aujourd'hui de la capacité d'Annie d'élaborer ? Concernant sa prise en charge, elle a bien intégré le soutien que nous pouvons lui apporter. Elle peut exprimer ses difficultés d'apprentissage plus sereinement et nous fait entièrement confiance sur le projet que nous sommes de construire. En soit, elle se laisse porter. Toutefois, elle évoque peu les décisions prises par sa mère (déménagement sur MONTROUGE, les multiples projets évoqués, le nouveau compagnon, les fêtes des week-ends) Rien ne ressort réellement et l'instabilité dans laquelle la maman se réinstalle ne provoque pas chez Annie de réactions ou d'instabilité, elle semble acquiescé. Questionné à ce sujet, elle évoque quelques inquiétudes. Le retour en bus par exemple du vendredi soir lui fait peur. Elle demande à ce qu'on reste jusqu'à l'arrivée du bus. Elle s'installe près du chauffeur et elle appelle pour prévenir qu'elle est bien arrivée (pour me rassurer me précise t'elle). Cette situation lui demande d'être autonome. En est-elle là ? La marche est plutôt rapide et sans réelle pallier. En fait, ce retour en bus pointe nos défauts de protection contre les mouvements de la mère (La décision de la faire revenir le vendredi soir en bus a été prise pour deux week-ends sans discussion avec l'équipe.) Changement de chambre à compter du début janvier. Elle a intégré la chambre du rdc plus à défaut que pour la pousser vers l'autonomie. Sa chambre est souvent investie par les autres filles et nous devons les faire sortir. Annie a une semaine avant les vacances été grippé, la grippe A selon la mère. Ensuite, elle a passé l'intégralité des vacances avec sa mère. Un séjour chez son grand-père a été organisé avec sa mère et sa tante. Annie nous a fait part d'un retour plutôt anticipé car selon elle, l'ambiance entre sa mère et sa tante était mauvaise. Propos contredisant le retour de la mère qui, elle, semblait enchantée. Lors du dernier week-end, il apparait que des événements se soient passés au domicile. Le petit frère Paul s'est plaint de violences à son égard. Me LELEU a contacté le service pour nous faire part de ces actes. Elle précise par ailleurs que sa jeune fille, Christine, se plaint de propos racistes à son égard. Cet épisode pose encore une fois la question de la parole des uns et des autres. Les versions se contredisent. Les paroles sont à vérifier constamment ce qui peut représenter un danger dans la construction identitaire d'Annie. En effet, Annie peut-elle avoir un autre discours que celui de la mère. Ces affabulations sont - elles un moyen de se différencier du discours maternel, très conforme car ils semblent qu'il n'y ait pas de places pour les deux discours. Ces événements viennent confirmer les inquiétudes observées à la suite du déménagement. Annie a été impliquée dans de nombreuses histoires sur le groupe : vol de chaussure, utilisation du téléphone du groupe. De plus, les autres jeunes évoquent des propos sexualisés d'Annie lors des retours de week-end. Elle évoque ses relations intimes avec des garçons : affabulation, interrogation sur la sexualité. Toutefois, la limite entre le fantasme et la réalité n'apparait pas définis. Scolarité La scolarité est toujours aussi difficile. La question de la déficience repérée par notre psychologue n'a pas été traitée avant octobre. L'arrêt de la psychologue, le manque de mobilisation du collège et le désaccord sur l'orientation (MFR, IME) ont différé la prise de décision. La rencontre avec le directeur et la surveillante principale a montré que les enseignants prenaient actes des difficultés d'Annie mais ils n'avaient pas pu la mettre en classe allégé en raison de son choix de langue puis pour l'entrainer vers un niveau supérieur. Le directeur ne semble pas persuader qu'une classe spécialisé tel que SEGPA soit adapté pour Annie. Après concertations, nous avons fait le choix de préparer en lien avec le collège une entrée vers une MFR. La conseillère va l'aider dans l'orientation, les devoirs vont être adaptés et nous allons la préparer à l'entrée des sélections à la MFR. Entre temps, nous chercherons des micros stages en liens avec les animaux (chiens, chat, chevaux) de façon à la préparer à la réalité professionnelle puis d'en faire des minis expériences. Rapport de situation D'Annie PAUTY. a. Evolution sur le groupe : Annie est arrivée sur le groupe de la Clairefontaine depuis le mois de juin 2008. Après un premier placement en 2004 puis un retour en famille avec un accompagnement en milieu ouvert, un nouveau placement a été ordonné. Annie semble moins souffrir l'éloignement du domicile et a commencé à partir de la dernière audience à réfléchir sur les raisons du placement. Elle n'est plus autant vindicative ou tout au moins elle ne semble plus dans une perspective immédiate de retour. Ce discours autour de maman va me reprendre était assez présent dans les moments difficiles, dans les désaccords avec les adultes. Annie avait pu se mettre en danger à travers des fugues de courtes et avait même subi des agressions à ses retours de collège. Les positions communes de Me LELEU, M. PAUTY et de notre service de continuer a permis de dépasser certains enjeux de loyauté pour s'autoriser à mieux s'installer sur le groupe. Jusqu'aux vacances de la toussaint, nous avons vu Annie évoluer favorablement. Elle est devenu la jeune fille la plus âgées sur le groupe, se plaçant en leader positif. Interrogation de l'équipe sur ses capacités d'élaboration et de compréhension sur les relations avec ses pairs. Constat d'une maturité affective faible et besoins éducatifs important. Positions éducatives fortes, vigilance sur le quotidien et constat d'une jeune pouvant se satisfaire de cet encadrement. b. Prise en charge du quotidien : Les questions autour du corps demandent un étayage, voire un portage pour l'hygiène. Image très négative de son corps. Sont soulevés le rangement de sa chambre, l'hygiène, ses tenues sexualisées et ses attitudes séductrices auprès des garçons. Question sur les conséquences de l'abus subis ? Ne nous semble pas en capacité d'élaborer le lien entre ses attitudes ou propos avec les réponses très agressives des autres garçons. c. Environnement Familial En lien téléphonique avec la mère tous les mercredis et son père environ tous les quinze jours. Le père était souvent virulent lors des communications car Annie réanimait le conflit parental. Monsieur est essentiellement centré sur la réussite scolaire. Il a du mal à entendre les difficultés de sa fille. Se poser la question des affabulations d'Annie. Confusion entretenue par l'instabilité maternelle, difficulté à s'identifier. Constat d'un climat de suspicion nous amenant à vérifier les propos d'Annie. d. Scolarité Constat d'une instabilité d'établissement scolaire. Autant d'école que de déménagement ! Besoin de clarifier avec sa mère et son dossier scolaire son parcours. Elle semble être passée au travers des repérages classiques en raison du nomadisme familial. Au collège, il n'est pas noté de problèmes de comportement mais le travail n'est souvent pas fait, le matériel oublié et sa passivité exaspère les enseignants qui tentent de la stimuler par des sanctions (colle, menace d'exclusion). Se pose la question de l'orientation et de ses capacités ? e. La santé Souvent malade (petit virus). Suivi dentaire par nos soins et projet orthodontie avec la mère. Le souci de sa corpulence nous a fait rencontrer une diététicienne. 1. Les attendus du juge 2. Les observations depuis la dernière audience. Ordonnance du 31 août 2009 : les allocations familiales seront versées à Me LELEU à compter du 1 septembre. A charge pour elle de contribuer en nature à l'entretien de ses enfants et de participer à leur vêture. Pourtant, il est observé que la jeune porte des affaires pas très adaptées, rapiécées. La jeune nous interpelle à ce sujet. Annie a d'ailleurs dérobé un pantalon d'une autre jeune du groupe qu'elle a ramené chez elle. Toutefois, il semble que nos observations au sujet de ses tenues très sexualisées soient entendues. Ce n'est pas prétexte au conflit et Annie accepte de se changer à notre demande (pantalon taille basse). Il n'y a moins de réflexion de la part des garçons sur ses tenues. Toutefois, les moqueries sur sa corpulence est toujours d'actualité par les plus grands. Pas d'observations sur des affaires souillées par ses menstruations ??? Elle occupe une chambre individuelle bien investie, régulièrement rangée avec toutefois une concentration de linge à un endroit (dans la salle de bain, dans l'armoire, dans un sac de voyage). De la même manière, il n'y a plus de conflits à se sujet. Annie accepte nos remarques et fait sa chambre. Elle peut aussi être moteur des ménages dans le coin des filles. Sa place sur le groupe a évolué. Elle est devenue une des plus grandes et accepte ce statut. Dernièrement cette place a été remise en cause par d'autres filles. Annie n'a pas accepté et a préféré quitter le groupe (les collègues l'ont pensé en fugue mais elle s'était cachée dans le parc). Elle est toujours en difficulté lors des confrontations aux autres. A pu commencer à élaborer lors d'une conversation avec une éducatrice. Qu'en est-il aujourd'hui de la capacité d'Annie d'élaborer ? Concernant sa prise en charge, elle a bien intégré le soutien que nous pouvons lui apporter. Elle peut exprimer ses difficultés d'apprentissage plus sereinement et nous fait entièrement confiance sur le projet que nous sommes de construire. En soit, elle se laisse porter. Toutefois, elle évoque peu les décisions prises par sa mère (déménagement sur MONTROUGE, les multiples projets évoqués, le nouveau compagnon, les fêtes des week-ends) Rien ne ressort réellement et l'instabilité dans laquelle la maman se réinstalle ne provoque pas chez Annie de réactions ou d'instabilité, elle semble acquiescé. Questionné à ce sujet, elle évoque quelques inquiétudes. Le retour en bus par exemple du vendredi soir lui fait peur. Elle demande à ce qu'on reste jusqu'à l'arrivée du bus. Elle s'installe près du chauffeur et elle appelle pour prévenir qu'elle est bien arrivée (pour me rassurer me précise t'elle). Cette situation lui demande d'être autonome. En est-elle là ? La marche est plutôt rapide et sans réelle pallier. En fait, ce retour en bus pointe nos défauts de protection contre les mouvements de la mère (La décision de la faire revenir le vendredi soir en bus a été prise pour deux week-ends sans discussion avec l'équipe.) Changement de chambre à compter du début janvier. Elle a intégré la chambre du rdc plus à défaut que pour la pousser vers l'autonomie. Sa chambre est souvent investie par les autres filles et nous devons les faire sortir. Annie a une semaine avant les vacances été grippé, la grippe A selon la mère. Ensuite, elle a passé l'intégralité des vacances avec sa mère. Un séjour chez son grand-père a été organisé avec sa mère et sa tante. Annie nous a fait part d'un retour plutôt anticipé car selon elle, l'ambiance entre sa mère et sa tante était mauvaise. Propos contredisant le retour de la mère qui, elle, semblait enchantée. Lors du dernier week-end, il apparait que des événements se soient passés au domicile. Le petit frère Paul s'est plaint de violences à son égard. Me LELEU a contacté le service pour nous faire part de ces actes. Elle précise par ailleurs que sa jeune fille, Christine, se plaint de propos racistes à son égard. Cet épisode pose encore une fois la question de la parole des uns et des autres. Les versions se contredisent. Les paroles sont à vérifier constamment ce qui peut représenter un danger dans la construction identitaire d'Annie. En effet, Annie peut-elle avoir un autre discours que celui de la mère. Ces affabulations sont - elles un moyen de se différencier du discours maternel, très conforme car ils semblent qu'il n'y ait pas de places pour les deux discours. Ces événements viennent confirmer les inquiétudes observées à la suite du déménagement. Annie a été impliquée dans de nombreuses histoires sur le groupe : vol de chaussure, utilisation du téléphone du groupe. De plus, les autres jeunes évoquent des propos sexualisés d'Annie lors des retours de week-end. Elle évoque ses relations intimes avec des garçons : affabulation, interrogation sur la sexualité. Toutefois, la limite entre le fantasme et la réalité n'apparait pas définis. Scolarité La scolarité est toujours aussi difficile. La question de la déficience repérée par notre psychologue n'a pas été traitée avant octobre. L'arrêt de la psychologue, le manque de mobilisation du collège et le désaccord sur l'orientation (MFR, IME) ont différé la prise de décision. La rencontre avec le directeur et la surveillante principale a montré que les enseignants prenaient actes des difficultés d'Annie mais ils n'avaient pas pu la mettre en classe allégé en raison de son choix de langue puis pour l'entrainer vers un niveau supérieur. Le directeur ne semble pas persuader qu'une classe spécialisé tel que SEGPA soit adapté pour Annie. Après concertations, nous avons fait le choix de préparer en lien avec le collège une entrée vers une MFR. La conseillère va l'aider dans l'orientation, les devoirs vont être adaptés et nous allons la préparer à l'entrée des sélections à la MFR. Entre temps, nous chercherons des micros stages en liens avec les animaux (chiens, chat, chevaux) de façon à la préparer à la réalité professionnelle puis d'en faire des minis expériences. Rapport de situation D'Annie PAUTY. a. Evolution sur le groupe : Annie est arrivée sur le groupe de la Clairefontaine depuis le mois de juin 2008. Après un premier placement en 2004 puis un retour en famille avec un accompagnement en milieu ouvert, un nouveau placement a été ordonné. Annie semble moins souffrir de l'éloignement du domicile et a commencé à partir de la dernière audience à réfléchir sur les raisons du placement. Elle n'est plus autant vindicative ou tout au moins elle ne semble plus dans une perspective immédiate de retour. Ce discours autour de « maman va me reprendre » était assez présent dans la première année de placement. Les positions communes à la dernière audience de Me LELEU, M. PAUTY et de notre service de continuer a permis de dépasser certains enjeux de loyauté pour s'autoriser à mieux s'installer sur le groupe. Jusqu'aux vacances de la toussaint, nous avons vu Annie évoluer favorablement. Etant la jeune fille la plus âgée sur le groupe, elle s'est placée en leader positif. Annie est une jeune qui cherche à être en bonne relation avec tout le monde et à toujours des difficultés à se défendre des autres ou à préserver ces espaces. Elle reste assez fragile face à des personnalités fortes et peut encore se laisser influencer. b. Prise en charge du quotidien : Les questions autour du corps demandent un étayage, voire un portage pour l'hygiène. Image très négative de son corps. Sont soulevés le rangement de sa chambre, l'hygiène, ses tenues sexualisées et ses attitudes séductrices auprès des garçons. Question sur les conséquences de l'abus subis ? Ne nous semble pas en capacité d'élaborer le lien entre ses attitudes ou propos avec les réponses très agressives des autres garçons. c. Environnement Familial En lien téléphonique avec la mère tous les mercredis et son père environ tous les quinze jours. Le père était souvent virulent lors des communications car Annie réanimait le conflit parental. Monsieur est essentiellement centré sur la réussite scolaire. Il a du mal à entendre les difficultés de sa fille. Se poser la question des affabulations d'Annie. Confusion entretenue par l'instabilité maternelle, difficulté à s'identifier. Constat d'un climat de suspicion nous amenant à vérifier les propos d'Annie. d. Scolarité Constat d'une instabilité d'établissement scolaire. Autant d'école que de déménagement ! Besoin de clarifier avec sa mère et son dossier scolaire son parcours. Elle semble être passée au travers des repérages classiques en raison du nomadisme familial. Au collège, il n'est pas noté de problèmes de comportement mais le travail n'est souvent pas fait, le matériel oublié et sa passivité exaspère les enseignants qui tentent de la stimuler par des sanctions (colle, menace d'exclusion). Se pose la question de l'orientation et de ses capacités ? e. La santé Souvent malade (petit virus). Suivi dentaire par nos soins et projet orthodontie avec la mère. Le souci de sa corpulence nous a fait rencontrer une diététicienne. 1. Les attendus du juge 2. Les observations depuis la dernière audience. Ordonnance du 31 août 2009 : les allocations familiales seront versées à Me LELEU à compter du 1 septembre. A charge pour elle de contribuer en nature à l'entretien de ses enfants et de participer à leur vêture. Pourtant, il est observé que la jeune porte des affaires pas très adaptées, rapiécées. La jeune nous interpelle à ce sujet. Annie a d'ailleurs dérobé un pantalon d'une autre jeune du groupe qu'elle a ramené chez elle. Toutefois, il semble que nos observations au sujet de ses tenues très sexualisées soient entendues. Ce n'est pas prétexte au conflit et Annie accepte de se changer à notre demande (pantalon taille basse). Il n'y a moins de réflexion de la part des garçons sur ses tenues. Toutefois, les moqueries sur sa corpulence est toujours d'actualité par les plus grands. Pas d'observations sur des affaires souillées par ses menstruations ??? Elle occupe une chambre individuelle bien investie, régulièrement rangée avec toutefois une concentration de linge à un endroit (dans la salle de bain, dans l'armoire, dans un sac de voyage). De la même manière, il n'y a plus de conflits à se sujet. Annie accepte nos remarques et fait sa chambre. Elle peut aussi être moteur des ménages dans le coin des filles. Sa place sur le groupe a évolué. Elle est devenue une des plus grandes et accepte ce statut. Dernièrement cette place a été remise en cause par d'autres filles. Annie n'a pas accepté et a préféré quitter le groupe (les collègues l'ont pensé en fugue mais elle s'était cachée dans le parc). Elle est toujours en difficulté lors des confrontations aux autres. A pu commencer à élaborer lors d'une conversation avec une éducatrice. Qu'en est-il aujourd'hui de la capacité d'Annie d'élaborer ? Concernant sa prise en charge, elle a bien intégré le soutien que nous pouvons lui apporter. Elle peut exprimer ses difficultés d'apprentissage plus sereinement et nous fait entièrement confiance sur le projet que nous sommes de construire. En soit, elle se laisse porter. Toutefois, elle évoque peu les décisions prises par sa mère (déménagement sur MONTROUGE, les multiples projets évoqués, le nouveau compagnon, les fêtes des week-ends) Rien ne ressort réellement et l'instabilité dans laquelle la maman se réinstalle ne provoque pas chez Annie de réactions ou d'instabilité, elle semble acquiescé. Questionné à ce sujet, elle évoque quelques inquiétudes. Le retour en bus par exemple du vendredi soir lui fait peur. Elle demande à ce qu'on reste jusqu'à l'arrivée du bus. Elle s'installe près du chauffeur et elle appelle pour prévenir qu'elle est bien arrivée (pour me rassurer me précise t'elle). Cette situation lui demande d'être autonome. En est-elle là ? La marche est plutôt rapide et sans réelle pallier. En fait, ce retour en bus pointe nos défauts de protection contre les mouvements de la mère (La décision de la faire revenir le vendredi soir en bus a été prise pour deux week-ends sans discussion avec l'équipe.) Changement de chambre à compter du début janvier. Elle a intégré la chambre du rdc plus à défaut que pour la pousser vers l'autonomie. Sa chambre est souvent investie par les autres filles et nous devons les faire sortir. Annie a une semaine avant les vacances été grippé, la grippe A selon la mère. Ensuite, elle a passé l'intégralité des vacances avec sa mère. Un séjour chez son grand-père a été organisé avec sa mère et sa tante. Annie nous a fait part d'un retour plutôt anticipé car selon elle, l'ambiance entre sa mère et sa tante était mauvaise. Propos contredisant le retour de la mère qui, elle, semblait enchantée. Lors du dernier week-end, il apparait que des événements se soient passés au domicile. Le petit frère Paul s'est plaint de violences à son égard. Me LELEU a contacté le service pour nous faire part de ces actes. Elle précise par ailleurs que sa jeune fille, Christine, se plaint de propos racistes à son égard. Cet épisode pose encore une fois la question de la parole des uns et des autres. Les versions se contredisent. Les paroles sont à vérifier constamment ce qui peut représenter un danger dans la construction identitaire d'Annie. En effet, Annie peut-elle avoir un autre discours que celui de la mère. Ces affabulations sont - elles un moyen de se différencier du discours maternel, très conforme car ils semblent qu'il n'y ait pas de places pour les deux discours. Ces événements viennent confirmer les inquiétudes observées à la suite du déménagement. Annie a été impliquée dans de nombreuses histoires sur le groupe : vol de chaussure, utilisation du téléphone du groupe. De plus, les autres jeunes évoquent des propos sexualisés d'Annie lors des retours de week-end. Elle évoque ses relations intimes avec des garçons : affabulation, interrogation sur la sexualité. Toutefois, la limite entre le fantasme et la réalité n'apparait pas définis. Scolarité La scolarité est toujours aussi difficile. La question de la déficience repérée par notre psychologue n'a pas été traitée avant octobre. L'arrêt de la psychologue, le manque de mobilisation du collège et le désaccord sur l'orientation (MFR, IME) ont différé la prise de décision. La rencontre avec le directeur et la surveillante principale a montré que les enseignants prenaient actes des difficultés d'Annie mais ils n'avaient pas pu la mettre en classe allégé en raison de son choix de langue puis pour l'entrainer vers un niveau supérieur. Le directeur ne semble pas persuader qu'une classe spécialisé tel que SEGPA soit adapté pour Annie. Après concertations, nous avons fait le choix de préparer en lien avec le collège une entrée vers une MFR. La conseillère va l'aider dans l'orientation, les devoirs vont être adaptés et nous allons la préparer à l'entrée des sélections à la MFR. Entre temps, nous chercherons des micros stages en liens avec les animaux (chiens, chat, chevaux) de façon à la préparer à la réalité professionnelle puis d'en faire des minis expériences. Rapport de situation D'Annie PAUTY. a. Evolution sur le groupe : Annie est arrivée sur le groupe de la Clairefontaine depuis le mois de juin 2008. Après un premier placement en 2004 puis un retour en famille avec un accompagnement en milieu ouvert, un nouveau placement a été ordonné. Annie semble moins souffrir de l'éloignement du domicile et a commencé à partir de la dernière audience à réfléchir sur les raisons du placement. Elle n'est plus autant vindicative ou tout au moins elle ne semble plus dans une perspective immédiate de retour. Ce discours autour de « maman va me reprendre » était assez présent dans la première année de placement. Les positions communes à la dernière audience de Me LELEU, M. PAUTY et de notre service de continuer a permis de dépasser certains enjeux de loyauté pour s'autoriser à mieux s'installer sur le groupe. Jusqu'aux vacances de la toussaint, nous avons vu Annie évoluer favorablement. Etant la jeune fille la plus âgée sur le groupe, elle s'est placée en leader positif. Annie est une jeune qui cherche à être en bonne relation avec tout le monde et à toujours des difficultés à se défendre des autres ou à préserver ces espaces. Ainsi, lorsque les autres jeunes ont remis en cause cette place , Annie n'a pas accepté et a préféré quitter le groupe (les collègues l'ont pensé en fugue mais elle s'était cachée dans le parc). De plus, elle reste assez fragile face à des personnalités fortes et peut encore se laisser influencer. Par exemple, elle a été revue pour un vol de chaussures avec deux autres jeunes du groupe. Qu'en est-il aujourd'hui de la capacité d'Annie d'élaborer ? Concernant sa prise en charge, elle a bien intégré le soutien que nous pouvons lui apporter. Elle peut exprimer ses difficultés d'apprentissage plus sereinement et nous fait entièrement confiance sur le projet que nous sommes de construire. En soit, elle se laisse porter. Toutefois, elle évoque peu les décisions prises par sa mère (déménagement sur MONTROUGE, les multiples projets évoqués, le nouveau compagnon, les fêtes des week-ends) Rien ne ressort réellement et l'instabilité dans laquelle la maman se réinstalle ne provoque pas chez Annie de réactions ou d'instabilité, elle semble acquiescé. Questionné à ce sujet, elle évoque quelques inquiétudes. Le retour en bus par exemple du vendredi soir lui fait peur. Elle demande à ce qu'on reste jusqu'à l'arrivée du bus. Elle s'installe près du chauffeur et elle appelle pour prévenir qu'elle est bien arrivée (pour me rassurer me précise t'elle). Cette situation lui demande d'être autonome. En est-elle là ? La marche est plutôt rapide et sans réelle pallier. En fait, ce retour en bus pointe nos défauts de protection contre les mouvements de la mère (La décision de la faire revenir le vendredi soir en bus a été prise pour deux week-ends sans discussion avec l'équipe.) Changement de chambre à compter du début janvier. Elle a intégré la chambre du rdc plus à défaut que pour la pousser vers l'autonomie. Sa chambre est souvent investie par les autres filles et nous devons les faire sortir. Annie a une semaine avant les vacances été grippé, la grippe A selon la mère. Ensuite, elle a passé l'intégralité des vacances avec sa mère. Un séjour chez son grand-père a été organisé avec sa mère et sa tante. Annie nous a fait part d'un retour plutôt anticipé car selon elle, l'ambiance entre sa mère et sa tante était mauvaise. Propos contredisant le retour de la mère qui, elle, semblait enchantée. Lors du dernier week-end, il apparait que des événements se soient passés au domicile. Le petit frère Paul s'est plaint de violences à son égard. Me LELEU a contacté le service pour nous faire part de ces actes. Elle précise par ailleurs que sa jeune fille, Christine, se plaint de propos racistes à son égard. Cet épisode pose encore une fois la question de la parole des uns et des autres. Les versions se contredisent. Les paroles sont à vérifier constamment ce qui peut représenter un danger dans la construction identitaire d'Annie. En effet, Annie peut-elle avoir un autre discours que celui de la mère. Ces affabulations sont - elles un moyen de se différencier du discours maternel, très conforme car ils semblent qu'il n'y ait pas de places pour les deux discours. Ces événements viennent confirmer les inquiétudes observées à la suite du déménagement. Annie a été impliquée dans de nombreuses histoires sur le groupe : vol de chaussure, utilisation du téléphone du groupe. De plus, les autres jeunes évoquent des propos sexualisés d'Annie lors des retours de week-end. Elle évoque ses relations intimes avec des garçons : affabulation, interrogation sur la sexualité. Toutefois, la limite entre le fantasme et la réalité n'apparait pas définis. b. Prise en charge du quotidien : Les questions autour du corps demandent un étayage, voire un portage pour l'hygiène. Image très négative de son corps. Sont soulevés le rangement de sa chambre, l'hygiène, ses tenues sexualisées et ses attitudes séductrices auprès des garçons. Question sur les conséquences de l'abus subis ? Ne nous semble pas en capacité d'élaborer le lien entre ses attitudes ou propos avec les réponses très agressives des autres garçons. Ordonnance du 31 août 2009 : les allocations familiales seront versées à Me LELEU à compter du 1 septembre. A charge pour elle de contribuer en nature à l'entretien de ses enfants et de participer à leur vêture. Pourtant, il est observé que la jeune porte des affaires pas très adaptées, rapiécées. La jeune nous interpelle à ce sujet. Annie a d'ailleurs dérobé un pantalon d'une autre jeune du groupe qu'elle a ramené chez elle. Toutefois, il semble que nos observations au sujet de ses tenues très sexualisées soient entendues. Ce n'est pas prétexte au conflit et Annie accepte de se changer à notre demande (pantalon taille basse). Il n'y a moins de réflexion de la part des garçons sur ses tenues. Toutefois, les moqueries sur sa corpulence est toujours d'actualité par les plus grands. Pas d'observations sur des affaires souillées par ses menstruations ??? Elle occupe une chambre individuelle bien investie, régulièrement rangée avec toutefois une concentration de linge à un endroit (dans la salle de bain, dans l'armoire, dans un sac de voyage). De la même manière, il n'y a plus de conflits à se sujet. Annie accepte nos remarques et fait sa chambre. Elle peut aussi être moteur des ménages dans le coin des filles. c. Environnement Familial En lien téléphonique avec la mère tous les mercredis et son père environ tous les quinze jours. Le père était souvent virulent lors des communications car Annie réanimait le conflit parental. Monsieur est essentiellement centré sur la réussite scolaire. Il a du mal à entendre les difficultés de sa fille. Se poser la question des affabulations d'Annie. Confusion entretenue par l'instabilité maternelle, difficulté à s'identifier. Constat d'un climat de suspicion nous amenant à vérifier les propos d'Annie. d. Scolarité Constat d'une instabilité d'établissement scolaire. Autant d'école que de déménagement ! Besoin de clarifier avec sa mère et son dossier scolaire son parcours. Elle semble être passée au travers des repérages classiques en raison du nomadisme familial. Au collège, il n'est pas noté de problèmes de comportement