RAPPORT ( d'échéance ( annuel (ponctuel Concernant Emmanuel PERROT, né le 00/00/0000. Placé au service de Placement Familial du ABCD le 21 novembre 2008. (1er placement du 26/08/2005 au 07.10.2006) puis, accueil sur le groupe d'internat de Fondettes du ABCD. du 22 Juin au 16 Novembre 2009 et retour au Placement Familial. - Jugement en assistance éducative du 1er décembre 2008 établi par Madame GOICHOT, Juge des enfants, confiant Emmanuel à la Mission Protection de l'enfance du Rhône pour une durée d'un an. - Jugement en assistance éducative du 24 Novembre 2009 établi par Mr PETITOT, Juge pour enfants confiant Emmanuel à la Mission Protection de l'enfance du Rhône pour une durée de six mois. Rapport éducatif rédigé par Madame REMOND, éducatrice référente le ...... 2010 et adressé à Madame SIMON, Responsable Territoriale à la Direction de l'Enfance et de la Famille. Juge : Monsieur PETITOT Responsable Territoriale : Madame SIMON Mère : Madame PERROT Sylvie 54 rue Bertrand 00 BOURGES Père : Monsieur PERROT Henri La Cascade 00 Cranzac famille d'accueil : Monsieur et Madame MARANT Chemin de la Prairie 00 Aubergenville Relais d'urgence du 7 au 21 Mars 2010 : Mr et Mme VIGNOT 24 Rue Racine 00 Poissy Scolarité : 1ère année CAP Logistique Lycée Marie. Limoges Evolution de Emmanuel, 16 ans et demi, depuis l'audience du 24 Novembre 2009 : Emmanuel a donc quitté la structure du groupe Fondettes le 16 novembre Emmanuel a donc quitté la structure du groupe Fondettes le 16 novembre 2009 et réintégré le placement familial avec des accueils réguliers chez sa mère, qui dispose d'un logement autonome depuis le 1er octobre 2009. Le projet défini lors de l'audience : préparation au retour de Emmanuel au domicile de sa mère, qui sera évalué lors d'une prochaine audience, à l'échéance de la mesure. Les modalités en sont un placement familial séquentiel. Accueils en famille : Chez sa mère : En période scolaire : du jeudi après-midi au dimanche soir. Vacances de Noël 2009 : Emmanuel a séjourné chez sa mère du 17 au 26 Décembre 2009. Semaine du 2 au 10 Janvier 2010 : en famille d'accueil car Mme PERROT hospitalisée depuis le 30/12/2009. Du 14 au 17 Janvier 2010 : accueil chez Mme PERROT. Du 22 au 25 Janvier 2010 ; du 29 Janvier au 1er Février 2010: du vendredi soir au lundi matin. Février 2010 : du 4 au 7 Février ; du Jeudi 11 au 16 Février ; du jeudi 18 Février au 23 Février ; du jeudi 25 Février au dimanche 7 Mars. Du 7 au 21 Mars 2010 : en famille d'accueil : Mme PERROT est partie en Irlande voir son fils Korto. Du 21 Mars 2010 au ...... Chez son père : du 27 Décembre 2009 au 2 Janvier 2010. Vacances Février 2010 : Mr PERROT refuse d'aller chercher son fils à Rosslare au Ferry. Il voulait que son fils vienne en avion mais ne peut du tout participer aux frais que cela occasionne. De plus, il exprime son désaccord au sujet du traitement médicamenteux prescrit par le Dr LEPESANT Psychiatre au ABCD. Une saisine au magistrat est faite après un entretien téléphonique entre le Dr LEPESANT et Mr PERROT. Mr PERROT téléphone à son fils et évoque son désaccord au sujet de la prescription de neuroleptique, les risques d'effets secondaires. SOINS : Emmanuel est reçu au ABCD par le Dr LEPESANT, Psychiatre. Le 19 Janvier 2010, en raison de l'état de santé de Emmanuel, elle lui prescrit un neuroleptique, après examen cardiaque. Emmanuel s'apaise. Le 11 Février 2010, un contrôle cardiaque nécessite la modification du traitement. Mais il ne veut plus le prendre du fait du désaccord de son père. Parallèlement, une demande de psychothérapie est faite au centre d'Accueil de Limoges, un rendez-vous avec le Dr BOUTET est prévu le 6 Avril 2010. Evolution de la situation familiale entre Novembre 2009 et Avril 2010 : Mme PERROT : Nous avons été informés par Madame EVRARD, tante de Emmanuel, que Madame PERROT était de nouveau hospitalisée au CHS à la demande d'un tiers, depuis le 30 Décembre 09. Le 27 Décembre 2009, nous avions constaté une tension entre Madame PERROT et Emmanuel lors de son accompagnement au ferry pour son départ en Irlande, chez son père. Emmanuel avait exprimé que sa mère allait se reposer durant son absence. Depuis, nous avons rencontré Madame PERROT au CHS de Limoges. Elle a pu nous expliquer les difficultés rencontrées durant le séjour de vacances de Noël avec Emmanuel. La cohabitation entre eux est vite compliquée, leur communication difficile. Emmanuel fait preuve d'énervement quand sa mère lui adresse des demandes, qui peuvent être répétitives. Dans ce cas, nous savons que Emmanuel se ferme. Nous avons conseillé à Madame PERROT de nous téléphoner en cas de difficulté, sans attendre. L'intervention d'un tiers permet d'éviter une montée de violence et d'angoisse tant pour Emmanuel que pour Madame PERROT. Le 8 Janvier dernier, à 22h00, Madame PERROT a contacté le service pour accueillir son fils car elle avait une permission de week-end. En raison des conditions climatiques et pour des raisons de sécurité, Monsieur CHAPUIS, directeur du ABCD avait pris la décision de fermer le service. Le 15 Janvier 2010, Madame PERROT a repris contact avec nous ; elle bénéficie d'une permission de sortie en week-end et souhaite recevoir son fils. Nous les recevons ensemble et convenons d'un accueil du vendredi soir au samedi soir. Le 18 Janvier, Madame PERROT est sortie de l'hôpital spécialisé. Les séjours chez Mme PERROT reprennent progressivement. Emmanuel : Depuis son retour d'Irlande début janvier 2010, Emmanuel est agité et confus. Il éprouve de la culpabilité en raison de l'hospitalisation de sa mère. Il nous sollicite tous les jours en venant au service. Il se montre envahissant, en se rendant sans autorisation sur le groupe d'internat. Les deux éducateurs référents doivent intervenir pour qu'il modifie son attitude. Le 15 Janvier au soir, Emmanuel montre de l'appréhension à l'idée de revoir sa mère. Il parait surpris que cela soit possible. Le 17 Janvier, Emmanuel quitte le domicile de la famille d'accueil vers 18h00 et arrive au ABCD à minuit, où il est accueilli par l'éducateur du groupe, référent de sa scolarité. Il y sera hébergé pour la nuit. Le 18 Janvier, nous le confions à une famille d'accueil relais pour qu'il s'apaise. En effet, il projette sur la famille d'accueil ce qu'il ne peut adresser à sa mère. Il se sent « persécuté », éprouve de la jalousie à l'égard des enfants de l'assistante familiale. Plusieurs entretiens seront nécessaires avec le chef de service et l'éducatrice pour le cadrer et le tranquilliser. Par rapport à sa mère, il demande pour la première fois à y aller moins longtemps, plutôt du vendredi soir au lundi matin. Il exprime que le retour en famille d'accueil le dimanche soir est difficile pour lui. Le 19 Janvier, le Docteur LEPESANT lui prescrit, avec accord de Madame PERROT, un traitement neuroleptique. Un accompagnement vers une psychothérapie est envisagé mais actuellement, Emmanuel y est opposé. Durant les vacances de Février 2010, des temps très courts en famille d'accueil sont prévus (du mardi au jeudi) mais Emmanuel ne supporte pas d'y retourner. Ainsi, il quitte le domicile de la famille d'accueil et se fait héberger chez un copain de lycée à quelques kilomètres. Il ne comprend pas la nécessité d'en parler et d'organiser avec nous les choses. Il pourra dire qu'il voulait éviter d'être dans la famille d'accueil. SCOLARITE : Parallèlement, au niveau scolaire, son comportement est aussi problématique : il n'est pas toujours présent en cours ou exclu. Il a donc été convoqué en commission de suivi où il lui a été demandé de modifier son attitude. Lors d'un stage professionnel, il a adopté une attitude assez décalée au niveau relationnel avec les employés du magasin. Il ne sait pas contrôler ses propos. D'autre part, le lycée l'a exclu du voyage en Irlande qu'il devait effectuer du 21 au 26 Mars. Ses résultats scolaires sont corrects mais il ne parvient pas à s'investir dans sa scolarité et fournit peu de travail personnel. Conclusion La prise en charge éducative de Emmanuel continue d'être très