Irène DULONG Née le 00/00/0000, Irène est admise au ABCD le 00/00/0000. Composition de la famille : Me PLESSIS Julie 5, avenue des Lys 000000 MARELOT M. DULONG Joseph 9, hameau des Lacs 000000 TOURNERIE Fratrie : Cyril PLESSIS Céline PARLET 1. Problématique avant l'admission : En avril 2008, un nouveau placement est ordonné pour Irène et son frère Cyril, confiant les enfants à la direction de l'enfance et de la famille. L'aide éducative en milieu ouvert, après un placement en famille d'accueil s'était avérée insuffisante. Au moment de l'admission, Madame PLESSIS pouvait exprimer ses difficultés pour poser son autorité et le cadre, mais aussi ses craintes quant aux rencontres qu'Irène pouvait faire sur le quartier en son absence. Il était notoire qu'Irène affichait peu de défense quant aux sollicitations pouvant surgir. 2. Evolution sur le groupe : Irène va prendre 17 ans au Mois d'avril prochain. Actuellement, elle occupe la place de la plus grande du groupe. Nous sentons une réelle envie d'investir ce rôle sur le groupe et ce depuis essentiellement le mois de Janvier 2011. Elle participe à la vie du groupe de façon volontaire et semble avoir gagné en autonomie. Il nous faut préciser que sa scolarité en alternance à la MFR de DANFORT participe, également, à cette prise d'indépendance. Irène apprend davantage à se distancier de la problématique des autres jeunes du groupe. Elle y résiste mieux notamment en utilisant son statut " de grande" qui lui permet d'avoir plus de légitimité auprès des autres ou parce qu'elle utilise certains des espaces qui lui sont offerts pour se décaler. A titre d'exemple, elle va prendre sa soirée pour se mettre au calme devant la télévision ou elle se réfugie dans sa chambre. Elle peut, aussi, s'engager autrement. Par exemple, elle s'est présentée et a été élue délégué du groupe d'expression. Cette instance est un espace où le délégué représente les autres jeunes du groupe auprès de notre institution. Pour autant, elle a besoin d'un accompagnement éducatif soutenu et régulier pour s'approprier et tenir cette conduite. Elle reste une jeune fille très fragile du fait d'une grande immaturité pour son âge. Sa faible confiance en soi lui joue parfois des tours dans son rapport aux autres. Aussi, elle peut pour tenter de se faire accepter et reconnaître par déformer la réalité. Elle raconte des énormités qui peuvent la mettre dans des situations un peu alambiquées vis à vis des autres. De plus, nous avons remarqué que ces épisodes de confusion arrivent souvent lorsqu'Irène a été en lien avec sa mère (contact téléphonique, rencontre,...). Aussi, il y a toujours une part de réel dans ses propos. Irène partage principalement son temps avec les autres jeunes filles. Aujourd'hui, elle peut protéger son espace et sa chambre qui se trouve au RDC du foyer. Elle est moins envahie par les autres comme cela a pu l'être auparavant. A contrario, Irène a encore des difficultés à protéger sa vie privée et peut raconter aux autres filles des moments de sa vie amoureuse. Toutes les questions qui tournent autour de la protection de son corps et de sa capacité à se défendre et à se respecter en tant que sujet restent délicates et l'un de nos points de vigilance. 3. Son Hygiène Actuellement, sa chambre est mieux rangée et investie. Son vestiaire est parfois juste et nous devons régulièrement le compléter. En effet, les besoins en vêture se sont accentués du fait de l'irrégularité des rencontres avec ses parents. Par ailleurs, nous avons constaté qu'Irène revenait avec des vêtements neufs offerts par son petit ami et ses parents et/ou ou souhaitait y laver son linge Nous avons rappelé à Irène ainsi qu'aux parents de son petit copain qu'il était important que chacun reste à sa place auprès d'elle. Elle va commencer à apprendre à gérer son linge toute seule sur le groupe. 4. Sa santé Sa santé reste fragile et fluctuante bien souvent à mettre en lien avec son état psychique du moment. A titre d'exemple, il est régulier qu'Irène se blesse lorsqu'elle éprouve une difficulté sur son lieu de stage ou lorsqu'elle se plaint d'être fatiguée. Elle a de nouveau déclaré une maladie infectieuse aux vacances de Noël. Cette année, elle a attrapé la mononucléose et la toxoplasmose à la suite d'une angine. Irène prend une pilule contraceptive . De plus, elle doit faire attention à son poids. Son suivi orthodontie s'est arrêté à la demande du praticien car il a estimé que la jeune ne faisait pas suffisament attention à son appareillage (bagues de cassées régulièrement). Relation avec sa mère Madame PLESSIS a déménagé dans le sud pour se rapprocher de son père. elle y habite un maison avec sa plus jeune fille. Compte tenu de l'éloignement géographique et de son état de santé qui s'est aggravé au cours des derniers mois, Me PLESSIS a peu rencontré sa fille cette année. Irène a passé une semaine chez sa mère à la fin de l'été et une autre pendant les dernières vacances d'hiver. Ce déménagement a pour conséquence direct qu'aujourd'hui elle reste sur l'internat tous les week-ends. En effet, celle-ci avait réaffirmé auprès de sa mère qu'elle ne souhaitait pas quitter l'internat de TREMONT où elle était entrain de poursuivre ses projets scolaires, sa relation amoureuse et l'attachement auprès du groupe de l'Origami . Bien que nous rappelons constamment à me PLESSIS qu'elle doit appeler sa fille une fois par semaine sur le groupe afin qu'elle puisse soutenir leur relation, Irène a régulièrement des contacts téléphoniques, via son portable ou celui de son petit ami, qui nous échappent et qui se terminent bien souvent par des propos inadaptés tels que des malentendus qui générent de fortes inquiètudes (menaces d'abandon)ou des insultes qui provoquent de la colère. Ces appels participent à créer un état confusionnel chez Irène. Lors des peu entretiens qui ont pu avoir lieu avec Me PLESSIS en présence d'Irène, celle-ci a pu expliquer à sa mère les différentes choses qui l'inquiète. Nous avons pu revenir sur le déroulement de l'été, sur l'état de santé de Madame, sur l'état des relations qu'elle entretient avec sa famille dans le sud, sur sa projection sur l'avenir, etc. Les paroles de Madame nous paraissent réellement sincères dans l'instant bien que le discours se révèle ensuite souvent lisse. De plus depuis son déménagement, nous avons parfois des difficultés à rencontrer Madame qui ramène tard sa fille sur le groupe. pour autant, Irène capable de se protéger davantage en pensant à elle. le cadre de l'entretien vient surtout pour soutenir les décisions d'Irène et lui apporter des réponses afin d'éviter la propagation de confusions. Irène est très attachée à sa mère et les séparations restent douloureuses à chaque fois. L'autre conséquence de cet éloignement est qu'elle ne voit que rarement son frère et sa soeur. Irène peut faire la demande de téléphoner sur le lieu de vie de Cyril et aimerait que l'on organise des rencontres avec lui. Elle a plus souvent des nouvelles de sa petite soeur Céline par le biais de textos. relation avec son père : M. DULONG communique principalement avec sa fille par le biais de textos envoyés sur son portable. M. DULONG téléphone rarement sur le groupe mais se dit au courant des projets de sa fille parce qu'il regarde sur le profil Facebook de sa fille. De fait de l'éloignement géographique, Irène voit peu son père et ce malgré les demandes qu'elle a pu faire pour s'y rendre davantage. En effet, M. a refusé de recevoir sa fille aux vacances de pâques 2011 par mesure de sanction. Cet été, M. nous interpelle car il a peur que les trois semaines consécutives soient trop longue pour sa fille. Il ne souhaite pas qu'elle s'ennuie, nous explique que les trajets sont longs, etc. En parallele, Irène évoque son désir d'y aller et de partager un temps de vacances avec sa famille . Pour les vacances de Noël dernier, Irène a été partagée entre son envie de se rendre chez son père et celui de voir sa mère sachant que cette année le droit de visite et d'hébergement était réservé à Me PLESSIS. Dans un premier temps, M. DULONG est touché et nous affirme pouvoir accueillir sa fille si toutefois elle ne partait pas chez sa mère. Lorsque nous lui avons annoncé qu'Irène passera les fêtes de Noël chez sa mère et qu'elle viendra ensuite chez lui quelques jours avant de rentrer la nouvelle année chez son petit copain, Monsieur a changé d'avis. Monsieur nous a donné plusieurs arguments pour expliquer son refus. Il se dit blesser qu'Irène n'est pas pris de ses nouvelles à la suite de son intervention chirurgicale puis dit ne pas comprendre que sa fille préfère passer la nouvelle année chez son petit ami et remet en cause le changement d'organisation. aux vacances suivantes, il dit ne pas pouvoir accueillir Irène parce que la zone de vacances de SARTRE ne correspond avec celle de la zone de ses enfants. relation avec son ami Dylan : Irène a fait connaissance de Dylan à la M.F.R. Cette relation est actuellement bien installée. Ne se retrouvant pas à chaque période de regroupement à l'école, Irène a commencé à voir Dylan sur des temps à la journée. Au fur et à mesure que leur relation s'est avérée sérieuse et stable, nous avons rencontré les parents du jeune et autorisé Irène à partager plus de temps chez son ami le week-end, en revenant dormir sur l'internat. Nous avons le souci qu4eloïse puisse profiter de cette relation stable en étant vigilant à ce qu'elle représente pour elle. Nous ne voudrions pas que celle-ci devienne un moyen de sortir de l'intitution. relation avec M. et Me FUTON M. Et Me FUTON se mobilisent pour Irène. régulièrement, ils assurent les conduites afin de permettre aux deux adolescents de se retrouver sur des temps de week-end. Irène DULONG Née le 00/00/0000, Irène est admise au ABCD le 00/00/0000. Composition de la famille : Me PLESSIS Julie 5, avenue des Lys 000000 MARELOT M. DULONG Joseph 9, hameau des Lacs 000000 TOURNERIE Fratrie : Cyril PLESSIS Céline PARLET 1. Problématique avant l'admission : En avril 2008, un nouveau placement est ordonné pour Irène et son frère Cyril, confiant les enfants à la direction de l'enfance et de la famille. L'aide éducative en milieu ouvert, après un placement en famille d'accueil s'était avérée insuffisante. Au moment de l'admission, Madame PLESSIS pouvait exprimer ses difficultés pour poser son autorité et le cadre, mais aussi ses craintes quant aux rencontres qu'Irène pouvait faire sur le quartier en son absence. Il était notoire qu'Irène affichait peu de défense quant aux sollicitations pouvant surgir. 2. Evolution sur le groupe : Irène va prendre 17 ans au Mois d'avril prochain. Actuellement, elle occupe la place de la plus grande du groupe. Nous sentons une réelle envie d'investir ce rôle sur le groupe et ce depuis essentiellement le mois de Janvier 2011. Elle participe à la vie du groupe de façon volontaire et semble avoir gagné en autonomie. Il nous faut préciser que sa scolarité en alternance à la MFR de DANFORT participe, également, à cette prise d'indépendance. Irène apprend davantage à se distancier de la problématique des autres jeunes du groupe. Elle y résiste mieux notamment en utilisant son statut " de grande" qui lui permet d'avoir plus de légitimité auprès des autres ou parce qu'elle utilise certains des espaces qui lui sont offerts pour se décaler. A titre d'exemple, elle va prendre sa soirée pour se mettre au calme devant la télévision ou elle se réfugie dans sa chambre. Elle peut, aussi, s'engager autrement. Par exemple, elle s'est présentée et a été élue délégué du groupe d'expression. Cette instance est un espace où le délégué représente les autres jeunes du groupe auprès de notre institution. Pour autant, elle a besoin d'un accompagnement éducatif soutenu et régulier pour s'approprier et tenir cette conduite. Elle reste une jeune fille très fragile du fait d'une grande immaturité pour son âge. Sa faible confiance en soi lui joue parfois des tours dans son rapport aux autres. Aussi, elle peut pour tenter de se faire accepter et reconnaître par déformer la réalité. Elle raconte des énormités qui peuvent la mettre dans des situations un peu alambiquées vis à vis des autres. De plus, nous avons remarqué que ces épisodes de confusion arrivent souvent lorsqu'Irène a été en lien avec sa mère (contact téléphonique, rencontre,...). Aussi, il y a toujours une part de réel dans ses propos. Irène partage principalement son temps avec les autres jeunes filles. Aujourd'hui, elle peut protéger son espace et sa chambre qui se trouve au RDC du foyer. Elle est moins envahie par les autres comme cela a pu l'être auparavant. A contrario, Irène a encore des difficultés à protéger sa vie privée et peut raconter aux autres filles des moments de sa vie amoureuse. Toutes les questions qui tournent autour de la protection de son corps et de sa capacité à se défendre et à se respecter en tant que sujet restent délicates et l'un de nos points de vigilance. 3. Son Hygiène Actuellement, sa chambre est mieux rangée et investie. Son vestiaire est parfois juste et nous devons régulièrement le compléter. En effet, les besoins en vêture se sont accentués du fait de l'irrégularité des rencontres avec ses parents. Par ailleurs, nous avons constaté qu'Irène revenait avec des vêtements neufs offerts par son petit ami et ses parents et/ou ou souhaitait y laver son linge Nous avons rappelé à Irène ainsi qu'aux parents de son petit copain qu'il était important que chacun reste à sa place auprès d'elle. Elle va commencer à apprendre à gérer son linge toute seule sur le groupe. 4. Sa santé Sa santé reste fragile et fluctuante bien souvent à mettre en lien avec son état psychique du moment. A titre d'exemple, il est régulier qu'Irène se blesse lorsqu'elle éprouve une difficulté sur son lieu de stage ou lorsqu'elle se plaint d'être fatiguée. Elle a de nouveau déclaré une maladie infectieuse aux vacances de Noël. Cette année, elle a attrapé la mononucléose et la toxoplasmose à la suite d'une angine. Irène prend une pilule contraceptive . De plus, elle doit faire attention à son poids. Son suivi orthodontie s'est arrêté à la demande du praticien car il a estimé que la jeune ne faisait pas suffisament attention à son appareillage (bagues de cassées régulièrement). 5. Relation avec sa mère Madame PLESSIS a déménagé dans le sud pour se rapprocher de son père. elle y habite un maison avec sa plus jeune fille. Compte tenu de l'éloignement géographique et de son état de santé qui s'est aggravé au cours des derniers mois, Me PLESSIS a peu rencontré sa fille cette année. Irène a passé une semaine chez sa mère à la fin de l'été et une autre pendant les dernières vacances d'hiver. Ce déménagement a pour conséquence direct qu'aujourd'hui elle reste sur l'internat tous les week-ends. En effet, celle-ci avait réaffirmé auprès de sa mère qu'elle ne souhaitait pas quitter l'internat de TREMONT où elle était entrain de poursuivre ses projets scolaires, sa relation amoureuse et l'attachement auprès du groupe de l'Origami . Bien que nous rappelons constamment à me PLESSIS qu'elle doit appeler sa fille une fois par semaine sur le groupe afin qu'elle puisse soutenir leur relation, Irène a régulièrement des contacts téléphoniques, via son portable ou celui de son petit ami, qui nous échappent et qui se terminent bien souvent par des propos inadaptés tels que des malentendus qui générent de fortes inquiètudes (menaces d'abandon)ou des insultes qui provoquent de la colère. Ces appels participent à créer un état confusionnel chez Irène. Lors des peu entretiens qui ont pu avoir lieu avec Me PLESSIS en présence d'Irène, celle-ci a pu expliquer à sa mère les différentes choses qui l'inquiète. Nous avons pu revenir sur le déroulement de l'été, sur l'état de santé de Madame, sur l'état des relations qu'elle entretient avec sa famille dans le sud, sur sa projection sur l'avenir, etc. Les paroles de Madame nous paraissent réellement sincères dans l'instant bien que le discours se révèle ensuite souvent lisse. De plus depuis son déménagement, nous avons parfois des difficultés à rencontrer Madame qui ramène tard sa fille sur le groupe. pour autant, Irène capable de se protéger davantage en pensant à elle. le cadre de l'entretien vient surtout pour soutenir les décisions d'Irène et lui apporter des réponses afin d'éviter la propagation de confusions. Irène est très attachée à sa mère et les séparations restent douloureuses à chaque fois. L'autre conséquence de cet éloignement est qu'elle ne voit que rarement son frère et sa soeur. Irène peut faire la demande de téléphoner sur le lieu de vie de Cyril et aimerait que l'on organise des rencontres avec lui. Elle a plus souvent des nouvelles de sa petite soeur Céline par le biais de textos. 6. relation avec son père : M. DULONG communique principalement avec sa fille par le biais de textos envoyés sur son portable. M. DULONG téléphone rarement sur le groupe mais se dit au courant des projets de sa fille parce qu'il regarde sur le profil Facebook de sa fille. De fait de l'éloignement géographique, Irène voit peu son père et ce malgré les demandes qu'elle a pu faire pour s'y rendre davantage. En effet, M. a refusé de recevoir sa fille aux vacances de pâques 2011 par mesure de sanction. Cet été, M. nous interpelle car il a peur que les trois semaines consécutives soient trop longue pour sa fille. Il ne souhaite pas qu'elle s'ennuie, nous explique que les trajets sont longs, etc. En parallele, Irène évoque son désir d'y aller et de partager un temps de vacances avec sa famille . Pour les vacances de Noël dernier, Irène a été partagée entre son envie de se rendre chez son père et celui de voir sa mère sachant que cette année le droit de visite et d'hébergement était réservé à Me PLESSIS. Dans un premier temps, M. DULONG est touché et nous affirme pouvoir accueillir sa fille si toutefois elle ne partait pas chez sa mère. Lorsque nous lui avons annoncé qu'Irène passera les fêtes de Noël chez sa mère et qu'elle viendra ensuite chez lui quelques jours avant de rentrer la nouvelle année chez son petit copain, Monsieur a changé d'avis. Monsieur nous a donné plusieurs arguments pour expliquer son refus. Il se dit blesser qu'Irène n'est pas pris de ses nouvelles à la suite de son intervention chirurgicale puis dit ne pas comprendre que sa fille préfère passer la nouvelle année chez son petit ami et remet en cause le changement d'organisation. aux vacances suivantes, il dit ne pas pouvoir accueillir Irène parce que la zone de vacances de SARTRE ne correspond avec celle de la zone de ses enfants. 