mais le travail n'est souvent pas fait, le matériel oublié et sa passivité exaspère les enseignants qui tentent de la stimuler par des sanctions (colle, menace d'exclusion). Se pose la question de l'orientation et de ses capacités ? La scolarité est toujours aussi difficile. La question de la déficience repérée par notre psychologue n'a pas été traitée avant octobre. L'arrêt de la psychologue, le manque de mobilisation du collège et le désaccord sur l'orientation (MFR, IME) ont différé la prise de décision. La rencontre avec le directeur et la surveillante principale a montré que les enseignants prenaient actes des difficultés d'Annie mais ils n'avaient pas pu la mettre en classe allégé en raison de son choix de langue puis pour l'entrainer vers un niveau supérieur. Le directeur ne semble pas persuader qu'une classe spécialisé tel que SEGPA soit adapté pour Annie. Après concertations, nous avons fait le choix de préparer en lien avec le collège une entrée vers une MFR. La conseillère va l'aider dans l'orientation, les devoirs vont être adaptés et nous allons la préparer à l'entrée des sélections à la MFR. Entre temps, nous chercherons des micros stages en liens avec les animaux (chiens, chat, chevaux) de façon à la préparer à la réalité professionnelle puis d'en faire des minis expériences. e. La santé Souvent malade (petit virus). Suivi dentaire par nos soins et projet orthodontie avec la mère. Le souci de sa corpulence nous a fait rencontrer une diététicienne. Rapport de situation D'Annie PAUTY. a. Evolution sur le groupe : Annie est arrivée sur le groupe de la Clairefontaine depuis le mois de juin 2008. Elle semble, aujourd'hui, moins souffrir de l'éloignement du domicile et a commencé à réfléchir sur les raisons du placement. Elle n'est plus autant vindicative ou tout au moins elle ne semble plus dans une perspective immédiate de retour. Elle a bien entendu les positions communes à la dernière audience de Me LELEU, M. PAUTY et de notre service de continuer le placement pour la protéger. Cela a permis de dépasser certains enjeux de loyauté pour s'autoriser à mieux s'installer sur le groupe. Jusqu'aux vacances de la toussaint 2009, nous avons vu Annie évoluer favorablement. En tant que jeune fille la plus âgée sur le groupe, elle s'est placée en leader positif. Cependant, Annie est une jeune qui cherche à être en bonne relation avec tout le monde et elle a toujours autant de difficultés à se défendre des autres ou à préserver ces espaces. Ainsi, lorsque les autres jeunes ont remis en cause cette place de grande, Annie ne l'a pas acceptée et a préférée quitter le groupe (les collègues l'ont pensé en fugue mais elle s'était cachée dans le parc). Annie reste relationnelle ment assez fragile face à des personnalités fortes et peut encore se laisser influencer. Par exemple, elle a été revue pour un vol de chaussures avec deux autres jeunes du groupe. Qu'en est-il aujourd'hui de la capacité d'Annie d'élaborer ? Concernant sa prise en charge, elle a bien intégré le soutien que nous pouvons lui apporter. Elle peut exprimer ses difficultés d'apprentissage plus sereinement et nous fait entièrement confiance sur le projet que nous sommes de construire. En soit, elle se laisse porter. Toutefois, elle évoque peu les décisions prises par sa mère (déménagement sur MONTROUGE, les multiples projets évoqués, le nouveau compagnon, les fêtes des week-ends) Rien ne ressort réellement et l'instabilité dans laquelle la maman se réinstalle ne provoque pas chez Annie de réactions ou d'instabilité, elle semble acquiescé. Questionné à ce sujet, elle évoque quelques inquiétudes. Le retour en bus par exemple du vendredi soir lui fait peur. Elle demande à ce qu'on reste jusqu'à l'arrivée du bus. Elle s'installe près du chauffeur et elle appelle pour prévenir qu'elle est bien arrivée (pour me rassurer me précise t'elle). Cette situation lui demande d'être autonome. En est-elle là ? La marche est plutôt rapide et sans réelle pallier. En fait, ce retour en bus pointe nos défauts de protection contre les mouvements de la mère (La décision de la faire revenir le vendredi soir en bus a été prise pour deux week-ends sans discussion avec l'équipe.) Changement de chambre à compter du début janvier. Elle a intégré la chambre du rdc plus à défaut que pour la pousser vers l'autonomie. Sa chambre est souvent investie par les autres filles et nous devons les faire sortir. Annie a une semaine avant les vacances été grippé, la grippe A selon la mère. Ensuite, elle a passé l'intégralité des vacances avec sa mère. Un séjour chez son grand-père a été organisé avec sa mère et sa tante. Annie nous a fait part d'un retour plutôt anticipé car selon elle, l'ambiance entre sa mère et sa tante était mauvaise. Propos contredisant le retour de la mère qui, elle, semblait enchantée. Lors du dernier week-end, il apparait que des événements se soient passés au domicile. Le petit frère Paul s'est plaint de violences à son égard. Me LELEU a contacté le service pour nous faire part de ces actes. Elle précise par ailleurs que sa jeune fille, Christine, se plaint de propos racistes à son égard. Cet épisode pose encore une fois la question de la parole des uns et des autres. Les versions se contredisent. Les paroles sont à vérifier constamment ce qui peut représenter un danger dans la construction identitaire d'Annie. En effet, Annie peut-elle avoir un autre discours que celui de la mère. Ces affabulations sont - elles un moyen de se différencier du discours maternel, très conforme car ils semblent qu'il n'y ait pas de places pour les deux discours. Ces événements viennent confirmer les inquiétudes observées à la suite du déménagement. Annie a été impliquée dans de nombreuses histoires sur le groupe : vol de chaussure, utilisation du téléphone du groupe. De plus, les autres jeunes évoquent des propos sexualisés d'Annie lors des retours de week-end. Elle évoque ses relations intimes avec des garçons : affabulation, interrogation sur la sexualité. Toutefois, la limite entre le fantasme et la réalité n'apparait pas définis. b. Prise en charge du quotidien : Les questions autour du corps demandent un étayage, voire un portage pour l'hygiène. Image très négative de son corps. Sont soulevés le rangement de sa chambre, l'hygiène, ses tenues sexualisées et ses attitudes séductrices auprès des garçons. Question sur les conséquences de l'abus subis ? Ne nous semble pas en capacité d'élaborer le lien entre ses attitudes ou propos avec les réponses très agressives des autres garçons. Ordonnance du 31 août 2009 : les allocations familiales seront versées à Me LELEU à compter du 1 septembre. A charge pour elle de contribuer en nature à l'entretien de ses enfants et de participer à leur vêture. Pourtant, il est observé que la jeune porte des affaires pas très adaptées, rapiécées. La jeune nous interpelle à ce sujet. Annie a d'ailleurs dérobé un pantalon d'une autre jeune du groupe qu'elle a ramené chez elle. Toutefois, il semble que nos observations au sujet de ses tenues très sexualisées soient entendues. Ce n'est pas prétexte au conflit et Annie accepte de se changer à notre demande (pantalon taille basse). Il n'y a moins de réflexion de la part des garçons sur ses tenues. Toutefois, les moqueries sur sa corpulence est toujours d'actualité par les plus grands. Pas d'observations sur des affaires souillées par ses menstruations ??? Elle occupe une chambre individuelle bien investie, régulièrement rangée avec toutefois une concentration de linge à un endroit (dans la salle de bain, dans l'armoire, dans un sac de voyage). De la même manière, il n'y a plus de conflits à se sujet. Annie accepte nos remarques et fait sa chambre. Elle peut aussi être moteur des ménages dans le coin des filles. c. Environnement Familial En lien téléphonique avec la mère tous les mercredis et son père environ tous les quinze jours. Le père était souvent virulent lors des communications car Annie réanimait le conflit parental. Monsieur est essentiellement centré sur la réussite scolaire. Il a du mal à entendre les difficultés de sa fille. Se poser la question des affabulations d'Annie. Confusion entretenue par l'instabilité maternelle, difficulté à s'identifier. Constat d'un climat de suspicion nous amenant à vérifier les propos d'Annie. d. Scolarité Constat d'une instabilité d'établissement scolaire. Autant d'école que de déménagement ! Besoin de clarifier avec sa mère et son dossier scolaire son parcours. Elle semble être passée au travers des repérages classiques en raison du nomadisme familial. Au collège, il n'est pas noté de problèmes de comportement mais le travail n'est souvent pas fait, le matériel oublié et sa passivité exaspère les enseignants qui tentent de la stimuler par des sanctions (colle, menace d'exclusion). Se pose la question de l'orientation et de ses capacités ? La scolarité est toujours aussi difficile. La question de la déficience repérée par notre psychologue n'a pas été traitée avant octobre. L'arrêt de la psychologue, le manque de mobilisation du collège et le désaccord sur l'orientation (MFR, IME) ont différé la prise de décision. La rencontre avec le directeur et la surveillante principale a montré que les enseignants prenaient actes des difficultés d'Annie mais ils n'avaient pas pu la mettre en classe allégé en raison de son choix de langue puis pour l'entrainer vers un niveau supérieur. Le directeur ne semble pas persuader qu'une classe spécialisé tel que SEGPA soit adapté pour Annie. Après concertations, nous avons fait le choix de préparer en lien avec le collège une entrée vers une MFR. La conseillère va l'aider dans l'orientation, les devoirs vont être adaptés et nous allons la préparer à l'entrée des sélections à la MFR. Entre temps, nous chercherons des micros stages en liens avec les animaux (chiens, chat, chevaux) de façon à la préparer à la réalité professionnelle puis d'en faire des minis expériences. e. La santé Souvent malade (petit virus). Suivi dentaire par nos soins et projet orthodontie avec la mère. Le souci de sa corpulence nous a fait rencontrer une diététicienne. Rapport de situation D'Annie PAUTY. a. Evolution sur le groupe : Annie est arrivée sur le groupe de la Clairefontaine depuis le mois de juin 2008. Elle semble, aujourd'hui, moins souffrir de l'éloignement du domicile et a commencé à réfléchir sur les raisons du placement. Elle n'est plus autant vindicative ou tout au moins elle ne semble plus dans une perspective immédiate de retour. Elle a bien entendu les positions communes à la dernière audience de Me LELEU, M. PAUTY et de notre service de continuer le placement pour la protéger. Cela a permis de dépasser certains enjeux de loyauté pour s'autoriser à mieux s'installer sur le groupe. Jusqu'aux vacances de la toussaint 2009, nous avons vu Annie évoluer favorablement. En tant que jeune fille la plus âgée sur le groupe, elle s'est placée en leader positif. Cependant, Annie est une jeune qui cherche à être en bonne relation avec tout le monde et elle a toujours autant de difficultés à se défendre des autres ou à préserver ces espaces. Ainsi, lorsque les autres jeunes ont remis en cause cette place de grande, Annie ne l'a pas acceptée et a préférée quitter le groupe (les collègues l'ont pensé en fugue mais elle s'était cachée dans le parc). Annie reste relationnellement assez fragile face à des personnalités fortes et peut encore se laisser influencer. Par exemple, elle a été revue pour un vol de chaussures avec deux autres jeunes du groupe. Nous avons observé, par ailleurs, un changement pendant l'automne. Le déménagement de Me LELEU a replacé Annie dans de l'inquiétude . Même si les promesses d'une nouvelle vie ont semblé prometteuses pour Madame et sa fille, la réalité a bien vite rattrapé Annie sur les contraintes. Qu'en est-il aujourd'hui de la capacité d'Annie d'élaborer ? Concernant sa prise en charge, elle a bien intégré le soutien que nous pouvons lui apporter. Elle peut exprimer ses difficultés d'apprentissage plus sereinement et nous fait entièrement confiance sur le projet que nous sommes de construire. En soit, elle se laisse porter. Toutefois, elle évoque peu les décisions prises par sa mère (déménagement sur MONTROUGE, les multiples projets évoqués, le nouveau compagnon, les fêtes des week-ends) Rien ne ressort réellement et l'instabilité dans laquelle la maman se réinstalle ne provoque pas chez Annie de réactions ou d'instabilité, elle semble acquiescé. Questionné à ce sujet, elle évoque quelques inquiétudes. Le retour en bus par exemple du vendredi soir lui fait peur. Elle demande à ce qu'on reste jusqu'à l'arrivée du bus. Elle s'installe près du chauffeur et elle appelle pour prévenir qu'elle est bien arrivée (pour me rassurer me précise t'elle). Cette situation lui demande d'être autonome. En est-elle là ? La marche est plutôt rapide et sans réelle pallier. En fait, ce retour en bus pointe nos défauts de protection contre les mouvements de la mère (La décision de la faire revenir le vendredi soir en bus a été prise pour deux week-ends sans discussion avec l'équipe.) Changement de chambre à compter du début janvier. Elle a intégré la chambre du rdc plus à défaut que pour la pousser vers l'autonomie. Sa chambre est souvent investie par les autres filles et nous devons les faire sortir. Annie a une semaine avant les vacances été grippé, la grippe A selon la mère. Ensuite, elle a passé l'intégralité des vacances avec sa mère. Un séjour chez son grand-père a été organisé avec sa mère et sa tante. Annie nous a fait part d'un retour plutôt anticipé car selon elle, l'ambiance entre sa mère et sa tante était mauvaise. Propos contredisant le retour de la mère qui, elle, semblait enchantée. Lors du dernier week-end, il apparait que des événements se soient passés au domicile. Le petit frère Paul s'est plaint de violences à son égard. Me LELEU a contacté le service pour nous faire part de ces actes. Elle précise par ailleurs que sa jeune fille, Christine, se plaint de propos racistes à son égard. Cet épisode pose encore une fois la question de la parole des uns et des autres. Les versions se contredisent. Les paroles sont à vérifier constamment ce qui peut représenter un danger dans la construction identitaire d'Annie. En effet, Annie peut-elle avoir un autre discours que celui de la mère. Ces affabulations sont - elles un moyen de se différencier du discours maternel, très conforme car ils semblent qu'il n'y ait pas de places pour les deux discours. Ces événements viennent confirmer les inquiétudes observées à la suite du déménagement. Annie a été impliquée dans de nombreuses histoires sur le groupe : vol de chaussure, utilisation du téléphone du groupe. De plus, les autres jeunes évoquent des propos sexualisés d'Annie lors des retours de week-end. Elle évoque ses relations intimes avec des garçons : affabulation, interrogation sur la sexualité. Toutefois, la limite entre le fantasme et la réalité n'apparait pas définis. b. Prise en charge du quotidien : Les questions autour du corps demandent un étayage, voire un portage pour l'hygiène. Image très négative de son corps. Sont soulevés le rangement de sa chambre, l'hygiène, ses tenues sexualisées et ses attitudes séductrices auprès des garçons. Question sur les conséquences de l'abus subis ? Ne nous semble pas en capacité d'élaborer le lien entre ses attitudes ou propos avec les réponses très agressives des autres garçons. Ordonnance du 31 août 2009 : les allocations familiales seront versées à Me LELEU à compter du 1 septembre. A charge pour elle de contribuer en nature à l'entretien de ses enfants et de participer à leur vêture. Pourtant, il est observé que la jeune porte des affaires pas très adaptées, rapiécées. La jeune nous interpelle à ce sujet. Annie a d'ailleurs dérobé un pantalon d'une autre jeune du groupe qu'elle a ramené chez elle. Toutefois, il semble que nos observations au sujet de ses tenues très sexualisées soient entendues. Ce n'est pas prétexte au conflit et Annie accepte de se changer à notre demande (pantalon taille basse). Il n'y a moins de réflexion de la part des garçons sur ses tenues. Toutefois, les moqueries sur sa corpulence est toujours d'actualité par les plus grands. Pas d'observations sur des affaires souillées par ses menstruations ??? Elle occupe une chambre individuelle bien investie, régulièrement rangée avec toutefois une concentration de linge à un endroit (dans la salle de bain, dans l'armoire, dans un sac de voyage). De la même manière, il n'y a plus de conflits à se sujet. Annie accepte nos remarques et fait sa chambre. Elle peut aussi être moteur des ménages dans le coin des filles. c. Environnement Familial En lien téléphonique avec la mère tous les mercredis et son père environ tous les quinze jours. Le père était souvent virulent lors des communications car Annie réanimait le conflit parental. Monsieur est essentiellement centré sur la réussite scolaire. Il a du mal à entendre les difficultés de sa fille. Se poser la question des affabulations d'Annie. Confusion entretenue par l'instabilité maternelle, difficulté à s'identifier. Constat d'un climat de suspicion nous amenant à vérifier les propos d'Annie. d. Scolarité Constat d'une instabilité d'établissement scolaire. Autant d'école que de déménagement ! Besoin de clarifier avec sa mère et son dossier scolaire son parcours. Elle semble être passée au travers des repérages classiques en raison du nomadisme familial. Au collège, il n'est pas noté de problèmes de comportement mais le travail n'est souvent pas fait, le matériel oublié et sa passivité exaspère les enseignants qui tentent de la stimuler par des sanctions (colle, menace d'exclusion). Se pose la question de l'orientation et de ses capacités ? La scolarité est toujours aussi difficile. La question de la déficience repérée par notre psychologue n'a pas été traitée avant octobre. L'arrêt de la psychologue, le manque de mobilisation du collège et le désaccord sur l'orientation (MFR, IME) ont différé la prise de décision. La rencontre avec le directeur et la surveillante principale a montré que les enseignants prenaient actes des difficultés d'Annie mais ils n'avaient pas pu la mettre en classe allégé en raison de son choix de langue puis pour l'entrainer vers un niveau supérieur. Le directeur ne semble pas persuader qu'une classe spécialisé tel que SEGPA soit adapté pour Annie. Après concertations, nous avons fait le choix de préparer en lien avec le collège une entrée vers une MFR. La conseillère va l'aider dans l'orientation, les devoirs vont être adaptés et nous allons la préparer à l'entrée des sélections à la MFR. Entre temps, nous chercherons des micros stages en liens avec les animaux (chiens, chat, chevaux) de façon à la préparer à la réalité professionnelle puis d'en faire des minis expériences. e. La santé Souvent malade (petit virus). Suivi dentaire par nos soins et projet orthodontie avec la mère. Le souci de sa corpulence nous a fait rencontrer une diététicienne. Rapport de situation D'Annie PAUTY. a. Evolution sur le groupe : Annie est arrivée sur le groupe de la Clairefontaine depuis le mois de juin 2008. Elle semble, aujourd'hui, moins souffrir de l'éloignement du domicile et a commencé à réfléchir sur les raisons du placement. Elle n'est plus autant vindicative ou tout au moins elle ne semble plus dans une perspective immédiate de retour. Elle a bien entendu les positions communes à la dernière audience de Me LELEU, M. PAUTY et de notre service de continuer le placement pour la protéger. Cela a permis de dépasser certains enjeux de loyauté pour s'autoriser à mieux s'installer sur le groupe. Jusqu'aux vacances de la toussaint 2009, nous avons vu Annie évoluer favorablement. En tant que jeune fille la plus âgée sur le groupe, elle s'est placée en leader positif. Cependant, Annie est une jeune qui cherche à être en bonne relation avec tout le monde et elle a toujours autant de difficultés à se défendre des autres ou à préserver ces espaces. Ainsi, lorsque les autres jeunes ont remis en cause cette place de grande, Annie ne l'a pas acceptée et a préférée quitter le groupe (les collègues l'ont pensé en fugue mais elle s'était cachée dans le parc). Annie reste relationnellement assez fragile face à des personnalités fortes et peut encore se laisser influencer. Par exemple, elle a été revue pour un vol de chaussures avec deux autres jeunes du groupe. Nous avons observé, par ailleurs, un changement pendant l'automne. Le déménagement de Me LELEU a replacé Annie dans de l'inquiétude . Le comportement d'Annie s'est modifié. Les départs et retours de week-end ont été ponctués de petits événements Questionné à ce sujet, elle évoque quelques inquiétudes. Le retour en bus par exemple du vendredi soir lui fait peur. Elle demande à ce qu'on reste jusqu'à l'arrivée du bus. Elle s'installe près du chauffeur et elle appelle pour prévenir qu'elle est bien arrivée (pour me rassurer me précise t'elle). Cette situation lui demande d'être autonome. En est-elle là ? La marche est plutôt rapide et sans réelle pallier. En fait, ce retour en bus pointe nos défauts de protection contre les mouvements de la mère (La décision de la faire revenir le vendredi soir en bus a été prise pour deux week-ends sans discussion avec l'équipe.) Annie a une semaine avant les vacances été grippé, la grippe A selon la mère. Ensuite, elle a passé l'intégralité des vacances avec sa mère. Un séjour chez son grand-père a été organisé avec sa mère et sa tante. Annie nous a fait part d'un retour plutôt anticipé car selon elle, l'ambiance entre sa mère et sa tante était mauvaise. Propos contredisant le retour de la mère qui, elle, semblait enchantée. Lors du dernier week-end, il apparait que des événements se soient passés au domicile. Le petit frère Paul s'est plaint de violences à son égard. Me LELEU a contacté le service pour nous faire part de ces actes. Elle précise par ailleurs que sa jeune fille, Christine, se plaint de propos racistes à son égard. Cet épisode pose encore une fois la question de la parole des uns et des autres. Les versions se contredisent. Les paroles sont à vérifier constamment ce qui peut représenter un danger dans la construction identitaire d'Annie. En effet, Annie peut-elle avoir un autre discours que celui de la mère. Ces affabulations sont - elles un moyen de se différencier du discours maternel, très conforme car ils semblent qu'il n'y ait pas de places pour les deux discours. Ces événements viennent confirmer les inquiétudes observées à la suite du déménagement. Annie a été impliquée dans de nombreuses histoires sur le groupe : vol de chaussure, utilisation du téléphone du groupe. De plus, les autres jeunes évoquent des propos sexualisés d'Annie lors des retours de week-end. Elle évoque ses relations intimes avec des garçons : affabulation, interrogation sur la sexualité. Toutefois, la limite entre le fantasme et la réalité n'apparait pas définis. b. Prise en charge du quotidien : Qu'en est-il aujourd'hui de la capacité d'Annie d'élaborer ? Concernant sa prise en charge, elle a bien intégré le soutien que nous pouvons lui apporter. Elle peut exprimer ses difficultés d'apprentissage plus sereinement et nous fait entièrement confiance sur le projet que nous sommes de construire. En soit, elle se laisse porter. Toutefois, elle évoque peu les décisions prises par sa mère (déménagement sur MONTROUGE, les multiples projets évoqués, le nouveau compagnon, les fêtes des week-ends) Rien ne ressort réellement et l'instabilité dans laquelle la maman se réinstalle ne provoque pas chez Annie de réactions ou d'instabilité, elle semble acquiescé. Changement de chambre à compter du début janvier. Elle a intégré la chambre du rdc plus à défaut que pour la pousser vers l'autonomie. Sa chambre est souvent investie par les autres filles et nous devons les faire sortir. Les questions autour du corps demandent un étayage, voire un portage pour l'hygiène. Image très négative de son corps. Sont soulevés le rangement de sa chambre, l'hygiène, ses tenues sexualisées et ses attitudes séductrices auprès des garçons. Question sur les conséquences de l'abus subis ? Ne nous semble pas en capacité d'élaborer le lien entre ses attitudes ou propos avec les réponses très agressives des autres garçons. Ordonnance du 31 août 2009 : les allocations familiales seront versées à Me LELEU à compter du 1 septembre. A charge pour elle de contribuer en nature à l'entretien de ses enfants et de participer à leur vêture. Pourtant, il est observé que la jeune porte des affaires pas très adaptées, rapiécées. La jeune nous interpelle à ce sujet. Annie a d'ailleurs dérobé un pantalon d'une autre jeune du groupe qu'elle a ramené chez elle. Toutefois, il semble que nos observations au sujet de ses tenues très sexualisées soient entendues. Ce n'est pas prétexte au conflit et Annie accepte de se changer à notre demande (pantalon taille basse). Il n'y a moins de réflexion de la part des garçons sur ses tenues. Toutefois, les moqueries sur sa corpulence est toujours d'actualité par les plus grands. Pas d'observations sur des affaires souillées par ses menstruations ??? Elle occupe une chambre individuelle bien investie, régulièrement rangée avec toutefois une concentration de linge à un endroit (dans la salle de bain, dans l'armoire, dans un sac de voyage). De la même manière, il n'y a plus de conflits à se sujet. Annie accepte nos remarques et fait sa chambre. Elle peut aussi être moteur des ménages dans le coin des filles. c. Environnement Familial En lien téléphonique avec la mère tous les mercredis et son père environ tous les quinze jours. Le père était souvent virulent lors des communications car Annie réanimait le conflit parental. Monsieur est essentiellement centré sur la réussite scolaire. Il a du mal à entendre les difficultés de sa fille. Se poser la question des affabulations d'Annie. Confusion entretenue par l'instabilité maternelle, difficulté à s'identifier. Constat d'un climat de suspicion nous amenant à vérifier les propos d'Annie. d. Scolarité Constat d'une instabilité d'établissement scolaire. Autant d'école que de déménagement ! Besoin de clarifier avec sa mère et son dossier scolaire son parcours. Elle semble être passée au travers des repérages classiques en raison du nomadisme familial. Au collège, il n'est pas noté de problèmes de comportement mais le travail n'est souvent pas fait, le matériel oublié et sa passivité exaspère les enseignants qui tentent de la stimuler par des sanctions (colle, menace d'exclusion). Se pose la question de l'orientation et de ses capacités ? La scolarité est toujours aussi difficile. La question de la déficience repérée par notre psychologue n'a pas été traitée avant octobre. L'arrêt de la psychologue, le manque de mobilisation du collège et le désaccord sur l'orientation (MFR, IME) ont différé la prise de décision. La rencontre avec le directeur et la surveillante principale a montré que les enseignants prenaient actes des difficultés d'Annie mais ils n'avaient pas pu la mettre en classe allégé en raison de son choix de langue puis pour l'entrainer vers un niveau supérieur. Le directeur ne semble pas persuader qu'une classe spécialisé tel que SEGPA soit adapté pour Annie. Après concertations, nous avons fait le choix de préparer en lien avec le collège une entrée vers une MFR. La conseillère va l'aider dans l'orientation, les devoirs vont être adaptés et nous allons la préparer à l'entrée des sélections à la MFR. Entre temps, nous chercherons des micros stages en liens avec les animaux (chiens, chat, chevaux) de façon à la préparer à la réalité professionnelle puis d'en faire des minis expériences. e. La santé Souvent malade (petit virus). Suivi dentaire par nos soins et projet orthodontie avec la mère. Le souci de sa corpulence nous a fait rencontrer une diététicienne. Rapport de situation D'Annie PAUTY. a. Evolution sur le groupe : Annie est arrivée sur le groupe de la Clairefontaine depuis le mois de juin 2008. Elle semble, aujourd'hui, moins souffrir de l'éloignement du domicile et a commencé à réfléchir sur les raisons du placement. Elle n'est plus autant vindicative ou tout au moins elle ne semble plus dans une perspective immédiate de retour. Elle a bien entendu les positions communes à la dernière audience de Me LELEU, M. PAUTY et de notre service de continuer le placement pour la protéger. Cela a permis de dépasser certains enjeux de loyauté pour s'autoriser à mieux s'installer sur le groupe. Jusqu'aux vacances de la toussaint 2009, nous avons vu Annie évoluer favorablement. En tant que jeune fille la plus âgée sur le groupe, elle s'est placée en leader positif. Cependant, Annie est une jeune qui cherche à être en bonne relation avec tout le monde et elle a toujours autant de difficultés à se défendre des autres ou à préserver ces espaces. Ainsi, lorsque les autres jeunes ont remis en cause cette place de grande, Annie ne l'a pas acceptée et a préférée quitter le groupe (les collègues l'ont pensé en fugue mais elle s'était cachée dans le parc). Annie reste relationnellement assez fragile face à des personnalités fortes et peut encore se laisser influencer. Par exemple, elle a été revue pour un vol de chaussures avec deux autres jeunes du groupe. Nous avons observé, par ailleurs, un changement pendant l'automne. Le déménagement de Me LELEU a réactivé toutes les inquiétudes d'abandon d' Annie . Ainsi, Me LELEU ne disposait d'aucun moyen de transport pour venir chercher sa fille à Limoges. Même si Madame a pu bénéficier de prêt de véhicule par les membres de sa famille, il a été très vite question de retour en bus vert pour Annie les