délicate du fait de ses troubles psychiques, qui semblent émerger de façon plus aigue en raison d'une problématique familiale complexe. En effet, Monsieur PERROT accueille son fils sur les vacances mais ne semble pas prêt à se réengager plus auprès de lui. Madame PERROT souffre elle-même de troubles psychiques. Tout ceci laisse Emmanuel dans une grande instabilité, une grande incertitude sur son quotidien de vie, ainsi que dans une grande solitude. Nous nous efforçons de continuer de l'accompagner au mieux et de façon pluridisciplinaire (assistante familiale, éducateurs, chef de service, psychiatre). B. REMOND EDUCATRICE M. LETENNIER CHEF DE SERVICE [pic] RAPPORT ( d'échéance ( annuel (ponctuel Concernant Emmanuel PERROT, né le 00/00/0000. Placé au service de Placement Familial du ABCD le 21 novembre 2008. (1er placement du 26/08/2005 au 07.10.2006) puis, accueil sur le groupe d'internat de Fondettes du ABCD. du 22 Juin au 16 Novembre 2009 et retour au Placement Familial. - Jugement en assistance éducative du 1er décembre 2008 établi par Madame GOICHOT, Juge des enfants, confiant Emmanuel à la Mission Protection de l'enfance du Rhône pour une durée d'un an. - Jugement en assistance éducative du 24 Novembre 2009 établi par Mr PETITOT, Juge pour enfants confiant Emmanuel à la Mission Protection de l'enfance du Rhône pour une durée de six mois. Rapport éducatif rédigé par Madame REMOND, éducatrice référente le ...... 2010 et adressé à Madame SIMON, Responsable Territoriale à la Direction de l'Enfance et de la Famille. Juge : Monsieur PETITOT Responsable Territoriale : Madame SIMON Mère : Madame PERROT Sylvie 54 rue Bertrand 00 BOURGES Père : Monsieur PERROT Henri La Cascade 00 Cranzac famille d'accueil : Monsieur et Madame MARANT Chemin de la Prairie 00 Aubergenville Relais d'urgence depuis le 7 Mars 2010 : Mr et Mme VIGNOT 24 Rue Racine 00 Poissy Scolarité : 1ère année CAP Logistique Lycée Marie. Limoges Evolution de Emmanuel, 16 ans et demi, depuis l'audience du 24 Novembre 2009 : Emmanuel a donc quitté la structure du groupe Fondettes le 16 novembre 2009 et réintégré le placement familial avec des accueils réguliers chez sa mère, qui dispose d'un logement autonome depuis le 1er octobre 2009. Le projet défini lors de l'audience : préparation au retour de Emmanuel au domicile de sa mère, qui sera évalué lors d'une prochaine audience, à l'échéance de la mesure. Les modalités en sont un placement familial séquentiel. Accueils en famille : Chez sa mère : En période scolaire : du jeudi après-midi au dimanche soir. Vacances de Noël 2009 : Emmanuel a séjourné chez sa mère du 17 au 26 Décembre 2009. Semaine du 2 au 10 Janvier 2010 : en famille d'accueil car Mme PERROT hospitalisée depuis le 30/12/2009. Du 14 au 17 Janvier 2010 : accueil chez Mme PERROT. Du 22 au 25 Janvier 2010 ; du 29 Janvier au 1er Février 2010: du vendredi soir au lundi matin. Février 2010 : du 4 au 7 Février ; du Jeudi 11 au 16 Février ; du jeudi 18 Février au 23 Février ; du jeudi 25 Février au dimanche 7 Mars. Du 7 au 25 Mars 2010 : en famille d'accueil relais : Mme PERROT est partie en Irlande voir son fils Korto. Du 25 Mars 2010 au ...... : Mme PERROT est de retour . Chez son père : du 27 Décembre 2009 au 2 Janvier 2010. Vacances Février 2010 : Mr PERROT refuse d'aller chercher son fils à Rosslare au Ferry. Il voulait que son fils vienne en avion mais ne peut du tout participer aux frais que cela occasionne. De plus, il exprime son désaccord au sujet du traitement médicamenteux prescrit par le Dr LEPESANT Psychiatre au ABCD. Une saisine au magistrat est faite après un entretien téléphonique entre le Dr LEPESANT et Mr PERROT. Mr PERROT téléphone à son fils et évoque son désaccord au sujet de la prescription de neuroleptique, les risques d'effets secondaires. Depuis, Emmanuel refuse tout traitement. Mr PERROT donne son accord pour un soin de psychothérapie. SOINS : Emmanuel est reçu au ABCD par le Dr LEPESANT, Psychiatre. Le 19 Janvier 2010, en raison de l'état de santé de Emmanuel, elle lui prescrit un neuroleptique, après examen cardiaque. Emmanuel s'apaise. Le 11 Février 2010, un contrôle cardiaque nécessite la modification du traitement. Mais il ne veut plus le prendre du fait du désaccord de son père. Parallèlement, une demande de psychothérapie est faite au centre d'Accueil de Limoges, un rendez-vous avec le Dr BOUTET est prévu le 6 Avril 2010. Evolution de la situation familiale entre Novembre 2009 et Avril 2010 : Mme PERROT : Nous avons été informés par Madame EVRARD, tante de Emmanuel, que Madame PERROT était de nouveau hospitalisée au CHS à la demande d'un tiers, depuis le 30 Décembre 09. Le 27 Décembre 2009, nous avions constaté une tension entre Madame PERROT et Emmanuel lors de son accompagnement au ferry pour son départ en Irlande, chez son père. Emmanuel avait exprimé que sa mère allait se reposer durant son absence. Depuis, nous avons rencontré Madame PERROT au CHS de Limoges. Elle a pu nous expliquer les difficultés rencontrées durant le séjour de vacances de Noël avec Emmanuel. La cohabitation entre eux est vite compliquée, leur communication difficile. Emmanuel fait preuve d'énervement quand sa mère lui adresse des demandes, qui peuvent être répétitives. Dans ce cas, nous savons que Emmanuel se ferme. Nous avons conseillé à Madame PERROT de nous téléphoner en cas de difficulté, sans attendre. L'intervention d'un tiers permet d'éviter une montée de violence et d'angoisse tant pour Emmanuel que pour Madame PERROT. Le 8 Janvier dernier, à 22h00, Madame PERROT a contacté le service pour accueillir son fils car elle avait une permission de week-end. En raison des conditions climatiques et pour des raisons de sécurité, Monsieur CHAPUIS, directeur du ABCD avait pris la décision de fermer le service. Le 15 Janvier 2010, Madame PERROT a repris contact avec nous ; elle bénéficie d'une permission de sortie en week-end et souhaite recevoir son fils. Nous les recevons ensemble et convenons d'un accueil du vendredi soir au samedi soir. Le 18 Janvier, Madame PERROT est sortie de l'hôpital spécialisé. Les séjours chez Mme PERROT reprennent progressivement. Du 7 au 21 Mars 2010, Mme PERROT se rend en Irlande. Le 25 Mars 2010, Mme PERROT prend contact avec le service. Emmanuel : Depuis son retour d'Irlande début janvier 2010, Emmanuel est agité et confus. Il éprouve de la culpabilité en raison de l'hospitalisation de sa mère. Il nous sollicite tous les jours en venant au service. Il se montre envahissant, en se rendant sans autorisation sur le groupe d'internat. Les deux éducateurs référents doivent intervenir pour qu'il modifie son attitude. Le 15 Janvier au soir, Emmanuel montre de l'appréhension à l'idée de revoir sa mère. Il parait surpris que cela soit possible. Le 17 Janvier 2010, Emmanuel quitte le domicile de la famille d'accueil vers 18h00 et arrive au ABCD à minuit, où il est accueilli par l'éducateur du groupe, référent de sa scolarité. Il y sera hébergé pour la nuit. Le 18 Janvier, nous le confions à une famille d'accueil relais pour qu'il s'apaise. En effet, il projette sur la famille d'accueil ce qu'il ne peut adresser à sa mère. Il se sent « persécuté », éprouve de la jalousie à l'égard des enfants de l'assistante familiale. Plusieurs entretiens seront nécessaires avec le chef de service et l'éducatrice pour le cadrer et le tranquilliser. Par rapport à sa mère, il demande pour la première fois à y aller moins longtemps, plutôt du vendredi soir au lundi matin. Il exprime que le retour en famille d'accueil le dimanche soir est difficile pour lui. Le 19 Janvier 2010, le Docteur LEPESANT lui prescrit, avec accord de Madame PERROT, un traitement neuroleptique. Un accompagnement vers une psychothérapie est envisagé mais actuellement, Emmanuel y est opposé. Durant les vacances de Février 2010, des temps très courts en famille d'accueil sont prévus (du mardi au jeudi) mais Emmanuel ne supporte pas d'y retourner. Ainsi, il quitte le domicile de la famille d'accueil et se fait héberger chez un copain de lycée à quelques