Présentation de Pierre LAMPION Né le 00/00/0000 , il a 12 ans. Il a été admis au ABCD le 00/00/0000 . Il est actuellement scolarisé au collège Millet à LANNES, en classe ULIS. Composition familiale : - Père : M. LAMPION Henri, 42 ans. Né le 00/00/0000 . Pas ou peu de liens avec ses enfants. - Mère : Me DUCLAIR Jeanne , 40 ans, née le 00/00/0000 . - Beau-père : M. BRIMONT Louis. Enfants issus du couple M. LAMPION/ Me DUCLAIR : Nadia, 20 ans, née le 00/00/0000 . Nadia a donné naissance à un enfant cette année. Mickaël, 18 ans, né le 00/00/0000 . Mickaël est accompagné par FLMK, mesure de SEMO. Boris, 7 ans , né le 00/00/0000 . Boris est accompagné par l'AEMO (M. DUTRONC). 1. Historique de l'admission : Le couple M. LAMPION et Me DUCLAIR se sont séparés en 0000 et le divorce a été prononcé en0000. Le couple a rencontré des problèmes de violences conjugales et d'alcoolisation massive. Dès 0000, les services sociaux sont intervenus au vue des difficultés rencontrées par Me DUCLAIR dans l'accompagnement au quotidien de ses enfants. Pierre est livré à lui-même sur le quartier, errant sur les chantiers et rentrant tardivement sans que sa mère sache réellement où il se trouve. Un absentéisme scolaire est, aussi, constaté. Par ailleurs, M. LAMPION n'exerçait plus son droit de visite et d'hébergement. Parallèlement à l'accompagnement de la circonscription d'ARAMOIRE, le SESSAD de la vallée de l'Irtek est intervenu entre 0000 et 0000. Ces services ont été un soutien à la parentalité très important pour Me DUCLAIR. Ils ont favorisé l'acceptation d'un placement administratif qui pris effet en juillet 0000 au Foyer de l'Origami. L'objet du reccueil a été défini de la façon suivante : "une prise en charge éducative afin que Pierre soit contenu et soutenu dans ses apprentissages. " La mesure de placement a été reconduite en 0000 et judiciarisée en 00/0000 en raison des observations inquiètantes des conditions d'accueil. Pierre était absent car l'audience a été annoncée en urgence et le jeune se trouvait en colonie de vacances. La demande de judiciarisation de la situation a été justifiée par l'observation d'une agitation régulière du jeune. Pierre montrait une grande sensibilité aux mouvements du groupe. L'agitation a été ponctuée par de nombreux passage à l'acte (violence, opposition aux adultes, pas ou peu d'accès à la parole). Nous avons noté que le jeune éprouvait de fortes inquiétudes concernant l'environnement familial (violences sur la mère du beau-père, peur pour son jeune frère). De plus, nous nous apercevions que sa parole était sans doute verrouillée, dans un conflit de loyauté. Toutefois, lors des reprises à la suite de crises d'opposition, Pierre pouvait se libérer. 2. Evolution sur le groupe Depuis la dernière audience, nous avons pu noter une certaine évolution de la situation. La judiciarisation a eu pour effet d'aborder avec le jeune la notion de protection. Les temps de visites ont été diminués et approuvés par Pierre. Pour autant, les troubles de Pierre ont nécessité une hospitalisation en pédopsychatrie. En effet, nous observions sur le groupe des états d'agitation importantes à des moments clés de la journée (lever, coucher, repas). Il a été repris par l'équipe éducative et revu par le directeur au sujet de nombreux passages à l'acte : Pierre peut menacer ou frapper les autres, dégrader du matériel. L'hospitalisation a eu dans un premier temps un effet d'apaisement. Le docteur avait associé un traitement médicamenteux, "le Risperdal", un antipsychotique. Pierre est resté environ deux mois dans l'établissement hospitalier, réintégrant le groupe le week-end. Il s'est opéré une transformation chez le jeune qui a eu plus facilement accés à la parole. Pierre a pu exprimer ses difficultés d'être sur le groupe. Il se dit envahie par les ambiances du groupe et peu capable de s'en dégager. Nous constatons qu'il peut se laisser entrainer dans des jeux qui peuvent se transformer en des sévices. Lors d'un jeu de guerre avec deux autres jeunes, ils en ont "capturé" un quatrième qui ont fait assoir sur une barre de fer. Bien que Pierre n'est pas été à l'initiative de cet événement, il y a participé et il n'a pas averti l'adulte. Pour autant, d'autres faits impliquent Pierre dans des passages à l'acte empreint de violence. Une jeune s'est plainte de s'être fait fait trainer au sol. Une collègue a reçu une porte sur le visage. Revu à ce sujet, nous l'observons moins dans le déni et plus accessible à la sanction. Toutefois ses capacités d'élaboration restent faibles. Il a tendance à vouloir passer rapidement à autres choses, refusant de faire des liens entre la violence vue, vécue et la violence agie. Néanmoins, nous nous interrogeons sur ces états d'agitation régulièrs activés par le groupe. Notre souci est d'éviter une exclusion du jeune en lien avec un acte grave. Pierre est un jeune préadolescent assez immature. Alors que corporellement Il devient un adolescent, il a plus des préoccupations de jeunes enfants qu'un ado. Il a un besoin de jouer en permanence que ce soit d'une façon isolé avec des légos, voiture dans sa chambre, jeux vidéo ou des jeux extérieurs (vélo, cabane, cache-cache). Le jeu est un bon média pour rentrer et être en relation avec lui. Le jeu peut être un refuge pour fuir une certaine réalité qu'il ne peut encore élaborer : sa propre violence ! Les jeux de guerre sont omniprésents. Chaque véhicule légo construit contient un canon pour se défendre. Les personnages Bionicle sont suréquipés en arme pour être vainqueur de leur combat. Par ailleurs, Pierre profite de séjour à la feme pour se construire des armes en bois et jouer à des jeux de guerre. L'immaturité est également affective. Il a besoin d'être contenu et materné car il est très carencé et demande une forte présence adulte, tant dans son rapport au cadre que dans sa prise en charge au quotidien comme l'hygiène corporel, son linge, le rangement de sa chambre. Puis, il est en demande d'attention et d'affection qu'il manifeste comme un tout petit au moment du coucher. Il affectionne qu'on passe du temps avec lui et à lui parler de lui. Il a peu de représentations de lui-même. Ses temps en internat sont rares car les éducateurs doivent partager leur présence avec tous. Mais ces demandes fréquentes pointent son besoin plus Prise en charge au quotidien Une présence éducative est toujours nécéssaire pour l'accompagner. Il semble toutefois plus investit dans l'image qu'il renvoit. Ainsi, il a demandé des soins dermatologiques pour un début d'acnée. Il ne fait pas les soins si l'adulte ne lui applique pas la créme. Relation avec sa famille Actuellement, Pierre se rend chez sa mère le samedi après-midi. Pierre a toujours besoin de vérifier s'il y est bien attendu. c'est pourquoi il demande à téléphoner à sa mère quelques jours avant de s'y rendre. De ce fait, il peut être moins envahi par les difficultés familiales dans la semaine mais ces préoccupations persistent. Il évoque son inquietude de l'évolution de son frère Boris qu'il décrit comme "Fou". Il peut dire que sa mère et son beau-père ont du mal à le canaliser autrement que par des claques. Pierre pense que son jeune frère serait bien au foyer avec lui. Me DUCLAIR appelle rarement sur le groupe pour prendre des nouvelles. les apels sont souvent à l'initiative du jeune. Il demande à être en relation avec sa soeur ainé Nadia. Il lui est même arrivé de passer la journée chez elle car ses parents n'étaient pas en état de le recevoir. par ailleurs, il n'a plus aucun contact avec son père. Malgré les nombreuses sollicitations, il n'a pas été possible d'organiser des rencontres avec M. LAMPION. Pierre souffre de cette absence qui lui fait défaut. Parallèlement, les temps de visite et d'hébergement chez Me DUCLAIR ont été espacés. Pierre a passé du temps en Famille d'accueil chez M. DURAND au printemps dernier. Le jeune est revenu de ce lieu en l'évoquant comme une alternative au placement sur le groupe et en famille. Par ailleurs, il nous a semblé important qu'il puisse aussi bénéficier d'un accompagnement thérapeutique. Le Dc LAMANCHE lui a proposé une hospitalisation à LORDIER. L'hospitalisation a été bénéfique pour le jeune qui a pu se ressourcer. Il est revenu sur le groupe beaucoup plus apaisé. La demande d'accompagnement en famille d'accueil : Il est aujourd'hui en demande de quitter le groupe. Il peut dire que les relais en famille d'accueil le rendent plus calme, sous entendant que le groupe l'agite et l'envahit. Il a une certaine sensibilité aux ambiances du groupe. Il se laisse facilement entrainer et peut être le bras armé d'un autre jeune ayant de l'ascendant sur lui. Pierre est scolarisé au collège Millet en ULIS. Cette section adaptée s'est construite après une scolarité en CLIS à SANTIERS. Il était envisagé à la base une orientation en SEGPA mais une agression de Pierre sur un autre jeune a modifié cette idée. Les enseignants ont validé une section plus adapté. Pierre se plait dans cette classe. Il est en réussite et en confiance. Un bilan avec R. WARDON confirme sa place dans ce type de section, voire il peut être envisagé une orientation en SEGPA ou IMPRO. Les perspectives actuelles montrent que Pierre est dans un placement long. Les conditions d'accueil sont toujours difficiles. Lors des week end, Pierre est confronté à une alcoolisation massive de sa mère et son beau-père. La violence est également présente, Pierre peut raconter des scènes de violence conjugale où il a pu tenter de s'interposer avec son grand frère pour protéger leur mère mais aussi des gestes violents du beau-père à l'égard des garçons (bagarres avec Mickaël et coups sur Boris). Il est plus en difficulté pour dire ce qui le touche directement. Il peut dire que son beau-père a pu lui mettre des claques mais moins souvent que Boris. Pierre s'inquiète pour Boris qu'il décrit comme devenant incontrôlable par ses parents, voire d'un "fou". Me DUCLAIR est peu demandeuses de nouvelles de Pierre. Elle ne téléphone jamais pour prendre des nouvelles. Elle se mobilise à notre demande sur des rendez-vous ponctuels. Il n'a, par ailleurs, plus aucun contact avec son père. Nous avions à sa demande sollicité M. LAMPION pour le rencontrer mais il n'y a pas eu de suites. Cette absence est douloureuse pour Pierre qui est en grande demande de pouvoir renouer contact avec son père. Ainsi, Pierre a peu de liens avec sa famille. Il prend conscience de cette pauvreté relationnelle et est en quête d'identifications. Son désir n'est plus de rentrer chez lui. Sa perspective de famille d'accueil date du printemps dernier à travers des week-end relais. Y-a t'il eu une véritable rencontre avec l'assistant familial ? y a t'il une grande part d'illusions ? D'autre part, nous avons pu constater une absence totale de repères, de rythmes familiaux (heure des coucher, repas partagés.... ). Il est par exemple très difficile pour Pierre de se poser autour d'une table pour prendre son repas. Il bouge dans tous les sens, mange avec les mains.... Nous pensons qu'une orientation en famille d'accueil permettrait à Pierre d'expérimenter des rythmes, une dynamique familiale bénéfiques pour son évolution. Présentation de Pierre LAMPION Né le 00/00/0000 , il a 12 ans. Il a été admis au ABCD le 00/00/0000 . Il est actuellement scolarisé au collège Millet à LANNES, en classe ULIS. Composition familiale : - Père : M. LAMPION Henri, 42 ans. Né le 00/00/0000 . Pas ou peu de liens avec ses enfants. - Mère : Me DUCLAIR Jeanne , 40 ans, née le 00/00/0000 . - Beau-père : M. BRIMONT Louis. Enfants issus du couple M. LAMPION/ Me DUCLAIR : Nadia, 20 ans, née le 00/00/0000 . Nadia a donné naissance à un enfant cette année. Mickaël, 18 ans, né le 00/00/0000 . Mickaël est accompagné par FLMK, mesure de SEMO. Boris, 7 ans , né le 00/00/0000 . Boris est accompagné par l'AEMO (M. DUTRONC). 