vendredis soirs. Cette demande d'autonomie, sans réelle accompagnement, a très vite mis Annie en difficulté. Elle a pu nous exprimer la crainte qu'elle éprouvait pendant ce transport tardif. Lors du dernier week-end, il apparait que des événements se soient passés au domicile. Le petit frère Paul s'est plaint de violences à son égard. Me LELEU a contacté le service pour nous faire part de ces actes. Elle précise par ailleurs que sa jeune fille, Christine, se plaint de propos racistes à son égard. Cet épisode pose encore une fois la question de la parole des uns et des autres. Les versions se contredisent. Les paroles sont à vérifier constamment ce qui peut représenter un danger dans la construction identitaire d'Annie. En effet, Annie peut-elle avoir un autre discours que celui de la mère. Ces affabulations sont - elles un moyen de se différencier du discours maternel, très conforme car ils semblent qu'il n'y ait pas de places pour les deux discours. Ces événements viennent confirmer les inquiétudes observées à la suite du déménagement. Annie a été impliquée dans de nombreuses histoires sur le groupe : vol de chaussure, utilisation du téléphone du groupe. De plus, les autres jeunes évoquent des propos sexualisés d'Annie lors des retours de week-end. Elle évoque ses relations intimes avec des garçons : affabulation, interrogation sur la sexualité. Toutefois, la limite entre le fantasme et la réalité n'apparait pas définis. b. Prise en charge du quotidien : Qu'en est-il aujourd'hui de la capacité d'Annie d'élaborer ? Concernant sa prise en charge, elle a bien intégré le soutien que nous pouvons lui apporter. Elle peut exprimer ses difficultés d'apprentissage plus sereinement et nous fait entièrement confiance sur le projet que nous sommes de construire. En soit, elle se laisse porter. Toutefois, elle évoque peu les décisions prises par sa mère (déménagement sur MONTROUGE, les multiples projets évoqués, le nouveau compagnon, les fêtes des week-ends) Rien ne ressort réellement et l'instabilité dans laquelle la maman se réinstalle ne provoque pas chez Annie de réactions ou d'instabilité, elle semble acquiescé. Changement de chambre à compter du début janvier. Elle a intégré la chambre du rdc plus à défaut que pour la pousser vers l'autonomie. Sa chambre est souvent investie par les autres filles et nous devons les faire sortir. Les questions autour du corps demandent un étayage, voire un portage pour l'hygiène. Image très négative de son corps. Sont soulevés le rangement de sa chambre, l'hygiène, ses tenues sexualisées et ses attitudes séductrices auprès des garçons. Question sur les conséquences de l'abus subis ? Ne nous semble pas en capacité d'élaborer le lien entre ses attitudes ou propos avec les réponses très agressives des autres garçons. Ordonnance du 31 août 2009 : les allocations familiales seront versées à Me LELEU à compter du 1 septembre. A charge pour elle de contribuer en nature à l'entretien de ses enfants et de participer à leur vêture. Pourtant, il est observé que la jeune porte des affaires pas très adaptées, rapiécées. La jeune nous interpelle à ce sujet. Annie a d'ailleurs dérobé un pantalon d'une autre jeune du groupe qu'elle a ramené chez elle. Toutefois, il semble que nos observations au sujet de ses tenues très sexualisées soient entendues. Ce n'est pas prétexte au conflit et Annie accepte de se changer à notre demande (pantalon taille basse). Il n'y a moins de réflexion de la part des garçons sur ses tenues. Toutefois, les moqueries sur sa corpulence est toujours d'actualité par les plus grands. Pas d'observations sur des affaires souillées par ses menstruations ??? Elle occupe une chambre individuelle bien investie, régulièrement rangée avec toutefois une concentration de linge à un endroit (dans la salle de bain, dans l'armoire, dans un sac de voyage). De la même manière, il n'y a plus de conflits à se sujet. Annie accepte nos remarques et fait sa chambre. Elle peut aussi être moteur des ménages dans le coin des filles. c. Environnement Familial En lien téléphonique avec la mère tous les mercredis et son père environ tous les quinze jours. Le père était souvent virulent lors des communications car Annie réanimait le conflit parental. Monsieur est essentiellement centré sur la réussite scolaire. Il a du mal à entendre les difficultés de sa fille. Se poser la question des affabulations d'Annie. Confusion entretenue par l'instabilité maternelle, difficulté à s'identifier. Constat d'un climat de suspicion nous amenant à vérifier les propos d'Annie. d. Scolarité Constat d'une instabilité d'établissement scolaire. Autant d'école que de déménagement ! Besoin de clarifier avec sa mère et son dossier scolaire son parcours. Elle semble être passée au travers des repérages classiques en raison du nomadisme familial. Au collège, il n'est pas noté de problèmes de comportement mais le travail n'est souvent pas fait, le matériel oublié et sa passivité exaspère les enseignants qui tentent de la stimuler par des sanctions (colle, menace d'exclusion). Se pose la question de l'orientation et de ses capacités ? La scolarité est toujours aussi difficile. La question de la déficience repérée par notre psychologue n'a pas été traitée avant octobre. L'arrêt de la psychologue, le manque de mobilisation du collège et le désaccord sur l'orientation (MFR, IME) ont différé la prise de décision. La rencontre avec le directeur et la surveillante principale a montré que les enseignants prenaient actes des difficultés d'Annie mais ils n'avaient pas pu la mettre en classe allégé en raison de son choix de langue puis pour l'entrainer vers un niveau supérieur. Le directeur ne semble pas persuader qu'une classe spécialisé tel que SEGPA soit adapté pour Annie. Après concertations, nous avons fait le choix de préparer en lien avec le collège une entrée vers une MFR. La conseillère va l'aider dans l'orientation, les devoirs vont être adaptés et nous allons la préparer à l'entrée des sélections à la MFR. Entre temps, nous chercherons des micros stages en liens avec les animaux (chiens, chat, chevaux) de façon à la préparer à la réalité professionnelle puis d'en faire des minis expériences. e. La santé Souvent malade (petit virus). Suivi dentaire par nos soins et projet orthodontie avec la mère. Le souci de sa corpulence nous a fait rencontrer une diététicienne. Rapport de situation D'Annie PAUTY. a. Evolution sur le groupe : Annie est arrivée sur le groupe de la Clairefontaine depuis le mois de juin 2008. Elle semble, aujourd'hui, moins souffrir de l'éloignement du domicile et a commencé à réfléchir sur les raisons du placement. Elle n'est plus autant vindicative ou tout au moins elle ne semble plus dans une perspective immédiate de retour. Elle a bien entendu les positions communes à la dernière audience de Me LELEU, M. PAUTY et de notre service de continuer le placement pour la protéger. Cela a permis de dépasser certains enjeux de loyauté pour s'autoriser à mieux s'installer sur le groupe. Jusqu'aux vacances de la toussaint 2009, nous avons vu Annie évoluer favorablement. En tant que jeune fille la plus âgée sur le groupe, elle s'est placée en leader positif. Cependant, Annie est une jeune qui cherche à être en bonne relation avec tout le monde et elle a toujours autant de difficultés à se défendre des autres ou à préserver ces espaces. Ainsi, lorsque les autres jeunes ont remis en cause cette place de grande, Annie ne l'a pas acceptée et a préférée quitter le groupe (les collègues l'ont pensé en fugue mais elle s'était cachée dans le parc). Annie reste relationnellement assez fragile face à des personnalités fortes et peut encore se laisser influencer. Par exemple, elle a été revue pour un vol de chaussures avec deux autres jeunes du groupe. Le comportement d'Annie s'est modifié à partir du déménagement de Madame à MONTROUGE. b. Prise en charge du quotidien : Qu'en est-il aujourd'hui de la capacité d'Annie d'élaborer ? Concernant sa prise en charge, elle a bien intégré le soutien que nous pouvons lui apporter. Elle peut exprimer ses difficultés d'apprentissage plus sereinement et nous fait entièrement confiance sur le projet que nous sommes de construire. En soit, elle se laisse porter. Toutefois, elle évoque peu les décisions prises par sa mère (déménagement sur MONTROUGE, les multiples projets évoqués, le nouveau compagnon, les fêtes des week-ends) Rien ne ressort réellement et l'instabilité dans laquelle la maman se réinstalle ne provoque pas chez Annie de réactions ou d'instabilité, elle semble acquiescé. Changement de chambre à compter du début janvier. Elle a intégré la chambre du rdc plus à défaut que pour la pousser vers l'autonomie. Sa chambre est souvent investie par les autres filles et nous devons les faire sortir. Les questions autour du corps demandent un étayage, voire un portage pour l'hygiène. Image très négative de son corps. Sont soulevés le rangement de sa chambre, l'hygiène, ses tenues sexualisées et ses attitudes séductrices auprès des garçons. Question sur les conséquences de l'abus subis ? Ne nous semble pas en capacité d'élaborer le lien entre ses attitudes ou propos avec les réponses très agressives des autres garçons. Ordonnance du 31 août 2009 : les allocations familiales seront versées à Me LELEU à compter du 1 septembre. A charge pour elle de contribuer en nature à l'entretien de ses enfants et de participer à leur vêture. Pourtant, il est observé que la jeune porte des affaires pas très adaptées, rapiécées. La jeune nous interpelle à ce sujet. Annie a d'ailleurs dérobé un pantalon d'une autre jeune du groupe qu'elle a ramené chez elle. Toutefois, il semble que nos observations au sujet de ses tenues très sexualisées soient entendues. Ce n'est pas prétexte au conflit et Annie accepte de se changer à notre demande (pantalon taille basse). Il n'y a moins de réflexion de la part des garçons sur ses tenues. Toutefois, les moqueries sur sa corpulence est toujours d'actualité par les plus grands. Pas d'observations sur des affaires souillées par ses menstruations ??? Elle occupe une chambre individuelle bien investie, régulièrement rangée avec toutefois une concentration de linge à un endroit (dans la salle de bain, dans l'armoire, dans un sac de voyage). De la même manière, il n'y a plus de conflits à se sujet. Annie accepte nos remarques et fait sa chambre. Elle peut aussi être moteur des ménages dans le coin des filles. c. Environnement Familial En lien téléphonique avec la mère tous les mercredis et son père environ tous les quinze jours. Le père était souvent virulent lors des communications car Annie réanimait le conflit parental. Monsieur est essentiellement centré sur la réussite scolaire. Il a du mal à entendre les difficultés de sa fille. Se poser la question des affabulations d'Annie. Confusion entretenue par l'instabilité maternelle, difficulté à s'identifier. Constat d'un climat de suspicion nous amenant à vérifier les propos d'Annie. d. Scolarité Constat d'une instabilité d'établissement scolaire. Autant d'école que de déménagement ! Besoin de clarifier avec sa mère et son dossier scolaire son parcours. Elle semble être passée au travers des repérages classiques en raison du nomadisme familial. Au collège, il n'est pas noté de problèmes de comportement mais le travail n'est souvent pas fait, le matériel oublié et sa passivité exaspère les enseignants qui tentent de la stimuler par des sanctions (colle, menace d'exclusion). Se pose la question de l'orientation et de ses capacités ? La scolarité est toujours aussi difficile. La question de la déficience repérée par notre psychologue n'a pas été traitée avant octobre. L'arrêt de la psychologue, le manque de mobilisation du collège et le désaccord sur l'orientation (MFR, IME) ont différé la prise de décision. La rencontre avec le directeur et la surveillante principale a montré que les enseignants prenaient actes des difficultés d'Annie mais ils n'avaient pas pu la mettre en classe allégé en raison de son choix de langue puis pour l'entrainer vers un niveau supérieur. Le directeur ne semble pas persuader qu'une classe spécialisé tel que SEGPA soit adapté pour Annie. Après concertations, nous avons fait le choix de préparer en lien avec le collège une entrée vers une MFR. La conseillère va l'aider dans l'orientation, les devoirs vont être adaptés et nous allons la préparer à l'entrée des sélections à la MFR. Entre temps, nous chercherons des micros stages en liens avec les animaux (chiens, chat, chevaux) de façon à la préparer à la réalité professionnelle puis d'en faire des minis expériences. e. La santé Souvent malade (petit virus). Suivi dentaire par nos soins et projet orthodontie avec la mère. Le souci de sa corpulence nous a fait rencontrer une diététicienne. Rapport de situation D'Annie PAUTY. a. Evolution sur le groupe : Annie est arrivée sur le groupe de la Clairefontaine depuis le mois de juin 2008. Elle semble, aujourd'hui, moins souffrir de l'éloignement du domicile et a commencé à réfléchir sur les raisons du placement. Elle n'est plus autant vindicative ou tout au moins elle ne semble plus dans une perspective immédiate de retour. Elle a bien entendu les positions communes à la dernière audience de Me LELEU, M. PAUTY et de notre service de continuer le placement pour la protéger. Cela a permis de dépasser certains enjeux de loyauté pour s'autoriser à mieux s'installer sur le groupe. Jusqu'aux vacances de la toussaint 2009, nous avons vu Annie évoluer favorablement. En tant que jeune fille la plus âgée sur le groupe, elle s'est placée en leader positif. Cependant, Annie est une jeune qui cherche à être en bonne relation avec tout le monde et elle a toujours autant de difficultés à se défendre des autres ou à préserver ces espaces. Par exemple, lorsque les autres jeunes ont remis en cause cette place de grande, Annie ne l'a pas acceptée et a préférée quitter le groupe (les collègues l'ont pensé en fugue mais elle s'était cachée dans le parc). Annie reste fragile dans ses relations. Elle a du mal à s'affirmer face à des personnalités fortes et peut encore se laisser influencer. Par exemple, elle a été revue pour un vol de chaussures avec deux autres jeunes du groupe. Le comportement d'Annie s'est modifié à partir du déménagement de Madame à MONTROUGE. b. Prise en charge du quotidien : Qu'en est-il aujourd'hui de la capacité d'Annie d'élaborer ? Concernant sa prise en charge, elle a bien intégré le soutien que nous pouvons lui apporter. Elle peut exprimer ses difficultés d'apprentissage plus sereinement et nous fait entièrement confiance sur le projet que nous sommes de construire. En soit, elle se laisse porter. Toutefois, elle évoque peu les décisions prises par sa mère (déménagement sur MONTROUGE, les multiples projets évoqués, le nouveau compagnon, les fêtes des week-ends) Rien ne ressort réellement et l'instabilité dans laquelle la maman se réinstalle ne provoque pas chez Annie de réactions ou d'instabilité, elle semble acquiescé. Changement de chambre à compter du début janvier. Elle a intégré la chambre du rdc plus à défaut que pour la pousser vers l'autonomie. Sa chambre est souvent investie par les autres filles et nous devons les faire sortir. Les questions autour du corps demandent un étayage, voire un portage pour l'hygiène. Image très négative de son corps. Sont soulevés le rangement de sa chambre, l'hygiène, ses tenues sexualisées et ses attitudes séductrices auprès des garçons. Question sur les conséquences de l'abus subis ? Ne nous semble pas en capacité d'élaborer le lien entre ses attitudes ou propos avec les réponses très agressives des autres garçons. Ordonnance du 31 août 2009 : les allocations familiales seront versées à Me LELEU à compter du 1 septembre. A charge pour elle de contribuer en nature à l'entretien de ses enfants et de participer à leur vêture. Pourtant, il est observé que la jeune porte des affaires pas très adaptées, rapiécées. La jeune nous interpelle à ce sujet. Annie a d'ailleurs dérobé un pantalon d'une autre jeune du groupe qu'elle a ramené chez elle. Toutefois, il semble que nos observations au sujet de ses tenues très sexualisées soient entendues. Ce n'est pas prétexte au conflit et Annie accepte de se changer à notre demande (pantalon taille basse). Il n'y a moins de réflexion de la part des garçons sur ses tenues. Toutefois, les moqueries sur sa corpulence est toujours d'actualité par les plus grands. Pas d'observations sur des affaires souillées par ses menstruations ??? Elle occupe une chambre individuelle bien investie, régulièrement rangée avec toutefois une concentration de linge à un endroit (dans la salle de bain, dans l'armoire, dans un sac de voyage). De la même manière, il n'y a plus de conflits à se sujet. Annie accepte nos remarques et fait sa chambre. Elle peut aussi être moteur des ménages dans le coin des filles. c. Environnement Familial En lien téléphonique avec la mère tous les mercredis et son père environ tous les quinze jours. Le père était souvent virulent lors des communications car Annie réanimait le conflit parental. Monsieur est essentiellement centré sur la réussite scolaire. Il a du mal à entendre les difficultés de sa fille. Se poser la question des affabulations d'Annie. Confusion entretenue par l'instabilité maternelle, difficulté à s'identifier. Constat d'un climat de suspicion nous amenant à vérifier les propos d'Annie. d. Scolarité Annie est en 4 ème B au collège J. Prévert à Saint-PETITOT. Cette classe a la particularité d'être un intermédiaire entre un enseignement traditionnel et un enseignement adapté. Nous avons en début d'année rencontré le directeur et la conseillère d'éducation. Ils ont bien conscience des difficultés d'Annie. Ils n'ont pas souhaité la mettre en classe allégé en raison de son choix de deuxième langue, l'allemand, puis pour tenter de l'entrainer vers un niveau supérieur. Le directeur ne semble pas persuader qu'une classe spécialisé tel que SEGPA soit adapté pour Annie. Après concertations, nous avons fait le choix de préparer en lien avec le collège une entrée vers une MFR. La conseillère va l'aider dans l'orientation, les devoirs vont être adaptés et nous allons la préparer à l'entrée des sélections à la MFR. Entre temps, nous chercherons des micros stages en liens avec les animaux (chiens, chat, chevaux) de façon à la préparer à la réalité professionnelle puis d'en faire des minis expériences. e. La santé Souvent malade (petit virus). Suivi dentaire par nos soins et projet orthodontie avec la mère. Le souci de sa corpulence nous a fait rencontrer une diététicienne. Rapport de situation D'Annie PAUTY. a. Evolution sur le groupe : Annie est arrivée sur le groupe de la Clairefontaine depuis le mois de juin 2008. Elle semble, aujourd'hui, moins souffrir de l'éloignement du domicile et a commencé à réfléchir sur les raisons du placement. Elle n'est plus autant vindicative ou tout au moins elle ne semble plus dans une perspective immédiate de retour. Elle a bien entendu les positions communes à la dernière audience de Me LELEU, M. PAUTY et de notre service de continuer le placement pour la protéger. Cela a permis de dépasser certains enjeux de loyauté pour s'autoriser à mieux s'installer sur le groupe. Jusqu'aux vacances de la toussaint 2009, nous avons vu Annie évoluer favorablement. En tant que jeune fille la plus âgée sur le groupe, elle s'est placée en leader positif. Cependant, Annie est une jeune qui cherche à être en bonne relation avec tout le monde et elle a toujours autant de difficultés à se défendre des autres ou à préserver ces espaces. Par exemple, lorsque les autres jeunes ont remis en cause cette place de grande, Annie ne l'a pas acceptée et a préférée quitter le groupe (les collègues l'ont pensé en fugue mais elle s'était cachée dans le parc). Annie reste fragile dans ses relations. Elle a du mal à s'affirmer face à des personnalités fortes et peut encore se laisser influencer. Par exemple, elle a été revue pour un vol de chaussures avec deux autres jeunes du groupe. Le comportement d'Annie s'est modifié à partir du déménagement de Madame à MONTROUGE. b. Prise en charge du quotidien : Qu'en est-il aujourd'hui de la capacité d'Annie d'élaborer ? Concernant sa prise en charge, elle a bien intégré le soutien que nous pouvons lui apporter. Elle peut exprimer ses difficultés d'apprentissage plus sereinement et nous fait entièrement confiance sur le projet que nous sommes de construire. En soit, elle se laisse porter. Toutefois, elle évoque peu les décisions prises par sa mère (déménagement sur MONTROUGE, les multiples projets évoqués, le nouveau compagnon, les fêtes des week-ends) Rien ne ressort réellement et l'instabilité dans laquelle la maman se réinstalle ne provoque pas chez Annie de réactions ou d'instabilité, elle semble acquiescé. Changement de chambre à compter du début janvier. Elle a intégré la chambre du rdc plus à défaut que pour la pousser vers l'autonomie. Sa chambre est souvent investie par les autres filles et nous devons les faire sortir. Les questions autour du corps demandent un étayage, voire un portage pour l'hygiène. Image très négative de son corps. Sont soulevés le rangement de sa chambre, l'hygiène, ses tenues sexualisées et ses attitudes séductrices auprès des garçons. Question sur les conséquences de l'abus subis ? Ne nous semble pas en capacité d'élaborer le lien entre ses attitudes ou propos avec les réponses très agressives des autres garçons. Ordonnance du 31 août 2009 : les allocations familiales seront versées à Me LELEU à compter du 1 septembre. A charge pour elle de contribuer en nature à l'entretien de ses enfants et de participer à leur vêture. Pourtant, il est observé que la jeune porte des affaires pas très adaptées, rapiécées. La jeune nous interpelle à ce sujet. Annie a d'ailleurs dérobé un pantalon d'une autre jeune du groupe qu'elle a ramené chez elle. Toutefois, il semble que nos observations au sujet de ses tenues très sexualisées soient entendues. Ce n'est pas prétexte au conflit et Annie accepte de se changer à notre demande (pantalon taille basse). Il n'y a moins de réflexion de la part des garçons sur ses tenues. Toutefois, les moqueries sur sa corpulence est toujours d'actualité par les plus grands. Pas d'observations sur des affaires souillées par ses menstruations ??? Elle occupe une chambre individuelle bien investie, régulièrement rangée avec toutefois une concentration de linge à un endroit (dans la salle de bain, dans l'armoire, dans un sac de voyage). De la même manière, il n'y a plus de conflits à se sujet. Annie accepte nos remarques et fait sa chambre. Elle peut aussi être moteur des ménages dans le coin des filles. c. Environnement Familial En lien téléphonique avec la mère tous les mercredis et son père environ tous les quinze jours. Le père était souvent virulent lors des communications car Annie réanimait le conflit parental. Monsieur est essentiellement centré sur la réussite scolaire. Il a du mal à entendre les difficultés de sa fille. Se poser la question des affabulations d'Annie. Confusion entretenue par l'instabilité maternelle, difficulté à s'identifier. Constat d'un climat de suspicion nous amenant à vérifier les propos d'Annie. d. Scolarité Annie est en 4 ème B au collège J. Prévert à Saint-PETITOT. Cette classe a la particularité d'être un intermédiaire entre un enseignement traditionnel et un enseignement allégé. Nous avons en début d'année rencontré le directeur et la conseillère d'éducation. Ils ont bien conscience des difficultés d'Annie. Ils n'ont pas souhaité la mettre en classe allégé (4eme A) en raison de son choix de deuxième langue, l'allemand, puis pour tenter de l'entrainer vers un niveau supérieur. Le directeur ne semble pas persuader qu'une classe spécialisé tel que SEGPA soit adapté pour Annie. Pourtant les résultats sont pour le premier et deuxième trimestre très faible. Les enseignants ont pour la plupart adapté un barème spécifique pour éviter des évaluations trop dévalorisantes. De même, ils sont très vigilants sur leur appréciation pour éviter la démotivation. Sur le groupe, le travail est irrégulier. Elle n'exprime pas de grosse motivation et nécessite une présence de l'adulte car elle n'est pas encore autonome. Il faut être avec elle pour organiser ses fiches, pour l'apprentissage de sa leçon. Nous observons aussi depuis quelques temps des tentatives de dissimulation des devoirs. Elle n'inscrit rien sur son agenda. Nous sommes mis d'accord avec les enseignants pour remettre une fiche de suivi et de correspondance. L'an passé, cette fiche avait permis à Annie de se recentrer. Après concertations, nous avons fait le choix de préparer en lien avec le collège une entrée vers une MFR en troisième professionnelle à Ballan. L'idée est de préparer une orientation vers le milieu des animaux. Entre temps, nous cherchons des micros stages en liens avec les animaux (chiens, chat, chevaux) de façon à la préparer à la réalité professionnelle puis d'en faire des minis expériences. Le collège valide ce projet. Ils vont l'aider à préparer la sélection d'entrée. En cas d'échec, nous avons envisagé avec le collège, la possibilité d'entrer en troisième allégé. e. La santé Souvent malade (petit virus). Suivi dentaire par nos soins et projet orthodontie avec la mère. Le souci de sa corpulence nous a fait rencontrer une diététicienne. Rapport de situation D'Annie PAUTY. a. Evolution sur le groupe : Annie est arrivée sur le groupe de la Clairefontaine depuis le mois de juin 2008. Elle semble, aujourd'hui, moins souffrir de l'éloignement du domicile et a commencé à réfléchir sur les raisons du placement. Elle n'est plus autant vindicative ou tout au moins elle ne semble plus dans une perspective immédiate de retour. Elle a bien entendu les positions communes à la dernière audience de Me LELEU, M. PAUTY et de notre service de continuer le placement pour la protéger. Cela a permis de dépasser certains enjeux de loyauté pour s'autoriser à mieux s'installer sur le groupe. Jusqu'aux vacances de la toussaint 2009, nous avons vu Annie évoluer favorablement. En tant que jeune fille la plus âgée sur le groupe, elle s'est placée en leader positif. Cependant, Annie est une jeune qui cherche à être en bonne relation avec tout le monde et elle a toujours autant de difficultés à se défendre des autres ou à préserver ces espaces. Par exemple, lorsque les autres jeunes ont remis en cause cette place de grande, Annie ne l'a pas acceptée et a préférée quitter le groupe (les collègues l'ont pensé en fugue mais elle s'était cachée dans le parc). Annie reste fragile dans ses relations. Elle a du mal à s'affirmer face à des personnalités fortes et peut encore se laisser influencer. Par exemple, elle a été revue pour un vol de chaussures avec deux autres jeunes du groupe. Le comportement d'Annie s'est modifié à partir du déménagement de Madame à MONTROUGE. Nous avons observé une régression dans ses positions auprès des adultes et des autres jeunes. A travers un discours conforme sur l'intérêt du déménagement, Annie nous montrait des signes d'inquiétudes. Au retour sur le groupe du dimanche soir, elle racontait aux autres jeunes, les aventures amoureuses qu'elle aurait eues pendant les week-ends avec des détails très sexualisés. De la même façon, elle est rentrée du week-end furieuse après sa mère car elle lui aurait demandé de faire du ménage dans la maison. La mère a pu dire qu'elles s'étaient disputées en raison d'un vol de pantalon sur le groupe. b. Prise en charge du quotidien : Qu'en est-il aujourd'hui de la capacité d'Annie d'élaborer ? Concernant sa prise en charge, elle a bien intégré le soutien que nous pouvons lui apporter. Elle peut exprimer ses difficultés d'apprentissage plus sereinement et nous fait entièrement confiance sur le projet que nous sommes de construire. En soit, elle se laisse porter. Toutefois, elle évoque peu les décisions prises par sa mère (déménagement sur MONTROUGE, les multiples projets évoqués, le nouveau compagnon, les fêtes des week-ends) Rien ne ressort réellement et l'instabilité dans laquelle la maman se réinstalle ne provoque pas chez Annie de réactions ou d'instabilité, elle semble acquiescé. Changement de chambre à compter du début janvier. Elle a intégré la chambre du RDC plus à défaut que pour la pousser vers l'autonomie. Sa chambre est souvent investie par les autres filles et nous devons les faire sortir. Les questions autour du corps demandent un étayage, voire un portage pour l'hygiène. Image très négative de son corps. Sont soulevés le rangement de sa chambre, l'hygiène, ses tenues sexualisées et ses attitudes séductrices auprès des garçons. Question sur les conséquences de l'abus subis ? Ne nous semble pas en capacité d'élaborer le lien entre ses attitudes ou propos avec les réponses très agressives des autres garçons. Ordonnance du 31 août 2009 : les allocations familiales seront versées à Me LELEU à compter du 1 septembre. A charge pour elle de contribuer en nature à l'entretien de ses enfants et de participer à leur vêture. Pourtant, il est observé que la jeune porte des affaires pas très adaptées, rapiécées. La jeune nous interpelle à ce sujet. Annie a d'ailleurs dérobé un pantalon d'une autre jeune du groupe qu'elle a ramené chez elle. Toutefois, il semble que nos observations au sujet de ses tenues très sexualisées soient entendues. Ce n'est pas prétexte au conflit et Annie accepte de se changer à notre demande (pantalon taille basse). Il n'y a moins de réflexion de la part des garçons sur ses tenues. Toutefois, les moqueries sur sa corpulence est toujours d'actualité par les plus grands. Pas d'observations sur des