kilomètres. Il ne comprend pas la nécessité d'en parler et d'organiser avec nous les choses. Il pourra simplement dire qu'il voulait éviter d'être dans la famille d'accueil. Le 26 Février 2010, Emmanuel tient les propos suivants : il a l'impression que le mari de l'assistante familiale « le surveille à travers son verre d'eau » ; il ne supporte pas que l'assistante familiale dise à son fils qu'elle l'aime : « j'ai envie de lui rentrer dedans » ; « elle m'énerve avec son sourire ». « Je pourrai être comme JP Trébert ». De plus, la campagne lui renvoie un sentiment insupportable d'isolement. De nouveau, il est nécessaire d'envisager un accueil relais tant Emmanuel , pris dans ses angoisses se sent mal et ne peut imaginer rester en famille d'accueil. En accord avec Mme PERROT, il nous parait alors souhaitable qu'il reste chez sa mère quelques jours. Parallèlement, nous organisons les modalités matérielles de son stage professionnel. Le 7 Mars 2010, nous le confions à une famille d'accueil relais. Emmanuel s'apaise peu à peu. L'assistante familiale est épaulée par son mari qui cadre Emmanuel et le reprend quand son comportement est inadapté. Le 23 Mars 2010, la famille d'accueil, malgré les difficultés et les attitudes empreintes de bizarreries de Emmanuel, accepte de poursuivre son accueil. SCOLARITE : Parallèlement, au niveau scolaire, ses résultats sont corrects mais il ne parvient pas à s'investir dans sa scolarité et fournit peu de travail personnel. Son comportement est problématique : il n'est pas toujours présent en cours ou exclu. Le 5 Février 2010, il est donc convoqué en commission de suivi où il lui ait demandé de modifier son attitude. En Mars 2010, lors d'un stage professionnel, il a adopté une attitude assez décalée au niveau relationnel avec les employés du magasin. Il ne sait pas mesurer ses propos. Il n'est pas toujours à son poste de travail. D'autre part, le lycée l'a exclu du voyage en Irlande qu'il devait effectuer du 21 au 26 Mars, en raison d'un vol commis : De plus, il s'est attribué une paire de tennis qui appartenait à un salarié. Il l'a prise dans le vestiaire, l'a emmenée dans la famille d'accueil sans en préciser la provenance. Le magasin a alerté le lycée demandant la restitution des tennis immédiatement. Nous avons effectué le nécessaire avec Emmanuel. Nous l'avons accompagné au magasin où il a rendu les tennis à l'employé et a présenté des excuses. Emmanuel est convoqué en conseil de discipline le 1er Avril 2010 : D'autre part, le lycée a toutefois proposé une aide individualisée sous forme de contrat avec un emploi du temps aménagé pour votre fils. Ainsi, Emmanuel sera soutenu dans ses difficultés relationnelles, son projet scolaire et pré professionnel. Mais il doit prendre conscience du souhait du lycée de l'aider et il doit donc se mobiliser et montrer sa volonté de poursuivre sa formation théorique et pratique. Conclusion La prise en charge éducative de Emmanuel continue d'être très délicate du fait de ses troubles psychiques, qui semblent émerger de façon plus aigue en raison d'une problématique familiale complexe. En effet, Monsieur PERROT accueille son fils sur les vacances mais n'a pas souhaité se réengager plus auprès de lui. De plus, la distance géographique ne facilite pas les contacts. Madame PERROT souffre elle-même de troubles psychiques. Tout ceci laisse Emmanuel dans une grande instabilité, une grande incertitude sur son quotidien de vie, ainsi que dans une grande solitude. Nous nous sommes efforcer de l'accompagner au mieux et de façon pluridisciplinaire (assistante familiale, éducateurs, chef de service, psychiatre). Le projet de retour chez sa mère, évoqué lors de l'audience de Novembre 2009, devra s'accompagner d'un suivi éducatif par un service disposant de possibilités d'hébergement ponctuel en cas de réémergence des difficultés familiales. B. REMOND EDUCATRICE M. LETENNIER CHEF DE SERVICE [pic] RAPPORT ( d'échéance ( annuel (ponctuel Concernant Emmanuel PERROT, né le 00/00/0000. Placé au service de Placement Familial du ABCD le 21 novembre 2008. (1er placement du 26/08/2005 au 07.10.2006) puis, accueil sur le groupe d'internat de Fondettes du ABCD. du 22 Juin au 16 Novembre 2009 et retour au Placement Familial. - Jugement en assistance éducative du 1er décembre 2008 établi par Madame GOICHOT, Juge des enfants, confiant Emmanuel à la Mission Protection de l'enfance du Rhône pour une durée d'un an. - Jugement en assistance éducative du 24 Novembre 2009 établi par Mr PETITOT, Juge pour enfants confiant Emmanuel à la Mission Protection de l'enfance du Rhône pour une durée de six mois. Rapport éducatif rédigé par Madame REMOND, éducatrice référente le ...... 2010 et adressé à Madame SIMON, Responsable Territoriale à la Direction de l'Enfance et de la Famille. Juge : Monsieur PETITOT Responsable Territoriale : Madame SIMON Mère : Madame PERROT Sylvie 54 rue Bertrand 00 BOURGES Père : Monsieur PERROT Henri La Cascade 00 Cranzac famille d'accueil : Monsieur et Madame MARANT Chemin de la Prairie 00 Aubergenville Relais d'urgence depuis le 7 Mars 2010 : Mr et Mme VIGNOT 24 Rue Racine 00 Poissy Scolarité : 1ère année CAP Logistique Lycée Marie. Limoges Evolution de Emmanuel, 16 ans et demi, depuis l'audience du 24 Novembre 2009 : Emmanuel a donc quitté la structure du groupe Fondettes le 16 novembre 2009 et réintégré le placement familial avec des accueils réguliers chez sa mère, qui dispose d'un logement autonome depuis le 1er octobre 2009. Le projet défini lors de l'audience : préparation au retour de Emmanuel au domicile de sa mère, qui sera évalué lors d'une prochaine audience, à l'échéance de la mesure. Les modalités en sont un placement familial séquentiel. Accueils en famille : Chez sa mère : En période scolaire : du jeudi après-midi au dimanche soir. Vacances de Noël 2009 : Emmanuel a séjourné chez sa mère du 17 au 26 Décembre 2009. Semaine du 2 au 10 Janvier 2010 : en famille d'accueil car Mme PERROT hospitalisée depuis le 30/12/2009. Du 14 au 17 Janvier 2010 : accueil chez Mme PERROT. Du 22 au 25 Janvier 2010 ; du 29 Janvier au 1er Février 2010: du vendredi soir au lundi matin. Février 2010 : du 4 au 7 Février ; du Jeudi 11 au 16 Février ; du jeudi 18 Février au 23 Février ; du jeudi 25 Février au dimanche 7 Mars. Du 7 au 25 Mars 2010 : en famille d'accueil relais : Mme PERROT est partie en Irlande voir son fils Korto. Du 25 Mars 2010 : Mme PERROT est de retour : reprise des séjours du jeudi soir au lundi matin. Chez son père : du 27 Décembre 2009 au 2 Janvier 2010. Vacances Février 2010 : Mr PERROT refuse d'aller chercher son fils à Rosslare au Ferry. Il voulait que son fils vienne en avion mais ne peut du tout participer aux frais que cela occasionne. De plus, il exprime son désaccord au sujet du traitement médicamenteux prescrit par le Dr LEPESANT Psychiatre au ABCD. Une saisine au magistrat est faite après un entretien téléphonique entre le Dr LEPESANT et Mr PERROT. Mr PERROT téléphone à son fils et évoque son désaccord au sujet de la prescription de neuroleptique, les risques d'effets secondaires. Depuis, Emmanuel refuse tout traitement. Mr PERROT donne son accord pour un soin de psychothérapie. SOINS : Emmanuel est reçu au ABCD par le Dr LEPESANT, Psychiatre. Le 19 Janvier 2010, en raison de l'état de santé de Emmanuel, elle lui prescrit un neuroleptique, après examen cardiaque. Emmanuel s'apaise. Le 11 Février 2010, un contrôle cardiaque nécessite la modification du traitement. Mais il ne veut plus le prendre du fait du désaccord de son père. Parallèlement, une demande de psychothérapie est faite au centre d'Accueil de Limoges, un rendez-vous avec le Dr BOUTET est prévu le 6 Avril 2010. Evolution de la situation familiale entre Novembre 2009 et Avril 2010 : Mme PERROT : Nous avons été informés par Madame EVRARD, tante de Emmanuel, que Madame PERROT était de nouveau hospitalisée au CHS à la demande d'un tiers, depuis le 30 Décembre 09. Le 27 Décembre 2009, nous avions constaté une tension entre Madame PERROT et Emmanuel lors de son accompagnement