7. relation avec son ami Dylan : Irène a fait connaissance de Dylan à la M.F.R. Cette relation est actuellement bien installée. Ne se retrouvant pas à chaque période de regroupement à l'école, Irène a commencé à voir Dylan sur des temps à la journée. Au fur et à mesure que leur relation s'est avérée sérieuse et stable, nous avons rencontré les parents du jeune et autorisé Irène à partager plus de temps chez son ami le week-end, en revenant dormir sur l'internat. Nous avons le souci qu4eloïse puisse profiter de cette relation stable en étant vigilant à ce qu'elle représente pour elle. Nous ne voudrions pas que celle-ci devienne un moyen de sortir de l'intitution. 8. relation avec M. et Me FUTON M. Et Me FUTON se mobilisent pour Irène. régulièrement, ils assurent les conduites afin de permettre aux deux adolescents de se retrouver sur des temps de week-end. Ils invitent Irène à partager leur quotidien. Elle s'y fait chouchoutée et y est attendue. Ils l'emmennent au restaurant, au cinéma. Actuellemnent, cet accueil permet à Irène de ne pas passer tous les week-ends sur l'internat . Nous les avons rencontré à plusieurs reprises. La scolarité. Après une scolarité au collège Rochefort à TREMONT, Irène a intégré un quatrième puis une troisième professionnelle à la MFR de DANFORT. L'idée a été de s'appuyer sur ses centres d'intêrets autour des animaux (chiens, chats, chevaux) pour la préparer à la réalité professionnelle. Ainsi, depuis septembre 2011, Irène est en formation en alternance entre la MFR et le centre équestre de TREMONT. Après des débuts difficiles d'adaptation, Irène a progressivement intégré les exigences de chaque lieu. Le lieu de stage trouve qu'elle a des bons contact avec les jeunes qui viennent pratiquer les séances d'équitation. Toutefois, son maitre de stage travaille à la rendre plus autonome et a avoir plus confiance en elle en prenant des initiatives. Paraléllement, son travail scolaire s'est relativement amélioré. Même si les résultats restent juste et certaines lacunes persistent, les formateurs de la MFR l'encourage à faire des efforts. Nous ne sommes plus dans un risque de rupture avec le système scolaire, mais Irène doit travailler doublement pour compenser ses lacunes . Nous soutenons et valorisons ses résultats car la jeune a besoin d'attention particulère et d'être accompagnée pour revisiter les leçons. Irène a passé deux brevets blancs. Elle a été ajournée au deux avec une moyenne de 9, 9/20 au premier et 8, 4/20 au second. C'est à chaque fois, la note à l'histoire-géographie qui fait baisser la moyenne. Les formateurs lui précisent qu'elle peut par un travail personnel obtenir sonn brevet des collèges . Par ailleurs, nous sommes en recherche d'une formation qualifiante pour l'année prochaine. Au regard de ses résultats, une formation du type CAP/ CAPA est possible. Irène interroge son choix actuel autour des chevaux. Elle ne se voit pas continuer comme palfronnier mais aurait souhaité plutôt un brevet d'accompagnatrice en randonnée. Toutefois, il n'y a pas de formation qualifiante pour ce type de travail, c'est une mention à passer dans un autre cadre. Irène explore aussi d'autres métiers : toilettage canin, petite enfance ou servives en milieu rural. Ces métiers sont tous préparés dans les MFR de la région. Le choix de l'orientation va se faire très prochainement. Les parents sont informés de nos démarches. Ils sont attentifs, voire exigent pour M. DULONG Irène DULONG Née le 00/00/0000, Irène est admise au ABCD le 00/00/0000. Composition de la famille : Me PLESSIS Julie 5, avenue des Lys 000000 MARELOT M. DULONG Joseph 9, hameau des Lacs 000000 TOURNERIE Fratrie : Cyril PLESSIS , né le 00/00/0000 Céline PARLET , née le 00/00/0000 1. Problématique avant l'admission : En avril 2008, un nouveau placement est ordonné pour Irène et son frère Cyril, confiant les enfants à la direction de l'enfance et de la famille. L'aide éducative en milieu ouvert, après un placement en famille d'accueil, s'était avérée insuffisante. Au moment de l'admission, Madame PLESSIS pouvait exprimer ses difficultés pour poser son autorité et le cadre, mais aussi ses craintes quant aux rencontres qu'Irène pouvait faire sur le quartier en son absence. Il était notoire qu'Irène affichait peu de défense quant aux sollicitations pouvant surgir. 2. Evolution sur le groupe : Irène va prendre 17 ans au Mois d'avril prochain. Actuellement, elle occupe la place de la plus grande du groupe. Nous sentons une réelle envie d'investir ce rôle et ce depuis essentiellement le mois de Janvier 2011. Ce changement coïncide après un recadrage très fort en décembre 2010 et un éloignement du groupe pendant quelques semaines. La mise au vert a favorisé chez Irène l'expression de son attachement éprouvé à l'endroit de l'équipe et des autres jeunes. Cette limite a permis à Irène de se consacrer à son projet scolaire et à s'inscrire sur le groupe d'une autre manière. Ainsi, elle participe à la vie du groupe de façon volontaire et semble avoir gagné en autonomie. Il nous faut préciser que sa scolarité en alternance à la MFR de DANFORT participe, également, à cette prise d'indépendance. Irène apprend davantage à se distancier de la problématique des autres jeunes du groupe. Elle y résiste mieux notamment en utilisant son statut " de grande" qui lui permet d'avoir plus de légitimité auprès des autres ou parce qu'elle utilise certains des espaces qui lui sont offerts pour se décaler. A titre d'exemple, elle va prendre sa soirée pour se mettre au calme devant la télévision ou elle se réfugie dans sa chambre. Elle s'engage autrement dans la vie du groupe où elle s'est présentée et a été élue délégué du "groupe d'expression". Cette instance est un espace où les représentants du groupe exposent les demandes des autres jeunes de l'internat auprès de notre institution. Pour autant, Irène reste très fragile du fait d'une grande immaturité pour son âge. Elle a besoin d'un accompagnement éducatif soutenu et régulier pour s'approprier et tenir cette conduite. Sa faible confiance en soi lui joue parfois des tours dans son rapport aux autres. Aussi, elle peut pour tenter de se faire accepter et reconnaître par déformer la réalité. Elle raconte des énormités qui peuvent la mettre dans des situations un peu alambiquées vis à vis des autres. Ce sont aussi des signes qui indiquent de la confusion dans l'esprit d'Irène. Ainsi, ces épisodes confusionnels se sont reproduits à l'approche de Noël. Irène a rencontré sa mère et elles se sont appelées via le téléphone portable. Il nous a semblé qu'Irène était de nouveau déstabilisée par les difficultés de Madame PLESSIS (problème de santé, conflit avec la tante). Irène ne fait encore les liens entre les inquiétudes transmises par sa mère et les répercutions confusionnelles sur son discours. Irène partage principalement son temps avec les autres jeunes filles. Aujourd'hui, elle peut protéger son espace et sa chambre qui se trouve au RDC du foyer. Elle est moins envahie par les autres comme cela a pu l'être auparavant. A contrario, Irène a encore des difficultés à protéger sa vie privée et peut raconter aux autres filles des moments de sa vie amoureuse. Toutes les questions qui tournent autour de la protection de son corps et de sa capacité à se défendre et à se respecter en tant que sujet restent délicates et l'un de nos points de vigilance. 3. Sa prise en charge Irène occupe une chambre individuelle au rez- de- chaussée de l'internat. C'est une chambre réellement bien investie et mieux protégée des intrusions des autres jeunes du groupe. Elle s'en occupe en la rangeant et nettoyant plus régulièrement. Les problèmes d'hygiène vestimentaires s'atténuent. Irène se charge avec notre soutien de son linge. Toutefois, son vestiaire est parfois juste et nous devons régulièrement le compléter. En effet, les besoins en vêture se sont accentués du fait de l'irrégularité des rencontres avec ses parents. Par ailleurs, nous avons constaté qu'Irène revenait avec des vêtements neufs offerts par son petit ami et ses parents et/ou ou souhaitait y laver son linge . Nous avons rappelé à Irène ainsi qu'aux parents de son petit copain qu'il était important que chacun reste à sa place auprès d'elle. De plus, nous souhaitions qu'Irène continue à s'autonomiser en gérant son linge toute seule sur le groupe. 4. La scolarité. Après une scolarité au collège Rochefort à TREMONT, Irène a intégré un quatrième puis une troisième professionnelle à la MFR de DANFORT. L'idée a été de s'appuyer sur ses centres d'intérêts autour des animaux (chiens, chats, chevaux) pour la préparer à la réalité professionnelle. Ainsi, depuis septembre 2011, Irène est en formation en alternance entre la MFR et le centre équestre de TREMONT. Après des débuts difficiles d'adaptation, Irène a progressivement intégré les exigences de chaque lieu. Le lieu de stage trouve qu'elle a des bons contacts avec les jeunes qui viennent pratiquer les séances d'équitation. Toutefois, son maitre de stage travaille à la rendre plus autonome et à avoir plus confiance en elle en prenant des initiatives. Parallèlement, son travail scolaire s'est relativement amélioré. Même si les résultats restent juste et certaines lacunes persistent, les formateurs de la MFR l'encouragent à faire des efforts. Nous ne sommes plus dans un risque de rupture avec le système scolaire, mais Irène doit travailler doublement pour compenser ses lacunes . Nous soutenons et valorisons ses résultats car la jeune a besoin d'attention particulière et d'être accompagnée pour revisiter les leçons. Irène a passé deux brevets blancs. Elle a été ajournée aux deux avec une moyenne de 9, 9/20 au premier et 8, 4/20 au second. C'est à chaque fois, la note à l'histoire-géographie qui fait baisser la moyenne. Les formateurs lui précisent qu'elle peut par un travail personnel obtenir son brevet des collèges . Par ailleurs, nous sommes en recherche d'une formation qualifiante pour l'année prochaine. Au regard de ses résultats, une formation du type CAP/ CAPA est possible. Irène interroge son choix actuel autour des chevaux. Elle ne se voit pas continuer comme palfronnier mais aurait souhaité plutôt un brevet d'accompagnatrice en randonnée. Toutefois, il n'y a pas de formation qualifiante pour ce type de travail, c'est une mention à passer dans un autre cadre. C'est pourquoi, Irène explore aussi d'autres métiers : toilettage canin, petite enfance ou services en milieu rural. Ces métiers sont tous préparés dans les MFR de la région. Le choix de l'orientation va se faire très prochainement. Les parents sont informés de nos démarches. Ils sont attentifs, voire exigent pour M. DULONG, mais ils ne semblent pas porter plus d'importance sur les choix de la jeune. M. DULONG, par exemple, souhaite qu'Irène trouve du travail mais peu importe son choix de métier. L'injonction de réussite n'étaye pas la jeune. Au vue de la situation familiale actuelle d'Irène , la réussite de son projet professionnel est un objectif que c'est fixée Irène. En effet, Irène prend conscience petit à petit que ses parents ne sont pas plus investis dans son accompagnement professionnel. Elle réalise qu'elle doit se mobiliser pour pouvoir se construire son propre projet avec notre soutien pour pouvoir envisager sereinement son avenir. Cette situation singulière peut par moment l'inquiéter. Que va-t-elle devenir si elle échoue son projet professionnel ? Sur qui pourra-t-elle compter ? Ces questions peuvent par moment l'envahir et l'inquiéter. 5. Sa santé Sa santé reste fragile et fluctuante bien souvent à mettre en lien avec son état psychique du moment. A titre d'exemple, il est régulier qu'Irène se blesse lorsqu'elle éprouve une difficulté sur son lieu de stage ou lorsqu'elle se plaint d'être fatiguée. Ainsi, elle a été deux fois en arrêt à la suite de petits traumatismes au pied. Elle a de nouveau déclaré une maladie infectieuse aux vacances de Noël. Cette année, elle a attrapé la mononucléose et la toxoplasmose à la suite d'une angine. En raison de sa relation suivie avec son petit ami, Irène prend une pilule contraceptive . Par ailleurs, elle doit être vigilante à son alimentation et son poids. Son suivi orthodontie s'est arrêté à la demande du praticien car il a estimé que la jeune ne faisait pas suffisamment attention à son appareillage (bagues de cassées régulièrement). 6. Relation avec sa mère Madame PLESSIS a déménagé dans le sud pour se rapprocher de son père. Elle y habite une maison avec sa plus jeune fille. Compte tenu de l'éloignement géographique et de son état de santé qui s'est aggravé au cours des derniers mois, Me PLESSIS a peu rencontré sa fille cette année. Irène a passé une semaine chez sa mère à la fin de l'été et une autre pendant les dernières vacances d'hiver. Ce déménagement a pour conséquence direct qu'aujourd'hui elle reste sur l'internat tous les week-ends. En effet, celle-ci avait réaffirmé auprès de sa mère qu'elle ne souhaitait pas quitter l'internat de TREMONT où elle était en train de poursuivre ses projets scolaires, sa relation amoureuse et l'attachement auprès du groupe de l'Origami . Bien que nous rappelons constamment à me PLESSIS qu'elle doit appeler sa fille une fois par semaine sur le groupe afin qu'elle puisse soutenir leur relation, Irène a régulièrement des contacts téléphoniques, via son portable ou celui de son petit ami, qui nous échappent et qui se terminent bien souvent par des propos inadaptés tels que des malentendus qui génèrent de fortes inquiétudes (menaces d'abandon)ou des insultes qui provoquent de la colère. Ces appels participent à créer un état confusionnel chez Irène. Lors des peu entretiens qui ont pu avoir lieu avec Me PLESSIS en présence d'Irène, celle-ci a pu expliquer à sa mère les différentes choses qui l'inquiète. Nous avons pu revenir sur le déroulement de l'été, sur l'état de santé de Madame, sur l'état des relations qu'elle entretient avec sa famille dans le sud, sur sa projection sur l'avenir, etc. Les paroles de Madame nous paraissent réellement sincères dans l'instant bien que le discours se révèle ensuite souvent lisse. De plus depuis son déménagement, nous avons parfois des difficultés à rencontrer Madame qui ramène tard sa fille sur le groupe. Pour autant, Irène capable de se protéger davantage en pensant à elle. Le cadre de l'entretien vient surtout pour soutenir les décisions d'Irène et lui apporter des réponses afin d'éviter la propagation de confusions. Irène est très attachée à sa mère et les séparations restent douloureuses à chaque fois. L'autre conséquence de cet éloignement est qu'elle ne voit que rarement son frère et sa soeur. Irène peut faire la demande de téléphoner sur le lieu de vie de Cyril et aimerait que l'on organise des rencontres avec lui. Elle a plus souvent des nouvelles de sa petite soeur Céline par le biais de texto. 7. relation avec son père : M. DULONG communique principalement avec sa fille par le biais de texto envoyés sur son portable. M. DULONG téléphone rarement sur le groupe mais se dit au courant des projets de sa fille parce qu'il regarde sur le profil Facebook de sa fille. De fait de l'éloignement géographique, Irène voit peu son père et ce malgré les demandes qu'elle a pu faire pour s'y rendre davantage. En effet, M. a refusé de recevoir sa fille aux vacances de pâques 2011 par mesure de sanction. Cet été, M. nous interpelle car il a peur que les trois semaines consécutives soient trop longue pour sa fille. Il ne souhaite pas qu'elle s'ennuie, nous explique que les trajets sont longs, etc. En parallèle, Irène évoque son désir d'y aller et de partager un temps de vacances avec sa famille . Pour les vacances de Noël dernier, Irène a été partagée entre son envie de se rendre chez son père et celui de voir sa mère sachant que cette année le droit de visite et d'hébergement était réservé à Me PLESSIS. Dans un premier temps, M. DULONG est touché et nous affirme pouvoir accueillir sa fille si toutefois elle ne partait pas chez sa mère. Lorsque nous lui avons annoncé qu'Irène passera les fêtes de Noël chez sa mère et qu'elle viendra ensuite chez lui quelques jours avant de rentrer la nouvelle année chez son petit copain, Monsieur a changé d'avis. Monsieur nous a donné plusieurs arguments pour expliquer son refus. Il se dit blesser qu'Irène n'est pas pris de ses nouvelles à la suite de son intervention chirurgicale puis dit ne pas comprendre que sa fille préfère passer la nouvelle année chez son petit ami et remet en cause le changement d'organisation. Aux vacances suivantes, il dit ne pas pouvoir accueillir Irène parce que la zone de vacances de SARTRE ne correspond avec celle de la zone de ses enfants. 8. relation avec son ami Dylan : Irène a fait connaissance de Dylan à la M.F.R. Cette relation est actuellement bien installée. Ne se retrouvant pas à chaque période de regroupement à l'école, Irène a commencé à voir Dylan sur des temps à la journée. Au fur et à mesure que leur relation s'est avérée sérieuse et stable, nous avons rencontré les parents du jeune et autorisé Irène à partager plus de temps chez son ami le week-end, en revenant dormir sur l'internat. Nous avons le souci qu4eloïse puisse profiter de cette relation stable en étant vigilant à ce qu'elle représente pour elle. Nous ne voudrions pas que celle-ci devienne un moyen de sortir de l'institution . 9. relation avec M. et Me FUTON M. Et Me FUTON se mobilisent pour Irène. Régulièrement, ils assurent les conduites afin de permettre aux deux adolescents de se retrouver sur des temps de week-end. Ils invitent Irène à partager leur quotidien. Elle s'y fait chouchoutée et y est attendue. Ils l'emmènent au restaurant, au cinéma. Actuellement, cet accueil permet à Irène de ne pas passer tous les week-ends sur l'internat. Nous les avons rencontrés à plusieurs reprises. Irène DULONG Née le 00/00/0000, Irène est admise au ABCD le 00/00/0000. Composition de la famille : Me PLESSIS Julie 5, avenue des Lys 000000 MARELOT M. DULONG Joseph 9, hameau des Lacs 000000 TOURNERIE Fratrie : Cyril PLESSIS , né le 00/00/0000 Céline PARLET , née le 00/00/0000 1. Problématique avant l'admission : En avril 2008, un nouveau placement est ordonné pour Irène et son frère Cyril, confiant les enfants à la direction de l'enfance et de la famille. L'aide éducative en milieu ouvert, après un placement en famille d'accueil, s'était avérée insuffisante. Au moment de l'admission, Madame PLESSIS pouvait exprimer ses difficultés pour poser son autorité et le cadre, mais aussi ses craintes quant aux rencontres qu'Irène pouvait faire sur le quartier en son absence. Il était notoire qu'Irène affichait peu de défense quant aux sollicitations pouvant surgir. 