1. Historique de l'admission : Le couple M. LAMPION et Me DUCLAIR se sont séparés en 0000 et le divorce a été prononcé en0000. Le couple a rencontré des problèmes de violences conjugales et d'alcoolisation massive. Dès 0000, les services sociaux sont intervenus au vue des difficultés rencontrées par Me DUCLAIR dans l'accompagnement au quotidien de ses enfants. Pierre est livré à lui-même sur le quartier, errant sur les chantiers et rentrant tardivement sans que sa mère sache réellement où il se trouve. Un absentéisme scolaire est, aussi, constaté. Par ailleurs, M. LAMPION n'exerçait plus son droit de visite et d'hébergement. Parallèlement à l'accompagnement de la circonscription d'ARAMOIRE, le SESSAD de la vallée de l'Irtek est intervenu entre 0000 et 0000. Ces services ont été un soutien à la parentalité très important pour Me DUCLAIR. Ils ont favorisé l'acceptation d'un placement administratif qui pris effet en juillet 0000 au Foyer de l'Origami. L'objet du reccueil a été défini de la façon suivante : "une prise en charge éducative afin que Pierre soit contenu et soutenu dans ses apprentissages. " La mesure de placement a été reconduite en 0000 et judiciarisée en 00/0000 en raison des observations inquiètantes des conditions d'accueil. Pierre était absent car l'audience a été annoncée en urgence et le jeune se trouvait en colonie de vacances. La demande de judiciarisation de la situation a été justifiée par l'observation d'une agitation régulière du jeune. Pierre montrait une grande sensibilité aux mouvements du groupe. L'agitation a été ponctuée par de nombreux passage à l'acte (violence, opposition aux adultes, pas ou peu d'accès à la parole). Nous avons noté que le jeune éprouvait de fortes inquiétudes concernant l'environnement familial (violences sur la mère du beau-père, peur pour son jeune frère). De plus, nous nous apercevions que sa parole était sans doute verrouillée, dans un conflit de loyauté. Toutefois, lors des reprises à la suite de crises d'opposition, Pierre pouvait se libérer. 2. Evolution sur le groupe Depuis la dernière audience, nous avons pu noter une certaine évolution de la situation. La judiciarisation a eu pour effet d'aborder avec le jeune la notion de protection. Les temps de visites ont été diminués et approuvés par Pierre. Pour autant, les troubles de Pierre ont nécessité une hospitalisation en pédopsychatrie. En effet, nous observions sur le groupe des états d'agitation importantes à des moments clés de la journée (lever, coucher, repas). Il a été repris par l'équipe éducative et revu par le directeur au sujet de nombreux passages à l'acte : Pierre peut menacer ou frapper les autres, dégrader du matériel. L'hospitalisation a eu dans un premier temps un effet d'apaisement. Le docteur avait associé un traitement médicamenteux, "le Risperdal", un antipsychotique. Pierre est resté environ deux mois dans l'établissement hospitalier, réintégrant le groupe le week-end. Il s'est opéré une transformation chez le jeune qui a eu plus facilement accés à la parole. Pierre a pu exprimer ses difficultés d'être sur le groupe. Il se dit envahie par les ambiances du groupe et peu capable de s'en dégager. Nous constatons qu'il peut se laisser entrainer dans des jeux qui peuvent se transformer en des sévices. Lors d'un jeu de guerre avec deux autres jeunes, ils en ont "capturé" un quatrième qu'ils ont fait assoir sur une barre de fer. Bien que Pierre n'est pas été à l'initiative de cet événement, il y a participé et il n'a pas averti l'adulte. Pour autant, d'autres faits impliquent Pierre dans des passages à l'acte empreint de violence. Une jeune s'est plainte de s'être fait fait trainer au sol ou rosser au sol. Une collègue a reçu une porte sur le visage. Revu à ce sujet, nous l'observons moins dans le déni et plus accessible à la sanction. Toutefois ses capacités d'élaboration restent faibles. Il a tendance à vouloir passer rapidement à autres choses, refusant de faire des liens entre la violence vue, vécue et la violence agie. Néanmoins, nous nous interrogeons sur ces états d'agitation régulièrs activés par le groupe. Notre souci est d'éviter une exclusion du jeune en lien avec un acte grave. Pierre est un jeune préadolescent assez immature. Alors que corporellement Il devient un adolescent, il a plus des préoccupations de jeunes enfants qu'un ado. Il a un besoin de jouer en permanence que ce soit d'une façon isolé avec des légos, voiture dans sa chambre, jeux vidéo ou des jeux extérieurs (vélo, cabane, cache-cache). Le jeu est un bon média pour rentrer et être en relation avec lui. Le jeu peut être un refuge pour fuir une certaine réalité qu'il ne peut encore élaborer : sa propre violence ! Les jeux de guerre sont omniprésents. Chaque véhicule légo construit contient un canon pour se défendre. Les personnages Bionicle sont suréquipés en arme pour être vainqueur du combat. Par ailleurs, Pierre profite de séjour à la feme pour se construire des armes en bois et jouer à des jeux de guerre. L'immaturité est également affective. Il a besoin d'être contenu et materné car il est très carencé et demande une forte présence adulte, tant dans son rapport au cadre que dans sa prise en charge au quotidien comme l'hygiène corporel, son linge, le rangement de sa chambre. Puis, il est en demande d'attention et d'affection qu'il manifeste comme un tout petit au moment du coucher. Il affectionne qu'on passe du temps avec lui et à lui parler de lui. Il a peu de représentations de lui-même. Ces temps en internat sont rares car les éducateurs doivent partager leur présence avec tous. Mais ces demandes fréquentes pointent son besoin d'accompagnement duel. 3. Prise en charge au quotidien Une présence éducative est toujours nécéssaire pour l'accompagner. Il semble toutefois plus investit dans l'image qu'il renvoit. Ainsi, il a demandé des soins dermatologiques pour un début d'acnée. Il ne fait pas les soins si l'adulte ne lui applique pas la créme. Dernièrement, il a demandé d'aller chez le coiffeur. Auparavant, ces parents faisaient des coupes courtes, voire très courtes. Pierre a fait le choix de se laisser pousser les cheveux de façon à faire une coupe plus élaborée choisie sur un catalogue. Nous avons encore besoin de vérifier son hygiène. Il a toujours besoin qu'on lui rappelle le cadre. Pierre se laisserai facilement aller sans ces exigences. Les carences sont telles que l'hygiène n'est pas intériorisé et qu'elles nécessitent une présence forte. Pierre a grandi rapidement. Dans un premier temps, il était un peu résistant à porter des vétements adaptés à sa taille, gardant ses habits trop petit. Toutefois, il a accepté dernièrement de mettre des affaires trop petite de côté pour son frère et demande à renouveller sa "garde robe". 4. Relation avec sa famille Actuellement, Pierre se rend chez sa mère le samedi après-midi. Pierre a toujours besoin de vérifier s'il y est bien attendu. C'est pourquoi il demande à téléphoner à sa mère quelques jours avant de s'y rendre. De ce fait, il peut être moins envahi par les difficultés familiales dans la semaine mais ces préoccupations persistent. Il évoque son inquiétude de l'évolution de son frère Boris qu'il décrit comme "Fou". Il peut dire que sa mère et son beau-père ont du mal à le canaliser autrement que par des claques. Pierre pense que son jeune frère serait bien au foyer avec lui. Me DUCLAIR appelle rarement sur le groupe pour prendre des nouvelles. Les appels sont souvent à l'initiative du jeune. Il demande à être en relation avec sa sœur ainée Nadia. Il lui est même arrivé de passer la journée chez elle car ses parents n'étaient pas en état de le recevoir. Par ailleurs, il n'a plus aucun contact avec son père. Malgré les nombreuses sollicitations, il n'a pas été possible d'organiser des rencontres avec M. LAMPION. Pierre souffre de cette absence qui lui fait défaut. 5. La scolarité Pierre est scolarisé au collège Millet en ULIS. Cette section adaptée s'est construite après une scolarité en CLIS à SANTIERS. Il était envisagé à la base une orientation en SEGPA mais une agression de Pierre sur un autre jeune a modifié cette idée. Les enseignants ont validé une section plus adapté. Pierre se plait dans cette classe. Il est en réussite et en confiance. Un bilan avec R. WARDON confirme sa place dans ce type de section, voire il peut être envisagé une orientation en SEGPA ou IMPRO. Les perspectives actuelles montrent que Pierre est dans un placement long. Les conditions d'accueil sont toujours difficiles. Lors des week-ends, Pierre est confronté à une alcoolisation massive de sa mère et son beau-père. La violence est également présente, Pierre peut raconter des scènes de violence conjugale où il a pu tenter de s'interposer avec son grand frère pour protéger leur mère mais aussi des gestes violents du beau-père à l'égard des garçons (bagarres avec Mickaël et coups sur Boris). Il est plus en difficulté pour dire ce qui le touche directement. Il peut dire que son beau-père a pu lui mettre des claques mais moins souvent que Boris. Pierre s'inquiète pour Boris qu'il décrit comme devenant incontrôlable par ses parents, voire d'un "fou". Me DUCLAIR est peu demandeuses de nouvelles de Pierre. Elle ne téléphone jamais pour prendre des nouvelles. Elle se mobilise à notre demande sur des rendez-vous ponctuels. Il n'a, par ailleurs, plus aucun contact avec son père. Nous avions à sa demande sollicitée M. LAMPION pour le rencontrer mais il n'y a pas eu de suites. Cette absence est douloureuse pour Pierre qui est en grande demande de pouvoir renouer contact avec son père. Ainsi, Pierre a peu de liens avec sa famille. Il prend conscience de cette pauvreté relationnelle et est en quête d'identifications. Son désir n'est plus de rentrer chez lui. Sa perspective de famille d'accueil date du printemps dernier à travers des week-ends relais . Y-a-t-il eu une véritable rencontre avec l'assistant familial ? Y a-t-il une grande part d'illusions ? D'autre part, nous avons pu constater une absence totale de repères, de rythmes familiaux (heure des coucher, repas partagés.... ). Il est par exemple très difficile pour Pierre de se poser autour d'une table pour prendre son repas. Il bouge dans tous les sens, mange avec les mains.... Nous pensons qu'une orientation en famille d'accueil permettrait à Pierre d'expérimenter des rythmes, une dynamique familiale bénéfique pour son évolution. Présentation de Pierre LAMPION Né le 00/00/0000 , il a 12 ans. Il a été admis au ABCD le 00/00/0000 . Il est actuellement scolarisé au collège Millet à LANNES, en classe ULIS. Composition familiale : - Père : M. LAMPION Henri, 42 ans. Né le 00/00/0000 . Pas ou peu de liens avec ses enfants. - Mère : Me DUCLAIR Jeanne , 40 ans, née le 00/00/0000 . - Beau-père : M. BRIMONT Louis. Enfants issus du couple M. LAMPION/ Me DUCLAIR : Nadia, 20 ans, née le 00/00/0000 . Nadia a donné naissance à un enfant cette année. Mickaël, 18 ans, né le 00/00/0000 . Mickaël est accompagné par FLMK, mesure de SEMO. Boris, 7 ans , né le 00/00/0000 . Boris est accompagné par l'AEMO (M. DUTRONC). 