au ferry pour son départ en Irlande, chez son père. Emmanuel avait exprimé que sa mère allait se reposer durant son absence. Depuis, nous avons rencontré Madame PERROT au CHS de Limoges. Elle a pu nous expliquer les difficultés rencontrées durant le séjour de vacances de Noël avec Emmanuel. La cohabitation entre eux est vite compliquée, leur communication difficile. Emmanuel fait preuve d'énervement quand sa mère lui adresse des demandes, qui peuvent être répétitives. Dans ce cas, nous savons que Emmanuel se ferme. Nous avons conseillé à Madame PERROT de nous téléphoner en cas de difficulté, sans attendre. L'intervention d'un tiers permet d'éviter une montée de violence et d'angoisse tant pour Emmanuel que pour Madame PERROT. Le 8 Janvier dernier, à 22h00, Madame PERROT a contacté le service pour accueillir son fils car elle avait une permission de week-end. En raison des conditions climatiques et pour des raisons de sécurité, Monsieur CHAPUIS, directeur du ABCD avait pris la décision de fermer le service. Le 15 Janvier 2010, Madame PERROT a repris contact avec nous ; elle bénéficie d'une permission de sortie en week-end et souhaite recevoir son fils. Nous les recevons ensemble et convenons d'un accueil du vendredi soir au samedi soir. Le 18 Janvier, Madame PERROT est sortie de l'hôpital spécialisé. Les séjours chez Mme PERROT reprennent progressivement. Du 7 au 21 Mars 2010, Mme PERROT se rend en Irlande. Le 24 Mars 2010, Mme PERROT prend contact avec le service, nous informe de son retour. Emmanuel : Depuis son retour d'Irlande début janvier 2010, Emmanuel est agité et confus. Il éprouve de la culpabilité en raison de l'hospitalisation de sa mère. Il nous sollicite tous les jours en venant au service. Il se montre envahissant, en se rendant sans autorisation sur le groupe d'internat. Les deux éducateurs référents doivent intervenir pour qu'il modifie son attitude. Le 15 Janvier au soir, Emmanuel montre de l'appréhension à l'idée de revoir sa mère. Il parait surpris que cela soit possible. Le 17 Janvier 2010, Emmanuel quitte le domicile de la famille d'accueil vers 18h00 et arrive au ABCD à minuit, où il est accueilli par l'éducateur du groupe, référent de sa scolarité. Il y sera hébergé pour la nuit. Le 18 Janvier, nous le confions à une famille d'accueil relais pour qu'il s'apaise. En effet, il projette sur la famille d'accueil ce qu'il ne peut adresser à sa mère. Il se sent « persécuté », éprouve de la jalousie à l'égard des enfants de l'assistante familiale. Plusieurs entretiens seront nécessaires avec le chef de service et l'éducatrice pour le cadrer et le tranquilliser. Par rapport à sa mère, il demande pour la première fois à y aller moins longtemps, plutôt du vendredi soir au lundi matin. Il exprime que le retour en famille d'accueil le dimanche soir est difficile pour lui. Le 19 Janvier 2010, le Docteur LEPESANT lui prescrit, avec accord de Madame PERROT, un traitement neuroleptique. Un accompagnement vers une psychothérapie est envisagé mais actuellement, Emmanuel y est opposé. Durant les vacances de Février 2010, des temps très courts en famille d'accueil sont prévus (du mardi au jeudi) mais Emmanuel ne supporte pas d'y retourner. Ainsi, il quitte le domicile de la famille d'accueil et se fait héberger chez un copain de lycée à quelques kilomètres. Il ne comprend pas la nécessité d'en parler et d'organiser avec nous les choses. Il pourra simplement dire qu'il voulait éviter d'être dans la famille d'accueil. Le 26 Février 2010, Emmanuel tient les propos suivants : il a l'impression que le mari de l'assistante familiale « le surveille à travers son verre d'eau » ; il ne supporte pas que l'assistante familiale dise à son fils qu'elle l'aime : « j'ai envie de lui rentrer dedans » ; « elle m'énerve avec son sourire ». « Je pourrai être comme JP Trébert ». De plus, la campagne lui renvoie un sentiment insupportable d'isolement. De nouveau, il est nécessaire d'envisager un accueil relais tant Emmanuel , pris dans ses angoisses se sent mal et ne peut imaginer rester en famille d'accueil. En accord avec Mme PERROT, il nous parait alors souhaitable qu'il reste chez sa mère quelques jours. Parallèlement, nous organisons les modalités matérielles de son stage professionnel. Le 7 Mars 2010, nous le confions à une famille d'accueil relais, Mr et Mme VIGNOT. Emmanuel s'apaise peu à peu. L'assistante familiale est épaulée par son mari qui cadre Emmanuel et le reprend quand son comportement est inadapté. Le 23 Mars 2010, la famille d'accueil, malgré les difficultés et les attitudes empreintes de bizarreries de Emmanuel, accepte de poursuivre son accueil. SCOLARITE : Parallèlement, au niveau scolaire, ses résultats sont corrects mais il ne parvient pas à s'investir dans sa scolarité et fournit peu de travail personnel. Son comportement est problématique : il n'est pas toujours présent en cours ou exclu. Il a donc été convoqué en commission de suivi où il lui a été demandé de modifier son attitude. Lors d'un stage professionnel, il a adopté une attitude assez décalée au niveau relationnel avec les employés du magasin. Il ne sait pas mesurer ses propos. Il n'était pas toujours à son poste de travail D'autre part, le lycée l'a exclu du voyage en Irlande qu'il devait effectuer du 21 au 26 Mars, en raison d'un vol commis : De plus, il s'est attribué une paire de tennis qui appartenait à un salarié. Il l'a prise dans le vestiaire, l'a emmenée dans la famille d'accueil sans en préciser la provenance. Le magasin a alerté le lycée demandant la restitution des tennis immédiatement. Nous avons effectué le nécessaire avec Emmanuel. Nous l'avons accompagné au magasin où il a rendu les tennis à l'employé et a présenté des excuses. Emmanuel est convoqué en conseil de discipline le 1er Avril 2010 : D'autre part, le lycée a toutefois proposé une aide individualisée sous forme de contrat avec un emploi du temps aménagé pour votre fils. Ainsi, Emmanuel sera soutenu dans ses difficultés relationnelles, son projet scolaire et pré professionnel. Mais il doit prendre conscience du souhait du lycée de l'aider et il doit donc se mobiliser et montrer sa volonté de poursuivre sa formation théorique et pratique. Conclusion La prise en charge éducative de Emmanuel continue d'être très délicate du fait de ses troubles psychiques, qui semblent émerger de façon plus aigue en raison d'une problématique familiale complexe. En effet, Monsieur PERROT accueille son fils sur les vacances mais n'a pas souhaité se réengager plus auprès de lui. Madame PERROT souffre elle-même de troubles psychiques. Tout ceci laisse Emmanuel dans une grande instabilité, une grande incertitude sur son quotidien de vie, ainsi que dans une grande solitude. Emmanuel parait très ambivalent quant au projet de retour chez sa mère : il tient des propos contradictoires. Il souhaite vivre chez sa mère mais précise parfois qu'il ne doit pas être trop longtemps avec elle. Il évoque les efforts qu'il a fournis pour permettre son retour en famille. Nous nous sommes efforcés de l'accompagner au mieux et de façon pluridisciplinaire (assistante familiale, éducateurs, chef de service, psychiatre). Le projet de retour chez sa mère, évoqué lors de l'audience de Novembre 2009, devra s'accompagner d'un suivi éducatif par un service disposant de possibilités d'hébergement ponctuel en cas de réémergence des difficultés familiales. B. REMOND EDUCATRICE M. LETENNIER CHEF DE SERVICE [pic] RAPPORT ( d'échéance ( annuel (ponctuel Concernant Emmanuel PERROT, né le 00/00/0000. Placé au service de Placement Familial du ABCD le 21 novembre 2008. (1er placement du 26/08/2005 au 07.10.2006) puis, accueil sur le groupe d'internat de Fondettes du ABCD. du 22 Juin au 16 Novembre 2009 et retour au Placement Familial. - Jugement en assistance éducative du 1er décembre 2008 établi par Madame GOICHOT, Juge des enfants, confiant Emmanuel à la Mission Protection de l'enfance du Rhône pour une durée d'un an. - Jugement en assistance éducative du 24 Novembre 2009 établi par Mr PETITOT, Juge pour