2. Evolution sur le groupe : Irène va prendre 17 ans au Mois d'avril prochain. Actuellement, elle occupe la place de la plus grande du groupe. Nous sentons une réelle envie d'investir ce rôle et ce depuis essentiellement le mois de Janvier 2011. Ce changement coïncide après un recadrage très fort en décembre 2010 suite à une fugue de plusieurs jours et un éloignement du groupe pendant quelques semaines. La mise au vert a favorisé chez Irène l'expression de son attachement éprouvé à l'endroit de l'équipe et des autres jeunes. Cette limite a permis à Irène de se consacrer à son projet scolaire et à s'inscrire sur le groupe d'une autre manière. Ainsi, elle participe à la vie du groupe de façon volontaire et semble avoir gagné en autonomie. Il nous faut préciser que sa scolarité en alternance à la MFR de DANFORT participe, également, à cette prise d'indépendance. Irène apprend davantage à se distancier de la problématique des autres jeunes du groupe. Elle y résiste mieux notamment en utilisant son statut " de grande" qui lui permet d'avoir plus de légitimité auprès des autres ou parce qu'elle utilise certains des espaces qui lui sont offerts pour se décaler. A titre d'exemple, elle va prendre sa soirée pour se mettre au calme devant la télévision ou elle se réfugie dans sa chambre. Vis à vis du groupe , elle s'engage autrement en se étant élue délégué du "groupe d'expression". Cette instance est un espace où les représentants du groupe exposent les demandes des autres jeunes de l'internat auprès de notre institution. Pour autant, Irène reste très fragile du fait d'une grande immaturité pour son âge. Elle a besoin d'un accompagnement éducatif soutenu et régulier pour s'approprier et tenir cette conduite. Sa faible confiance en soi lui joue parfois des tours dans son rapport aux autres. Aussi, elle peut pour tenter de se faire accepter et reconnaître par déformer la réalité. Elle raconte des énormités qui peuvent la mettre dans des situations un peu alambiquées vis à vis des autres. Ce sont aussi des signes qui indiquent de la confusion dans l'esprit d'Irène. Ainsi, ces épisodes confusionnels se sont reproduits à l'approche de Noël. Irène a rencontré sa mère et elles se sont appelées via le téléphone portable. Il nous a semblé qu'Irène était de nouveau déstabilisée par les difficultés de Madame PLESSIS (problème de santé, conflit avec la tante). Détentrice des secrets ou problémes de Me PLESSIS, Irène se réfugie dans un discours imaginaire. Irène ne fait encore les liens entre les inquiétudes transmises par sa mère et les répercutions confusionnelles sur son discours. Irène partage principalement son temps avec les autres jeunes filles. Aujourd'hui, elle peut protéger son espace et sa chambre qui se trouve au RDC du foyer. Elle est moins envahie par les autres comme cela a pu l'être auparavant. A contrario, Irène a encore des difficultés à protéger sa vie privée et peut raconter aux autres filles des moments de sa vie amoureuse. Toutes les questions qui tournent autour de la protection de son corps et de sa capacité à se défendre et à se respecter en tant que sujet restent délicates et l'un de nos points de vigilance. 3. Sa prise en charge Irène occupe une chambre individuelle au rez- de- chaussée de l'internat. C'est une chambre réellement bien investie et mieux protégée des intrusions des autres jeunes du groupe. Elle s'en occupe en la rangeant et nettoyant plus régulièrement. Les problèmes d'hygiène vestimentaires s'atténuent. Irène se charge avec notre soutien de son linge. Toutefois, son vestiaire est parfois juste et nous devons régulièrement le compléter. En effet, les besoins en vêture se sont accentués du fait de l'irrégularité des rencontres avec ses parents. Par ailleurs, nous avons constaté qu'Irène revenait avec des vêtements neufs offerts par son petit ami et ses parents et/ou ou souhaitait y laver son linge . Nous avons rappelé à Irène ainsi qu'aux parents de son petit copain qu'il était important que chacun reste à sa place auprès d'elle. De plus, nous souhaitions qu'Irène continue à s'autonomiser en gérant son linge toute seule sur le groupe. 4. La scolarité. Après une scolarité au collège Rochefort à TREMONT, Irène a intégré un quatrième puis une troisième professionnelle à la MFR de DANFORT. L'idée a été de s'appuyer sur ses centres d'intérêts autour des animaux (chiens, chats, chevaux) pour la préparer à la réalité professionnelle. Ainsi, depuis septembre 2011, Irène est en formation en alternance entre la MFR et le centre équestre de TREMONT. Après des débuts difficiles d'adaptation, Irène a progressivement intégré les exigences de chaque lieu. Le lieu de stage trouve qu'elle a des bons contacts avec les jeunes qui viennent pratiquer les séances d'équitation. Toutefois, son maitre de stage travaille à la rendre plus autonome et à avoir plus confiance en elle en prenant des initiatives. Parallèlement, son travail scolaire s'est relativement amélioré. Même si les résultats restent juste et certaines lacunes persistent, les formateurs de la MFR l'encouragent à faire des efforts. Nous ne sommes plus dans un risque de rupture avec le système scolaire, mais Irène doit travailler doublement pour compenser ses lacunes , notamment en français et histoire-géographie. Nous soutenons et valorisons ses résultats car la jeune a besoin d'attention particulière et d'être accompagnée pour revisiter les leçons. Irène a passé deux brevets blancs. Elle a été ajournée aux deux avec une moyenne de 9, 9/20 au premier et 8, 4/20 au second. C'est à chaque fois, la note à l'histoire-géographie qui fait baisser la moyenne. Les formateurs lui précisent qu'elle peut par un travail personnel obtenir son brevet des collèges . Par ailleurs, nous sommes en recherche d'une formation qualifiante pour l'année prochaine. Au regard de ses résultats, une formation du type CAP/ CAPA est possible. Irène interroge son choix actuel autour des chevaux. Elle ne se voit pas continuer comme palefrenier mais aurait souhaité plutôt un brevet d'accompagnatrice en randonnée. Toutefois, il n'y a pas de formation qualifiante pour ce type de travail, c'est une mention à passer dans un autre cadre. C'est pourquoi, Irène explore aussi d'autres métiers : toilettage canin, petite enfance ou services en milieu rural. Ces métiers sont tous préparés dans les MFR de la région. Le choix de l'orientation va se faire très prochainement. Les parents sont informés de nos démarches. Ils sont attentifs, voire exigent pour M. DULONG, mais ils ne semblent pas porter plus d'importance sur les choix de la jeune. M. DULONG, par exemple, souhaite qu'Irène trouve du travail mais peu importe son choix de métier. Au vue de la situation familiale actuelle d'Irène , Irène s'est fixée comme objectif la réussite de son projet professionnel. En effet, Irène prend conscience petit à petit que ses parents ne sont pas des personnes ressources dans son accompagnement professionnel. Elle réalise qu'elle doit se mobiliser pour pouvoir se construire son propre projet pour pouvoir envisager sereinement son avenir. Cette situation singulière peut par moment l'inquiéter. Que va-t-elle devenir si elle échoue ? Sur qui pourra-t-elle compter ? Ces questions peuvent par moment l'envahir et l'inquiéter. 5. Sa santé Sa santé reste fragile et fluctuante bien souvent à mettre en lien avec son état psychique du moment. A titre d'exemple, il est régulier qu'Irène se blesse lorsqu'elle éprouve une difficulté sur son lieu de stage ou lorsqu'elle se plaint d'être fatiguée. Ainsi, elle a été deux fois en arrêt à la suite de petits traumatismes au pied. Elle a de nouveau déclaré une maladie infectieuse aux vacances de Noël. Cette année, elle a attrapé la mononucléose et la toxoplasmose à la suite d'une angine. En raison de sa relation suivie avec son petit ami, Irène prend une pilule contraceptive . Par ailleurs, elle doit être vigilante à son alimentation et son poids. Son suivi orthodontie s'est arrêté à la demande du praticien car il a estimé que la jeune ne faisait pas suffisamment attention à son appareillage (bagues de cassées régulièrement). 6. Relation avec sa mère Madame PLESSIS a déménagé dans le sud pour se rapprocher de son père. Elle y habite une maison avec sa plus jeune fille Céline. Compte tenu de l'éloignement géographique et de son état de santé qui s'est aggravé au cours des derniers mois, Me PLESSIS a peu rencontré sa fille cette année. Irène a passé une semaine chez sa mère à la fin de l'été, une visite médiatisée au mois de novembre et enfin une autre semaine pendant les dernières vacances d'hiver. Ce déménagement a pour conséquence direct qu'aujourd'hui elle reste sur l'internat tous les week-ends. En effet, celle-ci avait réaffirmé auprès de sa mère son attachement auprès du groupe de l'Origami et qu'elle ne souhaitait pas quitter l'internat où elle était en train de poursuivre ses projets scolaires, sa relation amoureuse . Bien que nous rappelons constamment à me PLESSIS qu'elle doit appeler sa fille une fois par semaine sur le groupe afin qu'elle puisse soutenir leur relation, Irène a régulièrement des contacts téléphoniques, via son portable ou celui de son petit ami, qui nous échappent et qui se terminent bien souvent par des propos inadaptés tels que des malentendus qui génèrent de fortes inquiétudes (menaces d'abandon) ou des insultes qui provoquent de la colère. Ces appels participent à créer un état confusionnel chez Irène. Lors des entretiens qui ont pu avoir lieu avec Me PLESSIS en présence d'Irène, celle-ci a pu expliquer à sa mère les différentes choses qui l'inquiète. Nous avons pu revenir sur le déroulement de l'été, sur l'état de santé de Madame, sur l'état des relations qu'elle entretient avec sa famille dans le sud, sur sa projection sur l'avenir, etc. Les paroles de Madame nous paraissent réellement sincères dans l'instant bien que le discours se révèle ensuite souvent lisse et conforme. De plus depuis son déménagement, nous avons eu des difficultés à rencontrer Madame lors des retours de vacances. Ils rentrent trop tard sur fille sur le groupe. Pour autant, Irène semble un peu plus capable de se protéger davantage en pensant à elle. Le cadre de l'entretien vient surtout pour soutenir les décisions d'Irène et lui apporter des réponses afin d'éviter la propagation de confusions. Irène est très attachée à sa mère et les séparations restent douloureuses à chaque fois. L'autre conséquence de cet éloignement est qu'elle ne voit que rarement son frère et sa soeur. Irène peut faire la demande de téléphoner sur le lieu de vie de Cyril et aimerait que l'on organise des rencontres avec lui. Elle a plus souvent des nouvelles de sa petite soeur Céline par le biais de texto. 7. relation avec son père : M. DULONG communique principalement avec sa fille par le biais de texto envoyés sur son portable. M. DULONG téléphone rarement sur le groupe mais se dit au courant des projets de sa fille parce qu'il regarde sur le profil Facebook de sa fille. Monsieur trouve que les propos tenus sur Facebook sont plus authentiques. Lors d'un stage dans un élévage canin, Irène nous avait fait part de sa satisfaction et nous l'avions transmis à son père dans une conversation téléphonique. Pour autant, elle avait critiqué les conditions d'accueil singulière du lieu de stage sur Facebook . La structure était assez familiale et le maître de stage s'octroyait une longue pause télévisuelle en début d'après-midi. Monsieur DULONG a pu nous dire que nous ne savions pas réellement ce que pensait sa fille de son stage. De fait de l'éloignement géographique, Irène voit peu son père et ce malgré les demandes qu'elle a pu faire pour s'y rendre davantage. En effet, M. a refusé de recevoir sa fille aux vacances de pâques 2011 par mesure de sanction. Cet été, M. nous interpelle car il a peur que les trois semaines consécutives soient trop longue pour sa fille. Il ne souhaite pas qu'elle s'ennuie, nous explique que les trajets sont longs, etc. En parallèle, Irène évoque son désir d'y aller et de partager un temps de vacances avec sa famille . Pour les vacances de Noël dernier, Irène a été partagée entre son envie de se rendre chez son père et celui de voir sa mère sachant que cette année le droit de visite et d'hébergement était réservé à Me PLESSIS. Dans un premier temps, M. DULONG est touché et nous affirme pouvoir accueillir sa fille si toutefois elle ne partait pas chez sa mère. Lorsque nous lui avons annoncé qu'Irène passera les fêtes de Noël chez sa mère et qu'elle viendra ensuite chez lui quelques jours avant de rentrer fêter la nouvelle année chez son petit copain, Monsieur a changé d'avis. Monsieur nous a donné plusieurs arguments pour expliquer son refus. Il se dit blesser qu' Irène n'est pas pris de ses nouvelles à la suite de son intervention chirurgicale en octobre dernier. Il estime qu'elle ne se soucie pas assez de lui. Nous lui avons rappelé qu'il ne fallait pas inverser les rôles, il est le parent. De plus, il dit ne pas comprendre que sa fille préfère passer la nouvelle année chez son petit ami et remet en cause le changement d'organisation. Aux vacances suivantes, il dit ne pas pouvoir accueillir Irène parce que la zone de vacances de SARTRE ne correspond avec celle de la zone de ses enfants. Selon, M. DULONG, Irène doit ne pas l'oublier ses parents. C'est à elle de se mobiliser et de maintenir le contact. Il ne semble pas être sensible aux conditions de relations familiales singulières proche de l'abandon. Les exigences de M. DULONG sont unilatérales et peuvent mettre Irène dans des choix paradoxaux : choisir entre son copain et son père pour la nouvelle année, de prendre régulièrement des nouvelles de son père, de venir le voir plus d'une semaine mais pas plus. 8. relation avec son ami Dylan : Irène a fait connaissance de Dylan à la M.F.R. Ce jeune prépare activement un CAP agricole. Cette relation est actuellement bien installée et elle représente un repère stable pour Irène. Cette relation datent de la présence de Me PLESSIS. Nous avons appris par l'intermédiaire des parents de Dylan, M. et Me FUTON, que la jeune venait passer des week-ends entier chez eux . Ainsi, lorsque Me PLESSIS a quitté le département, nous avons du organiser des rencontres plus adaptées, à la journée. Ce changement d'organisation nous a permis aussi de rencontrer les parents de Dylan. Ceux-ci souhaitent satisfaire les demandes de leur fils d'accueillir Irène et ne comprennent pas toujours nos positions de protection à l'endroit d'Irène. En effet, M. et Me FUTON prennent cette relation très au sérieux et s'évertuent à ce qu'elle soit épanouissante pour les deux jeunes. M. Et Me FUTON se mobilisent pour Irène. Régulièrement, ils assurent les conduites afin de permettre aux deux adolescents de se retrouver sur des temps de week-end. Ils invitent Irène à partager leur quotidien. Elle s'y fait chouchoutée et y est attendue. Ils l'emmènent au restaurant, au cinéma. Ce contexte permet à Irène de supporter le vide familial. Nous avons le souci qu'Irène puisse profiter de cette relation stable en étant vigilant à ce qu'elle représente pour elle. Nous ne voudrions pas que celle-ci devienne un moyen de sortir de l'institution . Au fur et à mesure que leur relation s'est avérée sérieuse et stable, nous avons autorisé Irène à partager plus de temps chez son ami le week-end, en revenant dormir sur l'internat. Toutefois, nous allons organiser avec l'accord des parents d'Irène un week-end par mois avec un hébergement chez son petit ami. Irène DULONG Née le 00/00/0000, Irène est admise au ABCD le 00/00/0000. Composition de la famille : Me PLESSIS Julie 5, avenue des Lys 000000 MARELOT M. DULONG Joseph 9, hameau des Lacs 000000 TOURNERIE Fratrie : Cyril PLESSIS , né le 00/00/0000 Céline PARLET , née le 00/00/0000 1. Problématique avant l'admission : En avril 2008, un nouveau placement est ordonné pour Irène et son frère Cyril, confiant les enfants à la direction de l'enfance et de la famille. L'aide éducative en milieu ouvert, après un placement en famille d'accueil, s'était avérée insuffisante. Au moment de l'admission, Madame PLESSIS pouvait exprimer ses difficultés pour poser son autorité et le cadre, mais aussi ses craintes quant aux rencontres qu'Irène pouvait faire sur le quartier en son absence. Il était notoire qu'Irène affichait peu de défense quant aux sollicitations pouvant surgir. 