1. Historique de l'admission : Le couple M. LAMPION et Me DUCLAIR se sont séparés en 0000 et le divorce a été prononcé en0000. Le couple a rencontré des problèmes de violences conjugales et d'alcoolisation massive. Dès 0000, les services sociaux sont intervenus au vue des difficultés rencontrées par Me DUCLAIR dans l'accompagnement au quotidien de ses enfants. Pierre est livré à lui-même sur le quartier, errant sur les chantiers et rentrant tardivement sans que sa mère sache réellement où il se trouve. Un absentéisme scolaire est, aussi, constaté. Par ailleurs, M. LAMPION n'exerçait plus son droit de visite et d'hébergement. Parallèlement à l'accompagnement de la circonscription d'ARAMOIRE, le SESSAD de la vallée de l'Irtek est intervenu entre 0000 et 0000. Ces services ont été un soutien à la parentalité très important pour Me DUCLAIR. Ils ont favorisé l'acceptation d'un placement administratif qui pris effet en juillet 0000 au Foyer de l'Origami. L'objet du reccueil a été défini de la façon suivante : "une prise en charge éducative afin que Pierre soit contenu et soutenu dans ses apprentissages. " La mesure de placement a été reconduite en 0000 et judiciarisée en 00/0000 en raison des observations inquiètantes des conditions d'accueil. Pierre était absent car l'audience a été annoncée en urgence et le jeune se trouvait en colonie de vacances. La demande de judiciarisation de la situation a été justifiée par l'observation d'une agitation régulière du jeune. Pierre montrait une grande sensibilité aux mouvements du groupe. L'agitation a été ponctuée par de nombreux passage à l'acte (violence, opposition aux adultes, pas ou peu d'accès à la parole). Nous avons noté que le jeune éprouvait de fortes inquiétudes concernant l'environnement familial (violences sur la mère du beau-père, peur pour son jeune frère). De plus, nous nous apercevions que sa parole était sans doute verrouillée, dans un conflit de loyauté. Toutefois, lors des reprises à la suite de crises d'opposition, Pierre pouvait se libérer. 2. Evolution sur le groupe Depuis la dernière audience, nous avons pu noter une certaine évolution de la situation. La judiciarisation a eu pour effet d'aborder avec le jeune la notion de protection. Les temps de visites ont été diminués et approuvés par Pierre. Pour autant, les troubles de Pierre ont nécessité une hospitalisation en pédopsychatrie. En effet, nous observions sur le groupe des états d'agitation importantes à des moments clés de la journée (lever, coucher, repas). Il a été repris par l'équipe éducative et revu par le directeur au sujet de nombreux passages à l'acte : Pierre peut menacer ou frapper les autres, dégrader du matériel. L'hospitalisation a eu dans un premier temps un effet d'apaisement. Le docteur avait associé un traitement médicamenteux, "le Risperdal", un antipsychotique. Pierre est resté environ deux mois dans l'établissement hospitalier, réintégrant le groupe le week-end. Il s'est opéré une transformation chez le jeune qui a eu plus facilement accés à la parole. Pierre a pu exprimer ses difficultés d'être sur le groupe. Il se dit envahie par les ambiances du groupe et peu capable de s'en dégager. Nous constatons qu'il peut se laisser entrainer dans des jeux qui peuvent se transformer en des sévices. Lors d'un jeu de guerre avec deux autres jeunes, ils en ont "capturé" un quatrième qu'ils ont fait assoir sur une barre de fer. Bien que Pierre n'est pas été à l'initiative de cet événement, il y a participé et il n'a pas averti l'adulte. Pour autant, d'autres faits impliquent Pierre dans des passages à l'acte empreint de violence. Une jeune s'est plainte de s'être fait fait trainer au sol ou rosser au sol. Une collègue a reçu une porte sur le visage. Revu à ce sujet, nous l'observons moins dans le déni et plus accessible à la sanction. Toutefois ses capacités d'élaboration restent faibles. Il a tendance à vouloir passer rapidement à autres choses, refusant de faire des liens entre la violence vue, vécue et la violence agie. Néanmoins, nous nous interrogeons sur ces états d'agitation régulièrs activés par le groupe. Notre souci est d'éviter une exclusion du jeune en lien avec un acte grave. Pierre est un jeune préadolescent assez immature. Alors que corporellement Il devient un adolescent, il a plus des préoccupations de jeunes enfants qu'un ado. Il a un besoin de jouer en permanence que ce soit d'une façon isolé avec des légos, voiture dans sa chambre, jeux vidéo ou des jeux extérieurs (vélo, cabane, cache-cache). Le jeu est un bon média pour rentrer et être en relation avec lui. Le jeu peut être un refuge pour fuir une certaine réalité qu'il ne peut encore élaborer : sa propre violence ! Les jeux de guerre sont omniprésents. Chaque véhicule légo construit contient un canon pour se défendre. Les personnages Bionicle sont suréquipés en arme pour être vainqueur du combat. Par ailleurs, Pierre profite de séjour à la feme pour se construire des armes en bois et jouer à des jeux de guerre. L'immaturité est également affective. Il a besoin d'être contenu et materné car il est très carencé et demande une forte présence adulte, tant dans son rapport au cadre que dans sa prise en charge au quotidien comme l'hygiène corporel, son linge, le rangement de sa chambre. Puis, il est en demande d'attention et d'affection qu'il manifeste comme un tout petit au moment du coucher. Il affectionne qu'on passe du temps avec lui et à lui parler de lui. Il a peu de représentations de lui-même. Ces temps en internat sont rares car les éducateurs doivent partager leur présence avec tous. Mais ces demandes fréquentes pointent son besoin d'accompagnement duel. 3. Prise en charge au quotidien Une présence éducative est toujours nécéssaire pour l'accompagner. Il semble toutefois plus investit dans l'image qu'il renvoit. Ainsi, il a demandé des soins dermatologiques pour un début d'acnée. Il ne fait pas les soins si l'adulte ne lui applique pas la créme. Dernièrement, il a demandé d'aller chez le coiffeur. Auparavant, ces parents faisaient des coupes courtes, voire très courtes. Pierre a fait le choix de se laisser pousser les cheveux de façon à faire une coupe plus élaborée choisie sur un catalogue. Nous avons encore besoin de vérifier son hygiène. Il a toujours besoin qu'on lui rappelle le cadre. Pierre se laisserai facilement aller sans ces exigences. Les carences sont telles que l'hygiène n'est pas intériorisé et qu'elles nécessitent une présence forte. Pierre a grandi rapidement. Dans un premier temps, il était un peu résistant à porter des vétements adaptés à sa taille, gardant ses habits trop petit. Toutefois, il a accepté dernièrement de mettre des affaires trop petite de côté pour son frère et demande à renouveller sa "garde robe". 4. Relation avec sa famille Les perspectives actuelles montrent que Pierre est dans un placement long. Les conditions d'accueil sont toujours difficiles. Actuellement, Pierre se rend chez sa mère le samedi après-midi. Pierre a toujours besoin de vérifier s'il y est bien attendu. C'est pourquoi il demande à téléphoner à sa mère quelques jours avant de s'y rendre. De ce fait, il peut être moins envahi par les difficultés familiales dans la semaine mais ces préoccupations persistent. Lors des week-ends, Pierre est confronté à une alcoolisation massive de sa mère et son beau-père. La violence est également présente, Pierre peut raconter des scènes de violence conjugale où il a pu tenter de s'interposer avec son grand frère pour protéger leur mère mais aussi des gestes violents du beau-père à l'égard des garçons (bagarres avec Mickaël et coups sur Boris). Il est plus en difficulté pour dire ce qui le touche directement. Il peut dire que son beau-père a pu lui mettre des claques mais moins souvent que Boris. Il évoque son inquiétude de l'évolution de son frère Boris qu'il décrit comme "Fou". Il peut dire que sa mère et son beau-père ont du mal à le canaliser autrement que par des claques. Pierre pense que son jeune frère serait bien au foyer avec lui. Me DUCLAIR est peu demandeuses de nouvelles de Pierre. Elle appelle rarement sur le groupe pour prendre des nouvelles. Les appels sont souvent à l'initiative du jeune. Il demande à être en relation avec sa sour ainée Nadia. Il lui est même arrivé de passer la journée chez elle car ses parents n'étaient pas en état de le recevoir. Par ailleurs, il n'a plus aucun contact avec son père. Malgré les nombreuses sollicitations, il n'a pas été possible d'organiser des rencontres avec M. LAMPION. Pierre souffre de cette absence qui lui fait défaut. Ainsi, Pierre a peu de liens avec sa famille. Il prend conscience de cette pauvreté relationnelle et est en quête d'identifications. Son désir n'est plus de rentrer chez lui. Sa perspective de famille d'accueil date du printemps dernier à travers des week-ends relais . Y-a-t-il eu une véritable rencontre avec l'assistant familial ? Y a-t-il une grande part d'illusions ? 5. La scolarité Pierre est scolarisé au collège Millet en ULIS. Cette section adaptée s'est construite après une scolarité en CLIS à SANTIERS. Il était envisagé à la base une orientation en SEGPA mais une agression de Pierre sur un autre jeune a modifié cette idée. Les enseignants ont validé une section plus adapté. Pierre se plait dans cette classe. Il est en réussite et en confiance. Un bilan avec R. WARDON confirme sa place dans ce type de section, voire il peut être envisagé une orientation en SEGPA ou IMPRO. La santé Pierre est en bonne santé en général. Il a été rarement malade cette année. Toutefois, il suit un traitement prescrit par le pédopsychiatre depuis le mois de 00/0000. Ce médicament a pour fonction de traiter les troubles de l'humeur. Pierre suit régulièrement ce traitement, pouvant le remettre en cause de temps en temps car il peut avoir des effets soporisant. Présentation de Pierre LAMPION Né le 00/00/0000 , il a 12 ans. Il a été admis au ABCD le 00/00/0000 . Il est actuellement scolarisé au collège Millet à LANNES, en classe ULIS. Composition familiale : - Père : M. LAMPION Henri, 42 ans. Né le 00/00/0000 . Pas ou peu de liens avec ses enfants. - Mère : Me DUCLAIR Jeanne , 40 ans, née le 00/00/0000 . - Beau-père : M. BRIMONT Louis. Enfants issus du couple M. LAMPION/ Me DUCLAIR : Nadia, 20 ans, née le 00/00/0000 . Nadia a donné naissance à un enfant cette année. Mickaël, 18 ans, né le 00/00/0000 . Mickaël est accompagné par FLMK, mesure de SEMO. Boris, 7 ans , né le 00/00/0000 . Boris est accompagné par l'AEMO (M. DUTRONC). 