affaires souillées par ses menstruations ??? Elle occupe une chambre individuelle bien investie, régulièrement rangée avec toutefois une concentration de linge à un endroit (dans la salle de bain, dans l'armoire, dans un sac de voyage). De la même manière, il n'y a plus de conflits à se sujet. Annie accepte nos remarques et fait sa chambre. Elle peut aussi être moteur des ménages dans le coin des filles. c. Environnement Familial Déstabiliser depuis octobre, à mettre en lien avec le déménagement. Se poser la question des affabulations d'Annie. Confusion entretenue par l'instabilité maternelle, difficulté à s'identifier. Constat d'un climat de suspicion nous amenant à vérifier les propos d'Annie. d. Scolarité Annie est en 4 ème B au collège J. Prévert à Saint-PETITOT. Cette classe a la particularité d'être un intermédiaire entre un enseignement traditionnel et un enseignement allégé. Nous avons en début d'année rencontré le directeur et la conseillère d'éducation. Ils ont bien conscience des difficultés d'Annie. Ils n'ont pas souhaité la mettre en classe allégé (4eme A) en raison de son choix de deuxième langue, l'allemand, puis pour tenter de l'entrainer vers un niveau supérieur. Le directeur ne semble pas persuader qu'une classe spécialisé tel que SEGPA soit adapté pour Annie. Pourtant les résultats sont pour le premier et deuxième trimestre très faible. Les enseignants ont pour la plupart adapté un barème spécifique pour éviter des évaluations trop dévalorisantes. De même, ils sont très vigilants sur leur appréciation pour éviter la démotivation. Sur le groupe, le travail est irrégulier. Elle n'exprime pas de grosse motivation et nécessite une présence de l'adulte car elle n'est pas encore autonome. Il faut être avec elle pour organiser ses fiches, pour l'apprentissage de sa leçon. Nous observons aussi depuis quelques temps des tentatives de dissimulation des devoirs. Elle n'inscrit rien sur son agenda. Nous sommes mis d'accord avec les enseignants pour remettre une fiche de suivi et de correspondance. L'an passé, cette fiche avait permis à Annie de se recentrer. Après concertations, nous avons fait le choix de préparer en lien avec le collège une entrée vers une MFR en troisième professionnelle à Ballan. L'idée est de préparer une orientation vers le milieu des animaux. Entre temps, nous cherchons des micros stages en liens avec les animaux (chiens, chat, chevaux) de façon à la préparer à la réalité professionnelle puis d'en faire des minis expériences. Le collège valide ce projet. Ils vont l'aider à préparer la sélection d'entrée. En cas d'échec, nous avons envisagé avec le collège, la possibilité d'entrer en troisième allégé. e. La santé Le projet orthodontie s'est mis en place. L'appareil est posé depuis début mars. Annie a été de nombreuses fois malades ou blessés : gastro, grippe A, entorse aux chevilles. Exprime par le corps son mal-être. Rapport de situation D'Annie PAUTY. a. Evolution sur le groupe : Annie est arrivée sur le groupe de la Clairefontaine depuis le mois de juin 2008. Elle semble, aujourd'hui, moins souffrir de l'éloignement du domicile et a commencé à réfléchir sur les raisons du placement. Elle n'est plus autant vindicative ou tout au moins elle ne semble plus dans une perspective immédiate de retour. Elle a bien entendu les positions communes à la dernière audience de Me LELEU, M. PAUTY et de notre service de continuer le placement pour la protéger. Cela a permis de dépasser certains enjeux de loyauté pour s'autoriser à mieux s'installer sur le groupe. Jusqu'aux vacances de la toussaint 2009, nous avons vu Annie évoluer favorablement. En tant que jeune fille la plus âgée sur le groupe, elle s'est placée en leader positif. Cependant, Annie est une jeune qui cherche à être en bonne relation avec tout le monde et elle a toujours autant de difficultés à se défendre des autres ou à préserver ces espaces. Par exemple, lorsque les autres jeunes ont remis en cause cette place de grande, Annie ne l'a pas acceptée et a préférée quitter le groupe (les collègues l'ont pensé en fugue mais elle s'était cachée dans le parc). Annie reste fragile dans ses relations. Elle a du mal à s'affirmer face à des personnalités fortes et peut encore se laisser influencer. Par exemple, elle a été revue pour un vol de chaussures avec deux autres jeunes du groupe. Le comportement d'Annie s'est modifié à partir du déménagement de Madame à MONTROUGE. Nous avons observé une régression dans ses positions auprès des adultes et des autres jeunes. A travers un discours conforme sur l'intérêt du déménagement, Annie nous montrait des signes d'inquiétudes. b. Prise en charge du quotidien : Qu'en est-il aujourd'hui de la capacité d'Annie d'élaborer ? Concernant sa prise en charge, elle a bien intégré le soutien que nous pouvons lui apporter. Elle peut exprimer ses difficultés d'apprentissage plus sereinement et nous fait entièrement confiance sur le projet que nous sommes de construire. En soit, elle se laisse porter. Toutefois, elle évoque peu les décisions prises par sa mère (déménagement sur MONTROUGE, les multiples projets évoqués, le nouveau compagnon, les fêtes des week-ends) Rien ne ressort réellement et l'instabilité dans laquelle la maman se réinstalle ne provoque pas chez Annie de réactions ou d'instabilité, elle semble acquiescé. Changement de chambre à compter du début janvier. Elle a intégré la chambre du RDC plus à défaut que pour la pousser vers l'autonomie. Sa chambre est souvent investie par les autres filles et nous devons les faire sortir. Les questions autour du corps demandent un étayage, voire un portage pour l'hygiène. Image très négative de son corps. Sont soulevés le rangement de sa chambre, l'hygiène, ses tenues sexualisées et ses attitudes séductrices auprès des garçons. Question sur les conséquences de l'abus subis ? Ne nous semble pas en capacité d'élaborer le lien entre ses attitudes ou propos avec les réponses très agressives des autres garçons. Ordonnance du 31 août 2009 : les allocations familiales seront versées à Me LELEU à compter du 1 septembre. A charge pour elle de contribuer en nature à l'entretien de ses enfants et de participer à leur vêture. Pourtant, il est observé que la jeune porte des affaires pas très adaptées, rapiécées. La jeune nous interpelle à ce sujet. Annie a d'ailleurs dérobé un pantalon d'une autre jeune du groupe qu'elle a ramené chez elle. Toutefois, il semble que nos observations au sujet de ses tenues très sexualisées soient entendues. Ce n'est pas prétexte au conflit et Annie accepte de se changer à notre demande (pantalon taille basse). Il n'y a moins de réflexion de la part des garçons sur ses tenues. Toutefois, les moqueries sur sa corpulence est toujours d'actualité par les plus grands. Pas d'observations sur des affaires souillées par ses menstruations ??? Elle occupe une chambre individuelle bien investie, régulièrement rangée avec toutefois une concentration de linge à un endroit (dans la salle de bain, dans l'armoire, dans un sac de voyage). De la même manière, il n'y a plus de conflits à se sujet. Annie accepte nos remarques et fait sa chambre. Elle peut aussi être moteur des ménages dans le coin des filles. c. Environnement Familial Déstabiliser depuis octobre, à mettre en lien avec le déménagement. au retour sur le groupe du dimanche soir, elle racontait aux autres jeunes, les aventures amoureuses qu'elle aurait eues pendant les week-ends avec des détails très sexualisés. De la même façon, elle est rentrée du week-end furieuse après sa mère car elle lui aurait demandé de faire du ménage dans la maison. La mère a pu nous dire qu'elles s'étaient disputées en raison d'un vol de pantalon sur le groupe. Sur un autre retour de dimanche, Annie me dit qu'elle a passé un superbe dimanche avec sa mère, faisant des sablés, jouant à des jeux de société. Pourtant le lendemain, la mère appelle pour nous alerter des gestes inadaptés sur son frère et des propos racistes à l'égard de sa soeur. Selon la mère, elle aurait voulu laver son frère et le faire manger comme s'il était un chien. Annie Se poser la question des affabulations d'Annie. Confusion entretenue par l'instabilité maternelle, difficulté à s'identifier. Constat d'un climat de suspicion nous amenant à vérifier les propos d'Annie. d. Scolarité Annie est en 4 ème B au collège J. Prévert à Saint-PETITOT. Cette classe a la particularité d'être un intermédiaire entre un enseignement traditionnel et un enseignement allégé. Nous avons en début d'année rencontré le directeur et la conseillère d'éducation. Ils ont bien conscience des difficultés d'Annie. Ils n'ont pas souhaité la mettre en classe allégé (4eme A) en raison de son choix de deuxième langue, l'allemand, puis pour tenter de l'entrainer vers un niveau supérieur. Le directeur ne semble pas persuader qu'une classe spécialisé tel que SEGPA soit adapté pour Annie. Pourtant les résultats sont pour le premier et deuxième trimestre très faible. Les enseignants ont pour la plupart adapté un barème spécifique pour éviter des évaluations trop dévalorisantes. De même, ils sont très vigilants sur leur appréciation pour éviter la démotivation. Sur le groupe, le travail est irrégulier. Elle n'exprime pas de grosse motivation et nécessite une présence de l'adulte car elle n'est pas encore autonome. Il faut être avec elle pour organiser ses fiches, pour l'apprentissage de sa leçon. Nous observons aussi depuis quelques temps des tentatives de dissimulation des devoirs. Elle n'inscrit rien sur son agenda. Nous sommes mis d'accord avec les enseignants pour remettre une fiche de suivi et de correspondance. L'an passé, cette fiche avait permis à Annie de se recentrer. Après concertations, nous avons fait le choix de préparer en lien avec le collège une entrée vers une MFR en troisième professionnelle à Ballan. L'idée est de préparer une orientation vers le milieu des animaux. Entre temps, nous cherchons des micros stages en liens avec les animaux (chiens, chat, chevaux) de façon à la préparer à la réalité professionnelle puis d'en faire des minis expériences. Le collège valide ce projet. Ils vont l'aider à préparer la sélection d'entrée. En cas d'échec, nous avons envisagé avec le collège, la possibilité d'entrer en troisième allégé. e. La santé Le projet orthodontie s'est mis en place. L'appareil est posé depuis début mars. Annie a été de nombreuses fois malades ou blessés : gastro, grippe A, entorse aux chevilles. Exprime par le corps son mal-être. Rapport de situation D'Annie PAUTY. a. Evolution sur le groupe : Annie est arrivée sur le groupe de la Clairefontaine depuis le mois de juin 2008. Elle semble, aujourd'hui, moins souffrir de l'éloignement du domicile et a commencé à réfléchir sur les raisons du placement. Elle n'est plus autant vindicative ou tout au moins elle ne semble plus dans une perspective immédiate de retour. Elle a bien entendu les positions communes à la dernière audience de Me LELEU, M. PAUTY et de notre service de continuer le placement pour la protéger. Cela a permis de dépasser certains enjeux de loyauté pour s'autoriser à mieux s'installer sur le groupe. Jusqu'aux vacances de la toussaint 2009, nous avons vu Annie évoluer favorablement. En tant que jeune fille la plus âgée sur le groupe, elle s'est placée en leader positif. Cependant, Annie est une jeune qui cherche à être en bonne relation avec tout le monde et elle a toujours autant de difficultés à se défendre des autres ou à préserver ces espaces. Par exemple, lorsque les autres jeunes ont remis en cause cette place de grande, Annie ne l'a pas acceptée et a préférée quitter le groupe (les collègues l'ont pensé en fugue mais elle s'était cachée dans le parc). Annie reste fragile dans ses relations. Elle a du mal à s'affirmer face à des personnalités fortes et peut encore se laisser influencer. Par exemple, elle a été revue pour un vol de chaussures avec deux autres jeunes du groupe. Le comportement d'Annie s'est modifié à partir du déménagement de Madame à MONTROUGE. Nous avons observé une régression dans ses positions auprès des adultes et des autres jeunes. A travers un discours conforme sur l'intérêt du déménagement, Annie nous montrait des signes d'inquiétudes. Son retour à son domicile a du être aménagé en bus sur le vendredi soir dans un premier temps car Madame ne disposait pas de véhicule et était dépendante des prêts possibles de sa propre famille. Ces retours en bus vert, assez long ont insécurisé la jeune. Pour ces raisons, nous nous sommes mobilisés pour organiser des transports et Madame a pu, courant janvier, acquérir un véhicule. Par ailleurs, Annie a recommencé à affabuler sur ce qu'elle vivait le week-end. Nous retrouvions la jeune fille du début du placement relatant lors des week-ends ne correspondant pas au discours de la mère. b. Prise en charge du quotidien : Qu'en est-il aujourd'hui de la capacité d'Annie d'élaborer ? Concernant sa prise en charge, elle a bien intégré le soutien que nous pouvons lui apporter. Elle peut exprimer ses difficultés d'apprentissage plus sereinement et nous fait entièrement confiance sur le projet que nous sommes de construire. En soit, elle se laisse porter. Toutefois, elle évoque peu les décisions prises par sa mère (déménagement sur MONTROUGE, les multiples projets évoqués, le nouveau compagnon, les fêtes des week-ends) Rien ne ressort réellement et l'instabilité dans laquelle la maman se réinstalle ne provoque pas chez Annie de réactions ou d'instabilité, elle semble acquiescé. Changement de chambre à compter du début janvier. Elle a intégré la chambre du RDC plus à défaut que pour la pousser vers l'autonomie. Sa chambre est souvent investie par les autres filles et nous devons les faire sortir. Les questions autour du corps demandent un étayage, voire un portage pour l'hygiène. Image très négative de son corps. Sont soulevés le rangement de sa chambre, l'hygiène, ses tenues sexualisées et ses attitudes séductrices auprès des garçons. Question sur les conséquences de l'abus subis ? Ne nous semble pas en capacité d'élaborer le lien entre ses attitudes ou propos avec les réponses très agressives des autres garçons. Ordonnance du 31 août 2009 : les allocations familiales seront versées à Me LELEU à compter du 1 septembre. A charge pour elle de contribuer en nature à l'entretien de ses enfants et de participer à leur vêture. Pourtant, il est observé que la jeune porte des affaires pas très adaptées, rapiécées. La jeune nous interpelle à ce sujet. Annie a d'ailleurs dérobé un pantalon d'une autre jeune du groupe qu'elle a ramené chez elle. Toutefois, il semble que nos observations au sujet de ses tenues très sexualisées soient entendues. Ce n'est pas prétexte au conflit et Annie accepte de se changer à notre demande (pantalon taille basse). Il n'y a moins de réflexion de la part des garçons sur ses tenues. Toutefois, les moqueries sur sa corpulence est toujours d'actualité par les plus grands. Pas d'observations sur des affaires souillées par ses menstruations ??? Elle occupe une chambre individuelle bien investie, régulièrement rangée avec toutefois une concentration de linge à un endroit (dans la salle de bain, dans l'armoire, dans un sac de voyage). De la même manière, il n'y a plus de conflits à se sujet. Annie accepte nos remarques et fait sa chambre. Elle peut aussi être moteur des ménages dans le coin des filles. c. Environnement Familial Déstabiliser depuis octobre, à mettre en lien avec le déménagement. au retour sur le groupe du dimanche soir, elle racontait aux autres jeunes, les aventures amoureuses qu'elle aurait eues pendant les week-ends avec des détails très sexualisés. De la même façon, elle est rentrée du week-end furieuse après sa mère car elle lui aurait demandé de faire du ménage dans la maison. La mère a pu nous dire qu'elles s'étaient disputées en raison d'un vol de pantalon sur le groupe. Sur un autre retour de dimanche, Annie me dit qu'elle a passé un superbe dimanche avec sa mère, faisant des sablés, jouant à des jeux de société. Pourtant le lendemain, la mère appelle pour nous alerter des gestes inadaptés sur son frère et des propos racistes à l'égard de sa soeur. Selon la mère, elle aurait voulu laver son frère et le faire manger comme s'il était un chien. Un week-end par mois à la Clairefontaine. Se poser la question des affabulations d'Annie. Confusion entretenue par l'instabilité maternelle, difficulté à s'identifier. Constat d'un climat de suspicion nous amenant à vérifier les propos d'Annie. d. Scolarité Annie est en 4 ème B au collège J. Prévert à Saint-PETITOT. Cette classe a la particularité d'être un intermédiaire entre un enseignement traditionnel et un enseignement allégé. Nous avons en début d'année rencontré le directeur et la conseillère d'éducation. Ils ont bien conscience des difficultés d'Annie. Ils n'ont pas souhaité la mettre en classe allégé (4eme A) en raison de son choix de deuxième langue, l'allemand, puis pour tenter de l'entrainer vers un niveau supérieur. Le directeur ne semble pas persuader qu'une classe spécialisé tel que SEGPA soit adapté pour Annie. Pourtant les résultats sont pour le premier et deuxième trimestre très faible. Les enseignants ont pour la plupart adapté un barème spécifique pour éviter des évaluations trop dévalorisantes. De même, ils sont très vigilants sur leur appréciation pour éviter la démotivation. Sur le groupe, le travail est irrégulier. Elle n'exprime pas de grosse motivation et nécessite une présence de l'adulte car elle n'est pas encore autonome. Il faut être avec elle pour organiser ses fiches, pour l'apprentissage de sa leçon. Nous observons aussi depuis quelques temps des tentatives de dissimulation des devoirs. Elle n'inscrit rien sur son agenda. Nous sommes mis d'accord avec les enseignants pour remettre une fiche de suivi et de correspondance. L'an passé, cette fiche avait permis à Annie de se recentrer. Après concertations, nous avons fait le choix de préparer en lien avec le collège une entrée vers une MFR en troisième professionnelle à Ballan. L'idée est de préparer une orientation vers le milieu des animaux. Entre temps, nous cherchons des micros stages en liens avec les animaux (chiens, chat, chevaux) de façon à la préparer à la réalité professionnelle puis d'en faire des minis expériences. Le collège valide ce projet. Ils vont l'aider à préparer la sélection d'entrée. En cas d'échec, nous avons envisagé avec le collège, la possibilité d'entrer en troisième allégé. e. La santé Le projet orthodontie s'est mis en place. L'appareil est posé depuis début mars. Annie a été de nombreuses fois malades ou blessés : gastro, grippe A, entorse aux chevilles. Exprime par le corps son mal-être. Rapport de situation D'Annie PAUTY. a. Evolution sur le groupe : Annie est arrivée sur le groupe de la Clairefontaine depuis le mois de juin 2008. Elle semble, aujourd'hui, moins souffrir de l'éloignement du domicile et a commencé à réfléchir sur les raisons du placement. Elle n'est plus autant vindicative ou tout au moins elle ne semble plus dans une perspective immédiate de retour. Elle a bien entendu les positions communes à la dernière audience de Me LELEU, M. PAUTY et de notre service de continuer le placement pour la protéger. Cela a permis de dépasser certains enjeux de loyauté pour s'autoriser à mieux s'installer sur le groupe. Jusqu'aux vacances de la toussaint 2009, nous avons vu Annie évoluer favorablement. En tant que jeune fille la plus âgée sur le groupe, elle s'est placée en leader positif. Cependant, Annie est une jeune qui cherche à être en bonne relation avec tout le monde et elle a toujours autant de difficultés à se défendre des autres ou à préserver ces espaces. Par exemple, lorsque les autres jeunes ont remis en cause cette place de grande, Annie ne l'a pas acceptée et a préférée quitter le groupe (les collègues l'ont pensé en fugue mais elle s'était cachée dans le parc). Annie reste fragile dans ses relations. Elle a du mal à s'affirmer face à des personnalités fortes et peut encore se laisser influencer. Par exemple, elle a été revue pour un vol de chaussures avec deux autres jeunes du groupe. Le comportement d'Annie s'est modifié à partir du déménagement de Madame à MONTROUGE. Nous avons observé une régression dans ses positions auprès des adultes et des autres jeunes. A travers un discours conforme sur l'intérêt du déménagement, Annie nous montrait des signes d'inquiétudes. Son retour à son domicile a du être aménagé en bus sur le vendredi soir dans un premier temps car Madame ne disposait pas de véhicule et était dépendante des prêts possibles de sa propre famille. Ces retours en bus vert, assez long ont insécurisé la jeune. Pour ces raisons, nous nous sommes mobilisés pour organiser des transports et Madame a pu, courant janvier, acquérir un véhicule. Par ailleurs, Annie a recommencé à affabuler sur ce qu'elle vivait le week-end. Nous retrouvions la jeune fille du début du placement relatant lors des week-ends ne correspondant pas au discours de la mère. Nous avions noté lors du précédent rapport nos interrogations à ce sujet. Aujourd'hui, nous nous apercevons qu'Annie s'appuie toujours sur des faits véridiques qu'elle peine à s'approprier. Annie est en gêner dans la compréhension. Elle doit tenter de compenser cette difficulté en les relatant dans ses affabulations. b. Prise en charge du quotidien : Qu'en est-il aujourd'hui de la capacité d'Annie d'élaborer ? Concernant sa prise en charge, elle a bien intégré le soutien que nous pouvons lui apporter. Elle peut exprimer ses difficultés d'apprentissage plus sereinement et nous fait entièrement confiance sur le projet que nous sommes de construire. En soit, elle se laisse porter. Toutefois, elle évoque peu les décisions prises par sa mère (déménagement sur MONTROUGE, les multiples projets évoqués, le nouveau compagnon, les fêtes des week-ends) Rien ne ressort réellement et l'instabilité dans laquelle la maman se réinstalle ne provoque pas chez Annie de réactions ou d'instabilité, elle semble acquiescé. Changement de chambre à compter du début janvier. Elle a intégré la chambre du RDC plus à défaut que pour la pousser vers l'autonomie. Sa chambre est souvent investie par les autres filles et nous devons les faire sortir. Les questions autour du corps demandent un étayage, voire un portage pour l'hygiène. Image très négative de son corps. Sont soulevés le rangement de sa chambre, l'hygiène, ses tenues sexualisées et ses attitudes séductrices auprès des garçons. Question sur les conséquences de l'abus subis ? Ne nous semble pas en capacité d'élaborer le lien entre ses attitudes ou propos avec les réponses très agressives des autres garçons. Ordonnance du 31 août 2009 : les allocations familiales seront versées à Me LELEU à compter du 1 septembre. A charge pour elle de contribuer en nature à l'entretien de ses enfants et de participer à leur vêture. Pourtant, il est observé que la jeune porte des affaires pas très adaptées, rapiécées. La jeune nous interpelle à ce sujet. Annie a d'ailleurs dérobé un pantalon d'une autre jeune du groupe qu'elle a ramené chez elle. Toutefois, il semble que nos observations au sujet de ses tenues très sexualisées soient entendues. Ce n'est pas prétexte au conflit et Annie accepte de se changer à notre demande (pantalon taille basse). Il n'y a moins de réflexion de la part des garçons sur ses tenues. Toutefois, les moqueries sur sa corpulence est toujours d'actualité par les plus grands. Pas d'observations sur des affaires souillées par ses menstruations ??? Elle occupe une chambre individuelle bien investie, régulièrement rangée avec toutefois une concentration de linge à un endroit (dans la salle de bain, dans l'armoire, dans un sac de voyage). De la même manière, il n'y a plus de conflits à se sujet. Annie accepte nos remarques et fait sa chambre. Elle peut aussi être moteur des ménages dans le coin des filles. c. Environnement Familial Déstabiliser depuis octobre, à mettre en lien avec le déménagement. au retour sur le groupe du dimanche soir, elle racontait aux autres jeunes, les aventures amoureuses qu'elle aurait eues pendant les week-ends avec des détails très sexualisés. De la même façon, elle est rentrée du week-end furieuse après sa mère car elle lui aurait demandé de faire du ménage dans la maison. La mère a pu nous dire qu'elles s'étaient disputées en raison d'un vol de pantalon sur le groupe. Sur un autre retour de dimanche, Annie me dit qu'elle a passé un superbe dimanche avec sa mère, faisant des sablés, jouant à des jeux de société. Pourtant le lendemain, la mère appelle pour nous alerter des gestes inadaptés sur son frère et des propos racistes à l'égard de sa soeur. Selon la mère, elle aurait voulu laver son frère et le faire manger comme s'il était un chien. Un week-end par mois à la Clairefontaine. Annie est en miroir à sa mère. L'aider à comprendre l'histoire de sa mère pour se différencier. Se poser la question des affabulations d'Annie. Confusion entretenue par l'instabilité maternelle, difficulté à s'identifier. Constat d'un climat de suspicion nous amenant à vérifier les propos d'Annie. d. Scolarité Annie est en 4 ème B au collège J. Prévert à Saint-PETITOT. Cette classe a la particularité d'être un intermédiaire entre un enseignement traditionnel et un enseignement allégé. Nous avons en début d'année rencontré le directeur et la conseillère d'éducation. Ils ont bien conscience des difficultés d'Annie. Ils n'ont pas souhaité la mettre en classe allégé (4eme A) en raison de son choix de deuxième langue, l'allemand, puis pour tenter de l'entrainer vers un niveau supérieur. Le directeur ne semble pas persuader qu'une classe spécialisé tel que SEGPA soit adapté pour Annie. Pourtant les résultats sont pour le premier et deuxième trimestre très faible. Les enseignants ont pour la plupart adapté un barème spécifique pour éviter des évaluations trop dévalorisantes. De même, ils sont très vigilants sur leur appréciation pour éviter la démotivation. Sur le groupe, le travail est irrégulier. Elle n'exprime pas de grosse motivation et nécessite une présence de l'adulte car elle n'est pas encore autonome. Il faut être avec elle pour organiser ses fiches, pour l'apprentissage de sa leçon. Nous observons aussi depuis quelques temps des tentatives de dissimulation des devoirs. Elle n'inscrit rien sur son agenda. Nous sommes mis d'accord avec les enseignants pour remettre une fiche de suivi et de correspondance. L'an passé, cette fiche avait permis à Annie de se recentrer. Après concertations, nous avons fait le choix de préparer en lien avec le collège une entrée vers une MFR en troisième professionnelle à Ballan. L'idée est de préparer une orientation vers le milieu des animaux. Entre temps, nous cherchons des micros stages en liens avec les animaux (chiens, chat, chevaux) de façon à la préparer à la réalité professionnelle puis d'en faire des minis expériences. Le collège valide ce projet. Ils vont l'aider à préparer la sélection d'entrée. En cas d'échec, nous avons envisagé avec le collège, la possibilité d'entrer en troisième allégé. e. La santé Le projet orthodontie s'est mis en place. L'appareil est posé depuis début mars. Annie a été de nombreuses fois malades ou blessés : gastro, grippe A, entorse aux chevilles. Exprime par le corps son mal-être. Rapport de situation D'Annie PAUTY. a. Evolution sur le groupe : Annie est arrivée sur le groupe de la Clairefontaine depuis le mois de juin 2008. Elle semble, aujourd'hui, moins souffrir de l'éloignement du domicile et commence à réfléchir sur les raisons du placement. Elle n'est plus autant vindicative ou tout au moins elle ne semble plus dans une perspective immédiate de retour. Elle a bien entendu les positions communes à la dernière audience de Me LELEU, M. PAUTY et de notre service de continuer le placement pour la protéger. Cela a permis de dépasser certains enjeux de loyauté pour s'autoriser à mieux s'installer sur le groupe. Jusqu'aux vacances de la toussaint 2009, nous avons vu Annie évoluer favorablement. En tant que jeune fille la plus âgée sur le groupe, elle s'est placée en leader positif. Cependant, Annie est une jeune qui cherche à être en bonne relation avec tout le monde et elle a toujours autant de difficultés à se défendre des autres ou à préserver ces espaces. Par exemple, lorsque les autres jeunes ont remis en cause cette place de grande, Annie ne l'a pas acceptée et a préférée quitter le groupe pour se réfugier dans le parc. Annie reste fragile dans ses relations. Elle peine à s'affirmer face à des personnalités fortes et peut encore se laisser influencer. Par exemple, elle a été revue pour un vol de chaussures avec deux autres jeunes du groupe. Le comportement d'Annie s'est modifié à partir du déménagement de Madame LELEU à MONTROUGE. Nous avons observé une régression dans ses positions auprès des adultes et des autres jeunes. A travers un discours conforme sur l'intérêt du déménagement, Annie nous montrait des signes d'inquiétudes. En effet, l'éloignement géographique de Mme LELEU a été vécu comme une menace d'abandon. Ainsi, Annie a ressenti le besoin d'être plus souvent en lien téléphonique allant à utiliser le téléphone excessivement sans autorisation. Ses retours à son domicile pour les week-ends ont du être aménagé en bus sur le vendredi soir dans un premier temps car Madame LELEU ne disposait pas de véhicule et était dépendante des prêts possibles de sa propre famille. Ces retours en bus vert, assez long ont insécurisé la jeune. Pour ces raisons, nous nous sommes mobilisés pour organiser des transports et Madame a pu, courant janvier, acquérir un véhicule. L'éloignement géographique