2. Evolution sur le groupe : Irène va prendre 17 ans au Mois d'avril prochain. Actuellement, elle occupe la place de la plus grande du groupe. Nous sentons une réelle envie d'investir ce rôle et ce depuis essentiellement le mois de Janvier 2011. Ce changement coïncide après un recadrage très fort en décembre 2010 suite à une fugue de plusieurs jours et un éloignement du groupe pendant quelques semaines. La mise au vert a favorisé chez Irène l'expression de son attachement éprouvé à l'endroit de l'équipe et des autres jeunes. Cette limite a permis à Irène de se consacrer à son projet scolaire et à s'inscrire sur le groupe d'une autre manière. Ainsi, elle participe à la vie du groupe de façon volontaire et semble avoir gagné en autonomie. Il nous faut préciser que sa scolarité en alternance à la MFR de DANFORT participe, également, à cette prise d'indépendance. Irène apprend davantage à se distancier de la problématique des autres jeunes du groupe. Elle y résiste mieux notamment en utilisant son statut " de grande" qui lui permet d'avoir plus de légitimité auprès des autres ou parce qu'elle utilise certains des espaces qui lui sont offerts pour se décaler. A titre d'exemple, elle va prendre sa soirée pour se mettre au calme devant la télévision ou elle se réfugie dans sa chambre. Vis à vis du groupe , elle s'engage autrement en se étant élue délégué du "groupe d'expression". Cette instance est un espace où les représentants du groupe exposent les demandes des autres jeunes de l'internat auprès de notre institution. Pour autant, Irène reste très fragile du fait d'une grande immaturité pour son âge. Elle a besoin d'un accompagnement éducatif soutenu et régulier pour s'approprier et tenir cette conduite. Sa faible confiance en soi lui joue parfois des tours dans son rapport aux autres. Aussi, elle peut pour tenter de se faire accepter et reconnaître par déformer la réalité. Elle raconte des énormités qui peuvent la mettre dans des situations un peu alambiquées vis à vis des autres. Ce sont aussi des signes qui indiquent de la confusion dans l'esprit d'Irène. Ainsi, ces épisodes confusionnels se sont reproduits à l'approche de Noël. Irène a rencontré sa mère et elles se sont appelées via le téléphone portable. Il nous a semblé qu'Irène était de nouveau déstabilisée par les difficultés de Madame PLESSIS (problème de santé, conflit avec la tante). Détentrice des secrets ou problémes de Me PLESSIS, Irène se réfugie dans un discours imaginaire. Irène ne fait encore les liens entre les inquiétudes transmises par sa mère et les répercutions confusionnelles sur son discours. Irène partage principalement son temps avec les autres jeunes filles. Aujourd'hui, elle peut protéger son espace et sa chambre qui se trouve au RDC du foyer. Elle est moins envahie par les autres comme cela a pu l'être auparavant. A contrario, Irène a encore des difficultés à protéger sa vie privée et peut raconter aux autres filles des moments de sa vie amoureuse. Toutes les questions qui tournent autour de la protection de son corps et de sa capacité à se défendre et à se respecter en tant que sujet restent délicates et l'un de nos points de vigilance. 3. Sa prise en charge Irène occupe une chambre individuelle au rez- de- chaussée de l'internat. C'est une chambre réellement bien investie et mieux protégée des intrusions des autres jeunes du groupe. Elle s'en occupe en la rangeant et nettoyant plus régulièrement. Les problèmes d'hygiène vestimentaires s'atténuent. Irène se charge avec notre soutien de son linge. Toutefois, son vestiaire est parfois juste et nous devons régulièrement le compléter. En effet, les besoins en vêture se sont accentués du fait de l'irrégularité des rencontres avec ses parents. Par ailleurs, nous avons constaté qu'Irène revenait avec des vêtements neufs offerts par son petit ami et ses parents et/ou ou souhaitait y laver son linge . Nous avons rappelé à Irène ainsi qu'aux parents de son petit copain qu'il était important que chacun reste à sa place auprès d'elle. De plus, nous souhaitions qu'Irène continue à s'autonomiser en gérant son linge toute seule sur le groupe. 4. La scolarité. Après une scolarité au collège Rochefort à TREMONT, Irène a intégré un quatrième puis une troisième professionnelle à la MFR de DANFORT. L'idée a été de s'appuyer sur ses centres d'intérêts autour des animaux (chiens, chats, chevaux) pour la préparer à la réalité professionnelle. Ainsi, depuis septembre 2011, Irène est en formation en alternance entre la MFR et le centre équestre de TREMONT. Après des débuts difficiles d'adaptation, Irène a progressivement intégré les exigences de chaque lieu. Le lieu de stage trouve qu'elle a des bons contacts avec les jeunes qui viennent pratiquer les séances d'équitation. Toutefois, son maitre de stage travaille à la rendre plus autonome et à avoir plus confiance en elle en prenant des initiatives. Parallèlement, son travail scolaire s'est relativement amélioré. Même si les résultats restent juste et certaines lacunes persistent, les formateurs de la MFR l'encouragent à faire des efforts. Nous ne sommes plus dans un risque de rupture avec le système scolaire, mais Irène doit travailler doublement pour compenser ses lacunes , notamment en français et histoire-géographie. Nous soutenons et valorisons ses résultats car la jeune a besoin d'attention particulière et d'être accompagnée pour revisiter les leçons. Irène a passé deux brevets blancs. Elle a été ajournée aux deux avec une moyenne de 9, 9/20 au premier et 8, 4/20 au second. C'est à chaque fois, la note à l'histoire-géographie qui fait baisser la moyenne. Les formateurs lui précisent qu'elle peut par un travail personnel obtenir son brevet des collèges . Par ailleurs, nous sommes en recherche d'une formation qualifiante pour l'année prochaine. Au regard de ses résultats, une formation du type CAP/ CAPA est possible. Irène interroge son choix actuel autour des chevaux. Elle ne se voit pas continuer comme palefrenier mais aurait souhaité plutôt un brevet d'accompagnatrice en randonnée. Toutefois, il n'y a pas de formation qualifiante pour ce type de travail, c'est une mention à passer dans un autre cadre. C'est pourquoi, Irène explore aussi d'autres métiers : toilettage canin, petite enfance ou services en milieu rural. Ces métiers sont tous préparés dans les MFR de la région. Le choix de l'orientation va se faire très prochainement. Les parents sont informés de nos démarches. Ils sont attentifs, voire exigent pour M. DULONG, mais ils ne semblent pas porter plus d'importance sur les choix de la jeune. M. DULONG, par exemple, souhaite qu'Irène trouve du travail mais peu importe son choix de métier. Au vue de la situation familiale actuelle d'Irène , Irène s'est fixée comme objectif la réussite de son projet professionnel. En effet, Irène prend conscience petit à petit que ses parents ne sont pas des personnes ressources dans son accompagnement professionnel. Elle réalise qu'elle doit se mobiliser pour pouvoir se construire son propre projet pour pouvoir envisager sereinement son avenir. Cette situation singulière peut par moment l'inquiéter. Que va-t-elle devenir si elle échoue ? Sur qui pourra-t-elle compter ? Ces questions peuvent par moment l'envahir et l'inquiéter. 5. Sa santé Sa santé reste fragile et fluctuante bien souvent à mettre en lien avec son état psychique du moment. A titre d'exemple, il est régulier qu'Irène se blesse lorsqu'elle éprouve une difficulté sur son lieu de stage ou lorsqu'elle se plaint d'être fatiguée. Ainsi, elle a été deux fois en arrêt à la suite de petits traumatismes au pied. Elle a de nouveau déclaré une maladie infectieuse aux vacances de Noël. Cette année, elle a attrapé la mononucléose et la toxoplasmose à la suite d'une angine. En raison de sa relation suivie avec son petit ami, Irène prend une pilule contraceptive . Par ailleurs, elle doit être vigilante à son alimentation et son poids. Son suivi orthodontie s'est arrêté à la demande du praticien car il a estimé que la jeune ne faisait pas suffisamment attention à son appareillage (bagues de cassées régulièrement). 6. Relation avec sa mère Madame PLESSIS a déménagé dans le sud pour se rapprocher de son père. Elle y habite une maison avec sa plus jeune fille Céline. Compte tenu de l'éloignement géographique et de son état de santé qui s'est aggravé au cours des derniers mois, Me PLESSIS a peu rencontré sa fille cette année. Irène a passé une semaine chez sa mère à la fin de l'été, une visite médiatisée au mois de novembre et enfin une autre semaine pendant les dernières vacances d'hiver. Ce déménagement a pour conséquence direct qu'aujourd'hui elle reste sur l'internat tous les week-ends. En effet, celle-ci avait réaffirmé auprès de sa mère son attachement auprès du groupe de l'Origami et qu'elle ne souhaitait pas quitter l'internat où elle était en train de poursuivre ses projets scolaires, sa relation amoureuse . Bien que nous rappelons constamment à me PLESSIS qu'elle doit appeler sa fille une fois par semaine sur le groupe afin qu'elle puisse soutenir leur relation, Irène a régulièrement des contacts téléphoniques, via son portable ou celui de son petit ami, qui nous échappent et qui se terminent bien souvent par des propos inadaptés tels que des malentendus qui génèrent de fortes inquiétudes (menaces d'abandon) ou des insultes qui provoquent de la colère. Ces appels participent à créer un état confusionnel chez Irène. Lors des entretiens qui ont pu avoir lieu avec Me PLESSIS en présence d'Irène, celle-ci a pu expliquer à sa mère les différentes choses qui l'inquiète. Nous avons pu revenir sur le déroulement de l'été, sur l'état de santé de Madame, sur l'état des relations qu'elle entretient avec sa famille dans le sud, sur sa projection sur l'avenir, etc. Les paroles de Madame nous paraissent réellement sincères dans l'instant bien que le discours se révèle ensuite souvent lisse et conforme. De plus depuis son déménagement, nous avons eu des difficultés à rencontrer Madame lors des retours de vacances. Ils rentrent trop tard sur fille sur le groupe. Pour autant, Irène semble un peu plus capable de se protéger davantage en pensant à elle. Le cadre de l'entretien vient surtout pour soutenir les décisions d'Irène et lui apporter des réponses afin d'éviter la propagation de confusions. Irène est très attachée à sa mère et les séparations restent douloureuses à chaque fois. L'autre conséquence de cet éloignement est qu'elle ne voit que rarement son frère et sa soeur. Irène peut faire la demande de téléphoner sur le lieu de vie de Cyril et aimerait que l'on organise des rencontres avec lui. Elle a plus souvent des nouvelles de sa petite soeur Céline par le biais de texto. 7. relation avec son père : M. DULONG communique principalement avec sa fille par le biais de texto envoyés sur son portable. M. DULONG téléphone rarement sur le groupe mais se dit au courant des projets de sa fille parce qu'il regarde sur le profil Facebook de sa fille. Monsieur trouve que les propos tenus sur Facebook sont plus authentiques. Lors d'un stage dans un élévage canin, Irène nous avait fait part de sa satisfaction et nous l'avions transmis à son père dans une conversation téléphonique. Pour autant, elle avait critiqué les conditions d'accueil singulière du lieu de stage sur Facebook . La structure était assez familiale et le maître de stage s'octroyait une longue pause télévisuelle en début d'après-midi. Monsieur DULONG a pu nous dire que nous ne savions pas réellement ce que pensait sa fille de son stage. De fait de l'éloignement géographique, Irène voit peu son père et ce malgré les demandes qu'elle a pu faire pour s'y rendre davantage. En effet, M. a refusé de recevoir sa fille aux vacances de pâques 2011 par mesure de sanction. Cet été, M. nous interpelle car il a peur que les trois semaines consécutives soient trop longue pour sa fille. Il ne souhaite pas qu'elle s'ennuie, nous explique que les trajets sont longs, etc. En parallèle, Irène évoque son désir d'y aller et de partager un temps de vacances avec sa famille . Pour les vacances de Noël dernier, Irène a été partagée entre son envie de se rendre chez son père et celui de voir sa mère sachant que cette année le droit de visite et d'hébergement était réservé à Me PLESSIS. Dans un premier temps, M. DULONG est touché et nous affirme pouvoir accueillir sa fille si toutefois elle ne partait pas chez sa mère. Lorsque nous lui avons annoncé qu'Irène passera les fêtes de Noël chez sa mère et qu'elle viendra ensuite chez lui quelques jours avant de rentrer fêter la nouvelle année chez son petit copain, Monsieur a changé d'avis. Monsieur nous a donné plusieurs arguments pour expliquer son refus. Il se dit blesser qu' Irène n'est pas pris de ses nouvelles à la suite de son intervention chirurgicale en octobre dernier. Il estime qu'elle ne se soucie pas assez de lui. Nous lui avons rappelé qu'il ne fallait pas inverser les rôles, il est le parent. De plus, il dit ne pas comprendre que sa fille préfère passer la nouvelle année chez son petit ami et remet en cause le changement d'organisation. Aux vacances suivantes, il dit ne pas pouvoir accueillir Irène parce que la zone de vacances de SARTRE ne correspond avec celle de la zone de ses enfants. Selon, M. DULONG, Irène doit ne pas l'oublier ses parents. C'est à elle de se mobiliser et de maintenir le contact. Il ne semble pas être sensible aux conditions de relations familiales singulières proche de l'abandon. Les exigences de M. DULONG sont unilatérales et peuvent mettre Irène dans des choix paradoxaux : choisir entre son copain et son père pour la nouvelle année, de prendre régulièrement des nouvelles de son père, de venir le voir plus d'une semaine mais pas plus. 8. relation avec son ami Dylan : Irène a fait connaissance de Dylan à la M.F.R. Ce jeune prépare activement un CAP agricole. Cette relation est actuellement bien installée et elle représente un repère stable pour Irène. Cette relation datent de la présence de Me PLESSIS. Nous avons appris par l'intermédiaire des parents de Dylan, M. et Me FUTON, que la jeune venait passer des week-ends entier chez eux . Ainsi, lorsque Me PLESSIS a quitté le département, nous avons du organiser des rencontres plus adaptées, à la journée. Ce changement d'organisation nous a permis aussi de rencontrer les parents de Dylan. Ceux-ci souhaitent satisfaire les demandes de leur fils d'accueillir Irène et ne comprennent pas toujours nos positions de protection à l'endroit d'Irène. En effet, M. et Me FUTON prennent cette relation très au sérieux et s'évertuent à ce qu'elle soit épanouissante pour les deux jeunes. M. Et Me FUTON se mobilisent pour Irène. Régulièrement, ils assurent les conduites afin de permettre aux deux adolescents de se retrouver sur des temps de week-end. Ils invitent Irène à partager leur quotidien. Elle s'y fait chouchoutée et y est attendue. Ils l'emmènent au restaurant, au cinéma. Ce contexte permet à Irène de supporter le vide familial. Nous avons le souci qu'Irène puisse profiter de cette relation stable en étant vigilant à ce qu'elle représente pour elle. Nous ne voudrions pas que celle-ci devienne un moyen de sortir de l'institution . Au fur et à mesure que leur relation s'est avérée sérieuse et stable, nous avons autorisé Irène à partager plus de temps chez son ami le week-end, en revenant dormir sur l'internat. Toutefois, nous allons organiser avec l'accord des parents d'Irène un week-end par mois avec un hébergement chez son petit ami. Irène DULONG Née le 00/00/0000, Irène est admise au ABCD le 00/00/0000. Composition de la famille : Me PLESSIS Julie 5, avenue des Lys 000000 MARELOT M. DULONG Joseph 9, hameau des Lacs 000000 TOURNERIE Fratrie : Cyril PLESSIS , né le 00/00/0000 Céline PARLET , née le 00/00/0000 1. Problématique avant l'admission : En avril 2008, un nouveau placement est ordonné pour Irène et son frère Cyril, confiant les enfants à la direction de l'enfance et de la famille. L'aide éducative en milieu ouvert, après un placement en famille d'accueil, s'était avérée insuffisante. Au moment de l'admission, Madame PLESSIS pouvait exprimer ses difficultés pour poser son autorité et le cadre, mais aussi ses craintes quant aux rencontres qu'Irène pouvait faire sur le quartier en son absence. Il était notoire qu'Irène affichait peu de défense quant aux sollicitations pouvant surgir. 2. Evolution sur le groupe : Irène va prendre 17 ans au Mois d'avril prochain. Actuellement, elle occupe la place de la plus grande du groupe. Nous sentons une réelle envie d'investir ce rôle et ce depuis essentiellement le mois de Janvier 2011. Ce changement coïncide après un recadrage très fort en décembre 2010 suite à une fugue de plusieurs jours et un éloignement du groupe pendant quelques semaines. La mise au vert a favorisé chez Irène l'expression de son attachement éprouvé à l'endroit de l'équipe et des autres jeunes. Cette limite a permis à Irène de se consacrer à son projet scolaire et de s'inscrire sur le groupe d'une autre manière. Ainsi, elle participe à la vie du groupe de façon volontaire et semble avoir gagné en autonomie. Il nous faut préciser que sa scolarité en alternance à la MFR de DANFORT participe, également, à cette prise d'indépendance. Irène apprend davantage à se distancier de la problématique des autres jeunes du groupe. Elle y résiste mieux notamment en utilisant son statut " de grande" qui lui permet d'avoir plus de légitimité auprès des autres ou parce qu'elle utilise certains des espaces qui lui sont offerts pour se décaler. A titre d'exemple, elle va prendre sa soirée pour se mettre au calme devant la télévision ou elle se réfugie dans sa chambre. Vis à vis du groupe , elle s'engage autrement en étant élue déléguée du "groupe d'expression". Cette instance est un espace où les représentants du groupe exposent les demandes des autres jeunes de l'internat auprès de l' institution. Pour autant, Irène reste très fragile du fait d'une grande immaturité pour son âge. Elle a besoin d'un accompagnement éducatif soutenu et régulier pour s'approprier et tenir cette conduite. Sa faible confiance en soi lui joue parfois des tours dans son rapport aux autres. Aussi, elle peut pour tenter de se faire accepter , en racontant des choses ou faits qui ne sont pas vrais , et de ce fait déformer la réalité. Elle raconte des énormités qui peuvent la mettre dans des situations un peu alambiquées vis à vis des autres. Ce sont aussi des signes qui indiquent de la confusion dans l'esprit d'Irène. Ainsi, ces épisodes confusionnels se sont reproduits à l'approche de Noël. Irène a rencontré sa mère et elles se sont appelées via le téléphone portable. Il nous a semblé qu'Irène était de nouveau déstabilisée par les difficultés de Madame PLESSIS (problème de santé, conflit avec la tante). Détentrice des secrets ou problémes de Me PLESSIS, Irène se réfugie dans un discours imaginaire. Irène ne fait pas encore les liens entre les inquiétudes transmises par sa mère et les répercussions confusionnelles sur son discours. Irène partage principalement son temps avec les autres jeunes filles du groupe. Aujourd'hui, elle peut protéger son espace et sa chambre qui se trouve au RDC du foyer. Elle est moins envahie par les autres comme cela a pu l'être auparavant. A contrario, Irène a encore des difficultés à protéger sa vie privée et peut raconter aux autres filles des moments de sa vie amoureuse. Toutes les questions qui tournent autour de la protection de son corps , de son intimité , de sa capacité à se défendre et à se respecter en tant que sujet restent délicates , ce qui constitue l'un de nos points de vigilance. 