enfants confiant Emmanuel à la Mission Protection de l'enfance du Rhône pour une durée de six mois. Rapport éducatif rédigé par Madame REMOND, éducatrice référente le 6 Avril 2010 et adressé à Madame SIMON, Responsable Territoriale à la Direction de l'Enfance et de la Famille. Juge : Monsieur PETITOT Responsable Territoriale : Madame SIMON Mère : Madame PERROT Sylvie 54 rue Bertrand 00 BOURGES Père : Monsieur PERROT Henri La Cascade 00 Cranzac Familles d'Accueil : De novembre 2008 à Mars 2010 : Monsieur et Madame MARANT Chemin de la Prairie 00 Aubergenville Relais d'urgence depuis le 7 Mars 2010 : Mr et Mme VIGNOT 24 Rue Racine 00 Poissy Scolarité : 1ère année CAP Logistique Lycée Marie. Limoges Evolution de Emmanuel, 16 ans et demi, depuis l'audience du 24 Novembre 2009 : Emmanuel a donc quitté la structure du groupe Fondettes le 16 novembre 2009 et réintégré le placement familial avec des accueils réguliers chez sa mère, qui dispose d'un logement autonome depuis le 1er octobre 2009. Le projet défini lors de l'audience : préparation au retour de Emmanuel au domicile de sa mère, qui sera évalué lors d'une prochaine audience, à l'échéance de la mesure. Les modalités en sont un placement familial séquentiel. Accueils en famille : Chez sa mère : En période scolaire : du jeudi après-midi au dimanche soir. Vacances de Noël 2009 : Emmanuel a séjourné chez sa mère du 17 au 26 Décembre 2009. Semaine du 2 au 10 Janvier 2010 : en famille d'accueil car Mme PERROT hospitalisée depuis le 30/12/2009. Du 14 au 17 Janvier 2010 : accueil chez Mme PERROT. Du 22 au 25 Janvier 2010 ; du 29 Janvier au 1er Février 2010: du vendredi soir au lundi matin. Février 2010 : du 4 au 7 Février ; du Jeudi 11 au 16 Février ; du jeudi 18 Février au 23 Février ; du jeudi 25 Février au dimanche 7 Mars. Du 7 au 25 Mars 2010 : en famille d'accueil relais : Mme PERROT est partie en Irlande voir son fils Korto. Du 25 Mars 2010 au 10 Avril 2010 : Mme PERROT est de retour : reprise des séjours du jeudi soir au lundi matin. Chez son père : Vacances de Noël 2009 : du 27 Décembre 2009 au 2 Janvier 2010. Vacances Février 2010 : Mr PERROT refuse d'aller chercher son fils à Rosslare au Ferry. Il voulait que son fils vienne en avion mais ne peut du tout participer aux frais que cela occasionne. De plus, il exprime son désaccord au sujet du traitement médicamenteux prescrit par le Dr LEPESANT Psychiatre au ABCD. Une saisine au magistrat est faite après un entretien téléphonique entre le Dr LEPESANT et Mr PERROT. Mr PERROT téléphone à son fils et évoque son désaccord au sujet de la prescription de neuroleptique, les risques d'effets secondaires. Depuis, Emmanuel refuse tout traitement. Mr PERROT donne son accord pour un soin de psychothérapie. Fin Mars 2010, Mr PERROT reprend des échanges avec le service et émet le souhait que Emmanuel vienne aux prochaines vacances. Il sollicite auprès du lycée une autorisation d'absence pour une journée pour permettre le trajet de Emmanuel jusqu'en Irlande. Projet Vacances de Printemps 2010: du 10 Avril au 25 Avril 2010. Emmanuel prendra le ferry, puis le bus jusqu'à Dublin où son père ira le chercher. SOINS : Emmanuel est reçu au ABCD par le Dr LEPESANT, Psychiatre. Le 19 Janvier 2010, en raison de l'état de santé de Emmanuel, le Dr LEPESANT lui prescrit un neuroleptique, après examen cardiaque. Emmanuel s'apaise. Le 11 Février 2010, un contrôle cardiaque nécessite la modification du traitement. Mais il ne veut plus le prendre du fait du désaccord de son père. Parallèlement, une demande de psychothérapie est faite au centre d'Accueil de Limoges, un rendez-vous avec le Dr BOUTET est prévu le 6 Avril 2010. Evolution de la situation familiale entre Novembre 2009 et Avril 2010 : Mme PERROT : Nous avons été informés par Madame EVRARD, tante de Emmanuel, que Madame PERROT était de nouveau hospitalisée au CHS à la demande d'un tiers, depuis le 30 Décembre 09. Le 27 Décembre 2009, nous avions constaté une tension entre Madame PERROT et Emmanuel, lors de son accompagnement au ferry, pour son départ en Irlande chez son père. Emmanuel avait exprimé que sa mère allait « se reposer » durant son absence. Depuis, nous avons rencontré Madame PERROT au CHS de Limoges. Elle a pu nous expliquer les difficultés rencontrées durant le séjour de vacances de Noël avec Emmanuel. La cohabitation entre eux est vite compliquée, leur communication difficile. Emmanuel fait preuve d'énervement quand sa mère lui adresse des demandes, qui peuvent être répétitives. Dans ce cas, nous savons que Emmanuel se ferme. Nous avons conseillé à Madame PERROT de nous téléphoner en cas de difficulté, sans attendre. L'intervention d'un tiers permet d'éviter une montée de violence et d'angoisse tant pour Emmanuel que pour Madame PERROT. Le 8 Janvier dernier, à 22h00, Madame PERROT a contacté le service pour accueillir son fils car elle avait une permission de week-end. En raison des conditions climatiques et pour des raisons de sécurité, Monsieur CHAPUIS, directeur du ABCD avait pris la décision de fermer le service. Le 15 Janvier 2010, Madame PERROT a repris contact avec nous ; elle bénéficie d'une permission de sortie en week-end et souhaite recevoir son fils. Nous les recevons ensemble et convenons d'un accueil du vendredi soir au samedi soir. Le 18 Janvier, Madame PERROT est sortie de l'hôpital spécialisé. Les séjours chez Mme PERROT reprennent progressivement. Du 7 au 21 Mars 2010, Mme PERROT se rend en Irlande. Le 24 Mars 2010, Mme PERROT prend contact avec le service, nous informe de son retour. Le 1er Avril 2010, Mme PERROT se rend au lycée de son fils pour assister au Conseil de discipline. Le 6 Avril 2010, Mme PERROT est présente pour le rendez-vous de soins pour Emmanuel ; nous les accompagnons jusqu'au centre d'Accueil. Mme PERROT parait de nouveau envahi par des questions liées à sa maladie, le traitement qu'elle remet en cause : le sien ? celui envisagé pour son fils ? Son discours est assez confus et nous sommes obligés de lui faire préciser sa pensée. SCOLARITE : Parallèlement, au niveau scolaire, ses résultats sont corrects mais il ne parvient pas à s'investir dans sa scolarité et fournit peu de travail personnel. Son comportement est problématique : il n'est pas toujours présent en cours ou exclu. Il a donc été convoqué en commission de suivi où il lui a été demandé de modifier son attitude. En Mars 2010, lors d'un stage professionnel, il a adopté une attitude assez décalée au niveau relationnel avec les employés du magasin. Il ne sait pas mesurer ses propos. Il n'était pas toujours à son poste de travail. D'autre part, le lycée l'a exclu du voyage en Irlande qu'il devait effectuer du 21 au 26 Mars, en raison d'un vol commis : De plus, il s'est attribué une paire de tennis qui appartenait à un salarié. Il l'a prise dans le vestiaire, l'a emmenée dans la famille d'accueil sans en préciser la provenance. Le magasin a alerté le lycée demandant la restitution des tennis immédiatement. Nous avons effectué le nécessaire avec Emmanuel. Nous l'avons accompagné au magasin où il a rendu les tennis à l'employé et a présenté des excuses. Le 1er Avril 2010, Emmanuel est convoqué en conseil de discipline: il devra écrire des lettres d'excuse au magasin et au salarié. Il rencontrera un Professeur de Droit qui lui fournira des informations au sujet des peines encourus en cas de vol. D'autre part, le lycée a aussi proposé une aide individualisée sous forme de contrat avec un emploi du temps aménagé pour votre fils. Ainsi, Emmanuel sera soutenu dans ses difficultés relationnelles, son projet scolaire et pré professionnel. Mais il doit prendre conscience du souhait du lycée de l'aider et il doit donc se mobiliser et montrer sa volonté de poursuivre sa formation théorique et pratique. Emmanuel : Début janvier 2010, depuis son retour d'Irlande, Emmanuel est agité et confus. Il éprouve de la culpabilité en raison de l'hospitalisation de sa mère. Il nous sollicite tous les jours en venant au service. Il se montre envahissant, en se rendant sans autorisation