1. Historique de l'admission : Le couple M. LAMPION et Me DUCLAIR se sont séparés en 0000 et le divorce a été prononcé en0000. Le couple a rencontré des problèmes de violences conjugales et d'alcoolisation massive. Dès 0000, les services sociaux sont intervenus au vue des difficultés rencontrées par Me DUCLAIR dans l'accompagnement au quotidien de ses enfants. Pierre est livré à lui-même sur le quartier, errant sur les chantiers et rentrant tardivement sans que sa mère sache réellement où il se trouve. Un absentéisme scolaire est, aussi, constaté. Par ailleurs, M. LAMPION n'exerçait plus son droit de visite et d'hébergement. Parallèlement à l'accompagnement de la circonscription d'ARAMOIRE, le SESSAD de la vallée de l'Irtek est intervenu entre 0000 et 0000. Ces services ont été un soutien à la parentalité très important pour Me DUCLAIR. Ils ont favorisé l'acceptation d'un placement administratif qui pris effet en juillet 0000 au Foyer de l'Origami. L'objet du reccueil a été défini de la façon suivante : "une prise en charge éducative afin que Pierre soit contenu et soutenu dans ses apprentissages. " La mesure de placement a été reconduite en 0000 et judiciarisée en 00/0000 en raison des observations inquiètantes des conditions d'accueil. Pierre était absent car l'audience a été annoncée en urgence et le jeune se trouvait en colonie de vacances. La demande de judiciarisation de la situation a été justifiée par l'observation d'une agitation régulière du jeune. Pierre montrait une grande sensibilité aux mouvements du groupe. L'agitation a été ponctuée par de nombreux passage à l'acte (violence, opposition aux adultes, pas ou peu d'accès à la parole). Nous avons noté que le jeune éprouvait de fortes inquiétudes concernant l'environnement familial (violences sur la mère du beau-père, peur pour son jeune frère). De plus, nous nous apercevions que sa parole était sans doute verrouillée, dans un conflit de loyauté. Toutefois, lors des reprises à la suite de crises d'opposition, Pierre pouvait se libérer. 2. Evolution sur le groupe Depuis la dernière audience, nous avons pu noter une certaine évolution de la situation. La judiciarisation a eu pour effet d'aborder avec le jeune la notion de protection. Les temps de visites ont été diminués et approuvés par Pierre. Pour autant, les troubles de Pierre ont nécessité une hospitalisation en pédopsychatrie. En effet, nous observions sur le groupe des états d'agitation importantes à des moments clés de la journée (lever, coucher, repas). Il a été repris par l'équipe éducative et revu par le directeur au sujet de nombreux passages à l'acte : Pierre peut menacer ou frapper les autres, dégrader du matériel. L'hospitalisation a eu dans un premier temps un effet d'apaisement. Le docteur avait associé un traitement médicamenteux, "le Risperdal", un antipsychotique. Pierre est resté environ deux mois dans l'établissement hospitalier, réintégrant le groupe le week-end. Il s'est opéré une transformation chez le jeune qui a eu plus facilement accés à la parole. Pierre a pu exprimer ses difficultés d'être sur le groupe. Il se dit envahi par les ambiances du groupe et peu capable de s'en dégager. Nous constatons qu'il peut se laisser entrainer dans des jeux qui peuvent se transformer en des sévices. Lors d'un jeu de guerre avec deux autres jeunes, ils en ont "capturé" un quatrième qu'ils ont fait assoir sur une barre de fer. Bien que Pierre n'ai pas été à l'initiative de cet événement, il y a participé et il n'a pas averti l'adulte. Pour autant, d'autres faits impliquent Pierre dans des passages à l'acte empreints de violence. Une jeune s'est plainte de s'être fait trainer au sol ou rosser au sol. Une collègue a reçu une porte sur le visage. Revu à ce sujet, nous l'observons moins dans le déni et plus accessible à la sanction. Toutefois ses capacités d'élaboration restent faibles. Il a tendance à vouloir passer rapidement à autres choses, refusant de faire des liens entre la violence vue, vécue et la violence agie. Néanmoins, nous nous interrogeons sur ces états d'agitation régulièrs activés par le groupe. Notre souci est d'éviter une exclusion du jeune en lien avec un acte grave. Pierre est un jeune préadolescent assez immature. Alors que corporellement Il devient un adolescent, il a plus des préoccupations de jeunes enfants qu'un ado. Il a un besoin de jouer en permanence que ce soit d'une façon isolée avec des légos, voiture dans sa chambre, jeux vidéo ou des jeux extérieurs (vélo, cabane, cache-cache). Le jeu est un bon média pour rentrer et être en relation avec lui. Le jeu peut être un refuge pour fuir une certaine réalité qu'il ne peut encore élaborer : sa propre violence ! Les jeux de guerre sont omniprésents. Chaque véhicule légo construit contient un canon pour se défendre. Les personnages Bionicle sont suréquipés en arme pour être vainqueur du combat. Par ailleurs, Pierre profite de séjours à la ferme pour se construire des armes en bois et jouer à des jeux de guerre. L'immaturité est également affective. Il a besoin d'être contenu et materné car il est très carencé et demande une forte présence adulte, tant dans son rapport au cadre que dans sa prise en charge au quotidien comme l'hygiène corporel, son linge, le rangement de sa chambre. Puis, il est en demande d'attention et d'affection qu'il manifeste comme un tout petit au moment du coucher. Il affectionne qu'on passe du temps avec lui et à lui parler de lui. Il a peu de représentations de lui-même. Ces temps en internat sont rares car les éducateurs doivent partager leur présence avec tous. Mais ces demandes fréquentes pointent son besoin d'accompagnement duel. 3. Prise en charge au quotidien Une présence éducative est toujours nécéssaire pour l'accompagner. Il semble toutefois plus investit dans l'image qu'il renvoit. Ainsi, il a demandé des soins dermatologiques pour un début d'acnée. Il ne fait pas les soins si l'adulte ne lui applique pas la créme. Dernièrement, il a demandé d'aller chez le coiffeur. Auparavant, ces parents faisaient des coupes courtes, voire très courtes. Pierre a fait le choix de se laisser pousser les cheveux de façon à faire une coupe plus élaborée choisie sur un catalogue. Nous avons encore besoin de vérifier son hygiène. Il a toujours besoin qu'on lui rappelle le cadre. Pierre se laisserai facilement aller sans ces exigences. Les carences sont telles que l'hygiène n'est pas intériorisé et qu'elles nécessitent une présence forte. Pierre a grandi rapidement. Dans un premier temps, il était un peu résistant à porter des vétements adaptés à sa taille, gardant ses habits trop petit. Toutefois, il a accepté dernièrement de mettre des affaires trop petite de côté pour son frère et demande à renouveller sa "garde robe". 4. Relation avec sa famille Les perspectives actuelles montrent que Pierre est dans un placement long. Les conditions d'accueil sont toujours difficiles. Actuellement, Pierre se rend chez sa mère le samedi à la journée tous les 15 jours. Pierre a toujours besoin de vérifier s'il y est bien attendu. C'est pourquoi il demande à téléphoner à sa mère quelques jours avant de s'y rendre. De ce fait, il peut être moins envahi par les difficultés familiales dans la semaine mais ses préoccupations persistent. Lors des week-ends, Pierre est confronté à une alcoolisation massive de sa mère et son beau-père. La violence est également présente, Pierre peut raconter des scènes de violence conjugale où il a pu tenter de s'interposer avec son grand frère pour protéger leur mère mais aussi des gestes violents du beau-père à l'égard des garçons (bagarres avec Mickaël et coups sur Boris). Il est plus en difficulté pour dire ce qui le touche directement. Il peut dire que son beau-père a pu lui mettre des claques mais moins souvent que Boris. Il évoque son inquiétude de l'évolution de son frère Boris qu'il décrit comme "Fou". Il peut dire que sa mère et son beau-père ont du mal à le canaliser autrement que par des claques. Pierre pense que son jeune frère serait bien au foyer avec lui. Me DUCLAIR est peu demandeuses de nouvelles de Pierre. Elle appelle rarement sur le groupe pour prendre des nouvelles. Les appels sont souvent à l'initiative du jeune. Il demande à être en relation avec sa sour ainée Nadia. Il lui est même arrivé de passer la journée chez elle car ses parents n'étaient pas en état de le recevoir. Par ailleurs, il n'a plus aucun contact avec son père. Malgré les nombreuses sollicitations, il n'a pas été possible d'organiser des rencontres avec M. LAMPION. Pierre souffre de cette absence qui lui fait défaut. Ainsi, Pierre a peu de liens avec sa famille. Il prend conscience de cette pauvreté relationnelle et est en quête d'identifications. Son désir n'est plus de rentrer chez lui. Sa perspective de famille d'accueil date du printemps dernier à travers des week-ends relais . Y-a-t-il eu une véritable rencontre avec l'assistant familial ? Y a-t-il une grande part d'illusions ? 5. La scolarité Pierre est scolarisé au collège Millet en ULIS. Cette section adaptée s'est construite après une scolarité en CLIS à SANTIERS. Il était envisagé à la base une orientation en SEGPA mais une agression de Pierre sur un autre jeune a modifié cette idée. Les enseignants ont validé une section plus adapté. Pierre se plait dans cette classe. Il est plutôt bien intégré p armis ses pairs même si pour la plupart, ils sont davantage en difficulté que lui. Face à cela, Pierre se montre plutôt indifférent mais pas attaquant. Il est à noter que Pierre n'a manifesté aucun passage à l'acte violent en classe cette année, se mettant plutôt à distance en cas d'agitation. Il est en réussite et en confiance. Il a d'ailleurs intégré une classe de 6ème classique pour les cours de SVT. Les difficultés de concentration persistent, Pierre se montre très dysharmonique dans ses apprentissages, y compris d'une semaine sur l' autre. Il a bespoin là aussi d'une présence importante de l'adulte pour mener à bien son travail. L'enseignant a également souligné un état de fatigue important chez Pierre qui peut s'endormir en classe. Un bilan avec R. WARDON confirme sa place dans ce type de section, voir il peut être envisagé une orientation en SEGPA ou IMPRO. L'ESS a eu lieu début 00/0000. Il a été décidé de maintenir une orientation en classe ULIS pour Pierre dans l'attente d'une orientation en IMPro. A ce sujet, des contacts ont été pris avec l'IME de QUESTEMBRE. La santé Pierre est en bonne santé en général. Il a été rarement malade cette année. Toutefois, il suit un traitement prescrit par le pédopsychiatre depuis le mois de 00/0000. Ce médicament a pour fonction de traiter les troubles de l'humeur. Pierre suit régulièrement ce traitement, pouvant le remettre en cause de temps en temps car il peut avoir des effets soporisant. Toutefois, nous avons pu apprécier les effets sur le jeune en facilitant l'accès à la parole. Par ailleurs, Pierre suit un traitement dermatologique pour l'acnée. Il doit s'appliquer tous les soirs une crème. Ce traitement a été aussi l'occasion d'aborder la question de l'hygiène. Présentation de Pierre LAMPION Né le 00/00/0000 , il a 12 ans. Il a été admis au ABCD le 00/00/0000 . Il est actuellement scolarisé au collège Millet à LANNES, en classe ULIS. Composition familiale : - Père : M. LAMPION Henri, 42 ans. Né le 00/00/0000 . Pas ou peu de liens avec ses enfants. - Mère : Me DUCLAIR Jeanne , 40 ans, née le 00/00/0000 . - Beau-père : M. BRIMONT Louis. Enfants issus du couple M. LAMPION/ Me DUCLAIR : Nadia, 20 ans, née le 00/00/0000 . Nadia a donné naissance à un enfant cette année. Mickaël, 18 ans, né le 00/00/0000 . Mickaël est accompagné par FLMK, mesure de SEMO. Boris, 7 ans , né le 00/00/0000 . Boris est accompagné par l'AEMO (M. DUTRONC). 