3. Sa prise en charge Irène occupe une chambre individuelle au rez- de- chaussée de l'internat. C'est une chambre réellement bien investie et mieux protégée des intrusions des autres jeunes du groupe. Elle s'en occupe en la rangeant et nettoyant plus régulièrement. Les problèmes d'hygiène vestimentaires s'atténuent. Irène se charge avec notre soutien de son linge. Toutefois, son vestiaire est parfois juste et nous devons régulièrement le compléter. En effet, les besoins en vêture se sont accentués du fait de l'irrégularité des rencontres avec ses parents. Par ailleurs, nous avons constaté qu'Irène revenait avec des vêtements neufs offerts par son petit ami et ses parents, elle projettait notamment d'entretenir son linge chez les parents de son copain, ce qui a nécessité de recadrer les espaces. Nous avons rappelé à Irène ainsi qu'aux parents de son petit copain qu'il était important que chacun reste à sa place auprès d'elle. De plus, nous souhaitions qu'Irène continue à s'autonomiser en gérant son linge toute seule sur le groupe. 4. La scolarité. Après une scolarité au collège Rochefort à TREMONT, Irène a intégré une quatrième puis une troisième professionnelle à la MFR de DANFORT. L'idée a été de s'appuyer sur ses centres d'intérêts autour des animaux (chiens, chats, chevaux) pour la préparer à la réalité professionnelle. Ainsi, depuis septembre 2010, Irène est en formation en alternance entre la MFR et le centre équestre de TREMONT. Après des débuts difficiles d'adaptation, Irène a progressivement intégré les exigences de chaque lieu. Le lieu de stage trouve qu'elle a des bons contacts avec les jeunes qui viennent pratiquer les séances d'équitation. Toutefois, son maitre de stage travaille à la rendre plus autonome et à avoir plus confiance en elle par la prise d'initiatives. Parallèlement, son travail scolaire s'est relativement amélioré. Même si les résultats restent justes et certaines lacunes persistent, les formateurs de la MFR l'encouragent à faire des efforts. Nous ne sommes plus dans un risque de rupture avec le système scolaire, mais Irène doit travailler doublement pour compenser ses lacunes , notamment en français eten histoire-géographie. Nous soutenons et valorisons ses résultats car la jeune a besoin d'attention particulière et d'être accompagnée pour organiser son travail et apprendre ses leçons. Irène a passé deux brevets blancs. Elle a été ajournée aux deux avec une moyenne de 9, 9/20 au premier et 8, 4/20 au second. C'est à chaque fois, la note en histoire-géographie qui fait baisser la moyenne. Les formateurs lui précisent qu'elle peut par un travail personnel obtenir son brevet des collèges . Par ailleurs, nous sommes en recherche d'une formation qualifiante pour l'année prochaine. Au regard de ses résultats, une formation du type CAP/ CAPA est possible. Irène interroge son choix actuel autour des chevaux. Elle ne se voit pas continuer comme palefrenier mais aurait souhaité plutôt préparer un brevet d'accompagnatrice en randonnée. Toutefois, il n'y a pas de formation qualifiante pour ce type de travail, c'est une mention à passer dans un autre cadre. C'est pourquoi, Irène explore aussi d'autres métiers : toilettage canin, petite enfance ou services en milieu rural. Ces métiers sont tous préparés dans les MFR de la région. Le choix de l'orientation va se faire très prochainement. Les parents sont informés de nos démarches. Ils sont attentifs, voire exigents pour M. DULONG, mais ils ne semblent pas porter plus d'importance sur les choix de la jeune. M. DULONG, par exemple, souhaite qu'Irène trouve du travail mais peu importe son choix de métier. Au vue de sa situation familiale actuelle , Irène s'est fixée comme objectif la réussite de son projet professionnel. En effet, Irène prend conscience petit à petit que ses parents ne sont pas des personnes ressources dans son accompagnement professionnel. Elle réalise qu'elle doit se mobiliser pour pouvoir se construire son propre projet, pour pouvoir envisager sereinement son avenir. Cette situation singulière peut par moment l'inquiéter. Que va-t-elle devenir si elle échoue ? Sur qui pourra-t-elle compter ? Ces questions peuvent par moment l'envahir et l'inquiéter. 5. Sa santé Sa santé reste fragile et fluctuante bien souvent à mettre en lien avec son état psychique du moment. A titre d'exemple, il est régulier qu'Irène se blesse lorsqu'elle éprouve une difficulté sur son lieu de stage ou lorsqu'elle se plaint d'être fatiguée. Ainsi, elle a été deux fois en arrêt à la suite de petits traumatismes au pied. Elle a de nouveau déclaré une maladie infectieuse aux vacances de Noël. Cette année, elle a attrapé la mononucléose et la toxoplasmose à la suite d'une angine. En raison de sa relation suivie avec son petit ami, Irène prend une pilule contraceptive , et bénéficie d'un suivi adapté. Par ailleurs, elle doit être vigilante sur son alimentation et sa prise de poids. Son suivi orthodontique s'est arrêté à la demande du praticien car il a estimé que la jeune ne faisait pas suffisamment attention à son appareillage (bagues de cassées régulièrement). 6. Relation avec sa mère Madame PLESSIS a déménagé dans le sud pour se rapprocher de son père. Elle y habite une maison avec sa plus jeune fille Céline. Compte tenu de l'éloignement géographique et de son état de santé qui s'est aggravé au cours des derniers mois, Me PLESSIS a peu rencontré sa fille cette année. Irène a passé une semaine chez sa mère à la fin de l'été, une visite médiatisée au mois de novembre et enfin une autre semaine pendant les dernières vacances de Noël. Ce déménagement a pour conséquence direct qu'aujourd'hui elle reste sur l'internat tous les week-ends. En effet, celle-ci avait réaffirmée auprès de sa mère son attachement auprès du groupe de l'Origami , qu'elle ne souhaitait pas quitter l'internat, où elle était en train de poursuivre ses projets scolaires , mais aussi sa relation amoureuse . Bien que nous rappelons constamment à Me PLESSIS qu'elle doit appeler sa fille une fois par semaine sur le groupe afin qu'elle puisse soutenir leur relation, Irène a régulièrement des contacts téléphoniques, via son portable ou celui de son petit ami, qui nous échappent et qui se terminent bien souvent par des propos inadaptés tels que des malentendus qui génèrent de fortes inquiétudes (menaces d'abandon) ou des insultes qui provoquent de la colère. Ces appels participent à créer un état confusionnel chez Irène. Lors des entretiens qui ont pu avoir lieu avec Me PLESSIS en présence d'Irène, celle-ci a pu expliquer à sa mère les différentes choses qui l'inquiètent. Nous avons pu revenir sur le déroulement de l'Eté, sur l'état de santé de Madame, sur l'état des relations qu'elle entretient avec sa famille dans le sud, sur sa projection sur l'avenir, etc. Les paroles de Madame nous paraissent réellement sincères dans l'instant bien que le discours se révèle ensuite souvent lisse et conforme. De plus depuis son déménagement, nous avons eu des difficultés à rencontrer Madame lors des retours de vacances. Mme reconduit sa fille sur le groupe à des heures très tardives, ce qui ne permet pas d'envisager une quelconque rencontre en entretien. Pour autant, Irène semble un peu plus capable de se protéger davantage en pensant à elle. Le cadre de l'entretien vient surtout pour soutenir les décisions d'Irène et lui apporter des réponses afin d'éviter la propagation de confusions. Irène est très attachée à sa mère et les séparations restent douloureuses à chaque fois. L'autre conséquence de cet éloignement est qu'elle ne voit que rarement son frère et sa soeur. Irène peut faire la demande de téléphoner sur le lieu de vie de Cyril et aimerait que l'on organise des rencontres avec lui. Elle a plus souvent des nouvelles de sa petite soeur Céline par le biais de texto. 7. relation avec son père : M. DULONG communique principalement avec sa fille par le biais de texto envoyés sur son portable. M. DULONG téléphone rarement sur le groupe mais se dit au courant des projets de sa fille parce qu'il regarde sur le profil Facebook de sa fille. Monsieur trouve que les propos tenus sur Facebook sont plus authentiques. Lors d'un stage dans un élévage canin, Irène nous avait fait part de sa satisfaction et nous l'avions transmis à son père dans une conversation téléphonique. Pour autant, elle avait critiqué les conditions d'accueil singulière du lieu de stage sur Facebook . La structure était assez familiale et le maître de stage s'octroyait une longue pause télévisuelle en début d'après-midi. Monsieur DULONG a pu nous dire que nous ne savions pas réellement ce que pensait sa fille de son stage. Du fait de l'éloignement géographique, Irène voit peu son père et ce malgré les demandes qu'elle a pu faire pour s'y rendre davantage. En effet, M. a refusé de recevoir sa fille aux vacances de pâques 2011 par mesure de sanction. L' Eté dernier, M. nous a interpellé car il avait peur que les trois semaines consécutives soient trop longue pour sa fille. Il ne souhaite pas qu'elle s'ennuie, nous explique que les trajets sont longs, etc. En parallèle, Irène évoque son désir d'y aller et de partager un temps de vacances avec sa famille , sacahant que M.vit en couple , et que deux enfants sont nés de cette nouvelle vie.Irène manifeste de l'attachement pour son frère et sa soeur , du coté paternel, et les enfants sont sensibles également à leur "grande soeur". Pour les vacances de Noël dernier, Irène a été partagée entre son envie de se rendre chez son père et celui de voir sa mère sachant que cette année le droit de visite et d'hébergement était réservé à Me PLESSIS. Dans un premier temps, M. DULONG s' est montré touché et nous a affirmé pouvoir accueillir sa fille si toutefois elle ne partait pas chez sa mère. Lorsque nous lui avons annoncé qu'Irène passerait les fêtes de Noël chez sa mère et qu'elle viendrait ensuite chez lui quelques jours avant de rentrer fêter la nouvelle année chez son petit copain, Monsieur a changé d'avis. Monsieur nous a donné plusieurs arguments pour expliquer son refus. Il s 'est dit blessé qu' Irène n'ait pas pris de ses nouvelles à la suite de son intervention chirurgicale en octobre dernier. Il a estimé qu'elle ne se souciait pas assez de lui. Nous lui avons rappelé qu'il ne fallait pas inverser les rôles: il est le parent. De plus, il a dit ne pas comprendre que sa fille préfère passer la nouvelle année chez son petit ami et a remis en cause le changement d'organisation. Aux vacances suivantes, il a dit ne pas pouvoir accueillir Irène parce que la zone de vacances de SARTRE ne correspond avec celle de la zone de ses enfants. Selon, M. DULONG, Irène ne doit pas oublier ses parents. C'est à elle de se mobiliser et de maintenir le contact. Il ne semble pas être sensible aux conditions de relations familiales singulières proche de l'abandon. Les exigences de M. DULONG sont unilatérales et peuvent mettre Irène dans des choix paradoxaux : choisir entre son copain et son père pour la nouvelle année, prendre régulièrement des nouvelles de son père, et parallèlement ne venir le voir qu'une semaine mais pas plus. 8. relation avec son ami Dylan : Irène a fait la connaissance de Dylan à la M.F.R. Ce jeune prépare activement un CAP agricole. Cette relation est actuellement bien installée et elle représente un repère stable pour Irène. Cette relation a commencé alors que la maman était encore dans la région. Nous avons appris par l'intermédiaire des parents de Dylan, M. et Me FUTON, que la jeune venait passer des week-ends entier chez eux , sans que nous soyons informés, Irène n'ayant que 15ans, et étant normalement en WE chez sa mère. Ainsi, lorsque Me PLESSIS a quitté le département, nous avons du organiser des rencontres plus adaptées, plus protectrices, et à la fois plus "contrôlées".Ainsi, même si nous reconnaissons cette relation comme importante dans sa vie d'adolescente, nous avons recadrer ces rencontres sur des temps de journée. Ce changement d'organisation nous a permis aussi de rencontrer les parents de Dylan. Ceux-ci souhaitent satisfaire les demandes de leur fils en accueillant Irène et ne comprennent pas toujours nos positions de protection à l'endroit d'Irène. En effet, M. et Me FUTON prennent cette relation très au sérieux et s'évertuent à ce qu'elle soit épanouissante pour les deux jeunes. M. et Me FUTON se mobilisent pour Irène. Régulièrement, ils assurent les conduites afin de permettre aux deux adolescents de se retrouver sur des temps de week-end. Ils invitent Irène à partager leur quotidien. Elle s'y fait chouchoutée et y est attendue. Ils l'emmènent au restaurant, au cinéma. Ce contexte permet à Irène de supporter le vide familial. Nous avons le souci qu'Irène puisse profiter de cette relation stable en étant vigilant à ce qu'elle représente pour elle. Nous ne voudrions pas que celle-ci devienne un moyen de sortir de l'institution , et l'enferme dans une relation inextricable. Au fur et à mesure que leur relation s'est avérée sérieuse et stable, nous avons autorisé Irène à partager plus de temps chez son ami le week-end, en revenant dormir sur l'internat. Toutefois, nous accéder à leurs demandes respectives , avec l'accord des parents d'Irène, qu'il puisse passer un week-end par mois ensemble, avec un hébergement chez son petit ami. 9.CONCLUSION Irène prend 17 ans prochainement.Elle est accueillie au ABCD depuis 00/0000. Si nous ne pouvons que constater une dégradation de son environnement familial, notamment par un éloignement de sa mère, qui s'apparente à un abandon, parallèlement Irène se construit dans cette distance. La grande proximité passée avec sa mère pouvait avoir des effets très destructeurs compte tenu de l'absence de différenciation psychique mère/fille, qui ne pouvait que conduire à de la confusion. Parallèlement , sa relation amoureuse, soutenue particulièrement par la famille de son petit copain, lui amène un certain équilibre , elle y expérimente la vie d'une famille classique, et se trouve "choyée" au même titre que les enfants du couple , au risque de se faire happée, et d'oublier son statut d'enfant confié.En ce sens nous restons vigilants quant à notre rôle de tiers. Dans les mois qui viennent, Irène va devoir poursuivre la construction de son projet professionnel, pour lequel elle a besoin de beaucoup de soutien, tant son parcours scolaire a été émaillé de rupture et donc de lacunes importantes.Elle va être amenée à consolider sa prise d'autonomie, en profitant des espaces institutionnels pour construire sa vie sociale future.Le projet de lui faire intégrer le service de suite du ABCD et son Pavillon, destiné aux grands et jeunes majeurs est envisageable d'ici fin 0000/début 0000. Irène a construit une relation de confiance au sein du ABCD, qui a des effets positifs , toutefois sa vulnérabilité est notoire et nécessite de rester attentif à elle, et de poursuivre sa protection dans le cadre du placement. R. LAVY B. GREFFIN J. MAURICE Chef de Service éducateurs référents Irène DULONG Née le 00/00/0000, Irène est admise au ABCD le 00/00/0000. Composition de la famille : Me PLESSIS Julie 5, avenue des Lys 000000 MARELOT M. DULONG Joseph 9, hameau des Lacs 000000 TOURNERIE Fratrie : Cyril PLESSIS , né le 00/00/0000 Céline PARLET , née le 00/00/0000 1. Problématique avant l'admission : En avril 2008, un nouveau placement est ordonné pour Irène et son frère Cyril, confiant les enfants à la direction de l'enfance et de la famille. L'aide éducative en milieu ouvert, après un placement en famille d'accueil, s'était avérée insuffisante. Au moment de l'admission, Madame PLESSIS pouvait exprimer ses difficultés pour poser son autorité et le cadre, mais aussi ses craintes quant aux rencontres qu'Irène pouvait faire sur le quartier en son absence. Il était notoire qu'Irène affichait peu de défense quant aux sollicitations pouvant surgir. 2. Evolution sur le groupe : Irène va prendre 17 ans au Mois d'avril prochain. Actuellement, elle occupe la place de la plus grande du groupe. Nous sentons une réelle envie d'investir ce rôle et ce depuis essentiellement le mois de Janvier 2011. Ce changement coïncide après un recadrage très fort en décembre 2010 suite à une fugue de plusieurs jours et un éloignement du groupe pendant quelques semaines. La mise au vert a favorisé chez Irène l'expression de son attachement éprouvé à l'endroit de l'équipe et des autres jeunes. Cette limite a permis à Irène de se consacrer à son projet scolaire et de s'inscrire sur le groupe d'une autre manière. Ainsi, elle participe à la vie du groupe de façon volontaire et semble avoir gagné en autonomie. Il nous faut préciser que sa scolarité en alternance à la MFR de DANFORT participe, également, à cette prise d'indépendance. Irène apprend davantage à se distancier de la problématique des autres jeunes du groupe. Elle y résiste mieux notamment en utilisant son statut " de grande" qui lui permet d'avoir plus de légitimité auprès des autres ou parce qu'elle utilise certains des espaces qui lui sont offerts pour se décaler. A titre d'exemple, elle va prendre sa soirée pour se mettre au calme devant la télévision ou elle se réfugie dans sa chambre. Vis à vis du groupe , elle s'engage autrement en étant élue déléguée du "groupe d'expression". Cette instance est un espace où les représentants du groupe exposent les demandes des autres jeunes de l'internat auprès de l' institution. Pour autant, Irène reste très fragile du fait d'une grande immaturité pour son âge. Elle a besoin d'un accompagnement éducatif soutenu et régulier pour s'approprier et tenir cette conduite. Sa faible confiance en soi lui joue parfois des tours dans son rapport aux autres. Aussi, elle peut pour tenter de se faire accepter , en racontant des choses ou faits qui ne sont pas vrais , et de ce fait déformer la réalité. Elle raconte des énormités qui peuvent la mettre dans des situations un peu alambiquées vis à vis des autres. Ce sont aussi des signes qui indiquent de la confusion dans l'esprit d'Irène. Ainsi, ces épisodes confusionnels se sont reproduits à l'approche de Noël. Irène a rencontré sa mère et elles se sont appelées via le téléphone portable. Il nous a semblé qu'Irène était de nouveau déstabilisée par les difficultés de Madame PLESSIS (problème de santé, conflit avec la tante). Détentrice des secrets ou problémes de Me PLESSIS, Irène se réfugie dans un discours imaginaire. Irène ne fait pas encore les liens entre les inquiétudes transmises par sa mère et les répercussions confusionnelles sur son discours. Irène partage principalement son temps avec les autres jeunes filles du groupe. Aujourd'hui, elle peut protéger son espace et sa chambre qui se trouve au RDC du foyer. Elle est moins envahie par les autres comme cela a pu l'être auparavant. A contrario, Irène a encore des difficultés à protéger sa vie privée et peut raconter aux autres filles des moments de sa vie amoureuse. Toutes les questions qui tournent autour de la protection de son corps , de son intimité , de sa capacité à se défendre et à se respecter en tant que sujet restent délicates , ce qui constitue l'un de nos points de vigilance. 