a été vécu comme une menace d'abandon. Par ailleurs, Annie a recommencé à affabuler sur ce qu'elle vivait le week-end. Nous retrouvions la jeune fille du début du placement relatant lors des week-ends ne correspondant pas au discours de la mère. Nous avions noté lors du précédent rapport nos interrogations à ce sujet. Aujourd'hui, nous nous apercevons qu'Annie s'appuie toujours sur des faits véridiques qu'elle peine à s'approprier. Annie est en effet, gêner dans la compréhension. Elle doit tenter de compenser cette difficulté en les relatant dans ses affabulations. b. Prise en charge du quotidien : Qu'en est-il aujourd'hui de la capacité d'Annie d'élaborer ? Concernant sa prise en charge, elle a bien intégré le soutien que nous pouvons lui apporter. Elle peut exprimer ses difficultés d'apprentissage plus sereinement et nous fait entièrement confiance sur le projet que nous sommes de construire. En soit, elle se laisse porter. Toutefois, elle évoque peu les décisions prises par sa mère (déménagement sur MONTROUGE, les multiples projets évoqués, le nouveau compagnon, les fêtes des week-ends) Rien ne ressort réellement et l'instabilité dans laquelle la maman se réinstalle ne provoque pas chez Annie de réactions ou d'instabilité, elle semble acquiescé. Changement de chambre à compter du début janvier. Elle a intégré la chambre du RDC plus à défaut que pour la pousser vers l'autonomie. Sa chambre est souvent investie par les autres filles et nous devons les faire sortir. Les questions autour du corps demandent un étayage, voire un portage pour l'hygiène. Image très négative de son corps. Sont soulevés le rangement de sa chambre, l'hygiène, ses tenues sexualisées et ses attitudes séductrices auprès des garçons. Question sur les conséquences de l'abus subis ? Ne nous semble pas en capacité d'élaborer le lien entre ses attitudes ou propos avec les réponses très agressives des autres garçons. Ordonnance du 31 août 2009 : les allocations familiales seront versées à Me LELEU à compter du 1 septembre. A charge pour elle de contribuer en nature à l'entretien de ses enfants et de participer à leur vêture. Pourtant, il est observé que la jeune porte des affaires pas très adaptées, rapiécées. La jeune nous interpelle à ce sujet. Annie a d'ailleurs dérobé un pantalon d'une autre jeune du groupe qu'elle a ramené chez elle. Toutefois, il semble que nos observations au sujet de ses tenues très sexualisées soient entendues. Ce n'est pas prétexte au conflit et Annie accepte de se changer à notre demande (pantalon taille basse). Il n'y a moins de réflexion de la part des garçons sur ses tenues. Toutefois, les moqueries sur sa corpulence est toujours d'actualité par les plus grands. Pas d'observations sur des affaires souillées par ses menstruations ??? Elle occupe une chambre individuelle bien investie, régulièrement rangée avec toutefois une concentration de linge à un endroit (dans la salle de bain, dans l'armoire, dans un sac de voyage). De la même manière, il n'y a plus de conflits à se sujet. Annie accepte nos remarques et fait sa chambre. Elle peut aussi être moteur des ménages dans le coin des filles. c. Environnement Familial Déstabiliser depuis octobre, à mettre en lien avec le déménagement. au retour sur le groupe du dimanche soir, elle racontait aux autres jeunes, les aventures amoureuses qu'elle aurait eues pendant les week-ends avec des détails très sexualisés. De la même façon, elle est rentrée du week-end furieuse après sa mère car elle lui aurait demandé de faire du ménage dans la maison. La mère a pu nous dire qu'elles s'étaient disputées en raison d'un vol de pantalon sur le groupe. Sur un autre retour de dimanche, Annie me dit qu'elle a passé un superbe dimanche avec sa mère, faisant des sablés, jouant à des jeux de société. Pourtant le lendemain, la mère appelle pour nous alerter des gestes inadaptés sur son frère et des propos racistes à l'égard de sa soeur. Selon la mère, elle aurait voulu laver son frère et le faire manger comme s'il était un chien. Un week-end par mois à la Clairefontaine. Annie est en miroir à sa mère. L'aider à comprendre l'histoire de sa mère pour se différencier. Se poser la question des affabulations d'Annie. Confusion entretenue par l'instabilité maternelle, difficulté à s'identifier. Constat d'un climat de suspicion nous amenant à vérifier les propos d'Annie. d. Scolarité Annie est en 4 ème B au collège J. Prévert à Saint-PETITOT. Cette classe a la particularité d'être un intermédiaire entre un enseignement traditionnel et un enseignement allégé. Nous avons en début d'année rencontré le directeur et la conseillère d'éducation. Ils ont bien conscience des difficultés d'Annie. Ils n'ont pas souhaité la mettre en classe allégé (4eme A) en raison de son choix de deuxième langue, l'allemand, puis pour tenter de l'entrainer vers un niveau supérieur. Le directeur ne semble pas persuader qu'une classe spécialisé tel que SEGPA soit adapté pour Annie. Pourtant les résultats sont pour le premier et deuxième trimestre très faible. Les enseignants ont pour la plupart adapté un barème spécifique pour éviter des évaluations trop dévalorisantes. De même, ils sont très vigilants sur leur appréciation pour éviter la démotivation. Sur le groupe, le travail est irrégulier. Elle n'exprime pas de grosse motivation et nécessite une présence de l'adulte car elle n'est pas encore autonome. Il faut être avec elle pour organiser ses fiches, pour l'apprentissage de sa leçon. Nous observons aussi depuis quelques temps des tentatives de dissimulation des devoirs. Elle n'inscrit rien sur son agenda. Nous sommes mis d'accord avec les enseignants pour remettre une fiche de suivi et de correspondance. L'an passé, cette fiche avait permis à Annie de se recentrer. Après concertations, nous avons fait le choix de préparer en lien avec le collège une entrée vers une MFR en troisième professionnelle à Ballan. L'idée est de préparer une orientation vers le milieu des animaux. Entre temps, nous cherchons des micros stages en liens avec les animaux (chiens, chat, chevaux) de façon à la préparer à la réalité professionnelle puis d'en faire des minis expériences. Le collège valide ce projet. Ils vont l'aider à préparer la sélection d'entrée. En cas d'échec, nous avons envisagé avec le collège, la possibilité d'entrer en troisième allégé. e. La santé Le projet orthodontie s'est mis en place. L'appareil est posé depuis début mars. Annie a été de nombreuses fois malades ou blessés : gastro, grippe A, entorse aux chevilles. Exprime par le corps son mal-être. Rapport de situation D'Annie PAUTY. a. Evolution sur le groupe : Annie est arrivée sur le groupe de la Clairefontaine depuis le mois de juin 2008. Elle semble, aujourd'hui, moins souffrir de l'éloignement du domicile et commence à réfléchir sur les raisons du placement. Elle n'est plus autant vindicative ou tout au moins elle ne semble plus dans une perspective immédiate de retour. Elle a bien entendu les positions communes à la dernière audience de Me LELEU, M. PAUTY et de notre service de continuer le placement pour la protéger. Cela a permis de dépasser certains enjeux de loyauté pour s'autoriser à mieux s'installer sur le groupe. Jusqu'aux vacances de la toussaint 2009, nous avons vu Annie évoluer favorablement. En tant que jeune fille la plus âgée sur le groupe, elle s'est placée en leader positif, accessible et disponible pour les autres jeunes. Cependant, Annie est une jeune qui cherche à être en bonne relation avec tout le monde et elle a toujours autant de difficultés à se défendre des autres ou à préserver ces espaces. Par exemple, lorsque les autres jeunes ont remis en cause cette place de grande, Annie ne l'a pas acceptée et a préférée quitter le groupe pour se réfugier dans le parc. Annie reste fragile dans ses relations. Elle peine à s'affirmer face à des personnalités fortes et peut encore se laisser influencer. Par exemple, elle a été revue pour un vol de chaussures avec deux autres jeunes du groupe. Le comportement d'Annie s'est modifié à partir du déménagement de Madame LELEU à MONTROUGE. Nous avons observé une régression dans ses positions auprès des adultes et des autres jeunes. A travers un discours conforme sur l'intérêt du déménagement, Annie nous montrait des signes d'inquiétudes. Ainsi, Annie a ressenti le besoin d'être plus souvent en lien téléphonique avec sa mère allant à utiliser le téléphone excessivement sans autorisation. De plus, pendant cette période Mme LELEU ne disposait pas de véhicule et était dépendante des prêts possibles par sa famille. En conséquence, elle a estimé qu'Annie était suffisamment grande pour rentrer seul le week-end en bus. Etant donné la fréquence, Annie a du rentrer seule certains vendredi soir. Ces retours tard et long l'ont particulièrement insécurisés Pour ces raisons, nous nous sommes mobilisés pour organiser des transports et Madame a pu, courant janvier, acquérir un véhicule. Pendant cette même période, Annie a recommencé à affabuler sur ce qu'elle vivait le week-end. Nous retrouvions la jeune fille du début du placement relatant des événements du week-end qui ne correspondait pas au discours de la mère. De plus, elle relatait des propos très intime qui ont mis à mal les autres jeunes du groupe. Nous avons repris les différends événements avec Annie. Sa difficulté de représentation nous interroge sur ses réelles capacités de compréhension. Nous constatons qu'Annie ne se distancie pas des difficultés de Mme LELEU. L'éloignement géographique de Mme LELEU a été vécu comme une menace d'abandon. b. Prise en charge du quotidien : Qu'en est-il aujourd'hui de la capacité d'Annie d'élaborer ? Concernant sa prise en charge, elle a bien intégré le soutien que nous pouvons lui apporter. Elle peut exprimer ses difficultés d'apprentissage plus sereinement et nous fait entièrement confiance sur le projet que nous sommes de construire. En soit, elle se laisse porter. Toutefois, elle évoque peu les décisions prises par sa mère (déménagement sur MONTROUGE, les multiples projets évoqués, le nouveau compagnon, les fêtes des week-ends) Rien ne ressort réellement et l'instabilité dans laquelle la maman se réinstalle ne provoque pas chez Annie de réactions ou d'instabilité, elle semble acquiescé. Changement de chambre à compter du début janvier. Elle a intégré la chambre du RDC plus à défaut que pour la pousser vers l'autonomie. Sa chambre est souvent investie par les autres filles et nous devons les faire sortir. Les questions autour du corps demandent un étayage, voire un portage pour l'hygiène. Image très négative de son corps. Sont soulevés le rangement de sa chambre, l'hygiène, ses tenues sexualisées et ses attitudes séductrices auprès des garçons. Question sur les conséquences de l'abus subis ? Ne nous semble pas en capacité d'élaborer le lien entre ses attitudes ou propos avec les réponses très agressives des autres garçons. Ordonnance du 31 août 2009 : les allocations familiales seront versées à Me LELEU à compter du 1 septembre. A charge pour elle de contribuer en nature à l'entretien de ses enfants et de participer à leur vêture. Pourtant, il est observé que la jeune porte des affaires pas très adaptées, rapiécées. La jeune nous interpelle à ce sujet. Annie a d'ailleurs dérobé un pantalon d'une autre jeune du groupe qu'elle a ramené chez elle. Toutefois, il semble que nos observations au sujet de ses tenues très sexualisées soient entendues. Ce n'est pas prétexte au conflit et Annie accepte de se changer à notre demande (pantalon taille basse). Il n'y a moins de réflexion de la part des garçons sur ses tenues. Toutefois, les moqueries sur sa corpulence est toujours d'actualité par les plus grands. Pas d'observations sur des affaires souillées par ses menstruations ??? Elle occupe une chambre individuelle bien investie, régulièrement rangée avec toutefois une concentration de linge à un endroit (dans la salle de bain, dans l'armoire, dans un sac de voyage). De la même manière, il n'y a plus de conflits à se sujet. Annie accepte nos remarques et fait sa chambre. Elle peut aussi être moteur des ménages dans le coin des filles. c. Environnement Familial Déstabiliser depuis octobre, à mettre en lien avec le déménagement. Au retour sur le groupe du dimanche soir, elle racontait aux autres jeunes, les aventures amoureuses qu'elle aurait eues pendant les week-ends avec des détails très sexualisés. De la même façon, elle est rentrée du week-end furieuse après sa mère car elle lui aurait demandé de faire du ménage dans la maison. La mère a pu nous dire qu'elles s'étaient disputées en raison d'un vol de pantalon sur le groupe. Sur un autre retour de dimanche, Annie me dit qu'elle a passé un superbe dimanche avec sa mère, faisant des sablés, jouant à des jeux de société. Pourtant le lendemain, la mère appelle pour nous alerter des gestes inadaptés sur son frère et des propos racistes à l'égard de sa soeur. Selon la mère, elle aurait voulu laver son frère et le faire manger comme s'il était un chien. Un week-end par mois à la Clairefontaine. Annie est en miroir à sa mère. L'aider à comprendre l'histoire de sa mère pour se différencier. Se poser la question des affabulations d'Annie. Confusion entretenue par l'instabilité maternelle, difficulté à s'identifier. Constat d'un climat de suspicion nous amenant à vérifier les propos d'Annie. Nous avions noté lors du précédent rapport nos interrogations à ce sujet. Aujourd'hui, nous nous apercevons qu'Annie s'appuie toujours sur des faits véridiques qu'elle peine à s'approprier. Annie est en effet, gêner dans la compréhension. Elle doit tenter de compenser cette difficulté en les relatant dans ses affabulations. d. Scolarité Annie est en 4 ème B au collège J. Prévert à Saint-PETITOT. Cette classe a la particularité d'être un intermédiaire entre un enseignement traditionnel et un enseignement allégé. Nous avons en début d'année rencontré le directeur et la conseillère d'éducation. Ils ont bien conscience des difficultés d'Annie. Ils n'ont pas souhaité la mettre en classe allégé (4eme A) en raison de son choix de deuxième langue, l'allemand, puis pour tenter de l'entrainer vers un niveau supérieur. Le directeur ne semble pas persuader qu'une classe spécialisé tel que SEGPA soit adapté pour Annie. Pourtant les résultats sont pour le premier et deuxième trimestre très faible. Les enseignants ont pour la plupart adapté un barème spécifique pour éviter des évaluations trop dévalorisantes. De même, ils sont très vigilants sur leur appréciation pour éviter la démotivation. Sur le groupe, le travail est irrégulier. Elle n'exprime pas de grosse motivation et nécessite une présence de l'adulte car elle n'est pas encore autonome. Il faut être avec elle pour organiser ses fiches, pour l'apprentissage de sa leçon. Nous observons aussi depuis quelques temps des tentatives de dissimulation des devoirs. Elle n'inscrit rien sur son agenda. Nous sommes mis d'accord avec les enseignants pour remettre une fiche de suivi et de correspondance. L'an passé, cette fiche avait permis à Annie de se recentrer. Après concertations, nous avons fait le choix de préparer en lien avec le collège une entrée vers une MFR en troisième professionnelle à Ballan. L'idée est de préparer une orientation vers le milieu des animaux. Entre temps, nous cherchons des micros stages en liens avec les animaux (chiens, chat, chevaux) de façon à la préparer à la réalité professionnelle puis d'en faire des minis expériences. Le collège valide ce projet. Ils vont l'aider à préparer la sélection d'entrée. En cas d'échec, nous avons envisagé avec le collège, la possibilité d'entrer en troisième allégé. e. La santé Le projet orthodontie s'est mis en place. L'appareil est posé depuis début mars. Annie a été de nombreuses fois malades ou blessés : gastro, grippe A, entorse aux chevilles. Exprime par le corps son mal-être. Rapport de situation D'Annie PAUTY. a. Evolution sur le groupe : Annie est arrivée sur le groupe de la Clairefontaine depuis le mois de juin 2008. Elle semble, aujourd'hui, moins souffrir de l'éloignement du domicile et commence à réfléchir sur les raisons du placement. Elle n'est plus autant vindicative ou tout au moins elle ne semble plus dans une perspective immédiate de retour. Elle a bien entendu les positions communes à la dernière audience de Me LELEU, M. PAUTY et de notre service de continuer le placement pour la protéger. Cela a permis de dépasser certains enjeux de loyauté pour s'autoriser à mieux s'installer sur le groupe. Jusqu'aux vacances de la toussaint 2009, nous avons vu Annie évoluer favorablement. En tant que jeune fille la plus âgée sur le groupe, elle s'est placée en leader positif, accessible et disponible pour les autres jeunes. Cependant, Annie est une jeune qui cherche à être en bonne relation avec tout le monde et elle a toujours autant de difficultés à se défendre des autres ou à préserver ces espaces. Par exemple, lorsque les autres jeunes ont remis en cause cette place de grande, Annie ne l'a pas acceptée et a préférée quitter le groupe pour se réfugier dans le parc. Annie reste fragile dans ses relations. Elle peine à s'affirmer face à des personnalités fortes et peut encore se laisser influencer. Par exemple, elle a été revue pour un vol de chaussures avec deux autres jeunes du groupe. Le comportement d'Annie s'est modifié à partir du déménagement de Madame LELEU à MONTROUGE. Nous avons observé une régression dans ses positions auprès des adultes et des autres jeunes. A travers un discours conforme sur l'intérêt du déménagement, Annie nous montrait des signes d'inquiétudes. Ainsi, Annie a ressenti le besoin d'être plus souvent en lien téléphonique avec sa mère allant à utiliser le téléphone excessivement sans autorisation. De plus, pendant cette période Mme LELEU ne disposait pas de véhicule et était dépendante des prêts possibles par sa famille. En conséquence, elle a estimé qu'Annie était suffisamment grande pour rentrer seul le week-end en bus. Etant donné la fréquence, Annie a du rentrer seule certains vendredis soir. Ces retours tardifs et longs l'ont particulièrement insécurisée. Pour ces raisons, nous nous sommes mobilisés pour organiser des transports et Madame a pu, courant janvier, acquérir un véhicule. Pendant cette même période, Annie a recommencé à affabuler sur ce qu'elle vivait le week-end. Nous retrouvions la jeune fille du début du placement relatant des événements du week-end qui ne correspondait pas au discours de la mère. De plus, elle relatait des propos très sexualisés sur son intimité qui ont mis à mal les autres jeunes du groupe. Nous avons repris les différents événements avec Annie. Nous percevons bien que ses possibilités de représentation et de compréhension sont assez limitées. C'est pourquoi nous pensons qu'Annie ne se distancie pas des difficultés de Mme LELEU à se stabiliser et que l'éloignement géographique de sa mère a pu être vécu comme une menace d'abandon. De façon à la protéger de l'instabilité actuelle, nous avons proposé à Mme LELEU puis à Annie de rester un week-end par mois. b. Prise en charge du quotidien : Concernant sa prise en charge, elle a bien intégré le soutien que nous pouvons lui apporter. Elle peut exprimer ses difficultés d'apprentissage plus sereinement et nous fait entièrement confiance sur le projet que nous sommes de construire. En soit, elle se laisse porter. Toutefois, elle évoque peu les décisions prises par sa mère (déménagement sur MONTROUGE, les multiples projets évoqués, le nouveau compagnon, les fêtes des week-ends) Rien ne ressort réellement et l'instabilité dans laquelle la maman se réinstalle ne provoque pas chez Annie de réactions ou d'instabilité, elle semble acquiescé. Changement de chambre à compter du début janvier. Elle a intégré la chambre du RDC plus à défaut que pour la pousser vers l'autonomie. Sa chambre est souvent investie par les autres filles et nous devons les faire sortir. Les questions autour du corps demandent un étayage, voire un portage pour l'hygiène. Image très négative de son corps. Sont soulevés le rangement de sa chambre, l'hygiène, ses tenues sexualisées et ses attitudes séductrices auprès des garçons. Question sur les conséquences de l'abus subis ? Ne nous semble pas en capacité d'élaborer le lien entre ses attitudes ou propos avec les réponses très agressives des autres garçons. Ordonnance du 31 août 2009 : les allocations familiales seront versées à Me LELEU à compter du 1 septembre. A charge pour elle de contribuer en nature à l'entretien de ses enfants et de participer à leur vêture. Pourtant, il est observé que la jeune porte des affaires pas très adaptées, rapiécées. La jeune nous interpelle à ce sujet. Annie a d'ailleurs dérobé un pantalon d'une autre jeune du groupe qu'elle a ramené chez elle. Toutefois, il semble que nos observations au sujet de ses tenues très sexualisées soient entendues. Ce n'est pas prétexte au conflit et Annie accepte de se changer à notre demande (pantalon taille basse). Il n'y a moins de réflexion de la part des garçons sur ses tenues. Toutefois, les moqueries sur sa corpulence est toujours d'actualité par les plus grands. Pas d'observations sur des affaires souillées par ses menstruations ??? Elle occupe une chambre individuelle bien investie, régulièrement rangée avec toutefois une concentration de linge à un endroit (dans la salle de bain, dans l'armoire, dans un sac de voyage). De la même manière, il n'y a plus de conflits à se sujet. Annie accepte nos remarques et fait sa chambre. Elle peut aussi être moteur des ménages dans le coin des filles. c. Environnement Familial Déstabiliser depuis octobre, à mettre en lien avec le déménagement. Au retour sur le groupe du dimanche soir, elle racontait aux autres jeunes, les aventures amoureuses qu'elle aurait eues pendant les week-ends avec des détails très sexualisés. De la même façon, elle est rentrée du week-end furieuse après sa mère car elle lui aurait demandé de faire du ménage dans la maison. La mère a pu nous dire qu'elles s'étaient disputées en raison d'un vol de pantalon sur le groupe. Sur un autre retour de dimanche, Annie me dit qu'elle a passé un superbe dimanche avec sa mère, faisant des sablés, jouant à des jeux de société. Pourtant le lendemain, la mère appelle pour nous alerter des gestes inadaptés sur son frère et des propos racistes à l'égard de sa soeur. Selon la mère, elle aurait voulu laver son frère et le faire manger comme s'il était un chien. Un week-end par mois à la Clairefontaine. Annie est en miroir à sa mère. L'aider à comprendre l'histoire de sa mère pour se différencier. Se poser la question des affabulations d'Annie. Confusion entretenue par l'instabilité maternelle, difficulté à s'identifier. Constat d'un climat de suspicion nous amenant à vérifier les propos d'Annie. Nous avions noté lors du précédent rapport nos interrogations à ce sujet. Aujourd'hui, nous nous apercevons qu'Annie s'appuie toujours sur des faits véridiques qu'elle peine à s'approprier. Annie est en effet, gêner dans la compréhension. Elle doit tenter de compenser cette difficulté en les relatant dans ses affabulations. d. Scolarité Annie est en 4 ème B au collège J. Prévert à Saint-PETITOT. Cette classe a la particularité d'être un intermédiaire entre un enseignement traditionnel et un enseignement allégé. Nous avons en début d'année rencontré le directeur et la conseillère d'éducation. Ils ont bien conscience des difficultés d'Annie. Ils n'ont pas souhaité la mettre en classe allégé (4eme A) en raison de son choix de deuxième langue, l'allemand, puis pour tenter de l'entrainer vers un niveau supérieur. Le directeur ne semble pas persuader qu'une classe spécialisé tel que SEGPA soit adapté pour Annie. Pourtant les résultats sont pour le premier et deuxième trimestre très faible. Les enseignants ont pour la plupart adapté un barème spécifique pour éviter des évaluations trop dévalorisantes. De même, ils sont très vigilants sur leur appréciation pour éviter la démotivation. Sur le groupe, le travail est irrégulier. Elle n'exprime pas de grosse motivation et nécessite une présence de l'adulte car elle n'est pas encore autonome. Il faut être avec elle pour organiser ses fiches, pour l'apprentissage de sa leçon. Nous observons aussi depuis quelques temps des tentatives de dissimulation des devoirs. Elle n'inscrit rien sur son agenda. Nous sommes mis d'accord avec les enseignants pour remettre une fiche de suivi et de correspondance. L'an passé, cette fiche avait permis à Annie de se recentrer. Après concertations, nous avons fait le choix de préparer en lien avec le collège une entrée vers une MFR en troisième professionnelle à Ballan. L'idée est de préparer une orientation vers le milieu des animaux. Entre temps, nous cherchons des micros stages en liens avec les animaux (chiens, chat, chevaux) de façon à la préparer à la réalité professionnelle puis d'en faire des minis expériences. Le collège valide ce projet. Ils vont l'aider à préparer la sélection d'entrée. En cas d'échec, nous avons envisagé avec le collège, la possibilité d'entrer en troisième allégé. e. La santé Le projet orthodontie s'est mis en place. L'appareil est posé depuis début mars. Annie a été de nombreuses fois malades ou blessés : gastro, grippe A, entorse aux chevilles. Exprime par le corps son mal-être. Rapport de situation D'Annie PAUTY. a. Evolution sur le groupe : Annie est arrivée sur le groupe de la Clairefontaine depuis le mois de juin 2008. Elle semble, aujourd'hui, moins souffrir de l'éloignement du domicile et commence à réfléchir sur les raisons du placement. Elle n'est plus autant vindicative ou tout au moins elle ne semble plus dans une perspective immédiate de retour. Elle a bien entendu les positions communes à la dernière audience de Me LELEU, M. PAUTY et de notre service de continuer le placement pour la protéger. Cela a permis de dépasser certains enjeux de loyauté pour s'autoriser à mieux s'installer sur le groupe. Jusqu'aux vacances de la toussaint 2009, nous avons vu Annie évoluer favorablement. En tant que jeune fille la plus âgée sur le groupe, elle s'est placée en leader positif, accessible et disponible pour les autres jeunes. Cependant, Annie est une jeune qui cherche à être en bonne relation avec tout le monde et elle a toujours autant de difficultés à se défendre des autres ou à préserver ces espaces. Par exemple, lorsque les autres jeunes ont remis en cause cette place de grande, Annie ne l'a pas acceptée et a préférée quitter le groupe pour se réfugier dans le parc. Annie reste fragile dans ses relations. Elle peine à s'affirmer face à des personnalités fortes et peut encore se laisser influencer. Par exemple, elle a été revue pour un vol de chaussures avec deux autres jeunes du groupe. Le comportement d'Annie s'est modifié à partir du déménagement de Madame LELEU à MONTROUGE. Nous avons observé une régression dans ses positions auprès des adultes et des autres jeunes. A travers un discours conforme sur l'intérêt du déménagement, Annie nous montrait des signes d'inquiétudes. Ainsi, Annie a ressenti le besoin d'être plus souvent en lien téléphonique avec sa mère allant à utiliser le téléphone excessivement sans autorisation. De plus, pendant cette période Mme LELEU ne disposait pas de véhicule et était dépendante des prêts possibles par sa famille. En conséquence, elle a estimé qu'Annie était suffisamment grande pour rentrer seul le week-end en bus. Etant donné la fréquence, Annie a du rentrer seule certains vendredis soir. Ces retours tardifs et longs l'ont particulièrement insécurisée. Pour ces raisons, nous nous sommes mobilisés pour organiser des transports et Madame a pu, courant janvier, acquérir un véhicule. Pendant cette même période, Annie a recommencé à affabuler sur ce qu'elle vivait le week-end. Nous retrouvions la jeune fille du début du placement relatant des événements du week-end qui ne correspondait pas au discours de la mère. De plus, elle relatait des propos très sexualisés sur son intimité qui ont mis à mal les autres jeunes du groupe. Nous avons repris les différents événements avec Annie. Nous percevons bien que ses possibilités de représentation et de compréhension sont assez limitées. C'est pourquoi nous pensons qu'Annie ne se distancie pas des difficultés de Mme LELEU à se stabiliser et que l'éloignement géographique de sa mère a pu être vécu comme une menace d'abandon. De façon à la protéger de l'instabilité actuelle, nous avons proposé à Mme LELEU puis à Annie de rester un week-end par mois. b. Prise en charge du quotidien : Annie occupe depuis le début de l'année une chambre individuelle qu'elle a plutôt bien investi. Elle a bien intégré le soutien que nous pouvons lui apporter dans sa prise en charge du quotidien. Nous avons observé une nette amélioration en début d'année avec une chambre rangée régulièrement, des affaires mis à laver, des toilettes régulières. Puis, nous avons vu réapparaître les difficultés, moins importantes toutefois, de vêtures pas adaptés, rapiécées ou dérober à d'autres filles du groupe. Nous avons du organiser dernièrement des achats de vêtements à la demande d'Annie et avec l'accord de la mère. Il semble que nos observations au sujet de ses tenues très sexualisées soient entendues. Ce n'est plus prétexte au conflit et Annie accepte de se changer à notre demande (pantalon taille basse). c. Environnement Familial Déstabiliser depuis octobre, à mettre en lien avec le déménagement. Au retour sur le groupe du dimanche soir, elle racontait aux autres jeunes, les aventures amoureuses qu'elle aurait eues pendant les week-ends avec des détails très sexualisés. De la même façon, elle est