1. Historique de l'admission : Le couple M. LAMPION et Me DUCLAIR se sont séparés en 0000 et le divorce a été prononcé en0000. Le couple a rencontré des problèmes de violences conjugales et d'alcoolisation massive. Dès 0000, les services sociaux sont intervenus au vue des difficultés rencontrées par Me DUCLAIR dans l'accompagnement au quotidien de ses enfants. Pierre est livré à lui-même sur le quartier, errant sur les chantiers et rentrant tardivement sans que sa mère sache réellement où il se trouve. Un absentéisme scolaire est, aussi, constaté. Par ailleurs, M. LAMPION n'exerçait plus son droit de visite et d'hébergement. Parallèlement à l'accompagnement de la circonscription d'ARAMOIRE, le SESSAD de la vallée de l'Irtek est intervenu entre 0000 et 0000. Ces services ont été un soutien à la parentalité très important pour Me DUCLAIR. Ils ont favorisé l'acceptation d'un placement administratif qui pris effet en juillet 0000 au Foyer de l'Origami. L'objet du reccueil a été défini de la façon suivante : "une prise en charge éducative afin que Pierre soit contenu et soutenu dans ses apprentissages. " La mesure de placement a été reconduite en 0000 et judiciarisée en 00/0000 en raison des observations inquiètantes des conditions d'accueil. Pierre était absent car l'audience a été annoncée en urgence et le jeune se trouvait en colonie de vacances. La demande de judiciarisation de la situation a été justifiée par l'observation d'une agitation régulière du jeune. Pierre montrait une grande sensibilité aux mouvements du groupe. L'agitation a été ponctuée par de nombreux passage à l'acte (violence, opposition aux adultes, pas ou peu d'accès à la parole). Nous avons noté que le jeune éprouvait de fortes inquiétudes concernant l'environnement familial (violences sur la mère du beau-père, peur pour son jeune frère). De plus, nous nous apercevions que sa parole était sans doute verrouillée, dans un conflit de loyauté. Toutefois, lors des reprises à la suite de crises d'opposition, Pierre pouvait se libérer. 2. Evolution sur le groupe Depuis la dernière audience, nous avons pu noter une certaine évolution de la situation. La judiciarisation a eu pour effet d'aborder avec le jeune la notion de protection. Les temps de visites ont été diminués et approuvés par Pierre. Pour autant, les troubles de Pierre ont nécessité une hospitalisation en pédopsychatrie. En effet, nous observions sur le groupe des états d'agitation importantes à des moments clés de la journée (lever, coucher, repas). Il a été repris par l'équipe éducative et revu par le directeur au sujet de nombreux passages à l'acte : Pierre peut menacer ou frapper les autres, dégrader du matériel. L'hospitalisation a eu dans un premier temps un effet d'apaisement. Le docteur avait associé un traitement médicamenteux, "le Risperdal", un antipsychotique. Pierre est resté environ deux mois dans l'établissement hospitalier, réintégrant le groupe le week-end. Il s'est opéré une transformation chez le jeune qui a eu plus facilement accés à la parole. Pierre a pu exprimer ses difficultés d'être sur le groupe. Il se dit envahi par les ambiances du groupe et peu capable de s'en dégager. Nous constatons qu'il peut se laisser entrainer dans des jeux qui peuvent se transformer en des sévices. Lors d'un jeu de guerre avec deux autres jeunes, ils en ont "capturé" un quatrième qu'ils ont fait assoir sur une barre de fer. Bien que Pierre n'ai pas été à l'initiative de cet événement, il y a participé et il n'a pas averti l'adulte. Pour autant, d'autres faits impliquent Pierre dans des passages à l'acte empreints de violence. Une jeune s'est plainte de s'être fait trainer au sol ou rosser au sol. Une collègue a reçu une porte sur le visage. Revu à ce sujet, nous l'observons moins dans le déni et plus accessible à la sanction. Toutefois ses capacités d'élaboration restent faibles. Il a tendance à vouloir passer rapidement à autres choses, refusant de faire des liens entre la violence vue, vécue et la violence agie. Néanmoins, nous nous interrogeons sur ces états d'agitation régulièrs activés par le groupe. Notre souci est d'éviter une exclusion du jeune en lien avec un acte grave. Pierre est un jeune préadolescent assez immature. Alors que corporellement Il devient un adolescent, il a plus des préoccupations de jeunes enfants qu'un ado. Il a un besoin de jouer en permanence que ce soit d'une façon isolée avec des légos, voiture dans sa chambre, jeux vidéo ou des jeux extérieurs (vélo, cabane, cache-cache). Le jeu est un bon média pour rentrer et être en relation avec lui. Le jeu peut être un refuge pour fuir une certaine réalité qu'il ne peut encore élaborer : sa propre violence ! Les jeux de guerre sont omniprésents. Chaque véhicule légo construit contient un canon pour se défendre. Les personnages Bionicle sont suréquipés en arme pour être vainqueur du combat. Par ailleurs, Pierre profite de séjours à la ferme pour se construire des armes en bois et jouer à des jeux de guerre. L'immaturité est également affective. Il a besoin d'être contenu et materné car il est très carencé et demande une forte présence adulte, tant dans son rapport au cadre que dans sa prise en charge au quotidien comme l'hygiène corporel, son linge, le rangement de sa chambre. Puis, il est en demande d'attention et d'affection qu'il manifeste comme un tout petit au moment du coucher. Il affectionne qu'on passe du temps avec lui et à lui parler de lui. Il a peu de représentations de lui-même. Ces temps en internat sont rares car les éducateurs doivent partager leur présence avec tous. Mais ces demandes fréquentes pointent son besoin d'accompagnement duel. 3. Prise en charge au quotidien Une présence éducative est toujours nécéssaire pour l'accompagner. Il semble toutefois plus investit dans l'image qu'il renvoit. Ainsi, il a demandé des soins dermatologiques pour un début d'acnée. Il ne fait pas les soins si l'adulte ne lui applique pas la créme. Dernièrement, il a demandé d'aller chez le coiffeur. Auparavant, ces parents faisaient des coupes courtes, voire très courtes. Pierre a fait le choix de se laisser pousser les cheveux de façon à faire une coupe plus élaborée choisie sur un catalogue. Nous avons encore besoin de vérifier son hygiène. Il a toujours besoin qu'on lui rappelle le cadre. Pierre se laisserai facilement aller sans ces exigences. Les carences sont telles que l'hygiène n'est pas intériorisé et qu'elles nécessitent une présence forte. Pierre a grandi rapidement. Dans un premier temps, il était un peu résistant à porter des vétements adaptés à sa taille, gardant ses habits trop petit. Toutefois, il a accepté dernièrement de mettre des affaires trop petite de côté pour son frère et demande à renouveller sa "garde robe". 4. Relation avec sa famille Les perspectives actuelles montrent que Pierre est dans un placement long. Les conditions d'accueil sont toujours difficiles. Actuellement, Pierre se rend chez sa mère le samedi à la journée tous les 15 jours. Pierre a toujours besoin de vérifier s'il y est bien attendu. C'est pourquoi il demande à téléphoner à sa mère quelques jours avant de s'y rendre. De ce fait, il peut être moins envahi par les difficultés familiales dans la semaine mais ses préoccupations persistent. Lors des week-ends, Pierre est confronté à une alcoolisation massive de sa mère et son beau-père. La violence est également présente, Pierre peut raconter des scènes de violence conjugale où il a pu tenter de s'interposer avec son grand frère pour protéger leur mère mais aussi des gestes violents du beau-père à l'égard des garçons (bagarres avec Mickaël et coups sur Boris). Il est plus en difficulté pour dire ce qui le touche directement. Il peut dire que son beau-père a pu lui mettre des claques mais moins souvent que Boris. Il évoque son inquiétude de l'évolution de son frère Boris qu'il décrit comme "Fou". Il peut dire que sa mère et son beau-père ont du mal à le canaliser autrement que par des claques. Pierre pense que son jeune frère serait bien au foyer avec lui. Me DUCLAIR est peu demandeuses de nouvelles de Pierre. Elle appelle rarement sur le groupe pour prendre des nouvelles. Les appels sont souvent à l'initiative du jeune. Il demande à être en relation avec sa sour ainée Nadia. Il lui est même arrivé de passer la journée chez elle car ses parents n'étaient pas en état de le recevoir. Par ailleurs, il n'a plus aucun contact avec son père. Malgré les nombreuses sollicitations, il n'a pas été possible d'organiser des rencontres avec M. LAMPION. Pierre souffre de cette absence qui lui fait défaut. Ainsi, Pierre a peu de liens avec sa famille. Il prend conscience de cette pauvreté relationnelle et est en quête d'identifications. Son désir n'est plus de rentrer chez lui. Sa perspective de famille d'accueil date du printemps dernier à travers des week-ends relais . Y-a-t-il eu une véritable rencontre avec l'assistant familial ? Y a-t-il une grande part d'illusions ? 