3. Sa prise en charge Irène occupe une chambre individuelle au rez- de- chaussée de l'internat. C'est une chambre réellement bien investie et mieux protégée des intrusions des autres jeunes du groupe. Elle s'en occupe en la rangeant et nettoyant plus régulièrement. Les problèmes d'hygiène vestimentaires s'atténuent. Irène se charge avec notre soutien de son linge. Toutefois, son vestiaire est parfois juste et nous devons régulièrement le compléter. En effet, les besoins en vêture se sont accentués du fait de l'irrégularité des rencontres avec ses parents. Par ailleurs, nous avons constaté qu'Irène revenait avec des vêtements neufs offerts par son petit ami et ses parents, elle projettait notamment d'entretenir son linge chez les parents de son copain, ce qui a nécessité de recadrer les espaces. Nous avons rappelé à Irène ainsi qu'aux parents de son petit copain qu'il était important que chacun reste à sa place auprès d'elle. De plus, nous souhaitions qu'Irène continue à s'autonomiser en gérant son linge toute seule sur le groupe. 4. La scolarité. Après une scolarité au collège Rochefort à TREMONT, Irène a intégré une quatrième puis une troisième professionnelle à la MFR de DANFORT. L'idée a été de s'appuyer sur ses centres d'intérêts autour des animaux (chiens, chats, chevaux) pour la préparer à la réalité professionnelle. Ainsi, depuis septembre 2010, Irène est en formation en alternance entre la MFR et le centre équestre de TREMONT. Après des débuts difficiles d'adaptation, Irène a progressivement intégré les exigences de chaque lieu. Le lieu de stage trouve qu'elle a des bons contacts avec les jeunes qui viennent pratiquer les séances d'équitation. Toutefois, son maitre de stage travaille à la rendre plus autonome et à avoir plus confiance en elle par la prise d'initiatives. Parallèlement, son travail scolaire s'est relativement amélioré. Même si les résultats restent justes et certaines lacunes persistent, les formateurs de la MFR l'encouragent à faire des efforts. Nous ne sommes plus dans un risque de rupture avec le système scolaire, mais Irène doit travailler doublement pour compenser ses lacunes , notamment en français eten histoire-géographie. Nous soutenons et valorisons ses résultats car la jeune a besoin d'attention particulière et d'être accompagnée pour organiser son travail et apprendre ses leçons. Irène a passé deux brevets blancs. Elle a été ajournée aux deux avec une moyenne de 9, 9/20 au premier et 8, 4/20 au second. C'est à chaque fois, la note en histoire-géographie qui fait baisser la moyenne. Les formateurs lui précisent qu'elle peut par un travail personnel obtenir son brevet des collèges . Par ailleurs, nous sommes en recherche d'une formation qualifiante pour l'année prochaine. Au regard de ses résultats, une formation du type CAP/ CAPA est possible. Irène interroge son choix actuel autour des chevaux. Elle ne se voit pas continuer comme palefrenier mais aurait souhaité plutôt préparer un brevet d'accompagnatrice en randonnée. Toutefois, il n'y a pas de formation qualifiante pour ce type de travail, c'est une mention à passer dans un autre cadre. C'est pourquoi, Irène explore aussi d'autres métiers : toilettage canin, petite enfance ou services en milieu rural. Ces métiers sont tous préparés dans les MFR de la région. Le choix de l'orientation va se faire très prochainement. Les parents sont informés de nos démarches. Ils sont attentifs, voire exigents pour M. DULONG, mais ils ne semblent pas porter plus d'importance sur les choix de la jeune. M. DULONG, par exemple, souhaite qu'Irène trouve du travail mais peu importe son choix de métier. Au vue de sa situation familiale actuelle , Irène s'est fixée comme objectif la réussite de son projet professionnel. En effet, Irène prend conscience petit à petit que ses parents ne sont pas des personnes ressources dans son accompagnement professionnel. Elle réalise qu'elle doit se mobiliser pour pouvoir se construire son propre projet, pour pouvoir envisager sereinement son avenir. Cette situation singulière peut par moment l'inquiéter. Que va-t-elle devenir si elle échoue ? Sur qui pourra-t-elle compter ? Ces questions peuvent par moment l'envahir et l'inquiéter. 5. Sa santé Sa santé reste fragile et fluctuante bien souvent à mettre en lien avec son état psychique du moment. A titre d'exemple, il est régulier qu'Irène se blesse lorsqu'elle éprouve une difficulté sur son lieu de stage ou lorsqu'elle se plaint d'être fatiguée. Ainsi, elle a été deux fois en arrêt à la suite de petits traumatismes au pied. Elle a de nouveau déclaré une maladie infectieuse aux vacances de Noël. Cette année, elle a attrapé la mononucléose et la toxoplasmose à la suite d'une angine. En raison de sa relation suivie avec son petit ami, Irène prend une pilule contraceptive , et bénéficie d'un suivi adapté. Par ailleurs, elle doit être vigilante sur son alimentation et sa prise de poids. Son suivi orthodontique s'est arrêté à la demande du praticien car il a estimé que la jeune ne faisait pas suffisamment attention à son appareillage (bagues de cassées régulièrement). 6. Relation avec sa mère Madame PLESSIS a déménagé dans le sud pour se rapprocher de son père. Elle y habite une maison avec sa plus jeune fille Céline. Compte tenu de l'éloignement géographique et de son état de santé qui s'est aggravé au cours des derniers mois, Me PLESSIS a peu rencontré sa fille cette année. Irène a passé une semaine chez sa mère à la fin de l'été, une visite médiatisée au mois de novembre et enfin une autre semaine pendant les dernières vacances de Noël. Ce déménagement a pour conséquence direct qu'aujourd'hui elle reste sur l'internat tous les week-ends. En effet, celle-ci avait réaffirmée auprès de sa mère son attachement auprès du groupe de l'Origami , qu'elle ne souhaitait pas quitter l'internat, où elle était en train de poursuivre ses projets scolaires , mais aussi sa relation amoureuse . Bien que nous rappelons constamment à Me PLESSIS qu'elle doit appeler sa fille une fois par semaine sur le groupe afin qu'elle puisse soutenir leur relation, Irène a régulièrement des contacts téléphoniques, via son portable ou celui de son petit ami, qui nous échappent et qui se terminent bien souvent par des propos inadaptés tels que des malentendus qui génèrent de fortes inquiétudes (menaces d'abandon) ou des insultes qui provoquent de la colère. Ces appels participent à créer un état confusionnel chez Irène. Lors des entretiens qui ont pu avoir lieu avec Me PLESSIS en présence d'Irène, celle-ci a pu expliquer à sa mère les différentes choses qui l'inquiètent. Nous avons pu revenir sur le déroulement de l'Eté, sur l'état de santé de Madame, sur l'état des relations qu'elle entretient avec sa famille dans le sud, sur sa projection sur l'avenir, etc. Les paroles de Madame nous paraissent réellement sincères dans l'instant bien que le discours se révèle ensuite souvent lisse et conforme. De plus depuis son déménagement, nous avons eu des difficultés à rencontrer Madame lors des retours de vacances. Mme reconduit sa fille sur le groupe à des heures très tardives, ce qui ne permet pas d'envisager une quelconque rencontre en entretien. Pour autant, Irène semble un peu plus capable de se protéger davantage en pensant à elle. Le cadre de l'entretien vient surtout pour soutenir les décisions d'Irène et lui apporter des réponses afin d'éviter la propagation de confusions. Irène est très attachée à sa mère et les séparations restent douloureuses à chaque fois. L'autre conséquence de cet éloignement est qu'elle ne voit que rarement son frère et sa soeur. Irène peut faire la demande de téléphoner sur le lieu de vie de Cyril et aimerait que l'on organise des rencontres avec lui. Elle a plus souvent des nouvelles de sa petite soeur Céline par le biais de texto. 7. relation avec son père : M. DULONG communique principalement avec sa fille par le biais de texto envoyés sur son portable. M. DULONG téléphone rarement sur le groupe mais se dit au courant des projets de sa fille parce qu'il regarde sur le profil Facebook de sa fille. Monsieur trouve que les propos tenus sur Facebook sont plus authentiques. Lors d'un stage dans un élévage canin, Irène nous avait fait part de sa satisfaction et nous l'avions transmis à son père dans une conversation téléphonique. Pour autant, elle avait critiqué les conditions d'accueil singulière du lieu de stage sur Facebook . La structure était assez familiale et le maître de stage s'octroyait une longue pause télévisuelle en début d'après-midi. Monsieur DULONG a pu nous dire que nous ne savions pas réellement ce que pensait sa fille de son stage. Du fait de l'éloignement géographique, Irène voit peu son père et ce malgré les demandes qu'elle a pu faire pour s'y rendre davantage. En effet, M. a refusé de recevoir sa fille aux vacances de pâques 2011 par mesure de sanction. L' Eté dernier, M. nous a interpellé car il avait peur que les trois semaines consécutives soient trop longue pour sa fille. Il ne souhaite pas qu'elle s'ennuie, nous explique que les trajets sont longs, etc. En parallèle, Irène évoque son désir d'y aller et de partager un temps de vacances avec sa famille , sacahant que M.vit en couple , et que deux enfants sont nés de cette nouvelle vie.Irène manifeste de l'attachement pour son frère et sa soeur , du coté paternel, et les enfants sont sensibles également à leur "grande soeur". Pour les vacances de Noël dernier, Irène a été partagée entre son envie de se rendre chez son père et celui de voir sa mère sachant que cette année le droit de visite et d'hébergement était réservé à Me PLESSIS. Dans un premier temps, M. DULONG s' est montré touché et nous a affirmé pouvoir accueillir sa fille si toutefois elle ne partait pas chez sa mère. Lorsque nous lui avons annoncé qu'Irène passerait les fêtes de Noël chez sa mère et qu'elle viendrait ensuite chez lui quelques jours avant de rentrer fêter la nouvelle année chez son petit copain, Monsieur a changé d'avis. Monsieur nous a donné plusieurs arguments pour expliquer son refus. Il s 'est dit blessé qu' Irène n'ait pas pris de ses nouvelles à la suite de son intervention chirurgicale en octobre dernier. Il a estimé qu'elle ne se souciait pas assez de lui. Nous lui avons rappelé qu'il ne fallait pas inverser les rôles: il est le parent. De plus, il a dit ne pas comprendre que sa fille préfère passer la nouvelle année chez son petit ami et a remis en cause le changement d'organisation. Aux vacances suivantes, il a dit ne pas pouvoir accueillir Irène parce que la zone de vacances de SARTRE ne correspond avec celle de la zone de ses enfants. Selon, M. DULONG, Irène ne doit pas oublier ses parents. C'est à elle de se mobiliser et de maintenir le contact. Il ne semble pas être sensible aux conditions de relations familiales singulières proche de l'abandon. Les exigences de M. DULONG sont unilatérales et peuvent mettre Irène dans des choix paradoxaux : choisir entre son copain et son père pour la nouvelle année, prendre régulièrement des nouvelles de son père, et parallèlement ne venir le voir qu'une semaine mais pas plus. 8. relation avec son ami Dylan : Irène a fait la connaissance de Dylan à la M.F.R. Ce jeune prépare activement un CAP agricole. Cette relation est actuellement bien installée et elle représente un repère stable pour Irène. Cette relation a commencé alors que la maman était encore dans la région. Nous avons appris par l'intermédiaire des parents de Dylan, M. et Me FUTON, que la jeune venait passer des week-ends entier chez eux , sans que nous soyons informés, Irène n'ayant que 15ans, et étant normalement en WE chez sa mère. Ainsi, lorsque Me PLESSIS a quitté le département, nous avons du organiser des rencontres plus adaptées, plus protectrices, et à la fois plus "contrôlées".Ainsi, même si nous reconnaissons cette relation comme importante dans sa vie d'adolescente, nous avons recadrer ces rencontres sur des temps de journée. Ce changement d'organisation nous a permis aussi de rencontrer les parents de Dylan. Ceux-ci souhaitent satisfaire les demandes de leur fils en accueillant Irène et ne comprennent pas toujours nos positions de protection à l'endroit d'Irène. En effet, M. et Me FUTON prennent cette relation très au sérieux et s'évertuent à ce qu'elle soit épanouissante pour les deux jeunes. M. et Me FUTON se mobilisent pour Irène. Régulièrement, ils assurent les conduites afin de permettre aux deux adolescents de se retrouver sur des temps de week-end. Ils invitent Irène à partager leur quotidien. Elle s'y fait chouchoutée et y est attendue. Ils l'emmènent au restaurant, au cinéma. Ce contexte permet à Irène de supporter le vide familial. Nous avons le souci qu'Irène puisse profiter de cette relation stable en étant vigilant à ce qu'elle représente pour elle. Nous ne voudrions pas que celle-ci devienne un moyen de sortir de l'institution , et l'enferme dans une relation inextricable. Au fur et à mesure que leur relation s'est avérée sérieuse et stable, nous avons autorisé Irène à partager plus de temps chez son ami le week-end, en revenant dormir sur l'internat. Toutefois, nous accéder à leurs demandes respectives , avec l'accord des parents d'Irène, qu'il puisse passer un week-end par mois ensemble, avec un hébergement chez son petit ami. 9.CONCLUSION Irène prend 17 ans prochainement.Elle est accueillie au ABCD depuis 00/0000.Si nous ne pouvons que constater une dégradation de son environnement familial, notamment par un éloignement de sa mère, qui s'apparente à un abandon, parallèlement Irène se construit dans cette distance. La grande proximité passée avec sa mère pouvait avoir des effets très destructeurs compte tenu de l'absence de différenciation psychique mère/fille, qui ne pouvait que conduire à de la confusion. Parallèlement , sa relation amoureuse, soutenue particulièrement par la famille de son petit copain, lui amène un certain équilibre , elle y expérimente la vie d'une famille classique, et se trouve "choyée" au même titre que les enfants du couple, au risque de se faire happée, et d'oublier son statut d'enfant confié.En ce sens nous restons vigilants quant à notre rôle de tiers. Dans les mois qui viennent, Irène va devoir poursuivre la construction de son projet professionnel, pour lequel elle a besoin de beaucoup de soutien, tant son parcours scolaire a été émaillé de rupture et donc de lacunes importantes.Elle va être amenée à consolider sa prise d'autonomie, en profitant des espaces institutionnels pour construire sa vie sociale future.Le projet de lui faire intégrer le service de suite du ABCD et son Pavillon, destiné aux grands et jeunes majeurs est envisageable d'ici fin 0000/début 0000. Irène a construit une relation de confiance au sein du ABCD, qui a des effets positifs , toutefois sa vulnérabilité est notoire et nécessite de rester attentif à elle, et de poursuivre sa protection dans le cadre du placement. R. LAVY B. GREFFIN J. MAURICE Chef de Service éducateurs référents Irène DULONG Née le 00/00/0000, Irène est admise au ABCD le 00/00/0000. Composition de la famille : Me PLESSIS Julie 5, avenue des Lys 000000 MARELOT M. DULONG Joseph 9, hameau des Lacs 000000 TOURNERIE Fratrie : Cyril PLESSIS , né le 00/00/0000 Céline PARLET , née le 00/00/0000 1. Problématique avant l'admission : En avril 2008, un nouveau placement est ordonné pour Irène et son frère Cyril, confiant les enfants à la direction de l'enfance et de la famille. L'aide éducative en milieu ouvert, après un placement en famille d'accueil, s'était avérée insuffisante. Au moment de l'admission, Madame PLESSIS pouvait exprimer ses difficultés pour poser son autorité et le cadre, mais aussi ses craintes quant aux rencontres qu'Irène pouvait faire sur le quartier en son absence. Il était notoire qu'Irène affichait peu de défense quant aux sollicitations pouvant surgir. 2. Evolution sur le groupe : Irène va prendre 17 ans au Mois d'avril prochain. Actuellement, elle occupe la place de la plus grande du groupe. Nous sentons une réelle envie d'investir ce rôle et ce depuis essentiellement le mois de Janvier 2011. Ce changement coïncide après un recadrage très fort en décembre 2010 suite à une fugue de plusieurs jours et un éloignement du groupe pendant quelques semaines. La mise au vert a favorisé chez Irène l'expression de son attachement éprouvé à l'endroit de l'équipe et des autres jeunes. Cette limite a permis à Irène de se consacrer à son projet scolaire et de s'inscrire sur le groupe d'une autre manière. Ainsi, elle participe à la vie du groupe de façon volontaire et semble avoir gagné en autonomie. Il nous faut préciser que sa scolarité en alternance à la MFR de DANFORT participe, également, à cette prise d'indépendance. Irène apprend davantage à se distancier de la problématique des autres jeunes du groupe. Elle y résiste mieux notamment en utilisant son statut " de grande" qui lui permet d'avoir plus de légitimité auprès des autres ou parce qu'elle utilise certains des espaces qui lui sont offerts pour se décaler. A titre d'exemple, elle va prendre sa soirée pour se mettre au calme devant la télévision ou elle se réfugie dans sa chambre. Vis à vis du groupe , elle s'engage autrement en étant élue déléguée du "groupe d'expression". Cette instance est un espace où les représentants du groupe exposent les demandes des autres jeunes de l'internat auprès de l' institution. Pour autant, Irène reste très fragile du fait d'une grande immaturité pour son âge. Elle a besoin d'un accompagnement éducatif soutenu et régulier pour s'approprier et tenir cette conduite. Sa faible confiance en soi lui joue parfois des tours dans son rapport aux autres. Aussi, elle peut pour tenter de se faire accepter , en racontant des choses ou faits qui ne sont pas vrais , et de ce fait déformer la réalité. Elle raconte des énormités qui peuvent la mettre dans des situations un peu alambiquées vis à vis des autres. Ce sont aussi des signes qui indiquent de la confusion dans l'esprit d'Irène. Ainsi, ces épisodes confusionnels se sont reproduits à l'approche de Noël. Irène a rencontré sa mère et elles se sont appelées via le téléphone portable. Il nous a semblé qu'Irène était de nouveau déstabilisée par les difficultés de Madame PLESSIS (problème de santé, conflit avec la tante). Détentrice des secrets ou problémes de Me PLESSIS, Irène se réfugie dans un discours imaginaire. Irène ne fait pas encore les liens entre les inquiétudes transmises par sa mère et les répercussions confusionnelles sur son discours. Irène partage principalement son temps avec les autres jeunes filles du groupe. Aujourd'hui, elle peut protéger son espace et sa chambre qui se trouve au RDC du foyer. Elle est moins envahie par les autres comme cela a pu l'être auparavant. A contrario, Irène a encore des difficultés à protéger sa vie privée et peut raconter aux autres filles des moments de sa vie amoureuse. Toutes les questions qui tournent autour de la protection de son corps , de son intimité , de sa capacité à se défendre et à se respecter en tant que sujet restent délicates , ce qui constitue l'un de nos points de vigilance. 