rentrée du week-end furieuse après sa mère car elle lui aurait demandé de faire du ménage dans la maison. La mère a pu nous dire qu'elles s'étaient disputées en raison d'un vol de pantalon sur le groupe. Sur un autre retour de dimanche, Annie me dit qu'elle a passé un superbe dimanche avec sa mère, faisant des sablés, jouant à des jeux de société. Pourtant le lendemain, la mère appelle pour nous alerter des gestes inadaptés sur son frère et des propos racistes à l'égard de sa soeur. Selon la mère, elle aurait voulu laver son frère et le faire manger comme s'il était un chien. Un week-end par mois à la Clairefontaine. Annie est en miroir à sa mère. L'aider à comprendre l'histoire de sa mère pour se différencier. Se poser la question des affabulations d'Annie. Confusion entretenue par l'instabilité maternelle, difficulté à s'identifier. Constat d'un climat de suspicion nous amenant à vérifier les propos d'Annie. Nous avions noté lors du précédent rapport nos interrogations à ce sujet. Aujourd'hui, nous nous apercevons qu'Annie s'appuie toujours sur des faits véridiques qu'elle peine à s'approprier. Annie est en effet, gêner dans la compréhension. Elle doit tenter de compenser cette difficulté en les relatant dans ses affabulations. d. Scolarité Annie est en 4 ème B au collège J. Prévert à Saint-PETITOT. Cette classe a la particularité d'être un intermédiaire entre un enseignement traditionnel et un enseignement allégé. Nous avons en début d'année rencontré le directeur et la conseillère d'éducation. Ils ont bien conscience des difficultés d'Annie. Ils n'ont pas souhaité la mettre en classe allégé (4eme A) en raison de son choix de deuxième langue, l'allemand, puis pour tenter de l'entrainer vers un niveau supérieur. Le directeur ne semble pas persuader qu'une classe spécialisé tel que SEGPA soit adapté pour Annie. Pourtant les résultats sont pour le premier et deuxième trimestre très faible. Les enseignants ont pour la plupart adapté un barème spécifique pour éviter des évaluations trop dévalorisantes. De même, ils sont très vigilants sur leur appréciation pour éviter la démotivation. Sur le groupe, le travail est irrégulier. Elle n'exprime pas de grosse motivation et nécessite une présence de l'adulte car elle n'est pas encore autonome. Il faut être avec elle pour organiser ses fiches, pour l'apprentissage de sa leçon. Nous observons aussi depuis quelques temps des tentatives de dissimulation des devoirs. Elle n'inscrit rien sur son agenda. Nous sommes mis d'accord avec les enseignants pour remettre une fiche de suivi et de correspondance. L'an passé, cette fiche avait permis à Annie de se recentrer. Après concertations, nous avons fait le choix de préparer en lien avec le collège une entrée vers une MFR en troisième professionnelle à Ballan. L'idée est de préparer une orientation vers le milieu des animaux. Entre temps, nous cherchons des micros stages en liens avec les animaux (chiens, chat, chevaux) de façon à la préparer à la réalité professionnelle puis d'en faire des minis expériences. Le collège valide ce projet. Ils vont l'aider à préparer la sélection d'entrée. En cas d'échec, nous avons envisagé avec le collège, la possibilité d'entrer en troisième allégé. e. La santé Le projet orthodontie s'est mis en place. L'appareil est posé depuis début mars. Annie a été de nombreuses fois malades ou blessés : gastro, grippe A, entorse aux chevilles. Exprime par le corps son mal-être. Rapport de situation D'Annie PAUTY. a. Evolution sur le groupe : Annie est arrivée sur le groupe de la Clairefontaine depuis le mois de juin 2008. Elle semble, aujourd'hui, moins souffrir de l'éloignement du domicile et commence à réfléchir sur les raisons du placement. Elle n'est plus autant vindicative ou tout au moins elle ne semble plus dans une perspective immédiate de retour. Elle a bien entendu les positions communes à la dernière audience de Me LELEU, M. PAUTY et de notre service de continuer le placement pour la protéger. Cela a permis de dépasser certains enjeux de loyauté pour s'autoriser à mieux s'installer sur le groupe. Jusqu'aux vacances de la toussaint 2009, nous avons vu Annie évoluer favorablement. En tant que jeune fille la plus âgée sur le groupe, elle s'est placée en leader positif, accessible et disponible pour les autres jeunes. Cependant, Annie est une jeune qui cherche à être en bonne relation avec tout le monde et elle a toujours autant de difficultés à se défendre des autres ou à préserver ces espaces. Par exemple, lorsque les autres jeunes ont remis en cause cette place de grande, Annie ne l'a pas acceptée et a préférée quitter le groupe pour se réfugier dans le parc. Annie reste fragile dans ses relations. Elle peine à s'affirmer face à des personnalités fortes et peut encore se laisser influencer. Par exemple, elle a été revue pour un vol de chaussures avec deux autres jeunes du groupe. Le comportement d'Annie s'est modifié à partir du déménagement de Madame LELEU à MONTROUGE. Nous avons observé une régression dans ses positions auprès des adultes et des autres jeunes. A travers un discours conforme sur l'intérêt du déménagement, Annie nous montrait des signes d'inquiétudes. Ainsi, Annie a ressenti le besoin d'être plus souvent en lien téléphonique avec sa mère allant à utiliser le téléphone excessivement sans autorisation. De plus, pendant cette période Mme LELEU ne disposait pas de véhicule et était dépendante des prêts possibles par sa famille. En conséquence, elle a estimé qu'Annie était suffisamment grande pour rentrer seul le week-end en bus. Etant donné la fréquence, Annie a du rentrer seule certains vendredis soir. Ces retours tardifs et longs l'ont particulièrement insécurisée. Pour ces raisons, nous nous sommes mobilisés pour organiser des transports et Madame a pu, courant janvier, acquérir un véhicule. Pendant cette même période, Annie a recommencé à affabuler sur ce qu'elle vivait le week-end. Nous retrouvions la jeune fille du début du placement relatant des événements du week-end qui ne correspondait pas au discours de la mère. De plus, elle relatait des propos très sexualisés sur son intimité qui ont mis à mal les autres jeunes du groupe. Nous avons repris les différents événements avec Annie. Nous percevons bien que ses possibilités de représentation et de compréhension sont assez limitées. C'est pourquoi nous pensons qu'Annie ne se distancie pas des difficultés de Mme LELEU à se stabiliser et que l'éloignement géographique de sa mère a pu être vécu comme une menace d'abandon. De façon à la protéger de l'instabilité actuelle, nous avons proposé à Mme LELEU puis à Annie de rester un week-end par mois. b. Prise en charge du quotidien : Annie occupe depuis le début de l'année une chambre individuelle qu'elle a plutôt bien investi. Elle a bien intégré le soutien que nous pouvons lui apporter dans sa prise en charge du quotidien. Nous avons observé une nette amélioration en début d'année avec une chambre rangée régulièrement, des affaires mis à laver, des toilettes régulières. Puis, nous avons vu réapparaître les difficultés, moins importantes toutefois, de vêtures pas adaptés, rapiécées ou dérober à d'autres filles du groupe. Nous avons du organiser dernièrement des achats de vêtements à la demande d'Annie et avec l'accord de la mère. Il semble que nos observations au sujet de ses tenues très sexualisées soient entendues. Ce n'est plus prétexte au conflit et Annie accepte de se changer à notre demande (pantalon taille basse). c. Environnement Familial Le contexte familial a particulièrement déstabilisé Annie. La décision de madame d'être vigilant sur ses positions parentales semble avoir disparu. Elle ne semble pas conserver une distance dans son discours et dans ses attitudes pour préserver sa fille. M. PAUTY n'a pas accueilli sa fille depuis le mois d'août. Annie doit aller chez son père pendant les vacances de pâques. Ils ont un lien plutôt téléphonique et cela semble leur convenir. M. est toujours aussi soucieux de l'avenir professionnel. Il a maintenant une vision plus claire des capacités d'apprentissages d'Annie et semble exigeant que l'année passé. Un week-end par mois à la Clairefontaine. Annie est en miroir à sa mère. L'aider à comprendre l'histoire de sa mère pour se différencier. Se poser la question des affabulations d'Annie. Confusion entretenue par l'instabilité maternelle, difficulté à s'identifier. Constat d'un climat de suspicion nous amenant à vérifier les propos d'Annie. Nous avions noté lors du précédent rapport nos interrogations à ce sujet. Aujourd'hui, nous nous apercevons qu'Annie s'appuie toujours sur des faits véridiques qu'elle peine à s'approprier. Annie est en effet, gêner dans la compréhension. Elle doit tenter de compenser cette difficulté en les relatant dans ses affabulations. d. Scolarité Annie est en 4 ème B au collège J. Prévert à Saint-PETITOT. Cette classe a la particularité d'être un intermédiaire entre un enseignement traditionnel et un enseignement allégé. Nous avons en début d'année rencontré le directeur et la conseillère d'éducation. Ils ont bien conscience des difficultés d'Annie. Ils n'ont pas souhaité la mettre en classe allégé (4eme A) en raison de son choix de deuxième langue, l'allemand, puis pour tenter de l'entrainer vers un niveau supérieur. Le directeur ne semble pas persuader qu'une classe spécialisé tel que SEGPA soit adapté pour Annie. Pourtant les résultats sont pour le premier et deuxième trimestre très faible. Les enseignants ont pour la plupart adapté un barème spécifique pour éviter des évaluations trop dévalorisantes. De même, ils sont très vigilants sur leur appréciation pour éviter la démotivation. Sur le groupe, le travail est irrégulier. Elle n'exprime pas de grosse motivation et nécessite une présence de l'adulte car elle n'est pas encore autonome. Il faut être avec elle pour organiser ses fiches, pour l'apprentissage de sa leçon. Nous observons aussi depuis quelques temps des tentatives de dissimulation des devoirs. Elle n'inscrit rien sur son agenda. Nous sommes mis d'accord avec les enseignants pour remettre une fiche de suivi et de correspondance. L'an passé, cette fiche avait permis à Annie de se recentrer. Après concertations, nous avons fait le choix de préparer en lien avec le collège une entrée vers une MFR en troisième professionnelle à Ballan. L'idée est de préparer une orientation vers le milieu des animaux. Entre temps, nous cherchons des micros stages en liens avec les animaux (chiens, chat, chevaux) de façon à la préparer à la réalité professionnelle puis d'en faire des minis expériences. Le collège valide ce projet. Ils vont l'aider à préparer la sélection d'entrée. En cas d'échec, nous avons envisagé avec le collège, la possibilité d'entrer en troisième allégé. e. La santé Le projet orthodontie s'est mis en place. L'appareil est posé depuis début mars. Annie a été de nombreuses fois malades ou blessés : gastro, grippe A, entorse aux chevilles. Exprime par le corps son mal-être. Rapport de situation D'Annie PAUTY. a. Evolution sur le groupe : Annie est arrivée sur le groupe de la Clairefontaine depuis le mois de juin 2008. Elle semble, aujourd'hui, moins souffrir de l'éloignement du domicile et commence à réfléchir sur les raisons du placement. Elle n'est plus autant vindicative ou tout au moins elle ne semble plus dans une perspective immédiate de retour. Elle a bien entendu les positions communes à la dernière audience de Me LELEU, M. PAUTY et de notre service de continuer le placement pour la protéger. Cela a permis de dépasser certains enjeux de loyauté pour s'autoriser à mieux s'installer sur le groupe. Jusqu'aux vacances de la toussaint 2009, nous avons vu Annie évoluer favorablement. En tant que jeune fille la plus âgée sur le groupe, elle s'est placée en leader positif, accessible et disponible. Cependant, Annie est une jeune qui cherche à être en bonne relation avec tout le monde et elle a toujours autant de difficultés à se défendre des autres ou à préserver ces espaces. Par exemple, lorsque les autres jeunes ont remis en cause cette place de grande, Annie ne l'a pas acceptée et a préférée quitter le groupe pour se réfugier dans le parc. Annie reste fragile dans ses relations. Elle peine à s'affirmer face à des personnalités fortes et peut encore se laisser influencer. Par exemple, elle a été revue pour un vol de chaussures avec deux autres jeunes du groupe. Le comportement d'Annie s'est modifié à partir du déménagement de Madame LELEU à MONTROUGE. Nous avons observé une régression dans ses positions auprès des adultes et des autres jeunes. A travers un discours conforme sur l'intérêt du déménagement, Annie nous montrait des signes d'inquiétudes. Ainsi, Annie a ressenti le besoin d'être plus souvent en lien téléphonique avec sa mère allant à utiliser le téléphone excessivement sans autorisation. De plus, pendant cette période Mme LELEU ne disposait pas de véhicule et était dépendante des prêts possibles par sa famille. En conséquence, elle a estimé qu'Annie était suffisamment grande pour rentrer seul le week-end en bus. Etant donné la fréquence, Annie a du rentrer seule certains vendredis soir. Ces retours tardifs et longs l'ont particulièrement insécurisée. Pour ces raisons, nous nous sommes mobilisés pour organiser des transports et Madame a pu, courant janvier, acquérir un véhicule. Pendant cette même période, Annie a recommencé à affabuler sur ce qu'elle vivait le week-end. Nous retrouvions la jeune fille du début du placement relatant des événements du week-end qui ne correspondait pas au discours de la mère. De plus, elle relatait des propos très sexualisés sur son intimité qui ont mis à mal les autres jeunes du groupe. Nous avons repris les différents événements avec Annie. Nous percevons bien que ses possibilités de compréhension sont assez limitées. Annie doit sans doute voir et entendre des « choses » qu'elle tente de s'approprier en les plaçant dans son quotidien. Ainsi, elle nous relate un événement, constitué de différents faits qui n'ont rien à voir, mais qui va devenir pour elle relativement crédible. Ces affabulations nous avaient, l'an passé, amenés à être constamment dans la vérification des propos d'Annie. Nous c b. Prise en charge du quotidien : Annie occupe depuis le début de l'année une chambre individuelle qu'elle a plutôt bien investi. Elle a bien intégré le soutien que nous pouvons lui apporter dans sa prise en charge du quotidien. Nous avons observé une nette amélioration en début d'année avec une chambre rangée régulièrement, des affaires mis à laver, des toilettes régulières. Puis, nous avons vu réapparaître les difficultés, moins importantes toutefois, de vêtures pas adaptés, rapiécées ou dérober à d'autres filles du groupe. Nous avons du organiser dernièrement des achats de vêtements à la demande d'Annie et avec l'accord de la mère. Il semble que nos observations au sujet de ses tenues très sexualisées soient entendues. Ce n'est plus prétexte au conflit et Annie accepte de se changer à notre demande. c. Environnement Familial Nous avons réellement constaté l'incidence de l'instabilité maternelle sur Annie. Le cadre ne semble pas structurant. Annie est en miroir à sa mère. L'aider à comprendre l'histoire de sa mère pour se différencier. C'est pourquoi nous pensons qu'Annie ne se distancie pas des difficultés de Mme LELEU à se stabiliser et que l'éloignement géographique de sa mère a pu être vécu comme une menace d'abandon. De façon à la protéger de l'instabilité actuelle, nous avons proposé à Mme LELEU puis à Annie de rester un week-end par mois. Se poser la question des affabulations d'Annie. Confusion entretenue par l'instabilité maternelle, difficulté à s'identifier. Constat d'un climat de suspicion nous amenant à vérifier les propos d'Annie. Nous avions noté lors du précédent rapport nos interrogations à ce sujet. Aujourd'hui, nous nous apercevons qu'Annie s'appuie toujours sur des faits véridiques qu'elle peine à s'approprier. Annie est en effet, gêner dans la compréhension. Elle doit tenter de compenser cette difficulté en les relatant dans ses affabulations. d. Scolarité Annie est en 4 ème B au collège J. Prévert à Saint-PETITOT. Cette classe a la particularité d'être un intermédiaire entre un enseignement traditionnel et un enseignement allégé. Nous avons en début d'année rencontré le directeur et la conseillère d'éducation. Ils ont bien conscience des difficultés d'Annie. Ils n'ont pas souhaité la mettre en classe allégé (4eme A) en raison de son choix de deuxième langue, l'allemand, puis pour tenter de l'entrainer vers un niveau supérieur. Le directeur ne semble pas persuader qu'une classe spécialisé tel que SEGPA soit adapté pour Annie. Pourtant les résultats sont pour le premier et deuxième trimestre très faible. Les enseignants ont pour la plupart adapté un barème spécifique pour éviter des évaluations trop dévalorisantes. De même, ils sont très vigilants sur leur appréciation pour éviter la démotivation. Sur le groupe, le travail est irrégulier. Elle n'exprime pas de grosse motivation et nécessite une présence de l'adulte car elle n'est pas encore autonome. Il faut être avec elle pour organiser ses fiches, pour l'apprentissage de sa leçon. Nous observons aussi depuis quelques temps des tentatives de dissimulation des devoirs. Elle n'inscrit rien sur son agenda. Nous sommes mis d'accord avec les enseignants pour remettre une fiche de suivi et de correspondance. L'an passé, cette fiche avait permis à Annie de se recentrer. Après concertations, nous avons fait le choix de préparer en lien avec le collège une entrée vers une MFR en troisième professionnelle à Ballan. L'idée est de préparer une orientation vers le milieu des animaux. Entre temps, nous cherchons des micros stages en liens avec les animaux (chiens, chat, chevaux) de façon à la préparer à la réalité professionnelle puis d'en faire des minis expériences. Le collège valide ce projet. Ils vont l'aider à préparer la sélection d'entrée. En cas d'échec, nous avons envisagé avec le collège, la possibilité d'entrer en troisième allégé. e. La santé Le projet orthodontie s'est mis en place. L'appareil est posé depuis début mars. Annie a été de nombreuses fois malades ou blessés : gastro, grippe A, entorse aux chevilles. Exprime par le corps son mal-être. Rapport de situation D'Annie PAUTY. a. Evolution sur le groupe : Annie est arrivée sur le groupe de la Clairefontaine depuis le mois de juin 2008. Elle semble, aujourd'hui, moins souffrir de l'éloignement du domicile et commence à réfléchir sur les raisons du placement. Elle n'est plus autant vindicative ou tout au moins elle ne semble plus dans une perspective immédiate de retour. Elle a bien entendu les positions communes à la dernière audience de Me LELEU, M. PAUTY et de notre service de continuer le placement pour la protéger. Cela a permis de dépasser certains enjeux de loyauté pour s'autoriser à mieux s'installer sur le groupe. Jusqu'aux vacances de la toussaint 2009, nous avons vu Annie évoluer favorablement. En tant que jeune fille la plus âgée sur le groupe, elle s'est placée en leader positif, accessible et disponible. Cependant, Annie est une jeune qui cherche à être en bonne relation avec tout le monde et elle a toujours autant de difficultés à se défendre des autres ou à préserver ces espaces. Par exemple, lorsque les autres jeunes ont remis en cause cette place de grande, Annie ne l'a pas acceptée et a préférée quitter le groupe pour se réfugier dans le parc. Annie reste fragile dans ses relations. Elle peine à s'affirmer face à des personnalités fortes et peut encore se laisser influencer. Par exemple, elle a été revue pour un vol de chaussures avec deux autres jeunes du groupe. Le comportement d'Annie s'est modifié à partir du déménagement de Madame LELEU à MONTROUGE. Nous avons observé une régression dans ses positions auprès des adultes et des autres jeunes. A travers un discours conforme sur l'intérêt du déménagement, Annie nous montrait des signes d'inquiétudes. Ainsi, Annie a ressenti le besoin d'être plus souvent en lien téléphonique avec sa mère allant à utiliser le téléphone excessivement sans autorisation. De plus, pendant cette période Mme LELEU ne disposait pas de véhicule et était dépendante des prêts possibles par sa famille. En conséquence, elle a estimé qu'Annie était suffisamment grande pour rentrer seul le week-end en bus. Etant donné la fréquence, Annie a du rentrer seule certains vendredis soir. Ces retours tardifs et longs l'ont particulièrement insécurisée. Pour ces raisons, nous nous sommes mobilisés pour organiser des transports et Madame a pu, courant janvier, acquérir un véhicule. Pendant cette même période, Annie a recommencé à affabuler sur ce qu'elle vivait le week-end. Nous retrouvions la jeune fille du début du placement relatant des événements du week-end qui ne correspondait pas au discours de la mère. De plus, elle relatait des propos très sexualisés sur son intimité qui ont mis à mal les autres jeunes du groupe. Nous avons repris les différents événements avec Annie. Nous percevons bien que ses possibilités de compréhension sont assez limitées. Annie doit sans doute voir et entendre des « choses » qu'elle tente de s'approprier en les plaçant dans son quotidien. Ainsi, elle nous relate un événement, constitué de différents faits qui n'ont rien à voir, mais qui va devenir au final crédible. Ces affabulations nous avaient, l'an passé, amenés à être constamment dans la vérification des propos d'Annie. Nous sommes aujourd'hui vigilants à ne pas mettre en doute sa parole, élément essentiel à l'élaboration de la personnalité. Nous pensons que la confusion dans ces histoires est animée par la confusion dans laquelle Annie est dans sa propre histoire. b. Prise en charge du quotidien : Annie occupe depuis le début de l'année une chambre individuelle qu'elle a plutôt bien investi. Elle a bien intégré le soutien que nous pouvons lui apporter dans sa prise en charge du quotidien. Nous avons observé une nette amélioration en début d'année avec une chambre rangée régulièrement, des affaires mis à laver, des toilettes régulières. Puis, nous avons vu réapparaître les difficultés, moins importantes toutefois, de vêtures pas adaptés, rapiécées ou dérober à d'autres filles du groupe. Nous avons du organiser dernièrement des achats de vêtements à la demande d'Annie et avec l'accord de la mère. Il semble que nos observations au sujet de ses tenues très sexualisées soient entendues. Ce n'est plus prétexte au conflit et Annie accepte de se changer à notre demande. c. Environnement Familial Nous avons réellement constaté l'incidence de l'instabilité maternelle sur Annie. Le cadre ne semble pas assez structurant. Mme LELEU semble une mère avec des positions confuses et quelques fois contradictoires. Annie est en miroir à sa mère. L'aider à comprendre l'histoire de sa mère pour se différencier. C'est pourquoi nous pensons qu'Annie ne se distancie pas des difficultés de Mme LELEU à se stabiliser et que l'éloignement géographique de sa mère a pu être vécu comme une menace d'abandon. De façon à la protéger de l'instabilité actuelle, nous avons proposé à Mme LELEU puis à Annie de rester un week-end par mois. Se poser la question des affabulations d'Annie. Confusion entretenue par l'instabilité maternelle, difficulté à s'identifier. Constat d'un climat de suspicion nous amenant à vérifier les propos d'Annie. Nous avions noté lors du précédent rapport nos interrogations à ce sujet. Aujourd'hui, nous nous apercevons qu'Annie s'appuie toujours sur des faits véridiques qu'elle peine à s'approprier. Annie est en effet, gêner dans la compréhension. Elle doit tenter de compenser cette difficulté en les relatant dans ses affabulations. d. Scolarité Annie est en 4 ème B au collège J. Prévert à Saint-PETITOT. Cette classe a la particularité d'être un intermédiaire entre un enseignement traditionnel et un enseignement allégé. Nous avons en début d'année rencontré le directeur et la conseillère d'éducation. Ils ont bien conscience des difficultés d'Annie. Ils n'ont pas souhaité la mettre en classe allégé (4eme A) en raison de son choix de deuxième langue, l'allemand, puis pour tenter de l'entrainer vers un niveau supérieur. Le directeur ne semble pas persuader qu'une classe spécialisé tel que SEGPA soit adapté pour Annie. Pourtant les résultats sont pour le premier et deuxième trimestre très faible. Les enseignants ont pour la plupart adapté un barème spécifique pour éviter des évaluations trop dévalorisantes. De même, ils sont très vigilants sur leur appréciation pour éviter la démotivation. Sur le groupe, le travail est irrégulier. Elle n'exprime pas de grosse motivation et nécessite une présence de l'adulte car elle n'est pas encore autonome. Il faut être avec elle pour organiser ses fiches, pour l'apprentissage de sa leçon. Nous observons aussi depuis quelques temps des tentatives de dissimulation des devoirs. Elle n'inscrit rien sur son agenda. Nous sommes mis d'accord avec les enseignants pour remettre une fiche de suivi et de correspondance. L'an passé, cette fiche avait permis à Annie de se recentrer. Après concertations, nous avons fait le choix de préparer en lien avec le collège une entrée vers une MFR en troisième professionnelle à Ballan. L'idée est de préparer une orientation vers le milieu des animaux. Entre temps, nous cherchons des micros stages en liens avec les animaux (chiens, chat, chevaux) de façon à la préparer à la réalité professionnelle puis d'en faire des minis expériences. Le collège valide ce projet. Ils vont l'aider à préparer la sélection d'entrée. En cas d'échec, nous avons envisagé avec le collège, la possibilité d'entrer en troisième allégé. e. La santé Le projet orthodontie s'est mis en place. L'appareil est posé depuis début mars. Annie a été de nombreuses fois malades ou blessés : gastro, grippe A, entorse aux chevilles. Exprime par le corps son mal-être. Rapport de situation D'Annie PAUTY. a. Evolution sur le groupe : Annie est arrivée sur le groupe de la Clairefontaine depuis le mois de juin 2008. Elle semble, aujourd'hui, moins souffrir de l'éloignement du domicile et commence à réfléchir sur les raisons du placement. Elle n'est plus autant vindicative ou tout au moins elle ne semble plus dans une perspective immédiate de retour. Elle a bien entendu les positions communes à la dernière audience de Me LELEU, M. PAUTY et de notre service de continuer le placement pour la protéger. Cela a permis de dépasser certains enjeux de loyauté pour s'autoriser à mieux s'installer sur le groupe. Jusqu'aux vacances de la toussaint 2009, nous avons vu Annie évoluer favorablement. En tant que jeune fille la plus âgée sur le groupe, elle s'est placée en leader positif, accessible et disponible. Cependant, Annie est une jeune qui cherche à être en bonne relation avec tout le monde et elle a toujours autant de difficultés à se défendre des autres ou à préserver ces espaces. Par exemple, lorsque les autres jeunes ont remis en cause cette place de grande, Annie ne l'a pas acceptée et a préférée quitter le groupe pour se réfugier dans le parc. Annie reste fragile dans ses relations. Elle peine à s'affirmer face à des personnalités fortes et peut encore se laisser influencer. Par exemple, elle a été revue pour un vol de chaussures avec deux autres jeunes du groupe. Le comportement d'Annie s'est modifié à partir du déménagement de Madame LELEU à MONTROUGE. Nous avons observé une régression dans ses positions auprès des adultes et des autres jeunes. A travers un discours conforme sur l'intérêt du déménagement, Annie nous montrait des signes d'inquiétudes. Ainsi, Annie a ressenti le besoin d'être plus souvent en lien téléphonique avec sa mère allant à utiliser le téléphone excessivement sans autorisation. De plus, pendant cette période Mme LELEU ne disposait pas de véhicule et était dépendante des prêts possibles par sa famille. En conséquence, elle a estimé qu'Annie était suffisamment grande pour rentrer seul le week-end en bus. Etant donné la fréquence, Annie a du rentrer seule certains vendredis soir. Ces retours tardifs et longs l'ont particulièrement insécurisée. Pour ces raisons, nous nous sommes mobilisés pour organiser des transports et Madame a pu, courant janvier, acquérir un véhicule. Pendant cette même période, Annie a recommencé à affabuler sur ce qu'elle vivait le week-end. Nous retrouvions la jeune fille du début du placement relatant des événements du week-end qui ne correspondait pas au discours de la mère. De plus, elle relatait des propos très sexualisés sur son intimité qui ont mis à mal les autres jeunes du groupe. Nous avons repris les différents événements avec Annie. Nous percevons bien que ses possibilités de compréhension sont assez limitées. Annie doit sans doute voir et entendre des « choses » qu'elle tente de s'approprier en les plaçant dans son quotidien. Ainsi, elle nous relate un événement, constitué de différents faits qui n'ont rien à voir, mais qui va devenir au final dans sa pensée crédible. Ces affabulations nous avaient, l'an passé, amenés à être constamment dans la vérification des propos d'Annie. Nous sommes aujourd'hui vigilants à ne pas mettre en doute sa parole, élément essentiel à l'élaboration de la personnalité. Nous pensons que la confusion dans ces histoires est animée par la confusion dans laquelle Annie est dans sa propre histoire. b. Prise en charge du quotidien : Annie occupe depuis le début de l'année une chambre individuelle qu'elle a plutôt bien investi. Elle a bien intégré le soutien que nous pouvons lui apporter dans sa prise en charge du quotidien. Nous avons observé une nette