5. La scolarité Pierre est scolarisé au collège Millet en ULIS. Cette section adaptée s'est construite après une scolarité en CLIS à SANTIERS. Il était envisagé à la base une orientation en SEGPA mais une agression de Pierre sur un autre jeune a modifié cette idée. Les enseignants ont validé une section plus adapté. Pierre se plait dans cette classe. Il est plutôt bien intégré p armis ses pairs même si pour la plupart, ils sont davantage en difficulté que lui. Face à cela, Pierre se montre plutôt indifférent mais pas attaquant. Il est à noter que Pierre n'a manifesté aucun passage à l'acte violent en classe cette année, se mettant plutôt à distance en cas d'agitation. Il est en réussite et en confiance. Il a d'ailleurs intégré une classe de 6ème classique pour les cours de SVT. Les difficultés de concentration persistent, Pierre se montre très dysharmonique dans ses apprentissages, y compris d'une semaine sur l' autre. Il a besoin là aussi d'une présence importante de l'adulte pour mener à bien son travail. L'enseignant a également souligné un état de fatigue important chez Pierre qui peut s'endormir en classe. Un bilan avec R. WARDON confirme sa place dans ce type de section, voir il peut être envisagé une orientation en SEGPA ou IMPRO. L'ESS a eu lieu début 00/0000. Il a été décidé de maintenir une orientation en classe ULIS pour Pierre dans l'attente d'une orientation en IMPro. A ce sujet, des contacts ont été pris avec l'IME de QUESTEMBRE. La santé Pierre est en bonne santé en général. Il a été rarement malade cette année. Toutefois, il suit un traitement prescrit par le pédopsychiatre depuis le mois de 00/0000. Ce médicament a pour fonction de traiter les troubles de l'humeur. Pierre suit régulièrement ce traitement, pouvant le remettre en cause de temps en temps car il peut avoir des effets soporisant. Toutefois, nous avons pu apprécier les effets sur le jeune en facilitant l'accès à la parole. Par ailleurs, Pierre suit un traitement dermatologique pour l'acnée. Il doit s'appliquer tous les soirs une crème. Ce traitement a été aussi l'occasion d'aborder la question de l'hygiène. Présentation de Pierre LAMPION Né le 00/00/0000 , il a 12 ans. Il a été admis au ABCD le 00/00/0000 . Il est actuellement scolarisé au collège Millet à LANNES, en classe ULIS. Composition familiale : - Père : M. LAMPION Henri, 42 ans. Né le 00/00/0000 . Pas ou peu de liens avec ses enfants. - Mère : Me DUCLAIR Jeanne , 40 ans, née le 00/00/0000 . - Beau-père : M. BRIMONT Louis. Enfants issus du couple M. LAMPION/ Me DUCLAIR : Nadia, 20 ans, née le 00/00/0000 . Nadia a donné naissance à un enfant cette année. Mickaël, 18 ans, né le 00/00/0000 . Mickaël est accompagné par FLMK, mesure de SEMO. Boris, 7 ans , né le 00/00/0000 . Boris est accompagné par l'AEMO (M. DUTRONC). 1. Historique de l'admission : Le couple M. LAMPION et Me DUCLAIR se sont séparés en 0000 et le divorce a été prononcé en0000. Le couple a rencontré des problèmes de violences conjugales et d'alcoolisation massive. Dès 0000, les services sociaux sont intervenus au vue des difficultés rencontrées par Me DUCLAIR dans l'accompagnement au quotidien de ses enfants. Pierre est livré à lui-même sur le quartier, errant sur les chantiers et rentrant tardivement sans que sa mère sache réellement où il se trouve. Un absentéisme scolaire est, aussi, constaté. Par ailleurs, M. LAMPION n'exerçait plus son droit de visite et d'hébergement. Parallèlement à l'accompagnement de la circonscription d'ARAMOIRE, le SESSAD de la vallée de l'Irtek est intervenu entre 0000 et 0000. Ces services ont été un soutien à la parentalité très important pour Me DUCLAIR. Ils ont favorisé l'acceptation d'un placement administratif qui pris effet en juillet 0000 au Foyer de l'Origami. L'objet du reccueil a été défini de la façon suivante : "une prise en charge éducative afin que Pierre soit contenu et soutenu dans ses apprentissages. " La mesure de placement a été reconduite en 0000 et judiciarisée en 00/0000 en raison des observations inquiètantes des conditions d'accueil. Pierre était absent car l'audience a été annoncée en urgence et le jeune se trouvait en colonie de vacances. La demande de judiciarisation de la situation a été justifiée par l'observation d'une agitation régulière du jeune. Pierre montrait une grande sensibilité aux mouvements du groupe. L'agitation a été ponctuée par de nombreux passage à l'acte (violence, opposition aux adultes, pas ou peu d'accès à la parole). Nous avons noté que le jeune éprouvait de fortes inquiétudes concernant l'environnement familial (violences sur la mère du beau-père, peur pour son jeune frère). De plus, nous nous apercevions que sa parole était sans doute verrouillée, dans un conflit de loyauté. Toutefois, lors des reprises à la suite de crises d'opposition, Pierre pouvait se libérer. 2. Evolution sur le groupe Depuis la dernière audience, nous avons pu noter une certaine évolution de la situation. La judiciarisation a eu pour effet d'aborder avec le jeune la notion de protection. Les temps de visites ont été diminués et approuvés par Pierre. Pour autant, les troubles de Pierre ont nécessité une hospitalisation en pédopsychatrie. En effet, nous observions sur le groupe des états d'agitation importantes à des moments clés de la journée (lever, coucher, repas). Il a été repris par l'équipe éducative et revu par le directeur au sujet de nombreux passages à l'acte : Pierre peut menacer ou frapper les autres, dégrader du matériel. L'hospitalisation a eu dans un premier temps un effet d'apaisement. Le docteur avait associé un traitement médicamenteux, "le Risperdal", un antipsychotique. Pierre est resté environ deux mois dans l'établissement hospitalier, réintégrant le groupe le week-end. Il s'est opéré une transformation chez le jeune qui a eu plus facilement accés à la parole. Pierre a pu exprimer ses difficultés d'être sur le groupe. Il se dit envahi par les ambiances du groupe et peu capable de s'en dégager. Nous constatons qu'il peut se laisser entrainer dans des jeux qui peuvent se transformer en des sévices. Lors d'un jeu de guerre avec deux autres jeunes, ils en ont "capturé" un quatrième qu'ils ont fait assoir sur une barre de fer. Bien que Pierre n'ai pas été à l'initiative de cet événement, il y a participé et il n'a pas averti l'adulte. Pour autant, d'autres faits impliquent Pierre dans des passages à l'acte empreints de violence. Une jeune s'est plainte de s'être fait trainer au sol ou rosser au sol. Une collègue a reçu une porte sur le visage. Revu à ce sujet, nous l'observons moins dans le déni et plus accessible à la sanction. Toutefois ses capacités d'élaboration restent faibles. Il a tendance à vouloir passer rapidement à autres choses, refusant de faire des liens entre la violence vue, vécue et la violence agie. Néanmoins, nous nous interrogeons sur ces états d'agitation régulièrs activés par le groupe. Notre souci est d'éviter une exclusion du jeune en lien avec un acte grave. Pierre est un jeune préadolescent assez immature. Alors que corporellement Il devient un adolescent, il a plus des préoccupations de jeunes enfants qu'un ado. Il a un besoin de jouer en permanence que ce soit d'une façon isolée avec des légos, voiture dans sa chambre, jeux vidéo ou des jeux extérieurs (vélo, cabane, cache-cache). Le jeu est un bon média pour rentrer et être en relation avec lui. Le jeu peut être un refuge pour fuir une certaine réalité qu'il ne peut encore élaborer : sa propre violence ! Les jeux de guerre sont omniprésents. Chaque véhicule légo construit contient un canon pour se défendre. Les personnages Bionicle sont suréquipés en arme pour être vainqueur du combat. Par ailleurs, Pierre profite de séjours à la ferme pour se construire des armes en bois et jouer à des jeux de guerre. L'immaturité est également affective. Il a besoin d'être contenu et materné car il est très carencé et demande une forte présence adulte, tant dans son rapport au cadre que dans sa prise en charge au quotidien comme l'hygiène corporel, son linge, le rangement de sa chambre. Puis, il est en demande d'attention et d'affection qu'il manifeste comme un tout petit au moment du coucher. Il affectionne qu'on passe du temps avec lui et à lui parler de lui. Il a peu de représentations de lui-même. Ces temps en internat sont rares car les éducateurs doivent partager leur présence avec tous. Mais ces demandes fréquentes pointent son besoin d'accompagnement duel. 3. Prise en charge au quotidien Une présence éducative est toujours nécéssaire pour l'accompagner. Il semble toutefois plus investit dans l'image qu'il renvoit. Ainsi, il a demandé des soins dermatologiques pour un début d'acnée. Il ne fait pas les soins si l'adulte ne lui applique pas la créme. Dernièrement, il a demandé d'aller chez le coiffeur. Auparavant, ces parents faisaient des coupes courtes, voire très courtes. Pierre a fait le choix de se laisser pousser les cheveux de façon à faire une coupe plus élaborée choisie sur un catalogue. Nous avons encore besoin de vérifier son hygiène. Il a toujours besoin qu'on lui rappelle le cadre. Pierre se laisserai facilement aller sans ces exigences. Les carences sont telles que l'hygiène n'est pas intériorisé et qu'elles nécessitent une présence forte. Pierre a grandi rapidement. Dans un premier temps, il était un peu résistant à porter des vétements adaptés à sa taille, gardant ses habits trop petit. Toutefois, il a accepté dernièrement de mettre des affaires trop petite de côté pour son frère et demande à renouveller sa "garde robe". 4. Relation avec sa famille Les perspectives actuelles montrent que Pierre est dans un placement long. Les conditions d'accueil sont toujours difficiles. Actuellement, Pierre se rend chez sa mère le samedi à la journée tous les 15 jours. Pierre a toujours besoin de vérifier s'il y est bien attendu. C'est pourquoi il demande à téléphoner à sa mère quelques jours avant de s'y rendre. De ce fait, il peut être moins envahi par les difficultés familiales dans la semaine mais ses préoccupations persistent. Lors des week-ends, Pierre est confronté à une alcoolisation massive de sa mère et son beau-père. La violence est également présente, Pierre peut raconter des scènes de violence conjugale où il a pu tenter de s'interposer avec son grand frère pour protéger leur mère mais aussi des gestes violents du beau-père à l'égard des garçons (bagarres avec Mickaël et coups sur Boris). Il est plus en difficulté pour dire ce qui le touche directement. Il peut dire que son beau-père a pu lui mettre des claques mais moins souvent que Boris. Il évoque son inquiétude de l'évolution de son frère Boris qu'il décrit comme "Fou". Il peut dire que sa mère et son beau-père ont du mal à le canaliser autrement que par des claques. Pierre pense que son jeune frère serait bien au foyer avec lui. Me DUCLAIR est peu demandeuses de nouvelles de Pierre. Elle appelle rarement sur le groupe pour prendre des nouvelles. Les appels sont souvent à l'initiative du jeune. Il demande à être en relation avec sa sour ainée Nadia. Il lui est même arrivé de passer la journée chez elle car ses parents n'étaient pas en état de le recevoir. Par ailleurs, il n'a plus aucun contact avec son père. Malgré les nombreuses sollicitations, il n'a pas été possible d'organiser des rencontres avec M. LAMPION. Pierre souffre de cette absence qui lui fait défaut. Ainsi, Pierre a peu de liens avec sa famille. Il prend conscience de cette pauvreté relationnelle et est en quête d'identifications. Son désir n'est plus de rentrer chez lui. Sa perspective de famille d'accueil date du printemps dernier à travers des week-ends relais . Y-a-t-il eu une véritable rencontre avec l'assistant familial ? Y a-t-il une grande part d'illusions ? 