3. Sa prise en charge Irène occupe une chambre individuelle au rez- de- chaussée de l'internat. C'est une chambre réellement bien investie et mieux protégée des intrusions des autres jeunes du groupe. Elle s'en occupe en la rangeant et nettoyant plus régulièrement. Les problèmes d'hygiène vestimentaires s'atténuent. Irène se charge avec notre soutien de son linge. Toutefois, son vestiaire est parfois juste et nous devons régulièrement le compléter. En effet, les besoins en vêture se sont accentués du fait de l'irrégularité des rencontres avec ses parents. Par ailleurs, nous avons constaté qu'Irène revenait avec des vêtements neufs offerts par son petit ami et ses parents, elle projettait notamment d'entretenir son linge chez les parents de son copain, ce qui a nécessité de recadrer les espaces. Nous avons rappelé à Irène ainsi qu'aux parents de son petit copain qu'il était important que chacun reste à sa place auprès d'elle. De plus, nous souhaitions qu'Irène continue à s'autonomiser en gérant son linge toute seule sur le groupe. 4. La scolarité. Après une scolarité au collège Rochefort à TREMONT, Irène a intégré une quatrième puis une troisième professionnelle à la MFR de DANFORT. L'idée a été de s'appuyer sur ses centres d'intérêts autour des animaux (chiens, chats, chevaux) pour la préparer à la réalité professionnelle. Ainsi, depuis septembre 2010, Irène est en formation en alternance entre la MFR et le centre équestre de TREMONT. Après des débuts difficiles d'adaptation, Irène a progressivement intégré les exigences de chaque lieu. Le lieu de stage trouve qu'elle a des bons contacts avec les jeunes qui viennent pratiquer les séances d'équitation. Toutefois, son maitre de stage travaille à la rendre plus autonome et à avoir plus confiance en elle par la prise d'initiatives. Parallèlement, son travail scolaire s'est relativement amélioré. Même si les résultats restent justes et certaines lacunes persistent, les formateurs de la MFR l'encouragent à faire des efforts. Nous ne sommes plus dans un risque de rupture avec le système scolaire, mais Irène doit travailler doublement pour compenser ses lacunes , notamment en français eten histoire-géographie. Nous soutenons et valorisons ses résultats car la jeune a besoin d'attention particulière et d'être accompagnée pour organiser son travail et apprendre ses leçons. Irène a passé deux brevets blancs. Elle a été ajournée aux deux avec une moyenne de 9, 9/20 au premier et 8, 4/20 au second. C'est à chaque fois, la note en histoire-géographie qui fait baisser la moyenne. Les formateurs lui précisent qu'elle peut par un travail personnel obtenir son brevet des collèges . Par ailleurs, nous sommes en recherche d'une formation qualifiante pour l'année prochaine. Au regard de ses résultats, une formation du type CAP/ CAPA est possible. Irène interroge son choix actuel autour des chevaux. Elle ne se voit pas continuer comme palefrenier mais aurait souhaité plutôt préparer un brevet d'accompagnatrice en randonnée. Toutefois, il n'y a pas de formation qualifiante pour ce type de travail, c'est une mention à passer dans un autre cadre. C'est pourquoi, Irène explore aussi d'autres métiers : toilettage canin, petite enfance ou services en milieu rural. Ces métiers sont tous préparés dans les MFR de la région. Le choix de l'orientation va se faire très prochainement. Les parents sont informés de nos démarches. Ils sont attentifs, voire exigents pour M. DULONG, mais ils ne semblent pas porter plus d'importance sur les choix de la jeune. M. DULONG, par exemple, souhaite qu'Irène trouve du travail mais peu importe son choix de métier. Au vue de sa situation familiale actuelle , Irène s'est fixée comme objectif la réussite de son projet professionnel. En effet, Irène prend conscience petit à petit que ses parents ne sont pas des personnes ressources dans son accompagnement professionnel. Elle réalise qu'elle doit se mobiliser pour pouvoir se construire son propre projet, pour pouvoir envisager sereinement son avenir. Cette situation singulière peut par moment l'inquiéter. Que va-t-elle devenir si elle échoue ? Sur qui pourra-t-elle compter ? Ces questions peuvent par moment l'envahir et l'inquiéter. 5. Sa santé Sa santé reste fragile et fluctuante bien souvent à mettre en lien avec son état psychique du moment. A titre d'exemple, il est régulier qu'Irène se blesse lorsqu'elle éprouve une difficulté sur son lieu de stage ou lorsqu'elle se plaint d'être fatiguée. Ainsi, elle a été deux fois en arrêt à la suite de petits traumatismes au pied. Elle a de nouveau déclaré une maladie infectieuse aux vacances de Noël. Cette année, elle a attrapé la mononucléose et la toxoplasmose à la suite d'une angine. En raison de sa relation suivie avec son petit ami, Irène prend une pilule contraceptive , et bénéficie d'un suivi adapté. Par ailleurs, elle doit être vigilante sur son alimentation et sa prise de poids. Son suivi orthodontique s'est arrêté à la demande du praticien car il a estimé que la jeune ne faisait pas suffisamment attention à son appareillage (bagues de cassées régulièrement). 6. Relation avec sa mère Madame PLESSIS a déménagé dans le sud pour se rapprocher de son père. Elle y habite une maison avec sa plus jeune fille Céline. Compte tenu de l'éloignement géographique et de son état de santé qui s'est aggravé au cours des derniers mois, Me PLESSIS a peu rencontré sa fille cette année. Irène a passé une semaine chez sa mère à la fin de l'été, une visite médiatisée au mois de novembre et enfin une autre semaine pendant les dernières vacances de Noël. Ce déménagement a pour conséquence direct qu'aujourd'hui elle reste sur l'internat tous les week-ends. En effet, celle-ci avait réaffirmée auprès de sa mère son attachement auprès du groupe de l'Origami , qu'elle ne souhaitait pas quitter l'internat, où elle était en train de poursuivre ses projets scolaires , mais aussi sa relation amoureuse . Bien que nous rappelons constamment à Me PLESSIS qu'elle doit appeler sa fille une fois par semaine sur le groupe afin qu'elle puisse soutenir leur relation, Irène a régulièrement des contacts téléphoniques, via son portable ou celui de son petit ami, qui nous échappent et qui se terminent bien souvent par des propos inadaptés tels que des malentendus qui génèrent de fortes inquiétudes (menaces d'abandon) ou des insultes qui provoquent de la colère. Ces appels participent à créer un état confusionnel chez Irène. Lors des entretiens qui ont pu avoir lieu avec Me PLESSIS en présence d'Irène, celle-ci a pu expliquer à sa mère les différentes choses qui l'inquiètent. Nous avons pu revenir sur le déroulement de l'Eté, sur l'état de santé de Madame, sur l'état des relations qu'elle entretient avec sa famille dans le sud, sur sa projection sur l'avenir, etc. Les paroles de Madame nous paraissent réellement sincères dans l'instant bien que le discours se révèle ensuite souvent lisse et conforme. De plus depuis son déménagement, nous avons eu des difficultés à rencontrer Madame lors des retours de vacances. Mme reconduit sa fille sur le groupe à des heures très tardives, ce qui ne permet pas d'envisager une quelconque rencontre en entretien. Pour autant, Irène semble un peu plus capable de se protéger davantage en pensant à elle. Le cadre de l'entretien vient surtout pour soutenir les décisions d'Irène et lui apporter des réponses afin d'éviter la propagation de confusions. Irène est très attachée à sa mère et les séparations restent douloureuses à chaque fois. L'autre conséquence de cet éloignement est qu'elle ne voit que rarement son frère et sa soeur. Irène peut faire la demande de téléphoner sur le lieu de vie de Cyril et aimerait que l'on organise des rencontres avec lui. Elle a plus souvent des nouvelles de sa petite soeur Céline par le biais de texto. 7. relation avec son père : M. DULONG communique principalement avec sa fille par le biais de texto envoyés sur son portable. M. DULONG téléphone rarement sur le groupe mais se dit au courant des projets de sa fille parce qu'il regarde sur le profil Facebook de sa fille. Monsieur trouve que les propos tenus sur Facebook sont plus authentiques. Lors d'un stage dans un élévage canin, Irène nous avait fait part de sa satisfaction et nous l'avions transmis à son père dans une conversation téléphonique. Pour autant, elle avait critiqué les conditions d'accueil singulière du lieu de stage sur Facebook . La structure était assez familiale et le maître de stage s'octroyait une longue pause télévisuelle en début d'après-midi. Monsieur DULONG a pu nous dire que nous ne savions pas réellement ce que pensait sa fille de son stage. Du fait de l'éloignement géographique, Irène voit peu son père et ce malgré les demandes qu'elle a pu faire pour s'y rendre davantage. En effet, M. a refusé de recevoir sa fille aux vacances de pâques 2011 par mesure de sanction. L' Eté dernier, M. nous a interpellé car il avait peur que les trois semaines consécutives soient trop longue pour sa fille. Il ne souhaite pas qu'elle s'ennuie, nous explique que les trajets sont longs, etc. En parallèle, Irène évoque son désir d'y aller et de partager un temps de vacances avec sa famille , sacahant que M.vit en couple , et que deux enfants sont nés de cette nouvelle vie.Irène manifeste de l'attachement pour son frère et sa soeur , du coté paternel, et les enfants sont sensibles également à leur "grande soeur". Pour les vacances de Noël dernier, Irène a été partagée entre son envie de se rendre chez son père et celui de voir sa mère sachant que cette année le droit de visite et d'hébergement était réservé à Me PLESSIS. Dans un premier temps, M. DULONG s' est montré touché et nous a affirmé pouvoir accueillir sa fille si toutefois elle ne partait pas chez sa mère. Lorsque nous lui avons annoncé qu'Irène passerait les fêtes de Noël chez sa mère et qu'elle viendrait ensuite chez lui quelques jours avant de rentrer fêter la nouvelle année chez son petit copain, Monsieur a changé d'avis. Monsieur nous a donné plusieurs arguments pour expliquer son refus. Il s 'est dit blessé qu' Irène n'ait pas pris de ses nouvelles à la suite de son intervention chirurgicale en octobre dernier. Il a estimé qu'elle ne se souciait pas assez de lui. Nous lui avons rappelé qu'il ne fallait pas inverser les rôles: il est le parent. De plus, il a dit ne pas comprendre que sa fille préfère passer la nouvelle année chez son petit ami et a remis en cause le changement d'organisation. Aux vacances suivantes, il a dit ne pas pouvoir accueillir Irène parce que la zone de vacances de SARTRE ne correspond avec celle de la zone de ses enfants. Selon, M. DULONG, Irène ne doit pas oublier ses parents. C'est à elle de se mobiliser et de maintenir le contact. Il ne semble pas être sensible aux conditions de relations familiales singulières proche de l'abandon. Les exigences de M. DULONG sont unilatérales et peuvent mettre Irène dans des choix paradoxaux : choisir entre son copain et son père pour la nouvelle année, prendre régulièrement des nouvelles de son père, et parallèlement ne venir le voir qu'une semaine mais pas plus. 8. relation avec son ami Dylan : Irène a fait la connaissance de Dylan à la M.F.R. Ce jeune prépare activement un CAP agricole. Cette relation est actuellement bien installée et elle représente un repère stable pour Irène. Cette relation a commencé alors que la maman était encore dans la région. Nous avons appris par l'intermédiaire des parents de Dylan, M. et Me FUTON, que la jeune venait passer des week-ends entier chez eux , sans que nous soyons informés, Irène n'ayant que 15ans, et étant normalement en WE chez sa mère. Ainsi, lorsque Me PLESSIS a quitté le département, nous avons du organiser des rencontres plus adaptées, plus protectrices, et à la fois plus "contrôlées".Ainsi, même si nous reconnaissons cette relation comme importante dans sa vie d'adolescente, nous avons recadrer ces rencontres sur des temps de journée. Ce changement d'organisation nous a permis aussi de rencontrer les parents de Dylan. Ceux-ci souhaitent satisfaire les demandes de leur fils en accueillant Irène et ne comprennent pas toujours nos positions de protection à l'endroit d'Irène. En effet, M. et Me FUTON prennent cette relation très au sérieux et s'évertuent à ce qu'elle soit épanouissante pour les deux jeunes. M. et Me FUTON se mobilisent pour Irène. Régulièrement, ils assurent les conduites afin de permettre aux deux adolescents de se retrouver sur des temps de week-end. Ils invitent Irène à partager leur quotidien. Elle s'y fait chouchoutée et y est attendue. Ils l'emmènent au restaurant, au cinéma. Ce contexte permet à Irène de supporter le vide familial. Nous avons le souci qu'Irène puisse profiter de cette relation stable en étant vigilant à ce qu'elle représente pour elle. Nous ne voudrions pas que celle-ci devienne un moyen de sortir de l'institution , et l'enferme dans une relation inextricable. Au fur et à mesure que leur relation s'est avérée sérieuse et stable, nous avons autorisé Irène à partager plus de temps chez son ami le week-end, en revenant dormir sur l'internat. Toutefois, nous accéder à leurs demandes respectives , avec l'accord des parents d'Irène, qu'il puisse passer un week-end par mois ensemble, avec un hébergement chez son petit ami. 9.CONCLUSION Irène prend 17 ans prochainement.Elle est accueillie au ABCD depuis 00/0000.Si nous ne pouvons que constater une dégradation de son environnement familial, notamment par un éloignement de sa mère, qui s'apparente à un abandon, parallèlement Irène se construit dans cette distance. La grande proximité passée avec sa mère pouvait avoir des effets très destructeurs compte tenu de l'absence de différenciation psychique mère/fille, qui ne pouvait que conduire à de la confusion. Parallèlement , sa relation amoureuse, soutenue particulièrement par la famille de son petit copain, lui amène un certain équilibre , elle y expérimente la vie d'une famille classique, et se trouve "choyée" au même titre que les enfants du couple , au risque de se faire happée, et d'oublier son statut d'enfant confié.En ce sens nous restons vigilants quant à notre rôle de tiers. Dans les mois qui viennent, Irène va devoir poursuivre la construction de son projet professionnel, pour lequel elle a besoin de beaucoup de soutien, tant son parcours scolaire a été émaillé de rupture et donc de lacunes importantes.Elle va être amenée à consolider sa prise d'autonomie, en profitant des espaces institutionnels pour construire sa vie sociale future.Le projet de lui faire intégrer le service de suite du ABCD et son Pavillon, destiné aux grands et jeunes majeurs est envisageable d'ici fin 0000/début 0000. Irène a construit une relation de confiance au sein du ABCD, qui a des effets positifs , toutefois sa vulnérabilité est notoire et nécessite de rester attentif à elle, et de poursuivre sa protection dans le cadre du placement. R. LAVY B. GREFFIN J. MAURICE Chef de Service éducateurs référents RAPPORT - Annuel - Ponctuel - D'échéance Concernant Irène DULONG , née le 00/00/0000 à Elmaure, 17 ans. Admise au ABCD au sein du groupe de l'Origami à TREMONT le 00/00/0000. - Jugement en Assistance Educative " Placement et Aide Educative " du 00/00/0000 confiant Irène à la Mission Protection de l'Enfance du Calvados jusqu'au 00/00/0000. - Jugement en Assistance Educative " Placement " du 00/00/0000 reconduisant le placement d'Irène à la Direction de l'Enfance et de la famille pour une durée d'un an à compter du 00/00/0000 - Jugement en Assistance Educative du 00/00/0000 reconduisant le placement d'Irène à la Direction de l'Enfance et de la Famille pour une durée d'un an, soit jusqu'au 00/00/0000. - Jugement en Assistance Educative du 00/00/0000 reconduisant le placement d'Irène à la Direction de l'Enfance et de la Famille jusqu'à sa majorité. - Rapport éducatif rédigé par Madame GREFFIN Béatrice, éducatrice spécialisée, Jean MAURICE, Educateur Spécialisé et Madame LAVY, Chef de Service. - Adressé à Madame SALAMI, Responsable Territoriale à la Mission Protection de l'Enfance, le 00/00/0000. - Juge : Madame SOQUET - Responsable Territoriale : Madame SALAMI - Mère : Madame PLESSIS Julie 1 rue Lagrange 000000 LESTROUS - Père : Monsieur DULONG Joseph 9, hameau des Lacs 000000 TOURNERIE - Fratrie : PARLET Céline, née le 00/00/0000 PLESSIS Cyril, né le 00/00/0000 - Scolarité : Maison Familiale et Rurale 1. Problématique avant l'admission : En avril 2008, un nouveau placement est ordonné pour Irène et son frère Cyril, confiant les enfants à la Direction de l'Enfance et de la Famille. L'aide éducative en milieu ouvert, après un placement en famille d'accueil, s'était avérée insuffisante. Au moment de l'admission, Madame PLESSIS pouvait exprimer ses difficultés pour poser son autorité et le cadre, mais aussi ses craintes quant aux rencontres qu'Irène pouvait faire sur le quartier en son absence. Il était notoire qu'Irène affichait peu de défense quant aux sollicitations pouvant surgir. 