amélioration en début d'année avec une chambre rangée régulièrement, des affaires mis à laver, des toilettes régulières. Puis, nous avons vu réapparaître les difficultés, moins importantes toutefois, de vêtures pas adaptés, rapiécées ou dérober à d'autres filles du groupe. Nous avons du organiser dernièrement des achats de vêtements à la demande d'Annie et avec l'accord de la mère. Il semble que nos observations au sujet de ses tenues très sexualisées soient entendues. Ce n'est plus prétexte au conflit et Annie accepte de se changer à notre demande. c. Observations concernant l'environnement familial Annie a un contact téléphonique régulier avec ses parents. Les appels de M. PAUTY sont moins réguliers mais les échanges sont moins axés sur la scolarité et donc moins attaquants. Annie ne joue plus sur les différentes positions parentales qui ont pu réanimer le conflit parental. Elle distingue bien les espaces de son père et celle de sa mère. Par ailleurs, les parents ne sont plus en lien direct. L'interface que nous représentons fonctionne assez bien. Annie voit très peu son père. L'éloignement géographique ne facilite pas les déplacements et la différence de zone scolaire demande à M. PAUTY de s'organiser entre celle de Perpignan et celle de Limoges. Il est toutefois prévu qu'Annie passe la première semaine des vacances de pâques avec son père. Le peu de rencontre semble pour autant contenter Annie. Elle est, par ailleurs, régulièrement au contact avec sa mère. doivent être accompagnés par un éducateur car Annie peut inconsciemment réanimer le conflit parental. Etant dans l'impossibilité d'agir autrement, M. PAUTY peut alors être assez virulent voir attaquant avec Annie. Néanmoins, Annie attend ses coups de téléphone avec impatience, souhaitant avoir des nouvelles de sa famille. A maintes reprises, Annie nous a alertés sur des événements familiaux ou extérieurs qui se sont avérés faux ou déplacés de leur contexte. Nous nous interrogeons sur le sens de ses affabulations d'autant qu'elles peuvent déboucher sur des situations plus « inquiétantes ». A titre d'exemple, Annie a été un matin se réfugier chez une copine de classe racontant à la mère de celle ci qu'elle venait de se faire expulser du foyer sans ménagement. Affolée, la maman de son amie la tout de suite conduit au commissariat qui a pris contact avec nous pour vérifier la véracité des faits. De même au collège, Annie « raconte des histoires » au point de se retrouver en difficulté et mise à l'écart des autres collégiens. Cette propension à affabuler provient-elle d'un besoin de s'identifier ? A travers ces histoires cherche- t'elle à s'approprier la sienne ou à se la réinventer ? Ou bien résume t'elle la confusion dans laquelle elle se trouve ou dans laquelle sa mère la maintient. Nous avons appris dernièrement une information qu'Annie nous avait transmise. Mme COULOMB l'avait démentie mais il s'avère que cette information était exacte. Ce type de contradiction est perturbant car il contribue à entretenir un climat de suspicion à l'ensemble des éléments révélés par Annie. Ainsi, nous sommes très vigilants à ses dires et vérifions systématiquement ses propos auprès des personnes concernées. Bien que ces investigations permettent de dénouer le vrai du faux, nous constatons la complexité de la lisibilité de l'histoire d'Annie et de sa famille. C'est pourquoi nous pensons qu'Annie ne se distancie pas des difficultés de Mme LELEU à se stabiliser et que l'éloignement géographique de sa mère a pu être vécu comme une menace d'abandon. De façon à la protéger de l'instabilité actuelle, nous avons proposé à Mme LELEU puis à Annie de rester un week-end par mois. d. Scolarité Annie est en 4 ème B au collège J. Prévert à Saint-PETITOT. Cette classe a la particularité d'être un intermédiaire entre un enseignement traditionnel et un enseignement allégé. Nous avons en début d'année rencontré le directeur et la conseillère d'éducation. Ils ont bien conscience des difficultés d'Annie. Ils n'ont pas souhaité la mettre en classe allégé (4eme A) en raison de son choix de deuxième langue, l'allemand, puis pour tenter de l'entrainer vers un niveau supérieur. Le directeur ne semble pas persuader qu'une classe spécialisé tel que SEGPA soit adapté pour Annie. Pourtant les résultats sont pour le premier et deuxième trimestre très faible. Les enseignants ont pour la plupart adapté un barème spécifique pour éviter des évaluations trop dévalorisantes. De même, ils sont très vigilants sur leur appréciation pour éviter la démotivation. Sur le groupe, le travail est irrégulier. Elle n'exprime pas de grosse motivation et nécessite une présence de l'adulte car elle n'est pas encore autonome. Il faut être avec elle pour organiser ses fiches, pour l'apprentissage de sa leçon. Nous observons aussi depuis quelques temps des tentatives de dissimulation des devoirs. Elle n'inscrit rien sur son agenda. Nous sommes mis d'accord avec les enseignants pour remettre une fiche de suivi et de correspondance. L'an passé, cette fiche avait permis à Annie de se recentrer. Après concertations, nous avons fait le choix de préparer en lien avec le collège une entrée vers une MFR en troisième professionnelle à Ballan. L'idée est de préparer une orientation vers le milieu des animaux. Entre temps, nous cherchons des micros stages en liens avec les animaux (chiens, chat, chevaux) de façon à la préparer à la réalité professionnelle puis d'en faire des minis expériences. Le collège valide ce projet. Ils vont l'aider à préparer la sélection d'entrée. En cas d'échec, nous avons envisagé avec le collège, la possibilité d'entrer en troisième allégé. e. La santé Le projet orthodontie s'est mis en place. L'appareil est posé depuis début mars. Annie a été de nombreuses fois malades ou blessés : gastro, grippe A, entorse aux chevilles. Exprime par le corps son mal-être. Rapport de situation D'Annie PAUTY. a. Evolution sur le groupe : Annie est arrivée sur le groupe de la Clairefontaine depuis le mois de juin 2008. Elle semble, aujourd'hui, moins souffrir de l'éloignement du domicile et commence à réfléchir sur les raisons du placement. Elle n'est plus autant vindicative ou tout au moins elle ne semble plus dans une perspective immédiate de retour. Elle a bien entendu les positions communes à la dernière audience de Me LELEU, M. PAUTY et de notre service de continuer le placement pour la protéger. Cela a permis de dépasser certains enjeux de loyauté pour s'autoriser à mieux s'installer sur le groupe. Jusqu'aux vacances de la toussaint 2009, nous avons vu Annie évoluer favorablement. En tant que jeune fille la plus âgée sur le groupe, elle s'est placée en leader positif, accessible et disponible. Cependant, Annie est une jeune qui cherche à être en bonne relation avec tout le monde et elle a toujours autant de difficultés à se défendre des autres ou à préserver ces espaces. Par exemple, lorsque les autres jeunes ont remis en cause cette place de grande, Annie ne l'a pas acceptée et a préférée quitter le groupe pour se réfugier dans le parc. Annie reste fragile dans ses relations. Elle peine à s'affirmer face à des personnalités fortes et peut encore se laisser influencer. Par exemple, elle a été revue pour un vol de chaussures avec deux autres jeunes du groupe. Le comportement d'Annie s'est modifié à partir du déménagement de Madame LELEU à MONTROUGE. Nous avons observé une régression dans ses positions auprès des adultes et des autres jeunes. A travers un discours conforme sur l'intérêt du déménagement, Annie nous montrait des signes d'inquiétudes. Ainsi, Annie a ressenti le besoin d'être plus souvent en lien téléphonique avec sa mère allant à utiliser le téléphone excessivement sans autorisation. De plus, pendant cette période Mme LELEU ne disposait pas de véhicule et était dépendante des prêts possibles par sa famille. En conséquence, elle a estimé qu'Annie était suffisamment grande pour rentrer seul le week-end en bus. Etant donné la fréquence, Annie a du rentrer seule certains vendredis soir. Ces retours tardifs et longs l'ont particulièrement insécurisée. Pour ces raisons, nous nous sommes mobilisés pour organiser des transports et Madame a pu, courant janvier, acquérir un véhicule. Pendant cette même période, Annie a recommencé à affabuler sur ce qu'elle vivait le week-end. Nous retrouvions la jeune fille du début du placement relatant des événements du week-end qui ne correspondait pas au discours de la mère. De plus, elle relatait des propos très sexualisés sur son intimité qui ont mis à mal les autres jeunes du groupe. Nous avons repris les différents événements avec Annie. Nous percevons bien que ses possibilités de compréhension sont assez limitées. Annie doit sans doute voir et entendre des « choses » qu'elle tente de s'approprier en les plaçant dans son quotidien. Ainsi, elle nous relate un événement, constitué de différents faits qui n'ont rien à voir, mais qui va devenir au final dans sa pensée crédible. Ces affabulations nous avaient, l'an passé, amenés à être constamment dans la vérification des propos d'Annie. Nous sommes aujourd'hui vigilants à ne pas mettre en doute sa parole, élément essentiel à l'élaboration de la personnalité. Nous pensons que la confusion dans ces histoires est animée par la confusion dans laquelle Annie est dans sa propre histoire. b. Prise en charge du quotidien : Annie occupe depuis le début de l'année une chambre individuelle qu'elle a plutôt bien investi. Elle a bien intégré le soutien que nous pouvons lui apporter dans sa prise en charge du quotidien. Nous avons observé une nette amélioration en début d'année avec une chambre rangée régulièrement, des affaires mis à laver, des toilettes régulières. Puis, nous avons vu réapparaître les difficultés, moins importantes toutefois, de vêtures pas adaptés, rapiécées ou dérober à d'autres filles du groupe. Nous avons du organiser dernièrement des achats de vêtements à la demande d'Annie et avec l'accord de la mère. Il semble que nos observations au sujet de ses tenues très sexualisées soient entendues. Ce n'est plus prétexte au conflit et Annie accepte de se changer à notre demande. c. Observations concernant l'environnement familial Annie a un contact téléphonique régulier avec ses parents. Les appels de M. PAUTY sont moins réguliers mais les échanges sont moins axés sur la scolarité et donc moins attaquants. Annie ne joue plus sur les différentes positions parentales qui ont pu réanimer le conflit parental. Elle distingue bien les espaces de son père et celle de sa mère. Par ailleurs, les parents ne sont plus en lien direct. L'interface que nous représentons fonctionne assez bien. Annie voit très peu son père. L'éloignement géographique ne facilite pas les déplacements et la différence de zone scolaire demande à M. PAUTY de s'organiser entre celle de Perpignan et celle de Limoges. Il est toutefois prévu qu'Annie passe la première semaine des vacances de pâques avec son père. Le peu de rencontre semble pour autant contenter Annie. Elle est, par ailleurs, régulièrement au contact avec sa mère. Mme LELEU appelle régulièrement sa fille. Le contact est généralement chaleureux mais certains appels ont du être médiatisés car Mme LELEU, en colère contre sa fille, a pu être relativement attaquante. Annie est très attachée à sa mère. Elle a pu exprimer ses inquiétudes sur leur relation car selon elle, Mme LELEU, peut exprimer dans les moments de crise la volonté de tout abandonner et partir vivre chez son père dans le sud. Nous avons pu constater à quel point le déménagement à MONTROUGE, a pu résonner chez Annie comme une menace d'abandon. Nous pensons que cette menace est ancienne puis activée à chaque mouvement de la mère. Cela empêche Annie de s'individuer. d. Scolarité Annie est en 4 ème B au collège J. Prévert à Saint-PETITOT. Cette classe a la particularité d'être un intermédiaire entre un enseignement traditionnel et un enseignement allégé. Nous avons en début d'année rencontré le directeur et la conseillère d'éducation. Ils ont bien conscience des difficultés d'Annie. Ils n'ont pas souhaité la mettre en classe allégé (4eme A) en raison de son choix de deuxième langue, l'allemand, puis pour tenter de l'entrainer vers un niveau supérieur. Le directeur ne semble pas persuader qu'une classe spécialisé tel que SEGPA soit adapté pour Annie. Pourtant les résultats sont pour le premier et deuxième trimestre très faible. Les enseignants ont pour la plupart adapté un barème spécifique pour éviter des évaluations trop dévalorisantes. De même, ils sont très vigilants sur leur appréciation pour éviter la démotivation. Sur le groupe, le travail est irrégulier. Elle n'exprime pas de grosse motivation et nécessite une présence de l'adulte car elle n'est pas encore autonome. Il faut être avec elle pour organiser ses fiches, pour l'apprentissage de sa leçon. Nous observons aussi depuis quelques temps des tentatives de dissimulation des devoirs. Elle n'inscrit rien sur son agenda. Nous sommes mis d'accord avec les enseignants pour remettre une fiche de suivi et de correspondance. L'an passé, cette fiche avait permis à Annie de se recentrer. Après concertations, nous avons fait le choix de préparer en lien avec le collège une entrée vers une MFR en troisième professionnelle à Ballan. L'idée est de préparer une orientation vers le milieu des animaux. Entre temps, nous cherchons des micros stages en liens avec les animaux (chiens, chat, chevaux) de façon à la préparer à la réalité professionnelle puis d'en faire des minis expériences. Le collège valide ce projet. Ils vont l'aider à préparer la sélection d'entrée. En cas d'échec, nous avons envisagé avec le collège, la possibilité d'entrer en troisième allégé. e. La santé Le projet orthodontie s'est mis en place. L'appareil est posé depuis début mars. Annie a été de nombreuses fois malades ou blessés : gastro, grippe A, entorse aux chevilles. Exprime par le corps son mal-être. Rapport de situation D'Annie PAUTY. a. Evolution sur le groupe : Annie est arrivée sur le groupe de la Clairefontaine depuis le mois de juin 2008. Elle semble, aujourd'hui, moins souffrir de l'éloignement du domicile et commence à réfléchir sur les raisons du placement. Elle n'est plus autant vindicative ou tout au moins elle ne semble plus dans une perspective immédiate de retour. Elle a bien entendu les positions communes à la dernière audience de Me LELEU, M. PAUTY et de notre service de continuer le placement pour la protéger. Cela a permis de dépasser certains enjeux de loyauté pour s'autoriser à mieux s'installer sur le groupe. Jusqu'aux vacances de la toussaint 2009, nous avons vu Annie évoluer favorablement. En tant que jeune fille la plus âgée sur le groupe, elle s'est placée en leader positif, accessible et disponible. Cependant, Annie est une jeune qui cherche à être en bonne relation avec tout le monde et elle a toujours autant de difficultés à se défendre des autres ou à préserver ces espaces. Par exemple, lorsque les autres jeunes ont remis en cause cette place de grande, Annie ne l'a pas acceptée et a préférée quitter le groupe pour se réfugier dans le parc. Annie reste fragile dans ses relations. Elle peine à s'affirmer face à des personnalités fortes et peut encore se laisser influencer. Par exemple, elle a été revue pour un vol de chaussures avec deux autres jeunes du groupe. Le comportement d'Annie s'est modifié à partir du déménagement de Madame LELEU à MONTROUGE. Nous avons observé une régression dans ses positions auprès des adultes et des autres jeunes. A travers un discours conforme sur l'intérêt du déménagement, Annie nous montrait des signes d'inquiétudes. Ainsi, Annie a ressenti le besoin d'être plus souvent en lien téléphonique avec sa mère allant à utiliser le téléphone excessivement sans autorisation. De plus, pendant cette période Mme LELEU ne disposait pas de véhicule et était dépendante des prêts possibles par sa famille. En conséquence, elle a estimé qu'Annie était suffisamment grande pour rentrer seul le week-end en bus. Etant donné la fréquence, Annie a du rentrer seule certains vendredis soir. Ces retours tardifs et longs l'ont particulièrement insécurisée. Pour ces raisons, nous nous sommes mobilisés pour organiser des transports et Madame a pu, courant janvier, acquérir un véhicule. Pendant cette même période, Annie a recommencé à affabuler sur ce qu'elle vivait le week-end. Nous retrouvions la jeune fille du début du placement relatant des événements du week-end qui ne correspondait pas au discours de la mère. De plus, elle relatait des propos très sexualisés sur son intimité qui ont mis à mal les autres jeunes du groupe. Nous avons repris les différents événements avec Annie. Nous percevons bien que ses possibilités de compréhension sont assez limitées. Annie doit sans doute voir et entendre des « choses » qu'elle tente de s'approprier en les plaçant dans son quotidien. Ainsi, elle nous relate un événement, constitué de différents faits qui n'ont rien à voir, mais qui va devenir au final dans sa pensée crédible. Ces affabulations nous avaient, l'an passé, amenés à être constamment dans la vérification des propos d'Annie. Nous sommes aujourd'hui vigilants à ne pas mettre en doute sa parole, élément essentiel à l'élaboration de la personnalité. Nous pensons que la confusion dans ces histoires est animée par la confusion dans laquelle Annie est dans sa propre histoire. b. Prise en charge du quotidien : Annie occupe depuis le début de l'année une chambre individuelle qu'elle a plutôt bien investi. Elle a bien intégré le soutien que nous pouvons lui apporter dans sa prise en charge du quotidien. Nous avons observé une nette amélioration en début d'année avec une chambre rangée régulièrement, des affaires mis à laver, des toilettes régulières. Puis, nous avons vu réapparaître les difficultés, moins importantes toutefois, de vêtures pas adaptés, rapiécées ou dérober à d'autres filles du groupe. Nous avons du organiser dernièrement des achats de vêtements à la demande d'Annie et avec l'accord de la mère. Il semble que nos observations au sujet de ses tenues très sexualisées soient entendues. Ce n'est plus prétexte au conflit et Annie accepte de se changer à notre demande. c. Observations concernant l'environnement familial Annie a un contact téléphonique régulier avec ses parents. Les appels de M. PAUTY sont moins réguliers. Les échanges sont moins axés sur la scolarité et donc moins attaquants. Annie ne joue plus sur les différentes positions parentales. Elle distingue bien les espaces de son père et celle de sa mère. Par ailleurs, les parents ne sont plus en lien direct. L'interface que nous représentons fonctionne assez bien. Annie voit très peu son père. L'éloignement géographique ne facilite pas les déplacements et la différence de zone scolaire complique les organisations de M. PAUTY. Il est toutefois prévu qu'Annie passe la première semaine des vacances de pâques avec son père. Le peu de rencontre semble pour autant contenter Annie. Elle est, par ailleurs, régulièrement au contact avec sa mère. Mme LELEU appelle régulièrement sa fille. Les appels sont généralement chaleureux mais certains ont du être médiatisés car Mme LELEU, en colère contre sa fille, a pu être relativement attaquante. Annie est très attachée à sa mère. Elle a pu exprimer ses inquiétudes sur leur relation car selon elle, Mme LELEU, peut exprimer dans les moments de crise la volonté de tout abandonner. Nous avons pu constater à quel point le déménagement à MONTROUGE, a pu résonner chez Annie comme une menace d'abandon. Nous pensons que cette menace est ancienne puis activée à chaque mouvement de la mère. Cela empêche Annie de s'individuer sereinement « se séparer est dangereux ». Nous travaillons avec Annie actuellement sur l'histoire de chacun. Nous incitons Annie à se consacrer à son propre projet tout en prenant connaissance et conscience de l'histoire de sa mère. d. Scolarité Annie est en 4 ème B au collège J. Prévert à Saint-PETITOT. Cette classe a la particularité d'être un intermédiaire entre un enseignement traditionnel et un enseignement allégé. Nous avons en début d'année rencontré le directeur et la conseillère d'éducation. Ils ont bien conscience des difficultés d'Annie. Ils n'ont pas souhaité la mettre en classe allégé (4eme A) en raison de son choix de deuxième langue, l'allemand, puis pour tenter de l'entrainer vers un niveau supérieur. Le directeur ne semble pas persuader qu'une classe spécialisé tel que SEGPA soit adapté pour Annie. Pourtant les résultats sont pour le premier et deuxième trimestre très faible. Les enseignants ont pour la plupart adapté un barème spécifique pour éviter des évaluations trop dévalorisantes. De même, ils sont très vigilants sur leur appréciation pour éviter la démotivation. Sur le groupe, le travail est irrégulier. Elle n'exprime pas de grosse motivation et nécessite une présence de l'adulte car elle n'est pas encore autonome. Il faut être avec elle pour organiser ses fiches ou l'apprentissage de sa leçon. Nous observons aussi depuis quelques temps des tentatives de dissimulation des devoirs. Elle n'inscrit rien sur son agenda. Nous sommes mis d'accord avec les enseignants pour remettre une fiche de suivi et de correspondance. L'an passé, cette fiche avait permis à Annie de se recentrer. Après concertations, nous avons fait le choix de préparer en lien avec le collège une entrée vers une MFR en troisième professionnelle à Ballan. L'idée est de préparer une orientation vers le milieu des animaux. Entre temps, nous cherchons des micros stages en liens avec les animaux (chiens, chat, chevaux) de façon à la préparer à la réalité professionnelle puis d'en faire des minis expériences. Le collège valide ce projet. Ils vont l'aider à préparer la sélection d'entrée. En cas d'échec, nous avons envisagé avec le collège, la possibilité d'entrer en troisième allégé. e. La santé Le projet orthodontie s'est mis en place. L'appareil est posé depuis début mars. Annie a été de nombreuses fois malades ou blessés : gastro, grippe A, entorse aux chevilles. Exprime par le corps son mal-être. Rapport de situation D'Annie PAUTY. a. Evolution sur le groupe : Annie est arrivée sur le groupe de la Clairefontaine depuis le mois de juin 2008. Elle semble, aujourd'hui, moins souffrir de l'éloignement du domicile et commence à réfléchir sur les raisons du placement. Elle n'est plus autant vindicative ou tout au moins elle ne semble plus dans une perspective immédiate de retour. Elle a bien entendu les positions communes à la dernière audience de Me LELEU, M. PAUTY et de notre service de continuer le placement pour la protéger. Cela a permis de dépasser certains enjeux de loyauté pour s'autoriser à mieux s'installer sur le groupe. Jusqu'aux vacances de la toussaint 2009, nous avons vu Annie évoluer favorablement. En tant que jeune fille la plus âgée sur le groupe, elle s'est placée en leader positif, accessible et disponible. Cependant, Annie est une jeune qui cherche à être en bonne relation avec tout le monde et elle a toujours autant de difficultés à se défendre des autres ou à préserver ces espaces. Par exemple, lorsque les autres jeunes ont remis en cause cette place de grande, Annie ne l'a pas acceptée et a préférée quitter le groupe pour se réfugier dans le parc. Annie reste fragile dans ses relations. Elle peine à s'affirmer face à des personnalités fortes et peut encore se laisser influencer. Par exemple, elle a été revue pour un vol de chaussures avec deux autres jeunes du groupe. Le comportement d'Annie s'est modifié à partir du déménagement de Madame LELEU à MONTROUGE. Nous avons observé une régression dans ses positions auprès des adultes et des autres jeunes. A travers un discours conforme sur l'intérêt du déménagement, Annie nous montrait des signes d'inquiétudes. Ainsi, Annie a ressenti le besoin d'être plus souvent en lien téléphonique avec sa mère allant à utiliser le téléphone excessivement sans autorisation. De plus, pendant cette période Mme LELEU ne disposait pas de véhicule et était dépendante des prêts possibles par sa famille. En conséquence, elle a estimé qu'Annie était suffisamment grande pour rentrer seul le week-end en bus. Etant donné la fréquence, Annie a du rentrer seule certains vendredis soir. Ces retours tardifs et longs l'ont particulièrement insécurisée. Pour ces raisons, nous nous sommes mobilisés pour organiser des transports et Madame a pu, courant janvier, acquérir un véhicule. Pendant cette même période, Annie a recommencé à affabuler sur ce qu'elle vivait le week-end. Nous retrouvions la jeune fille du début du placement relatant des événements du week-end qui ne correspondait pas au discours de la mère. De plus, elle relatait des propos très sexualisés sur son intimité qui ont mis à mal les autres jeunes du groupe. Nous avons repris les différents événements avec Annie. Nous percevons bien que ses possibilités de compréhension sont assez limitées. Annie doit sans doute voir et entendre des « choses » qu'elle tente de s'approprier en les plaçant dans son quotidien. Ainsi, elle nous relate un événement, constitué de différents faits qui n'ont rien à voir, mais qui va devenir au final dans sa pensée crédible. Ces affabulations nous avaient, l'an passé, amenés à être constamment dans la vérification des propos d'Annie. Nous sommes aujourd'hui vigilants à ne pas mettre en doute sa parole, élément essentiel à l'élaboration de la personnalité. Nous pensons que la confusion dans ces histoires est animée par la confusion dans laquelle Annie est dans sa propre histoire. b. Prise en charge du quotidien : Annie occupe depuis le début de l'année une chambre individuelle qu'elle a plutôt bien investi. Elle a bien intégré le soutien que nous pouvons lui apporter dans sa prise en charge du quotidien. Nous avons observé une nette amélioration en début d'année avec une chambre rangée régulièrement, des affaires mis à laver, des toilettes régulières. Puis, nous avons vu réapparaître les difficultés, moins importantes toutefois, de vêtures pas adaptés, rapiécées ou dérober à d'autres filles du groupe. Nous avons du organiser dernièrement des achats de vêtements à la demande d'Annie et avec l'accord de la mère. Il semble que nos observations au sujet de ses tenues très sexualisées soient entendues. Ce n'est plus prétexte au conflit et Annie accepte de se changer à notre demande. c. Observations concernant l'environnement familial Annie a un contact téléphonique régulier avec ses parents. Les appels de M. PAUTY sont moins réguliers. Les échanges sont moins axés sur la scolarité et donc moins attaquants. Annie ne joue plus sur les différentes positions parentales. Elle distingue bien les espaces de son père et celle de sa mère. Par ailleurs, les parents ne sont plus en lien direct. L'interface que nous représentons fonctionne assez bien. Annie voit très peu son père. L'éloignement géographique ne facilite pas les déplacements et la différence de zone scolaire complique les organisations de M. PAUTY. Il est toutefois prévu qu'Annie passe la première semaine des vacances de pâques avec son père. Le peu de rencontre semble pour autant contenter Annie. Elle est, par ailleurs, régulièrement au contact avec sa mère. Mme LELEU appelle régulièrement sa fille. Les appels sont généralement chaleureux mais certains ont du être médiatisés car Mme LELEU, en colère contre sa fille, a pu être relativement attaquante. Annie est très attachée à sa mère. Elle a pu exprimer ses inquiétudes sur leur relation car selon elle, Mme LELEU, peut exprimer dans les moments de crise la volonté de tout abandonner. Nous avons pu constater à quel point le déménagement à MONTROUGE, a pu résonner chez Annie comme une menace d'abandon. Nous pensons que cette menace est ancienne puis activée à chaque mouvement de la mère. Cela empêche Annie de s'individuer sereinement « se séparer est dangereux ». Nous travaillons avec Annie actuellement sur l'histoire de chacun. Nous incitons Annie à se consacrer à son propre projet tout en prenant connaissance et conscience de l'histoire de sa mère. d. Scolarité Annie est en 4 ème B au collège J. Prévert à Saint-PETITOT. Cette classe a la particularité d'être un intermédiaire entre un enseignement traditionnel et un enseignement allégé. Nous avons en début d'année rencontré le directeur et la conseillère d'éducation. Ils ont bien conscience des difficultés d'Annie. Ils n'ont pas souhaité la mettre en classe allégé (4eme A) en raison de son choix de deuxième langue, l'allemand, puis pour tenter de l'entrainer vers un niveau supérieur. Le directeur ne semble pas persuader qu'une classe spécialisé tel que SEGPA soit adapté pour Annie. Pourtant les résultats sont pour le premier et deuxième trimestre très faible. Les enseignants ont pour la plupart adapté un barème spécifique pour éviter des évaluations trop dévalorisantes. De même, ils sont très vigilants sur leur appréciation pour éviter la démotivation. Sur le groupe, le travail est irrégulier. Elle n'exprime pas de grosse motivation et nécessite une présence de l'adulte car elle n'est pas encore autonome. Il faut être avec elle pour organiser ses fiches ou l'apprentissage de sa leçon. Nous observons aussi depuis quelques temps des tentatives de dissimulation des devoirs. Elle n'inscrit rien sur son agenda. Nous sommes mis d'accord avec les enseignants pour remettre une fiche de suivi et de correspondance. L'an passé, cette fiche avait permis à Annie de se recentrer. Après concertations, nous avons fait le choix de préparer en lien avec le collège une entrée vers une MFR en troisième professionnelle à Ballan. L'idée est de préparer une