sur le groupe d'internat. Les deux éducateurs référents doivent intervenir pour qu'il modifie son attitude. Le 15 Janvier 2010 au soir, Emmanuel montre de l'appréhension à l'idée de revoir sa mère. Il parait surpris que cela soit possible. Le 17 Janvier 2010, Emmanuel quitte le domicile de la famille d'accueil vers 18h00 et arrive au ABCD à minuit, où il est accueilli par l'éducateur du groupe, référent de sa scolarité. Il y sera hébergé pour la nuit. Le 18 Janvier, nous le confions à une famille d'accueil relais pour qu'il s'apaise. En effet, il projette sur la famille d'accueil ce qu'il ne peut adresser à sa mère. Il se sent « persécuté », éprouve de la jalousie à l'égard des enfants de l'assistante familiale. Plusieurs entretiens seront nécessaires avec le chef de service et l'éducatrice pour le cadrer et le tranquilliser. Par rapport à sa mère, il demande pour la première fois à y aller moins longtemps, plutôt du vendredi soir au lundi matin. Il exprime que le retour en famille d'accueil le dimanche soir est difficile pour lui. Le 19 Janvier 2010, le Docteur LEPESANT lui prescrit, avec accord de Madame PERROT, un traitement neuroleptique. Un accompagnement vers une psychothérapie est envisagé mais actuellement, Emmanuel y est opposé. Durant les vacances de Février 2010, des temps très courts en famille d'accueil sont prévus (du mardi au jeudi) mais Emmanuel ne supporte pas d'y retourner. Ainsi, il quitte le domicile de la famille d'accueil et se fait héberger chez un copain de lycée à quelques kilomètres. Il ne comprend pas la nécessité d'en parler et d'organiser avec nous les choses. Il pourra simplement dire qu'il voulait éviter d'être dans la famille d'accueil. Le 26 Février 2010, Emmanuel tient les propos suivants : il a l'impression que le mari de l'assistante familiale « le surveille à travers son verre d'eau » ; il ne supporte pas que l'assistante familiale dise à son fils qu'elle l'aime : « j'ai envie de lui rentrer dedans » ; « elle m'énerve avec son sourire ». « Je pourrai être comme JP Trébert ». De plus, la campagne lui renvoie un sentiment insupportable d'isolement. De nouveau, il est nécessaire d'envisager un accueil relais tant Emmanuel , pris dans ses angoisses se sent mal et ne peut imaginer rester en famille d'accueil. En accord avec Mme PERROT, il nous parait alors souhaitable qu'il reste chez sa mère quelques jours. Parallèlement, nous organisons les modalités matérielles de son stage professionnel. Le 7 Mars 2010, nous le confions à une famille d'accueil relais, Mr et Mme VIGNOT. Emmanuel s'apaise peu à peu. L'assistante familiale est épaulée par son mari qui cadre Emmanuel et le reprend quand son comportement est inadapté. Le 19 Mars 2010, Emmanuel est confronté à l'acte de vol qu'il a posé. Dans un premier temps il ne comprend pas la colère et la déception des personnes qui l'accompagnent sur le lieu de stage, le lycée, la famille d'accueil, le service. Il est soulagé de pouvoir rendre la paire de tennis. Il a de nouveau une attitude défensive inadaptée. Il n'accepte pas la décision du lycée de l'exclure du voyage prévu. Il lui faudra du temps pour comprendre le sens de cette décision. Le 23 Mars 2010, la famille d'accueil, malgré les difficultés et les attitudes empreintes de bizarreries de Emmanuel, accepte de poursuivre son accueil. Emmanuel se calme peu à peu mais il nous sollicite toujours beaucoup pour apaiser son anxiété. Ainsi, il a besoin que nous soyons en lien étroit avec chacun de ses parents ; et aussi que nous puissions régler les différents problèmes qui se posent dans l'organisation de sa vie quotidienne (transports, lycée, soins, vie familiale). Conclusion de l'accompagnement éducatif : La prise en charge éducative de Emmanuel continue d'être très délicate du fait de ses troubles psychiques, qui peuvent émerger de façon plus aigue à certains moments, en raison d'une problématique familiale complexe. Il peut dire ce qui est insupportable pour lui et nous soutenons sa prise de parole. Ceci lui a permis de sortir d'états de confusion de sa pensée. Emmanuel parait très ambivalent quant au projet de retour chez sa mère : il tient des propos contradictoires. Il souhaite vivre chez sa mère mais précise parfois, qu'il ne doit pas être trop longtemps avec elle. Il évoque les efforts qu'il a fournis pour permettre son retour en famille. En effet, il ne peut accepter l'idée de vivre à temps complet en famille d'accueil. Monsieur PERROT accueille son fils sur les vacances mais n'a pas souhaité se réengager plus auprès de lui. En Février 2010, il n'a pas accepté que son fils ait besoin d'un traitement de neuroleptiques et a adopté une position assez critique à l'égard du service. Puis, il a accepté de reprendre le dialogue avec nous et semble se mobiliser de nouveau pour son fils. Il a demandé que Emmanuel vienne de nouveau chez lui aux prochaines vacances scolaires. Madame PERROT souffre elle-même de troubles psychiques qui rendent sa vie assez instable. Emmanuel manque de repères. Toutefois, Mme PERROT s'est installée dans un appartement à BOURGES et elle semblait prendre son traitement plus régulièrement. Il parait difficile pour elle de comprendre le sens des difficultés de son fils. Elle a tendance à lui renvoyer la responsabilité des problèmes relationnels qu'ils rencontrent. Tout ceci laisse Emmanuel, à certains moments, dans une grande instabilité, une incertitude sur son quotidien de vie, ainsi que dans une grande solitude. La relation affective est réelle avec chacun de ses parents. Avec le service, Mme PERROT se montre coopérante et elle est présente aux rendez-vous que nous lui proposons. Mais ses positions sont très fluctuantes et elle peut changer d'avis suivant la personne avec qui elle échange ou le moment. Nous nous sommes efforcés de d'accompagner au mieux Emmanuel et de façon pluridisciplinaire (assistantes familiales, éducateurs, chef de service, psychiatre). Le projet de retour chez sa mère, évoqué lors de l'audience de Novembre 2009, devra s'accompagner d'un suivi éducatif très étayant, associé au dispositif de soins, par un service disposant de possibilités d'hébergement ponctuel en cas de réémergence des difficultés familiales. La poursuite de la prise en charge au ABCD en Placement Familial Séquentiel n'est envisageable qu'avec l'adhésion de Emmanuel et sa mère. B. REMOND EDUCATRICE M. LETENNIER CHEF DE SERVICE [pic] RAPPORT ( d'échéance ( annuel (ponctuel Concernant Emmanuel PERROT, né le 00/00/0000. Placé au service de Placement Familial du ABCD le 21 novembre 2008. (1er placement du 26/08/2005 au 07.10.2006) puis, accueil sur le groupe d'internat de Fondettes du ABCD. du 22 Juin au 16 Novembre 2009 et retour au Placement Familial. - Jugement en assistance éducative du 1er décembre 2008 établi par Madame GOICHOT, Juge des enfants, confiant Emmanuel à la Mission Protection de l'enfance du Rhône pour une durée d'un an. - Jugement en assistance éducative du 24 Novembre 2009 établi par Mr PETITOT, Juge pour enfants confiant Emmanuel à la Mission Protection de l'enfance du Rhône pour une durée de six mois. Rapport éducatif rédigé par Madame REMOND, éducatrice référente le 10 Avril 2010 et adressé à Madame SIMON, Responsable Territoriale à la Direction de l'Enfance et de la Famille. Juge : Monsieur PETITOT Responsable Territoriale : Madame SIMON Mère : Madame PERROT Sylvie 54 rue Bertrand 00 BOURGES Père : Monsieur PERROT Henri La Cascade 00 Cranzac Familles d'Accueil : De novembre 2008 à mars 2010 : Monsieur et Madame MARANT Chemin de la Prairie 00 Aubergenville Depuis le 7 Mars 2010, accueil relais : Monsieur et Madame VIGNOT 24 Rue Racine 00 Poissy Scolarité : 1ère année CAP Logistique Lycée Marie. Limoges Evolution de Emmanuel, 16 ans et demi, depuis l'audience du 24 Novembre 2009 : Emmanuel a donc quitté le groupe d'internat du ABCD de Fondettes le 16 novembre 2009 et réintégré le placement familial avec des accueils réguliers chez sa mère, qui dispose d'un logement autonome depuis le 1er octobre 2009. Le projet défini lors de l'audience : préparation au retour de Emmanuel au domicile de sa mère, qui sera évalué lors d'une prochaine audience, à l'échéance de la mesure. Les modalités en sont un placement familial séquentiel. Accueils en famille : Chez sa mère : En période scolaire : du jeudi après-midi au dimanche soir. Vacances de Noël 2009 : Emmanuel a séjourné chez sa mère du 17 au 26 décembre 2009. Semaine du 2 au 10 janvier 2010 : en famille d'accueil car Madame PERROT hospitalisée depuis le 30/12/2009. Du 14 au 17 Janvier 2010 Du 22 au 25 Janvier 2010 ; du 29 Janvier au 1er Février 2010: du vendredi soir au lundi matin. Février 2010 : du 4 au 7 Février ; du Jeudi 11 au 16 Février ; du jeudi 18 Février au 23 Février ; du jeudi 25 Février au dimanche 7 Mars. Du 7 au 25 Mars 2010 : en famille d'accueil relais : Mme PERROT est partie en Irlande voir son fils Korto. Du 25 Mars 2010 au 10 Avril 2010 : Mme PERROT est de retour : reprise des séjours du jeudi soir au lundi matin. Chez son père : Vacances de Noël 2009 : du 27 décembre 2009 au 2 janvier 2010. Vacances Février 2010 : Monsieur PERROT refuse d'aller chercher son fils à Rosslare au Ferry. Il voulait que son fils vienne en avion mais ne peut du tout participer aux frais que cela occasionne. De plus, il exprime son désaccord au sujet du traitement médicamenteux prescrit par le Docteur LEPESANT médecin psychiatre au ABCD. Une saisine du magistrat est effectuée après un entretien téléphonique entre le Docteur LEPESANT et Monsieur PERROT. Monsieur PERROT téléphone à son fils et évoque son désaccord au sujet de la prescription d'un neuroleptique, les risques d'effets secondaires. Depuis, Emmanuel refuse tout traitement. Monsieur PERROT donne son accord pour un soin de psychothérapie. Fin Mars 2010, Monsieur PERROT reprend des échanges avec le service et émet le souhait que Emmanuel vienne aux prochaines vacances. Il sollicite auprès du lycée une autorisation d'absence pour une journée pour permettre le trajet de Emmanuel jusqu'en Irlande. Vacances de Printemps 2010: du 10 Avril au 25 Avril 2010. Emmanuel a pris le ferry, puis le bus jusqu'à Dublin où son père ira le chercher. SOINS : Emmanuel est reçu régulièrement au ABCD par le Docteur LEPESANT, médecin psychiatre. Le 19 Janvier 2010, en raison de l'état de santé de Emmanuel, le Docteur LEPESANT lui prescrit un neuroleptique, après examen cardiaque. Emmanuel s'apaise. Le 11 Février 2010, un contrôle cardiaque nécessite la modification du traitement. Mais Emmanuel ne veut plus le prendre du fait du désaccord de son père. Parallèlement, une demande de psychothérapie est faite au centre d'Accueil de Limoges, un rendez-vous avec le Docteur BOUTET a eu lieu le 6 Avril 2010. Evolution de la situation familiale entre Novembre 2009 et Avril 2010 : Mme PERROT : Nous avons été informés par Madame EVRARD, tante de Emmanuel, que Madame PERROT était de nouveau hospitalisée au CHS à la demande d'un tiers, depuis le 30 décembre 09. Le 27 décembre 2009, nous avions constaté une tension entre Madame PERROT et Emmanuel, lors de son accompagnement au ferry, pour son départ en Irlande chez son père. Emmanuel avait exprimé que sa mère allait « se reposer » durant son absence. Depuis, nous avons rencontré Madame PERROT au CHS de Limoges. Elle a pu nous expliquer les difficultés rencontrées durant le séjour de vacances de Noël avec Emmanuel. La cohabitation entre eux est vite compliquée, leur communication difficile. Emmanuel fait preuve d'énervement quand sa mère lui adresse des demandes, qui peuvent être répétitives. Dans ce cas, nous savons que Emmanuel se ferme. Nous avons conseillé à Madame PERROT de nous téléphoner en cas de difficulté, sans attendre. L'intervention d'un tiers permet d'éviter une montée de violence et d'angoisse tant pour Emmanuel que pour Madame PERROT. Le 8 Janvier dernier, à 22h00, Madame PERROT a contacté le service pour accueillir son fils car elle avait une permission de week-end. En raison des conditions climatiques et pour des raisons de sécurité, Monsieur CHAPUIS, directeur du ABCD avait pris la décision de fermer le service. Le 15 Janvier 2010, Madame PERROT a repris contact avec nous ; elle bénéficie d'une permission de sortie en week-end et souhaite recevoir son fils. Nous les recevons ensemble et convenons d'un accueil du vendredi soir au samedi soir. Le 18 Janvier, Madame PERROT est sortie du Centre Hospitalier Spécialisé. Les séjours de Emmanuel chez sa mère reprennent progressivement. Du 7 au 21 Mars 2010, Madame PERROT se rend en Irlande. Le 24 Mars 2010, Madame PERROT prend contact avec le service, nous informe de son retour. Le 1er Avril 2010, Madame PERROT se rend au lycée de son fils pour assister au Conseil de discipline. Le 6 Avril 2010, Madame PERROT est présente pour le rendez-vous de soins pour Emmanuel ; nous les accompagnons jusqu'au centre d'Accueil. Madame PERROT parait de nouveau envahi par des questions liées à sa maladie, le traitement qu'elle remet en cause : le sien ou celui envisagé pour son fils ? Son discours est assez confus et nous sommes obligés de lui faire préciser sa pensée. SCOLARITE : Parallèlement, au niveau scolaire, les résultats de Emmanuel sont corrects mais il ne parvient pas à s'investir dans sa scolarité et fournit peu de travail personnel. Son comportement est problématique : il n'est pas toujours présent en cours ou exclu. Il a donc été convoqué en commission de suivi où il lui a été demandé de modifier son attitude. En Mars 2010, lors d'un stage professionnel, il a adopté une attitude assez décalée au niveau relationnel avec les employés du magasin. Il ne sait pas mesurer ses propos. Il n'était pas toujours à son poste de travail. D'autre part, le lycée l'a exclu du voyage en Irlande qu'il devait effectuer du 21 au 26 Mars, en raison d'un vol commis : De plus, il s'est attribué une paire de tennis qui appartenait à un salarié. Il l'a prise dans le vestiaire, l'a emmenée dans la famille d'accueil sans en préciser la provenance. Le magasin a alerté le lycée demandant la restitution des tennis immédiatement. Nous avons effectué le nécessaire avec Emmanuel. Nous l'avons accompagné au magasin où il a rendu les tennis à l'employé et a présenté des excuses. Le 1er Avril 2010, Emmanuel est convoqué en conseil de discipline: il devra écrire des lettres d'excuse au magasin et au salarié. Il rencontrera un professeur de Droit qui lui fournira des informations au sujet des peines encourues en cas de vol. D'autre part, le lycée a aussi proposé une aide individualisée sous forme de contrat avec un emploi du temps aménagé pour Emmanuel Ainsi, il pourra être soutenu dans ses difficultés relationnelles, son projet scolaire et pré professionnel. Mais il doit prendre conscience du souhait du lycée de l'aider et il doit donc se mobiliser et montrer sa volonté de poursuivre sa formation théorique et pratique. Emmanuel en famille d'accueil : Début janvier 2010, depuis son retour d'Irlande, Emmanuel est agité et confus. Il éprouve de la culpabilité en raison de l'hospitalisation de sa mère. Il nous sollicite tous les jours en venant au service. Il se montre envahissant, en se rendant sans autorisation sur le groupe d'internat. Les deux éducateurs référents doivent intervenir pour qu'il modifie son attitude. Le 15 Janvier 2010 au soir, Emmanuel montre de l'appréhension à l'idée de revoir sa mère. Il parait surpris que cela soit possible. Le 17 Janvier 2010, Emmanuel quitte le domicile de la famille d'accueil vers 18h00 et arrive au ABCD à minuit, où il est accueilli par l'éducateur du groupe, référent de sa scolarité. Il y sera hébergé pour la nuit. Le 18 Janvier, nous le confions à une famille d'accueil relais pour qu'il s'apaise. En effet, il projette sur la famille d'accueil ce qu'il ne peut adresser à sa mère. Il se sent « persécuté », éprouve de la jalousie à l'égard des enfants de l'assistante familiale. Plusieurs entretiens seront nécessaires avec le chef de service et l'éducatrice pour le cadrer et le tranquilliser. Par rapport à sa mère, il demande pour la première fois à y aller