2. EVOLUTION SUR LE GROUPE Irène aura 17 ans au mois d'avril prochain. Actuellement, elle occupe la place de la plus grande du groupe. Nous sentons une réelle envie d'investir ce rôle et ce, particulièrement depuis le mois de Janvier 2011. Ce changement coïncide après un recadrage très fort en décembre 2010 suite à une fugue de plusieurs jours et un éloignement du groupe pendant quelques semaines. " La mise au vert " a favorisé chez Irène l'expression de son attachement éprouvé à l'endroit de l'équipe et des autres jeunes. Cette limite a permis à Irène de se consacrer à son projet scolaire et de s'inscrire sur le groupe d'une autre manière. Ainsi, elle participe à la vie du groupe de façon volontaire et semble avoir gagné en autonomie. Il nous faut préciser que sa scolarité en alternance à la Maison Familiale et Rurale de DANFORT participe, également, à cette prise d'indépendance. Irène apprend davantage à se distancier de la problématique des autres jeunes du groupe. Elle y résiste mieux, notamment en utilisant son statut " de grande" qui lui permet d'avoir plus de légitimité auprès des autres ou parce qu'elle utilise certains des espaces qui lui sont offerts pour se décaler. A titre d'exemple, elle va prendre sa soirée pour se mettre au calme devant la télévision ou elle se réfugie dans sa chambre. Vis à vis du groupe , elle s'engage autrement en étant élue déléguée du "groupe d'expression". Cette instance est un espace où les représentants du groupe exposent les demandes des autres jeunes de l'internat auprès de l'institution . Pour autant, Irène reste très fragile du fait d'une grande immaturité pour son âge. Elle a besoin d'un accompagnement éducatif soutenu et régulier pour s'approprier et tenir cette conduite. Sa faible confiance en soi lui joue parfois des tours dans son rapport aux autres. Elle peut raconter des choses ou faits qui ne sont pas vrais pour tenter de se faire accepter , et de ce fait , déformer la réalité. Elle raconte des énormités qui peuvent la mettre dans des situations un peu alambiquées vis à vis des autres. Ce sont aussi des signes qui indiquent de la confusion dans l'esprit d'Irène. Ainsi, ces épisodes confusionnels se sont reproduits à l'approche de Noël. Irène a rencontré sa mère et elles se sont appelées via le téléphone portable. Il nous a semblé qu'Irène était de nouveau déstabilisée par les difficultés de Madame PLESSIS (problème de santé, conflit avec la tante). Détentrice des secrets ou problèmes de Madame PLESSIS, Irène se réfugie dans un discours imaginaire. Irène ne fait pas encore les liens entre les inquiétudes transmises par sa mère et les répercussions confusionnelles sur son discours. Irène partage principalement son temps avec les autres jeunes filles du groupe. Aujourd'hui, elle peut protéger son espace et sa chambre qui se trouve au rez-de-chaussée du foyer. Elle est moins envahie par les autres, comme cela a pu l'être auparavant. A contrario, Irène a encore des difficultés à protéger sa vie privée et peut raconter aux autres filles des moments de sa vie amoureuse. Toutes les questions qui tournent autour de la protection de son corps , de son intimité, de sa capacité à se défendre et à se respecter en tant que sujet restent délicates , ce qui constitue l'un de nos points de vigilance. 3. SA PRISE EN CHARGE Irène occupe une chambre individuelle au rez-de-chaussée de l'internat. C'est une chambre réellement bien investie et mieux protégée des intrusions des autres jeunes du groupe. Elle s'en occupe en la rangeant et en la nettoyant plus régulièrement. Les problèmes d'hygiène vestimentaires s'atténuent. Irène se charge avec notre soutien de son linge. Toutefois, son vestiaire est parfois juste et nous devons régulièrement le compléter. En effet, les besoins en vêture se sont accentués du fait de l'irrégularité des rencontres avec ses parents. Par ailleurs, nous avons constaté qu'Irène revenait avec des vêtements neufs offerts par son petit ami et les parents de celui-ci. Elle projetait notamment d'entretenir son linge chez les parents de son copain, ce qui a nécessité de recadrer les espaces. Nous avons rappelé à Irène, ainsi qu'aux parents de son petit copain, qu'il était important que chacun reste à sa place auprès d'elle. De plus, nous souhaitions qu'Irène continue à s'autonomiser en gérant son linge toute seule sur le groupe. 4. LA SCOLARITE Après une scolarité au collège Rochefort à TREMONT, Irène a intégré une quatrième puis une troisième professionnelle à la MFR de DANFORT. L'idée a été de s'appuyer sur ses centres d'intérêts autour des animaux (chiens, chats, chevaux) pour la préparer à la réalité professionnelle. Ainsi, depuis septembre 2010, Irène est en formation en alternance entre la MFR et le centre équestre de TREMONT. Après des débuts difficiles d'adaptation, Irène a progressivement intégré les exigences de chaque lieu. Le lieu de stage trouve qu'elle a des bons contacts avec les jeunes qui viennent pratiquer les séances d'équitation. Toutefois, son maitre de stage travaille à la rendre plus autonome et à avoir plus confiance en elle par la prise d'initiatives. Parallèlement, son travail scolaire s'est relativement amélioré. Même si les résultats restent justes et certaines lacunes persistent, les formateurs de la MFR l'encouragent à faire des efforts. Nous ne sommes plus dans un risque de rupture avec le système scolaire, mais Irène doit travailler doublement pour compenser ses lacunes , notamment en français et en histoire-géographie. Nous soutenons et valorisons ses résultats car la jeune a besoin d'attentions particulières et d'être accompagnée pour organiser son travail et apprendre ses leçons. Irène a passé deux brevets blancs. Elle a été ajournée aux deux avec une moyenne de 9, 9/20 au premier, et 8, 4/20 au second. C'est à chaque fois, la note en histoire-géographie qui fait baisser la moyenne. Les formateurs lui précisent qu'elle peut obtenir son brevet des collèges par un travail personnel plus important. Par ailleurs, nous sommes en recherche d'une formation qualifiante pour l'année prochaine. Au regard de ses résultats, une formation du type CAP/ CAPA est possible. Irène interroge son choix actuel autour des chevaux. Elle ne se voit pas continuer comme palefrenier mais aurait souhaité plutôt préparer un brevet d'accompagnatrice en randonnée. Toutefois, il n'y a pas de formation qualifiante pour ce type de travail, c'est une mention à passer dans un autre cadre. C'est pourquoi, Irène explore aussi d'autres métiers : toilettage canin, petite enfance ou services en milieu rural. Ces métiers sont tous préparés dans les MFR de la région. Le choix de l'orientation va se faire très prochainement. Les parents sont informés de nos démarches. Ils sont attentifs, voire exigeants pour Monsieur DULONG, mais ils ne semblent pas porter plus d'importance sur les choix de la jeune. Par exemple, Monsieur DULONG souhaite qu'Irène trouve du travail mais peu importe son choix de métier. Au vue de sa situation familiale actuelle , Irène s'est fixé comme objectif la réussite de son projet professionnel. En effet, Irène prend conscience petit à petit que ses parents ne sont pas des personnes ressources dans son accompagnement professionnel. Elle réalise qu'elle doit se mobiliser pour pouvoir se construire son propre projet, pour pouvoir envisager sereinement son avenir. Cette situation singulière peut par moment l'inquiéter. Que va-t-elle devenir si elle échoue ? Sur qui pourra-t-elle compter ? Ces questions peuvent par moment l'envahir et l'inquiéter. 5. SANTE Sa santé reste fragile et fluctuante, bien souvent à mettre en lien avec son état psychique du moment. A titre d'exemple, il est régulier qu'Irène se blesse lorsqu'elle éprouve une difficulté sur son lieu de stage ou lorsqu'elle se plaint d'être fatiguée. Ainsi, elle a été deux fois en arrêt maladie à la suite de petits traumatismes au pied. Elle a de nouveau déclaré une maladie infectieuse aux vacances de Noël. Cette année, elle a attrapé la mononucléose et la toxoplasmose à la suite d'une angine. En raison de sa relation suivie avec son petit ami, Irène prend une pilule contraceptive et bénéficie d'un suivi adapté. Par ailleurs, elle doit être vigilante sur son alimentation et sa prise de poids. Son suivi orthodontique s'est arrêté à la demande du praticien car il a estimé que la jeune ne faisait pas suffisamment attention à son appareillage (bagues cassées régulièrement). 7. Relation avec la famille - Avec sa mère Madame PLESSIS a déménagé dans le sud pour se rapprocher de son père. Elle y habite une maison avec sa plus jeune fille Céline. Compte-tenu de l'éloignement géographique et de son état de santé qui s'est aggravé au cours des derniers mois, Madame PLESSIS a peu rencontré sa fille cette année. Irène a passé une semaine chez sa mère à la fin de l'été, une visite médiatisée a eu lieu au mois de novembre 2011 et une autre semaine pendant les dernières vacances de Noël. Ce déménagement a pour conséquence direct qu'aujourd'hui Irène reste à l'internat tous les week-ends. En effet, celle-ci avait réaffirmé auprès de sa mère son attachement auprès du groupe de l'Origami, 'elle ne souhaitait pas quitter l'internat, où elle était en train de poursuivre ses projets scolaires mais aussi sa relation amoureuse . Bien que nous rappelons constamment à Madame PLESSIS qu'elle doit appeler sa fille une fois par semaine sur le groupe afin qu'elle puisse soutenir leur relation, Irène a régulièrement des contacts téléphoniques, via son portable ou celui de son petit ami, qui nous échappent et qui se terminent bien souvent par des propos inadaptés, tels que des malentendus qui génèrent de fortes inquiétudes (menaces d'abandon) ou des insultes qui provoquent de la colère. Ces appels participent à créer un état confusionnel chez Irène. Lors des entretiens qui ont pu avoir lieu avec Madame PLESSIS en présence d'Irène, celle-ci a pu expliquer à sa mère les différentes choses qui l'inquiètent. Nous avons pu revenir sur le déroulement de l'été, sur l'état de santé de Madame, sur l'état des relations qu'elle entretient avec sa famille dans le sud, sur sa projection sur l'avenir, etc. Les paroles de Madame nous paraissent réellement sincères dans l'instant bien que le discours se révèle ensuite souvent lisse et conforme. De plus, depuis son déménagement, nous avons eu des difficultés à rencontrer Madame lors des retours de vacances. Madame reconduit sa fille sur le groupe à des heures très tardives, ce qui ne permet pas d'envisager une quelconque rencontre en entretien. Pour autant, Irène semble davantage capable de se protéger en pensant à elle. Le cadre de l'entretien vient surtout pour soutenir les décisions d'Irène et lui apporter des réponses afin d'éviter la propagation de confusions. Irène est très attachée à sa mère et les séparations restent douloureuses à chaque fois. L'autre conséquence de cet éloignement est qu'elle ne voit que rarement son frère et sa soeur. Irène peut faire la demande de téléphoner sur le lieu de vie de Cyril et aimerait que l'on organise des rencontres avec lui. Elle a plus souvent des nouvelles de sa petite soeur Céline par le biais de texto. - Avec son père Monsieur DULONG communique principalement avec sa fille par le biais de texto envoyés sur son portable. Monsieur DULONG téléphone rarement sur le groupe mais se dit au courant des projets de sa fille parce qu'il regarde sur le profil Facebook de sa fille. Monsieur trouve que les propos tenus sur Facebook sont plus authentiques. Lors d'un stage dans un élevage canin, Irène nous avait fait part de sa satisfaction et nous l'avions transmis à son père dans une conversation téléphonique. Pour autant, elle avait critiqué, via Facebook, les conditions d'accueil singulière du lieu de stage . La structure était assez familiale et le maître de stage s'octroyait une longue pause télévisuelle en début d'après-midi. Monsieur DULONG a pu nous dire que nous ne savions pas réellement ce que pensait sa fille de son stage. Du fait de l'éloignement géographique, Irène voit peu son père et ce, malgré les demandes qu'elle a pu formuler pour s'y rendre davantage. En effet, Monsieur a refusé de recevoir sa fille aux vacances de pâques 2011 par mesure de sanction. L'été dernier, Monsieur nous a interpellés car il avait peur que les trois semaines consécutives soient trop longue pour sa fille. Il ne souhaite pas qu'elle s'ennuie, nous explique que les trajets sont longs, etc. En parallèle, Irène évoque son désir d'y aller et de partager un temps de vacances avec sa famille , sachant que Monsieur vit en couple et que deux enfants sont nés de cette nouvelle vie. Irène manifeste de l'attachement pour son frère et sa soeur, du côté paternel, et les enfants sont sensibles également à leur "grande soeur". Pour les vacances de Noël dernier, Irène a été partagée entre son envie de se rendre chez son père et celui de voir sa mère, sachant que cette année le droit de visite et d'hébergement était réservé à Madame PLESSIS. Dans un premier temps, Monsieur DULONG s'est montré touché et nous a affirmé pouvoir accueillir sa fille si toutefois elle ne partait pas chez sa mère. Lorsque nous lui avons annoncé qu'Irène passerait les fêtes de Noël chez sa mère et qu'elle viendrait ensuite chez lui quelques jours avant de rentrer fêter la nouvelle année chez son petit copain, Monsieur a changé d'avis. Monsieur nous a fourni plusieurs arguments pour expliquer son refus. Il s'est dit blessé qu'Irène n'ait pas pris de ses nouvelles à la suite de son intervention chirurgicale en octobre dernier. Il a estimé qu'elle ne se souciait pas assez de lui. Nous lui avons rappelé qu'il ne fallait pas inverser les rôles : il est le parent. De plus, il a indiqué ne pas comprendre que sa fille préférait passer la nouvelle année chez son petit ami et a remis en cause le changement d'organisation. Aux vacances suivantes, il a dit ne pas pouvoir accueillir Irène parce que la zone de vacances de SARTRE ne correspondait avec celle de la zone de ses enfants. Selon Monsieur DULONG, Irène ne doit pas oublier ses parents. C'est à elle de se mobiliser et de maintenir le contact. Il ne semble pas être sensible aux conditions de relations familiales singulières proches de l'abandon. Les exigences de Monsieur DULONG sont unilatérales et peuvent mettre Irène dans des choix paradoxaux : choisir entre son copain et son père pour la nouvelle année, prendre régulièrement des nouvelles de son père, et parallèlement ne venir le voir qu'une semaine mais pas plus. - Avec son ami Dylan Irène a fait la connaissance de Dylan à la M.F.R. Ce jeune prépare activement un CAP agricole. Cette relation est actuellement bien installée et elle représente un repère stable pour Irène. Cette relation a commencé alors que la maman était encore dans la région. Nous avons appris par l'intermédiaire des parents de Dylan, Monsieur et Madame FUTON, que la jeune venait passer des week-ends entier chez eux , sans que nous en soyons informés, Irène n'ayant que 15 ans et étant normalement en week-end chez sa mère. Ainsi, lorsque Madame PLESSIS a quitté le département, nous avons dû organiser des rencontres plus adaptées, plus protectrices, et à la fois plus "contrôlées". Ainsi, même si nous reconnaissons cette relation comme importante dans sa vie d'adolescente, nous avons recadré ces rencontres sur des temps de journée. Ce changement d'organisation nous a permis aussi de rencontrer les parents de Dylan. Ceux-ci souhaitent satisfaire les demandes de leur fils en accueillant Irène et ne comprennent pas toujours nos positions de protection à l'endroit d'Irène. En effet, Monsieur et Madame FUTON prennent cette relation très au sérieux et s'évertuent à ce qu'elle soit épanouissante pour les deux jeunes. Monsieur et Madame FUTON se mobilisent pour Irène. Régulièrement, ils assurent les conduites afin de permettre aux deux adolescents de se retrouver sur des temps de week-end. Ils invitent Irène à partager leur quotidien. Elle s'y fait chouchouter et y est attendue. Ils l'emmènent au restaurant, au cinéma. Ce contexte permet à Irène de supporter le vide familial. Nous avons le souci qu'Irène puisse profiter de cette relation stable, tout en étant vigilants à ce qu'elle représente pour elle. Nous ne voudrions pas que celle-ci devienne un moyen de sortir de l'institution et l'enferme dans une relation inextricable. Au fur et à mesure que leur relation s'est avérée sérieuse et stable, nous avons autorisé Irène à partager plus de temps chez son ami le week-end, en revenant dormir sur l'internat. Toutefois, nous avons accédé à leurs demandes respectives, avec l'accord des parents d'Irène, qu'ils puissent passer un week-end par mois ensemble, avec un hébergement chez son petit ami. 8. CONCLUSION Irène aura 17 ans prochainement. Elle est accueillie au ABCD depuis 00/0000. Si nous ne pouvons que constater une dégradation de son environnement familial, notamment par un éloignement de sa mère, qui s'apparente à un abandon, parallèlement Irène se construit dans cette distance. La grande proximité passée avec sa mère pouvait avoir des effets très destructeurs compte-tenu de l'absence de différenciation psychique mère/fille, qui ne pouvait que conduire à de la confusion. D'autre part , sa relation amoureuse, soutenue particulièrement par la famille de son petit copain, lui amène un certain équilibre. Elle y expérimente la vie d'une famille classique, et se trouve "choyée" au même titre que les enfants du couple, au risque de se faire happée, et d'oublier son statut d'enfant confié. En ce sens, nous restons vigilants quant à notre rôle de tiers. Dans les mois qui viennent, Irène va devoir poursuivre la construction de son projet professionnel pour lequel elle a besoin de beaucoup de soutien, tant son parcours scolaire a été émaillé de ruptures et donc de lacunes importantes. Elle va être amenée à consolider sa prise d'autonomie, en profitant des espaces institutionnels pour construire sa vie sociale future. Le projet de lui faire intégrer le service de suite du ABCD et son Pavillon, destiné aux grands et jeunes majeurs, est envisageable d'ici fin 0000/début 0000. Irène a construit une relation de confiance au sein du ABCD qui a des effets positifs. Toutefois, sa vulnérabilité est notoire et nécessite de rester attentif à elle, et de poursuivre sa protection dans le cadre du placement. R. LAVY B. GREFFIN J. MAURICE Chef de service éducateurs spécialisés AAJB - ABCD - Rapport d'échéance Irène DULONG - 00/00/0000 1