5. La scolarité Pierre est scolarisé au collège Millet en ULIS. Cette section adaptée s'est construite après une scolarité en CLIS à SANTIERS. Il était envisagé à la base une orientation en SEGPA mais une agression de Pierre sur un autre jeune a modifié cette idée. Les enseignants ont validé une section plus adapté. Pierre se plait dans cette classe. Il est plutôt bien intégré p armis ses pairs même si pour la plupart, ils sont davantage en difficulté que lui. Face à cela, Pierre se montre plutôt indifférent mais pas attaquant. Il est à noter que Pierre n'a manifesté aucun passage à l'acte violent en classe cette année, se mettant plutôt à distance en cas d'agitation. Il est en réussite et en confiance. Il a d'ailleurs intégré une classe de 6ème classique pour les cours de SVT. Les difficultés de concentration persistent, Pierre se montre très dysharmonique dans ses apprentissages, y compris d'une semaine sur l' autre. Il a besoin là aussi d'une présence importante de l'adulte pour mener à bien son travail. L'enseignant a également souligné un état de fatigue important chez Pierre qui peut s'endormir en classe. Un bilan avec R. WARDON confirme sa place dans ce type de section, voir il peut être envisagé une orientation en SEGPA ou IMPRO. L'ESS a eu lieu début 00/0000. Il a été décidé de maintenir une orientation en classe ULIS pour Pierre dans l'attente d'une orientation en IMPro. A ce sujet, des contacts ont été pris avec l'IME de QUESTEMBRE. La santé Pierre est en bonne santé en général. Il a été rarement malade cette année. Toutefois, il suit un traitement prescrit par le pédopsychiatre depuis le mois de 00/0000. Ce médicament a pour fonction de traiter les troubles de l'humeur. Pierre suit régulièrement ce traitement, pouvant le remettre en cause de temps en temps car il peut avoir des effets soporisant. Toutefois, nous avons pu apprécier les effets sur le jeune en facilitant l'accès à la parole. Par ailleurs, Pierre suit un traitement dermatologique pour l'acnée. Il doit s'appliquer tous les soirs une crème. Ce traitement a été aussi l'occasion d'aborder la question de l'hygiène. Présentation de Pierre LAMPION Né le 00/00/0000 , il a 12 ans. Il a été admis au ABCD le 00/00/0000 . Il est actuellement scolarisé au collège Millet à LANNES, en classe ULIS. Composition familiale : - Père : M. LAMPION Henri, 42 ans. Né le 00/00/0000 . Pas ou peu de liens avec ses enfants. - Mère : Me DUCLAIR Jeanne , 40 ans, née le 00/00/0000 . - Beau-père : M. BRIMONT Louis. Enfants issus du couple M. LAMPION/ Me DUCLAIR : Nadia, 20 ans, née le 00/00/0000 . Nadia a donné naissance à un enfant cette année. Mickaël, 18 ans, né le 00/00/0000 . Mickaël est accompagné par FLMK, mesure de SEMO. Boris, 7 ans , né le 00/00/0000 . Boris est accompagné par l'AEMO (M. DUTRONC). 1. Historique de l'admission : Le couple M. LAMPION et Me DUCLAIR se sont séparés en 0000 et le divorce a été prononcé en0000. Le couple a rencontré des problèmes de violences conjugales et d'alcoolisation massive. Dès 0000, les services sociaux sont intervenus au vue des difficultés rencontrées par Me DUCLAIR dans l'accompagnement au quotidien de ses enfants. Pierre est livré à lui-même sur le quartier, errant sur les chantiers et rentrant tardivement sans que sa mère sache réellement où il se trouve. Un absentéisme scolaire est, aussi, constaté. Par ailleurs, M. LAMPION n'exerçait plus son droit de visite et d'hébergement. Parallèlement à l'accompagnement de la circonscription d'ARAMOIRE, le SESSAD de la vallée de l'Irtek est intervenu entre 0000 et 0000. Ces services ont été un soutien à la parentalité très important pour Me DUCLAIR. Ils ont favorisé l'acceptation d'un placement administratif qui pris effet en juillet 0000 au Foyer de l'Origami. L'objet du reccueil a été défini de la façon suivante : "une prise en charge éducative afin que Pierre soit contenu et soutenu dans ses apprentissages. " La mesure de placement a été reconduite en 0000 et judiciarisée en 00/0000 en raison des observations inquiètantes des conditions d'accueil. Pierre était absent car l'audience a été annoncée en urgence et le jeune se trouvait en colonie de vacances. La demande de judiciarisation de la situation a été justifiée par l'observation d'une agitation régulière du jeune. Pierre montrait une grande sensibilité aux mouvements du groupe. L'agitation a été ponctuée par de nombreux passage à l'acte (violence, opposition aux adultes, pas ou peu d'accès à la parole). Nous avons noté que le jeune éprouvait de fortes inquiétudes concernant l'environnement familial (violences sur la mère du beau-père, peur pour son jeune frère). De plus, nous nous apercevions que sa parole était sans doute verrouillée, dans un conflit de loyauté. Toutefois, lors des reprises à la suite de crises d'opposition, Pierre pouvait se libérer. 2. Evolution sur le groupe Depuis la dernière audience, nous avons pu noter une certaine évolution de la situation. La judiciarisation a eu pour effet d'aborder avec le jeune la notion de protection. Les temps de visites ont été diminués et approuvés par Pierre. Pour autant, les troubles de Pierre ont nécessité une hospitalisation en pédopsychatrie. En effet, nous observions sur le groupe des états d'agitation importantes à des moments clés de la journée (lever, coucher, repas). Il a été repris par l'équipe éducative et revu par le directeur au sujet de nombreux passages à l'acte : Pierre peut menacer ou frapper les autres, dégrader du matériel. L'hospitalisation a eu dans un premier temps un effet d'apaisement. Le docteur avait associé un traitement médicamenteux, "le Risperdal", un antipsychotique. Pierre est resté environ deux mois dans l'établissement hospitalier, réintégrant le groupe le week-end. Il s'est opéré une transformation chez le jeune qui a eu plus facilement accés à la parole. Pierre a pu exprimer ses difficultés d'être sur le groupe. Il se dit envahi par les ambiances du groupe et peu capable de s'en dégager. Nous constatons qu'il peut se laisser entrainer dans des jeux qui peuvent se transformer en des sévices. Lors d'un jeu de guerre avec deux autres jeunes, ils en ont "capturé" un quatrième qu'ils ont fait assoir sur une barre de fer. Bien que Pierre n'ai pas été à l'initiative de cet événement, il y a participé et il n'a pas averti l'adulte. Pour autant, d'autres faits impliquent Pierre dans des passages à l'acte empreints de violence. Une jeune s'est plainte de s'être fait trainer au sol ou rosser au sol. Une collègue a reçu une porte sur le visage. Revu à ce sujet, nous l'observons moins dans le déni et plus accessible à la sanction. Toutefois ses capacités d'élaboration restent faibles. Il a tendance à vouloir passer rapidement à autres choses, refusant de faire des liens entre la violence vue, vécue et la violence agie. Néanmoins, nous nous interrogeons sur ces états d'agitation régulièrs activés par le groupe. Notre souci est d'éviter une exclusion du jeune en lien avec un acte grave. Pierre est un jeune préadolescent assez immature. Alors que corporellement Il devient un adolescent, il a plus des préoccupations de jeunes enfants qu'un ado. Il a un besoin de jouer en permanence que ce soit d'une façon isolée avec des légos, voiture dans sa chambre, jeux vidéo ou des jeux extérieurs (vélo, cabane, cache-cache). Le jeu est un bon média pour rentrer et être en relation avec lui. Le jeu peut être un refuge pour fuir une certaine réalité qu'il ne peut encore élaborer : sa propre violence ! Les jeux de guerre sont omniprésents. Chaque véhicule légo construit contient un canon pour se défendre. Les personnages Bionicle sont suréquipés en arme pour être vainqueur du combat. Par ailleurs, Pierre profite de séjours à la ferme pour se construire des armes en bois et jouer à des jeux de guerre. L'immaturité est également affective. Il a besoin d'être contenu et materné car il est très carencé et demande une forte présence adulte, tant dans son rapport au cadre que dans sa prise en charge au quotidien comme l'hygiène corporel, son linge, le rangement de sa chambre. Puis, il est en demande d'attention et d'affection qu'il manifeste comme un tout petit au moment du coucher. Il affectionne qu'on passe du temps avec lui et à lui parler de lui. Il a peu de représentations de lui-même. Ces temps en internat sont rares car les éducateurs doivent partager leur présence avec tous. Mais ces demandes fréquentes pointent son besoin d'accompagnement duel. 3. Prise en charge au quotidien Une présence éducative est toujours nécéssaire pour l'accompagner. Il semble toutefois plus investit dans l'image qu'il renvoit. Ainsi, il a demandé des soins dermatologiques pour un début d'acnée. Il ne fait pas les soins si l'adulte ne lui applique pas la créme. Dernièrement, il a demandé d'aller chez le coiffeur. Auparavant, ces parents faisaient des coupes courtes, voire très courtes. Pierre a fait le choix de se laisser pousser les cheveux de façon à faire une coupe plus élaborée choisie sur un catalogue. Nous avons encore besoin de vérifier son hygiène. Il a toujours besoin qu'on lui rappelle le cadre. Pierre se laisserai facilement aller sans ces exigences. Les carences sont telles que l'hygiène n'est pas intériorisé et qu'elles nécessitent une présence forte. Pierre a grandi rapidement. Dans un premier temps, il était un peu résistant à porter des vétements adaptés à sa taille, gardant ses habits trop petit. Toutefois, il a accepté dernièrement de mettre des affaires trop petite de côté pour son frère et demande à renouveller sa "garde robe". 4. Relation avec sa famille Les perspectives actuelles montrent que Pierre est dans un placement long. Les conditions d'accueil sont toujours difficiles. Actuellement, Pierre se rend chez sa mère le samedi à la journée tous les 15 jours. Pierre a toujours besoin de vérifier s'il y est bien attendu. C'est pourquoi il demande à téléphoner à sa mère quelques jours avant de s'y rendre. De ce fait, il peut être moins envahi par les difficultés familiales dans la semaine mais ses préoccupations persistent. Lors des week-ends, Pierre est confronté à une alcoolisation massive de sa mère et son beau-père. La violence est également présente, Pierre peut raconter des scènes de violence conjugale où il a pu tenter de s'interposer avec son grand frère pour protéger leur mère mais aussi des gestes violents du beau-père à l'égard des garçons (bagarres avec Mickaël et coups sur Boris). Il est plus en difficulté pour dire ce qui le touche directement. Il peut dire que son beau-père a pu lui mettre des claques mais moins souvent que Boris. Il évoque son inquiétude de l'évolution de son frère Boris qu'il décrit comme "Fou". Il peut dire que sa mère et son beau-père ont du mal à le canaliser autrement que par des claques. Pierre pense que son jeune frère serait bien au foyer avec lui. Me DUCLAIR est peu demandeuses de nouvelles de Pierre. Elle appelle rarement sur le groupe pour prendre des nouvelles. Les appels sont souvent à l'initiative du jeune. Il demande à être en relation avec sa sour ainée Nadia. Il lui est même arrivé de passer la journée chez elle car ses parents n'étaient pas en état de le recevoir. Par ailleurs, il n'a plus aucun contact avec son père. Malgré les nombreuses sollicitations, il n'a pas été possible d'organiser des rencontres avec M. LAMPION. Pierre souffre de cette absence qui lui fait défaut. Ainsi, Pierre a peu de liens avec sa famille. Il prend conscience de cette pauvreté relationnelle et est en quête d'identifications. Son désir n'est plus de rentrer chez lui. Sa perspective de famille d'accueil date du printemps dernier à travers des week-ends relais . Y-a-t-il eu une véritable rencontre avec l'assistant familial ? Y a-t-il une grande part d'illusions ? 