moins longtemps, plutôt du vendredi soir au lundi matin. Il exprime que le retour en famille d'accueil le dimanche soir est difficile pour lui. Le 19 Janvier 2010, le Docteur LEPESANT lui prescrit, avec accord de Madame PERROT, un traitement neuroleptique. Un accompagnement vers une psychothérapie est envisagé mais actuellement, Emmanuel y est opposé. Durant les vacances de Février 2010, des temps très courts en famille d'accueil sont prévus (du mardi au jeudi) mais Emmanuel ne supporte pas d'y retourner. Ainsi, il quitte le domicile de la famille d'accueil et se fait héberger chez un copain de lycée à quelques kilomètres. Il ne comprend pas la nécessité d'en parler et d'organiser avec nous les choses. Il pourra simplement dire qu'il voulait éviter d'être dans la famille d'accueil. Le 26 Février 2010, Emmanuel tient les propos suivants : il a l'impression que le mari de l'assistante familiale « le surveille à travers son verre d'eau » ; il ne supporte pas que l'assistante familiale dise à son fils qu'elle l'aime : « j'ai envie de lui rentrer dedans » ; « elle m'énerve avec son sourire ». « Je pourrai être comme Jean-Pierre Trébert ». De plus, la campagne lui renvoie un sentiment insupportable d'isolement. De nouveau, il est nécessaire d'envisager un accueil relais tant Emmanuel , pris dans ses angoisses se sent mal et ne peut imaginer rester en famille d'accueil. En accord avec Madame PERROT, il nous parait alors souhaitable qu'il reste chez sa mère quelques jours. Parallèlement, nous organisons les modalités matérielles de son stage professionnel. Le 7 Mars 2010, nous le confions à une famille d'accueil relais, Monsieur et Madame VIGNOT. Emmanuel s'apaise peu à peu. L'assistante familiale est épaulée par son mari qui cadre Emmanuel et le reprend quand son comportement est inadapté. Le 19 Mars 2010, Emmanuel est confronté à l'acte de vol qu'il a posé. Dans un premier temps il ne comprend pas la colère et la déception des personnes qui l'accompagnent sur le lieu de stage, le lycée, la famille d'accueil, le service. Il est soulagé de pouvoir rendre la paire de tennis. Il a de nouveau une attitude défensive inadaptée. Il n'accepte pas la décision du lycée de l'exclure du voyage prévu. Il lui faudra du temps pour comprendre le sens de cette décision. Le 23 Mars 2010, la famille d'accueil, malgré les difficultés et les attitudes empreintes de bizarreries de Emmanuel, accepte de poursuivre son accueil. Emmanuel se calme peu à peu mais il nous sollicite toujours beaucoup pour apaiser son anxiété. Ainsi, il a besoin que nous soyons en lien étroit avec chacun de ses parents ; et aussi que nous puissions régler les différents problèmes qui se posent dans l'organisation de sa vie quotidienne (transports, lycée, soins, vie familiale). Conclusion de l'accompagnement éducatif : La prise en charge éducative de Emmanuel continue d'être très délicate du fait de ses troubles psychiques, qui peuvent émerger de façon plus aigue à certains moments, en raison d'une problématique familiale complexe. Il peut dire ce qui est insupportable pour lui et nous soutenons sa prise de parole. Ceci lui a permis de sortir d'états de confusion de sa pensée. Emmanuel parait très ambivalent quant au projet de retour chez sa mère : il tient des propos contradictoires. Il souhaite vivre chez sa mère mais précise parfois, qu'il ne doit pas être trop longtemps avec elle. Il évoque les efforts qu'il a fournis pour permettre son retour en famille. En effet, il ne peut accepter l'idée de vivre à temps complet en famille d'accueil. Le changement de famille d'accueil l'a tranquillisé. Monsieur PERROT accueille son fils sur les vacances mais n'a pas souhaité se réengager plus auprès de lui. En février 2010, il n'a pas accepté que son fils ait besoin d'un traitement de neuroleptiques et a adopté une position assez critique à l'égard du service. Puis, il a accepté de reprendre le dialogue avec nous et semble se mobiliser de nouveau pour son fils. Il a demandé que Emmanuel vienne de nouveau chez lui aux prochaines vacances scolaires de Printemps. Madame PERROT souffre elle-même de troubles psychiques qui rendent sa vie assez instable. Emmanuel manque de repères. Toutefois, Madame PERROT s'est installée dans un appartement à BOURGES et elle semblait prendre son traitement plus régulièrement. Il parait difficile pour elle de comprendre le sens des difficultés de son fils. Elle a tendance à lui renvoyer la responsabilité des problèmes relationnels qu'ils rencontrent. Tout ceci laisse Emmanuel, à certains moments, dans une grande instabilité, une incertitude sur son quotidien de vie, ainsi que dans une grande solitude. La relation affective est réelle avec chacun de ses parents. Avec le service, Madame PERROT se montre coopérante et elle est présente aux rendez-vous que nous lui proposons. Mais ses positions sont très fluctuantes et elle peut changer d'avis suivant la personne avec qui elle échange ou le moment. Nous nous sommes efforcés d'accompagner au mieux Emmanuel et de façon pluridisciplinaire (assistantes familiales, éducateurs, chef de service, psychiatre). La poursuite de la prise en charge au ABCD en Placement Familial séquentiel ne serait envisageable qu'avec l'adhésion de Emmanuel et sa mère. Le projet de retour chez sa mère, évoqué lors de l'audience de Novembre 2009, devra s'accompagner d'un suivi éducatif très étayant, associé au dispositif de soins, par un service disposant de possibilités d'hébergement ponctuel en cas de réémergence des difficultés familiales. B. REMOND EDUCATRICE CONCLUSION GENERALE Le bilan de ces 6 mois d'Accueil de Emmanuel au ABCD, dans le cadre du Placement Familial Séquentiel met en relief la persistance des difficultés de Emmanuel qui nécessitent pour lui la mise en place de soins psychiques. Du fait du total désaccord de Monsieur PERROT clairement exprimé au service et directement à son fils, le traitement neuroleptique, jugé nécessaire par le médecin psychiatre n'a pas pu se mettre en place, dans la durée, pour Emmanuel. Monsieur PERROT a donné son accord pour le démarrage d'une psychothérapie qu'il est nécessaire de soutenir. Madame PERROT a aussi exprimé son accord. Elle avait aussi donné un avis favorable, dans un premier temps à la mise en place du traitement pour Emmanuel. Ensuite son avis a fluctué au gré de l'opinion de son fils. La décision du Juge donnant l'autorisation de mettre en place ce traitement n'a pas eu d'incidence directe sur l'avis de Emmanuel et celui de ses parents. Le Placement Familial Séquentiel permet l'accueil de Emmanuel en famille, chez sa mère du jeudi après-midi au lundi matin. L'accueil de Emmanuel dans une famille d'accueil vivant dans la périphérie Limougeaude est actuellement plus facilement supportable pour lui. La question du Placement reste totalement difficile à accepter que ce soit pour Emmanuel ou Madame PERROT. Nous faisons aujourd'hui le constat de la nécessité pour Emmanuel de continuer de bénéficier d'un accompagnement éducatif rapproché qui lui permette : - de poursuivre les soins psychothérapeutiques qui viennent d'être enclenchés - de le guider dans sa scolarité et sa formation professionnelle à venir. - d'organiser ses contacts avec son père et son petit frère qui vivent en Irlande. - d'avoir la présence d'une personne tierce dans la relation à sa mère qui, en fonction de l'état psychique de Madame PERROT le rassurera et l'aidera à se positionner auprès d'elle. - d'être accueilli dans une structure adaptée si Madame PERROT n'est pas en mesure de l'accueillir du fait de ses difficultés psychiques récurrentes qui nécessitent assez régulièrement des hospitalisations. Nous sollicitons donc la possibilité de mise en place d'une mesure de SEMO qui nous semblerait être une forme de prise en charge adaptée aux besoins de Emmanuel eu égard aux difficultés familiales. En l'attente de sa réalisation et sous réserve de l'adhésion de Madame PERROT et de Emmanuel nous proposons la poursuite de la mesure de placement familial séquentiel. M. LETENNIER CHEF DE SERVICE [pic]