orientation vers le milieu des animaux. Entre temps, nous cherchons des micros stages en liens avec les animaux (chiens, chat, chevaux) de façon à la préparer à la réalité professionnelle puis d'en faire des minis expériences. Le collège valide ce projet. Ils vont l'aider à préparer la sélection d'entrée. En cas d'échec, nous avons envisagé avec le collège, la possibilité d'entrer en troisième allégé. e. La santé La santé d'Annie a été ponctué de nombreuses maladies pour certaines bénignes tels que des états grippaux, petites gastros mais aussi par de nombreuses blessures tels que des entorses successives aux chevilles. Nous sentons à travers ces épisodes médicaux le mal-être s'exprimer par le corps. Nous avons pris soin de ne rien banaliser et d'accompagner Annie dans ses traitements. Ce sont des moments où Annie affectionne car elle permet un contact privilégié avec un adulte. Néanmoins elle montre à quel point Annie reste fragile. Le projet orthodontie s'est mis en place. L'appareil est posé depuis début mars. Rapport de situation D'Annie PAUTY. a. Evolution sur le groupe : Annie est arrivée sur le groupe de la Clairefontaine depuis le mois de juin 2008. Elle semble, aujourd'hui, moins souffrir de l'éloignement du domicile et commence à réfléchir sur les raisons du placement. Elle n'est plus autant vindicative ou tout au moins elle ne semble plus dans une perspective immédiate de retour. Elle a bien entendu les positions communes à la dernière audience de Me LELEU, M. PAUTY et de notre service de continuer le placement pour la protéger. Cela a permis de dépasser certains enjeux de loyauté pour s'autoriser à mieux s'installer sur le groupe. Jusqu'aux vacances de la toussaint 2009, nous avons vu Annie évoluer favorablement. En tant que jeune fille la plus âgée sur le groupe, elle s'est placée en leader positif, accessible et disponible. Cependant, Annie est une jeune qui cherche à être en bonne relation avec tout le monde et elle a toujours autant de difficultés à se défendre des autres ou à préserver ces espaces. Par exemple, lorsque les autres jeunes ont remis en cause cette place de grande, Annie ne l'a pas acceptée et a préférée quitter le groupe pour se réfugier dans le parc. Annie reste fragile dans ses relations. Elle peine à s'affirmer face à des personnalités fortes et peut encore se laisser influencer. Par exemple, elle a été revue pour un vol de chaussures avec deux autres jeunes du groupe. Le comportement d'Annie s'est modifié à partir du déménagement de Madame LELEU à MONTROUGE. Nous avons observé une régression dans ses positions auprès des adultes et des autres jeunes. A travers un discours conforme sur l'intérêt du déménagement, Annie nous montrait des signes d'inquiétudes. Ainsi, Annie a ressenti le besoin d'être plus souvent en lien téléphonique avec sa mère allant à utiliser le téléphone du groupe excessivement sans autorisation. De plus, pendant cette période Mme LELEU ne disposait pas de véhicule et était dépendante des prêts possibles par sa famille. En conséquence, elle a estimé qu'Annie était suffisamment grande pour rentrer seul le week-end en bus. Etant donné la fréquence, Annie a du rentrer seule certains vendredis soir. Ces retours tardifs et longs l'ont particulièrement insécurisée. Pour ces raisons, nous nous sommes mobilisés pour organiser des transports et Madame a pu, courant janvier, acquérir un véhicule. Pendant cette même période, Annie a recommencé à affabuler sur ce qu'elle vivait le week-end. Nous retrouvions la jeune fille du début du placement relatant des événements du week-end qui ne correspondait pas au discours de la mère. De plus, elle relatait des propos très sexualisés sur son intimité qui ont mis à mal les autres jeunes du groupe. Nous avons repris les différents événements avec Annie. Nous percevons bien que ses possibilités de compréhension sont assez limitées. Annie doit sans doute voir et entendre des « choses » qu'elle tente de s'approprier en les plaçant dans son quotidien. Ainsi, elle nous relate un événement, constitué de différents faits qui n'ont rien à voir, mais qui va devenir au final dans sa pensée crédible. Ces affabulations nous avaient, l'an passé, amenés à être constamment dans la vérification des propos d'Annie. Nous sommes aujourd'hui vigilants à ne pas mettre en doute sa parole, élément essentiel à l'élaboration de la personnalité. Nous pensons que la confusion dans ces histoires est animée par la confusion dans laquelle Annie est dans sa propre histoire. b. Prise en charge du quotidien : Annie occupe depuis le début de l'année une chambre individuelle qu'elle a plutôt bien investi. Elle a bien intégré le soutien que nous pouvons lui apporter dans sa prise en charge du quotidien. Nous avons observé une nette amélioration en début d'année avec une chambre rangée régulièrement, des affaires mis à laver, des toilettes régulières. Puis, nous avons vu réapparaître les difficultés, moins importantes toutefois, de vêtures pas adaptés, rapiécées ou dérober à d'autres filles du groupe. Nous avons du organiser dernièrement des achats de vêtements à la demande d'Annie et avec l'accord de la mère. Il semble que nos observations au sujet de ses tenues très sexualisées soient entendues. Ce n'est plus prétexte au conflit et Annie accepte de se changer à notre demande. c. Observations concernant l'environnement familial Annie a un contact téléphonique régulier avec ses parents. Les appels de M. PAUTY sont moins réguliers. Les échanges sont moins axés sur la scolarité et donc moins attaquants. Annie ne joue plus sur les différentes positions parentales. Elle distingue bien les espaces de son père et celle de sa mère. Par ailleurs, les parents ne sont plus en lien direct. L'interface que nous représentons fonctionne assez bien. Annie voit très peu son père. L'éloignement géographique ne facilite pas les déplacements et la différence de zone scolaire complique les organisations de M. PAUTY. Il est toutefois prévu qu'Annie passe la première semaine des vacances de pâques avec son père. Le peu de rencontre semble pour autant contenter Annie. Elle est, par ailleurs, régulièrement au contact avec sa mère. Mme LELEU appelle régulièrement sa fille. Les appels sont généralement chaleureux mais certains ont du être médiatisés car Mme LELEU, en colère contre sa fille, a pu être relativement attaquante. Annie est très attachée à sa mère. Elle a pu exprimer ses inquiétudes sur leur relation car selon elle, Mme LELEU, peut exprimer dans les moments de crise la volonté de tout abandonner. Nous avons pu constater à quel point le déménagement à MONTROUGE, a pu résonner chez Annie comme une menace d'abandon. Nous pensons que cette menace est ancienne puis activée à chaque mouvement de la mère. Cela empêche Annie de s'individuer sereinement « se séparer est dangereux ». Nous travaillons avec Annie actuellement sur l'histoire de chacun. Nous incitons Annie à se consacrer à son propre projet tout en prenant connaissance et conscience de l'histoire de sa mère. d. Scolarité Annie est en 4 ème B au collège J. Prévert à Saint-PETITOT. Cette classe a la particularité d'être un intermédiaire entre un enseignement traditionnel et un enseignement allégé. Nous avons en début d'année rencontré le directeur et la conseillère d'éducation. Ils ont bien conscience des difficultés d'Annie. Ils n'ont pas souhaité la mettre en classe allégé (4eme A) en raison de son choix de deuxième langue, l'allemand, puis pour tenter de l'entrainer vers un niveau supérieur. Le directeur ne semble pas persuader qu'une classe spécialisé tel que SEGPA soit adapté pour Annie. Pourtant les résultats sont pour le premier et deuxième trimestre très faible. Les enseignants ont pour la plupart adapté un barème spécifique pour éviter des évaluations trop dévalorisantes. De même, ils sont très vigilants sur leur appréciation pour éviter la démotivation. Sur le groupe, le travail est irrégulier. Elle n'exprime pas de grosse motivation et nécessite une présence de l'adulte car elle n'est pas encore autonome. Il faut être avec elle pour organiser ses fiches ou l'apprentissage de sa leçon. Nous observons aussi depuis quelques temps des tentatives de dissimulation des devoirs. Elle n'inscrit rien sur son agenda. Nous sommes mis d'accord avec les enseignants pour remettre une fiche de suivi et de correspondance. L'an passé, cette fiche avait permis à Annie de se recentrer. Après concertations, nous avons fait le choix de préparer en lien avec le collège une entrée vers une MFR en troisième professionnelle à Ballan. L'idée est de préparer une orientation vers le milieu des animaux. Entre temps, nous cherchons des micros stages en liens avec les animaux (chiens, chat, chevaux) de façon à la préparer à la réalité professionnelle puis d'en faire des minis expériences. Le collège valide ce projet. Ils vont l'aider à préparer la sélection d'entrée. En cas d'échec, nous avons envisagé avec le collège, la possibilité d'entrer en troisième allégé. e. La santé La santé d'Annie a été ponctué de nombreuses maladies pour certaines bénignes tels que des états grippaux, petites gastros mais aussi par de nombreuses blessures tels que des entorses successives aux chevilles. Nous sentons à travers ces épisodes médicaux le mal-être s'exprimer par le corps. Nous avons pris soin de ne rien banaliser et d'accompagner Annie dans ses traitements. Ce sont des moments où Annie affectionne car elle permet un contact privilégié avec un adulte. Néanmoins elle montre à quel point Annie reste fragile. Les soins d' orthodontie se sont mis en place. L'appareil a été posé dernièrement. L'alimentation reste toujours un point de vigilance. Annie a tendance à privilégier les aliments sucrés. Elle a toutefois intégré le groupe des repas autonomes qui consistent, en autre, à élaborer des repas équilibrés. Rapport de situation D'Annie PAUTY. a. Evolution sur le groupe : Annie est arrivée sur le groupe de la Clairefontaine depuis le mois de juin 2008. Elle semble, aujourd'hui, moins souffrir de l'éloignement du domicile et commence à réfléchir sur les raisons du placement. Elle n'est plus autant vindicative ou tout au moins elle ne semble plus dans une perspective immédiate de retour. Elle a bien entendu les positions communes à la dernière audience de Me LELEU, M. PAUTY et de notre service de continuer le placement pour la protéger. Cela a permis de dépasser certains enjeux de loyauté pour s'autoriser à mieux s'installer sur le groupe. Jusqu'aux vacances de la toussaint 2009, nous avons vu Annie évoluer favorablement. En tant que jeune fille la plus âgée sur le groupe, elle s'est placée en leader positif, accessible et disponible. Cependant, Annie est une jeune qui cherche à être en bonne relation avec tout le monde et elle a toujours autant de difficultés à se défendre des autres ou à préserver ces espaces. Par exemple, lorsque les autres jeunes ont remis en cause cette place de grande, Annie ne l'a pas acceptée et a préférée quitter le groupe pour se réfugier dans le parc. Annie reste fragile dans ses relations. Elle peine à s'affirmer face à des personnalités fortes et peut encore se laisser influencer. Par exemple, elle a été revue pour un vol de chaussures avec deux autres jeunes du groupe. Le comportement d'Annie s'est modifié à partir du déménagement de Madame LELEU à MONTROUGE. Nous avons observé une régression dans ses positions auprès des adultes et des autres jeunes. A travers un discours conforme sur l'intérêt du déménagement, Annie nous montrait des signes d'inquiétudes. Ainsi, Annie a ressenti le besoin d'être plus souvent en lien téléphonique avec sa mère allant à utiliser le téléphone du groupe excessivement sans autorisation. De plus, pendant cette période Mme LELEU ne disposait pas de véhicule et était dépendante des prêts possibles par sa famille. En conséquence, elle a estimé qu'Annie était suffisamment grande pour rentrer seul le week-end en bus. Etant donné la fréquence, Annie a du rentrer seule certains vendredis soir. Ces retours tardifs et longs l'ont particulièrement insécurisée. Pour ces raisons, nous nous sommes mobilisés pour organiser des transports et Madame a pu, courant janvier, acquérir un véhicule. Pendant cette même période, Annie a recommencé à affabuler sur ce qu'elle vivait le week-end. Nous retrouvions la jeune fille du début du placement relatant des événements du week-end qui ne correspondait pas au discours de la mère. De plus, elle relatait des propos très sexualisés sur son intimité qui ont mis à mal les autres jeunes du groupe. Nous avons repris les différents événements avec Annie. Nous percevons bien que ses possibilités de compréhension sont assez limitées. Annie doit sans doute voir et entendre des « choses » qu'elle tente de s'approprier en les plaçant dans son quotidien. Ainsi, elle nous relate un événement, constitué de différents faits qui n'ont rien à voir, mais qui va devenir au final dans sa pensée crédible. Ces affabulations nous avaient, l'an passé, amenés à être constamment dans la vérification des propos d'Annie. Nous sommes aujourd'hui vigilants à ne pas mettre en doute sa parole, élément essentiel à l'élaboration de la personnalité mais de l'accompagner en remettant chaque événement dans son contexte. Nous pensons que les affabulations sont animée par la confusion dans laquelle Annie est dans sa propre histoire. , b. Prise en charge du quotidien : Annie occupe depuis le début de l'année une chambre individuelle qu'elle a plutôt bien investi. Elle a bien intégré le soutien que nous pouvons lui apporter dans sa prise en charge du quotidien. Nous avons observé une nette amélioration en début d'année avec une chambre rangée régulièrement, des affaires mis à laver, des toilettes régulières. Puis, nous avons vu réapparaître les difficultés, moins importantes toutefois, de vêtures pas adaptés, rapiécées ou dérober à d'autres filles du groupe. Nous avons du organiser dernièrement des achats de vêtements à la demande d'Annie et avec l'accord de la mère. Il semble que nos observations au sujet de ses tenues très sexualisées soient entendues. Ce n'est plus prétexte au conflit et Annie accepte de se changer à notre demande. c. Observations concernant l'environnement familial Annie a un contact téléphonique régulier avec ses parents. Les appels de M. PAUTY sont moins réguliers. Les échanges sont moins axés sur la scolarité et donc moins attaquants. Annie ne joue plus sur les différentes positions parentales. Elle distingue bien les espaces de son père et celle de sa mère. Par ailleurs, les parents ne sont plus en lien direct. L'interface que nous représentons fonctionne assez bien. Annie voit très peu son père. L'éloignement géographique ne facilite pas les déplacements et la différence de zone scolaire complique les organisations de M. PAUTY. Il est toutefois prévu qu'Annie passe la première semaine des vacances de pâques avec son père. Le peu de rencontre semble pour autant contenter Annie. Elle est, par ailleurs, régulièrement au contact avec sa mère. Mme LELEU appelle régulièrement sa fille. Les appels sont généralement chaleureux mais certains ont du être médiatisés car Mme LELEU, en colère contre sa fille, a pu être relativement attaquante. Annie est très attachée à sa mère. Elle a pu exprimer ses inquiétudes sur leur relation car selon elle, Mme LELEU, peut exprimer dans les moments de crise la volonté de tout abandonner. Nous avons pu constater à quel point le déménagement à MONTROUGE, a pu résonner chez Annie comme une menace d'abandon. Nous pensons que cette menace est ancienne puis activée à chaque mouvement de la mère. Cela empêche Annie de s'individuer sereinement, « la pensée de se séparer est dangereuse ». Nous travaillons avec Annie actuellement sur l'histoire de chacune. Nous incitons Annie à se consacrer à son propre projet tout en prenant connaissance et conscience de l'histoire de sa mère. d. Scolarité Annie est en 4 ème B au collège J. Prévert à Saint-PETITOT. Cette classe a la particularité d'être un intermédiaire entre un enseignement traditionnel et un enseignement allégé. Nous avons en début d'année rencontré le directeur et la conseillère d'éducation. Ils ont bien conscience des difficultés d'Annie. Ils n'ont pas souhaité la mettre en classe allégé (4eme A) en raison de son choix de deuxième langue, l'allemand, puis pour tenter de l'entrainer vers un niveau supérieur. Le directeur ne semble pas persuader qu'une classe spécialisé tel que SEGPA soit adapté pour Annie. Pourtant les résultats sont pour le premier et deuxième trimestre très faible. Les enseignants ont pour la plupart adapté un barème spécifique pour éviter des évaluations trop dévalorisantes. De même, ils sont très vigilants sur leur appréciation pour éviter la démotivation. Sur le groupe, le travail est irrégulier. Elle n'exprime pas de grosse motivation et nécessite une présence de l'adulte car elle n'est pas encore autonome. Il faut être avec elle pour organiser ses fiches ou l'apprentissage de sa leçon. Nous observons aussi depuis quelques temps des tentatives de dissimulation des devoirs. Elle n'inscrit rien sur son agenda. Nous sommes mis d'accord avec les enseignants pour remettre une fiche de suivi et de correspondance. L'an passé, cette fiche avait permis à Annie de se recentrer. Après concertations, nous avons fait le choix de préparer en lien avec le collège une entrée vers une MFR en troisième professionnelle à Ballan. L'idée est de préparer une orientation vers le milieu des animaux. Entre temps, nous cherchons des micros stages en liens avec les animaux (chiens, chat, chevaux) de façon à la préparer à la réalité professionnelle puis d'en faire des minis expériences. Le collège valide ce projet. Ils vont l'aider à préparer la sélection d'entrée. En cas d'échec, nous avons envisagé avec le collège, la possibilité d'entrer en troisième allégé. e. La santé La santé d'Annie a été ponctué de nombreuses maladies pour certaines bénignes tels que des états grippaux, petites gastros mais aussi par de nombreuses blessures tels que des entorses successives aux chevilles. Nous sentons à travers ces épisodes médicaux le mal-être s'exprimer par le corps. Nous avons pris soin de ne rien banaliser et d'accompagner Annie dans ses traitements. Ce sont des moments où Annie affectionne car elle permet un contact privilégié avec un adulte. Néanmoins elle montre à quel point Annie reste fragile. Les soins d' orthodontie se sont mis en place. L'appareil a été posé dernièrement. L'alimentation reste toujours un point de vigilance. Annie a tendance à privilégier les aliments sucrés. Elle a toutefois intégré le groupe des repas autonomes qui consistent, en autre, à élaborer des repas équilibrés. Rapport de situation D'Annie PAUTY. a. Evolution sur le groupe : Annie est arrivée sur le groupe de la Clairefontaine depuis le mois de juin 2008. Elle semble, aujourd'hui, moins souffrir de l'éloignement du domicile et commence à réfléchir sur les raisons du placement. Elle n'est plus autant vindicative ou tout au moins, elle ne semble plus dans une perspective immédiate de retour. Elle a bien entendu les positions communes à la dernière audience de Me LELEU, M. PAUTY et de notre service de continuer le placement pour la protéger. Cela a permis de dépasser certains enjeux de loyauté pour s'autoriser à mieux s'installer sur le groupe. Jusqu'aux vacances de la toussaint 2009, nous avons vu Annie évoluer favorablement. En tant que jeune fille la plus âgée sur le groupe, elle s'est placée en leader positif, accessible et disponible. Cependant, Annie est une jeune qui cherche à être en bonne relation avec tout le monde et elle a toujours autant de difficultés à se défendre des autres ou à préserver ces espaces. Par exemple, lorsque les autres jeunes ont remis en cause cette place de grande, Annie ne l'a pas acceptée et a préférée quitter le groupe pour se réfugier dans le parc. Annie reste fragile dans ses relations. Elle peine à s'affirmer face à des personnalités fortes et peut encore se laisser influencer. Par exemple, elle a été revue pour un vol de chaussures avec deux autres jeunes du groupe. Le comportement d'Annie s'est modifié à partir du déménagement de Madame LELEU à MONTROUGE. Nous avons observé une régression dans ses positions auprès des adultes et des autres jeunes. A travers un discours conforme sur l'intérêt du déménagement, Annie nous montrait des signes d'inquiétudes. Ainsi, Annie a ressenti le besoin d'être plus souvent en lien téléphonique avec sa mère allant à utiliser le téléphone du groupe excessivement sans autorisation. De plus, pendant cette période Mme LELEU ne disposait pas de véhicule et était dépendante des prêts possibles par sa famille. En conséquence, elle a estimé qu'Annie était suffisamment grande pour rentrer seul le week-end en bus. Etant donné la fréquence des bus, Annie a du rentrer seule certains vendredis soir. Ces retours tardifs et longs l'ont particulièrement insécurisée. Pour ces raisons, nous nous sommes mobilisés pour organiser des transports et Madame a pu, courant janvier, acquérir un véhicule. Pendant cette même période, Annie a recommencé à affabuler sur ce qu'elle vivait le week-end. Nous retrouvions la jeune fille du début du placement relatant des événements du week-end qui ne correspondait pas au discours de la mère. De plus, elle relatait des propos très sexualisés sur son intimité qui ont mis à mal les autres jeunes du groupe. Nous avons repris les différents événements avec Annie. Nous percevons bien que ses possibilités de compréhension sont assez limitées. Annie doit sans doute voir et entendre des « choses » qu'elle tente de s'approprier en les plaçant dans son quotidien. Ainsi, elle nous relate un événement, constitué de différents faits qui n'ont pas de liens directs, mais qui vont devenir au final dans sa pensée crédible. A titre d'exemple, lors d'une sortie randonnée avec le groupe, Annie a croisé des chevaux. Le lendemain, elle affirmera à une éducatrice avoir fait de la calèche. Lorsqu'on met Annie face à la réalité, elle reste le plus souvent interdite ou s'enfonce davantage dans son mensonge. Ces affabulations nous avaient, l'an passé, amenés à être constamment dans la vérification des propos d'Annie. Nous sommes aujourd'hui vigilants à ne pas mettre en doute sa parole, élément essentiel à l'élaboration de la personnalité mais de l'accompagner en remettant chaque événement dans son contexte. Nous pensons que les affabulations sont animées par la confusion dans laquelle Annie est dans sa propre histoire. b. Prise en charge du quotidien : Annie occupe depuis le début de l'année une chambre individuelle qu'elle a plutôt bien investi. Elle a bien intégré le soutien que nous pouvons lui apporter dans sa prise en charge du quotidien. Nous avons observé une nette amélioration en début d'année avec une chambre rangée régulièrement, des affaires mis à laver, des toilettes régulières. Puis, nous avons vu réapparaître les difficultés, moins importantes toutefois, de vêtures pas adaptés, rapiécées ou dérober à d'autres filles du groupe. Nous avons du organiser dernièrement des achats de vêtements à la demande d'Annie et avec l'accord de la mère. Lors de ces accompagnements individualisés, Annie se montre plus disposée à parler d'elle, de sa famille, de ses souhaits. Ses choix vestimentaires s'avèrent tout à fait adaptés à une jeune fille de 15 ans et elle s'autorise à formuler d'autres demandes comme par exemple, celle de se rendre chez le coiffeur. Dans ces moments là, on observe une jeune qui a plaisir à renvoyer une image d'elle différente et qui se montre sensible aux compliments extérieurs. De plus, il semble que nos observations au sujet de ses tenues très sexualisées et de son maquillage parfois excessif soient entendues. Ce n'est plus prétexte au conflit et Annie accepte de se changer ou de se démaquiller à notre demande. Annie montre son attachement au groupe. Du fait de la grippe A, elle était chez sa mère lors de la soirée de Noël sur le groupe. Elle s'était beaucoup investie dans la préparation (chorégraphies, chants) se révélant être moteur dans la dynamique du groupe de filles. Annie a téléphoné sur le groupe ce soir là pour souhaiter aux jeunes comme aux adultes un joyeux noël. Dans le cadre sécurisant de l'internat, Annie montre une « relative » autonomie, elle rentre régulièrement à pied du collège et demande parfois à avoir du temps libre le mercredi après-midi pour se rendre en centre ville. c. Observations concernant l'environnement familial Annie a un contact téléphonique régulier avec ses parents. Les appels de M. PAUTY sont moins réguliers. Les échanges sont moins axés sur la scolarité donc moins attaquants. Annie ne joue plus sur les différentes positions parentales. Elle distingue bien les espaces de son père et celle de sa mère. Par ailleurs, les parents ne sont plus en lien direct. L'interface que nous représentons fonctionne assez bien. Annie voit très peu son père. L'éloignement géographique ne facilite pas les déplacements et la différence de zone scolaire complique les organisations de M. PAUTY. Il est toutefois prévu qu'Annie passe la première semaine des vacances de pâques avec son père. Le peu de rencontre semble pour autant contenter Annie. Elle est, par ailleurs, régulièrement au contact avec sa mère. Mme LELEU appelle régulièrement sa fille. Les appels sont généralement chaleureux mais certains ont du être médiatisés car Mme LELEU, en colère contre sa fille, a pu être relativement attaquante. Annie est très attachée à sa mère. Elle a pu exprimer ses inquiétudes sur leur relation car selon elle, Mme LELEU, peut exprimer dans les moments de crise la volonté de tout abandonner. Nous avons pu constater à quel point le déménagement à MONTROUGE, a pu résonner chez Annie comme une menace d'abandon. Nous pensons que cette menace est ancienne puis activée à chaque position ambivalente de la mère. Cela empêche Annie de s'individuer sereinement, « la pensée de se séparer est dangereuse ». Nous travaillons avec Annie actuellement sur l'histoire de chacune. Nous incitons Annie à se consacrer à son propre projet tout en prenant connaissance et conscience de l'histoire de sa mère. d. Scolarité : Annie est en 4 ème B au collège J. Prévert à Saint-PETITOT. Cette classe a la particularité d'être un intermédiaire entre un enseignement traditionnel et un enseignement allégé. Nous avons en début d'année rencontré le directeur et la conseillère d'éducation. Ils ont bien conscience des difficultés d'Annie. Ils n'ont pas souhaité la mettre en classe allégé (4eme A) en raison de son choix de deuxième langue, l'allemand, puis pour tenter de l'entrainer vers un niveau supérieur. Le directeur ne semble pas persuader qu'une classe spécialisé tel que SEGPA soit adapté pour Annie. Pourtant les résultats sont pour le premier et deuxième trimestre très faible. Les enseignants ont pour la plupart adapté un barème spécifique pour éviter des évaluations trop dévalorisantes. De même, ils sont très vigilants sur leur appréciation pour éviter la démotivation. Sur le groupe, le travail est irrégulier. Elle n'exprime pas de motivations et nécessite une présence de l'adulte car elle n'est pas encore autonome. Il faut être avec elle pour organiser ses fiches ou l'apprentissage de sa leçon. Nous observons aussi depuis quelques temps des tentatives de dissimulation des devoirs. Elle n'inscrit rien sur son agenda. Nous sommes mis d'accord avec les enseignants pour remettre une fiche de suivi et de correspondance. L'an passé, cette fiche avait permis à Annie de se recentrer. Après concertations, nous avons fait le choix de préparer en lien avec le collège une entrée vers une MFR en troisième professionnelle à Ballan. L'idée est de préparer une orientation vers le milieu des animaux. Entre temps, nous cherchons des micros stages en liens avec les animaux (chiens, chat, chevaux) de façon à la préparer à la réalité professionnelle puis d'en faire des minis expériences. Le collège valide ce projet. Ils vont l'aider à préparer la sélection d'entrée. En cas d'échec, nous avons envisagé avec le collège, la possibilité d'entrer en troisième allégé. e. La santé La santé d'Annie a été ponctué de nombreuses maladies pour certaines bénignes tels que des états grippaux, petites gastros, à l'exception de la grippe A qu'elle a contracté mi-décembre. Elle s'est fait aussi de nombreuses blessures tels que des entorses successives aux chevilles et fait actuellement de la rééducation chez le kinésithérapeute. Nous sentons à travers ces épisodes médicaux le mal-être s'exprimer par le corps. Nous avons pris soin de ne rien banaliser et d'accompagner Annie dans ses traitements. Ce sont des moments où Annie affectionne car elle permet un contact privilégié avec un adulte. Néanmoins elle montre à quel point Annie reste fragile. Les soins d' orthodontie se sont mis en place avec la pose d'un appareil début mars afin de rétablir une croissance harmonieuse des mâchoires. Par ailleurs, elle a une bonne hygiène dentaire. Mme LELEU a pu se rendre disponible lors du dernier rendez-vous. Jusqu'alors, elle avait toujours annulé pour des raisons diverses (pas de moyen de transport, garde de ses autres enfants, ...). Annie pouvait exprimer sa déception de ne pas avoir de temps où elle se retrouve seule avec sa mère. L'alimentation reste toujours un point de vigilance. Annie a tendance à privilégier les aliments sucrés cependant la pose de son appareil dentaire l'oblige à faire plus attention. Elle a toutefois intégré le groupe des repas autonomes qui consistent, en autre, à élaborer des repas équilibrés et se montre assez participative.