5. La scolarité Pierre est scolarisé au collège Millet en ULIS. Cette section adaptée s'est construite après une scolarité en CLIS à SANTIERS. Il était envisagé à la base une orientation en SEGPA mais une agression de Pierre sur un autre jeune a modifié cette idée. Les enseignants ont validé une section plus adapté. Pierre se plait dans cette classe. Il est plutôt bien intégré p armis ses pairs même si pour la plupart, ils sont davantage en difficulté que lui. Face à cela, Pierre se montre plutôt indifférent mais pas attaquant. Il est à noter que Pierre n'a manifesté aucun passage à l'acte violent en classe cette année, se mettant plutôt à distance en cas d'agitation. Il est en réussite et en confiance. Il a d'ailleurs intégré une classe de 6ème classique pour les cours de SVT. Les difficultés de concentration persistent, Pierre se montre très dysharmonique dans ses apprentissages, y compris d'une semaine sur l' autre. Il a besoin là aussi d'une présence importante de l'adulte pour mener à bien son travail. L'enseignant a également souligné un état de fatigue important chez Pierre qui peut s'endormir en classe. Un bilan avec R. WARDON confirme sa place dans ce type de section, voir il peut être envisagé une orientation en SEGPA ou IMPRO. L'ESS a eu lieu début 00/0000. Il a été décidé de maintenir une orientation en classe ULIS pour Pierre dans l'attente d'une orientation en IMPro. A ce sujet, des contacts ont été pris avec l'IME de QUESTEMBRE. La santé Pierre est en bonne santé en général. Il a été rarement malade cette année. Toutefois, il suit un traitement prescrit par le pédopsychiatre depuis le mois de 00/0000. Ce médicament a pour fonction de traiter les troubles de l'humeur. Pierre suit régulièrement ce traitement, pouvant le remettre en cause de temps en temps car il peut avoir des effets soporisant. Toutefois, nous avons pu apprécier les effets sur le jeune en facilitant l'accès à la parole. Par ailleurs, Pierre suit un traitement dermatologique pour l'acnée. Il doit s'appliquer tous les soirs une crème. Ce traitement a été aussi l'occasion d'aborder la question de l'hygiène. Présentation de Pierre LAMPION Né le 00/00/0000 , il a 12 ans. Il a été admis au ABCD le 00/00/0000 . Il est actuellement scolarisé au collège Millet à LANNES, en classe ULIS. Composition familiale : - Père : M. LAMPION Henri, 42 ans. Né le 00/00/0000 . Pas ou peu de liens avec ses enfants. - Mère : Me DUCLAIR Jeanne , 40 ans, née le 00/00/0000 . - Beau-père : M. BRIMONT Louis. Enfants issus du couple M. LAMPION/ Me DUCLAIR : Nadia, 20 ans, née le 00/00/0000 . Nadia a donné naissance à un enfant cette année. Mickaël, 18 ans, né le 00/00/0000 . Mickaël est accompagné par FLMK, mesure de SEMO. Boris, 7 ans , né le 00/00/0000 . Boris est accompagné par l'AEMO (M. DUTRONC). 1. Historique de l'admission : Le couple M. LAMPION et Me DUCLAIR se sont séparés en 0000 et le divorce a été prononcé en0000. Le couple a rencontré des problèmes de violences conjugales et d'alcoolisation massive. Dès 0000, les services sociaux sont intervenus au vue des difficultés rencontrées par Me DUCLAIR dans l'accompagnement au quotidien de ses enfants. Pierre est livré à lui-même sur le quartier, errant sur les chantiers et rentrant tardivement sans que sa mère sache réellement où il se trouve. Un absentéisme scolaire est, aussi, constaté. Par ailleurs, M. LAMPION n'exerçait plus son droit de visite et d'hébergement. Parallèlement à l'accompagnement de la circonscription d'ARAMOIRE, le SESSAD de la vallée de l'Irtek est intervenu entre 0000 et 0000. Ces services ont été un soutien à la parentalité très important pour Me DUCLAIR. Ils ont favorisé l'acceptation d'un placement administratif qui pris effet en juillet 0000 au Foyer de l'Origami. L'objet du reccueil a été défini de la façon suivante : "une prise en charge éducative afin que Pierre soit contenu et soutenu dans ses apprentissages. " La mesure de placement a été reconduite en 0000 et judiciarisée en 00/0000 en raison des observations inquiètantes des conditions d'accueil. Pierre était absent car l'audience a été annoncée en urgence et le jeune se trouvait en colonie de vacances. La demande de judiciarisation de la situation a été justifiée par l'observation d'une agitation régulière du jeune. Pierre montrait une grande sensibilité aux mouvements du groupe. L'agitation a été ponctuée par de nombreux passage à l'acte (violence, opposition aux adultes, pas ou peu d'accès à la parole). Nous avons noté que le jeune éprouvait de fortes inquiétudes concernant l'environnement familial (violences sur la mère du beau-père, peur pour son jeune frère). De plus, nous nous apercevions que sa parole était sans doute verrouillée, dans un conflit de loyauté. Toutefois, lors des reprises à la suite de crises d'opposition, Pierre pouvait se libérer. 2. Evolution sur le groupe Depuis la dernière audience, nous avons pu noter une certaine évolution de la situation. La judiciarisation a eu pour effet d'aborder avec le jeune la notion de protection. Les temps de visites ont été diminués et approuvés par Pierre. Pour autant, les troubles de Pierre ont nécessité une hospitalisation en pédopsychatrie. En effet, nous observions sur le groupe des états d'agitation importantes à des moments clés de la journée (lever, coucher, repas). Il a été repris par l'équipe éducative et revu par le directeur au sujet de nombreux passages à l'acte : Pierre peut menacer ou frapper les autres, dégrader du matériel. L'hospitalisation a eu dans un premier temps un effet d'apaisement. Le docteur avait associé un traitement médicamenteux, "le Risperdal", un antipsychotique. Pierre est resté environ deux mois dans l'établissement hospitalier, réintégrant le groupe le week-end. Il s'est opéré une transformation chez le jeune qui a eu plus facilement accés à la parole. Pierre a pu exprimer ses difficultés d'être sur le groupe. Il se dit envahi par les ambiances du groupe et peu capable de s'en dégager. Nous constatons qu'il peut se laisser entrainer dans des jeux qui peuvent se transformer en des sévices. Lors d'un jeu de guerre avec deux autres jeunes, ils en ont "capturé" un quatrième qu'ils ont fait assoir sur une barre de fer. Bien que Pierre n'ai pas été à l'initiative de cet événement, il y a participé et il n'a pas averti l'adulte. Pour autant, d'autres faits impliquent Pierre dans des passages à l'acte empreints de violence. Une jeune s'est plainte de s'être fait trainer au sol ou rosser au sol. Une collègue a reçu une porte sur le visage. Revu à ce sujet, nous l'observons moins dans le déni et plus accessible à la sanction. Toutefois ses capacités d'élaboration restent faibles. Il a tendance à vouloir passer rapidement à autres choses, refusant de faire des liens entre la violence vue, vécue et la violence agie. Néanmoins, nous nous interrogeons sur ces états d'agitation régulièrs activés par le groupe. Notre souci est d'éviter une exclusion du jeune en lien avec un acte grave. Pierre est un jeune préadolescent assez immature. Alors que corporellement Il devient un adolescent, il a plus des préoccupations de jeunes enfants qu'un ado. Il a un besoin de jouer en permanence que ce soit d'une façon isolée avec des légos, voiture dans sa chambre, jeux vidéo ou des jeux extérieurs (vélo, cabane, cache-cache). Le jeu est un bon média pour rentrer et être en relation avec lui. Le jeu peut être un refuge pour fuir une certaine réalité qu'il ne peut encore élaborer : sa propre violence ! Les jeux de guerre sont omniprésents. Chaque véhicule légo construit contient un canon pour se défendre. Les personnages Bionicle sont suréquipés en arme pour être vainqueur du combat. Par ailleurs, Pierre profite de séjours à la ferme pour se construire des armes en bois et jouer à des jeux de guerre. L'immaturité est également affective. Il a besoin d'être contenu et materné car il est très carencé et demande une forte présence adulte, tant dans son rapport au cadre que dans sa prise en charge au quotidien comme l'hygiène corporel, son linge, le rangement de sa chambre. Puis, il est en demande d'attention et d'affection qu'il manifeste comme un tout petit au moment du coucher. Il affectionne qu'on passe du temps avec lui et à lui parler de lui. Il a peu de représentations de lui-même. Ces temps en internat sont rares car les éducateurs doivent partager leur présence avec tous. Mais ces demandes fréquentes pointent son besoin d'accompagnement duel. 3. Prise en charge au quotidien Une présence éducative est toujours nécéssaire pour l'accompagner. Il semble toutefois plus investit dans l'image qu'il renvoit. Ainsi, il a demandé des soins dermatologiques pour un début d'acnée. Il ne fait pas les soins si l'adulte ne lui applique pas la créme. Dernièrement, il a demandé d'aller chez le coiffeur. Auparavant, ces parents faisaient des coupes courtes, voire très courtes. Pierre a fait le choix de se laisser pousser les cheveux de façon à faire une coupe plus élaborée choisie sur un catalogue. Nous avons encore besoin de vérifier son hygiène. Il a toujours besoin qu'on lui rappelle le cadre. Pierre se laisserai facilement aller sans ces exigences. Les carences sont telles que l'hygiène n'est pas intériorisé et qu'elles nécessitent une présence forte. Pierre a grandi rapidement. Dans un premier temps, il était un peu résistant à porter des vétements adaptés à sa taille, gardant ses habits trop petit. Toutefois, il a accepté dernièrement de mettre des affaires trop petite de côté pour son frère et demande à renouveller sa "garde robe". 4. Relation avec sa famille Les perspectives actuelles montrent que Pierre est dans un placement long. Les conditions d'accueil sont toujours difficiles. Actuellement, Pierre se rend chez sa mère le samedi à la journée tous les 15 jours. Pierre a toujours besoin de vérifier s'il y est bien attendu. C'est pourquoi il demande à téléphoner à sa mère quelques jours avant de s'y rendre. De ce fait, il peut être moins envahi par les difficultés familiales dans la semaine mais ses préoccupations persistent. Lors des week-ends, Pierre est confronté à une alcoolisation massive de sa mère et son beau-père. La violence est également présente, Pierre peut raconter des scènes de violence conjugale où il a pu tenter de s'interposer avec son grand frère pour protéger leur mère mais aussi des gestes violents du beau-père à l'égard des garçons (bagarres avec Mickaël et coups sur Boris). Il est plus en difficulté pour dire ce qui le touche directement. Il peut dire que son beau-père a pu lui mettre des claques mais moins souvent que Boris. Il évoque son inquiétude de l'évolution de son frère Boris qu'il décrit comme "Fou". Il peut dire que sa mère et son beau-père ont du mal à le canaliser autrement que par des claques. Pierre pense que son jeune frère serait bien au foyer avec lui. Me DUCLAIR est peu demandeuses de nouvelles de Pierre. Elle appelle rarement sur le groupe pour prendre des nouvelles. Les appels sont souvent à l'initiative du jeune. Il demande à être en relation avec sa sour ainée Nadia. Il lui est même arrivé de passer la journée chez elle car ses parents n'étaient pas en état de le recevoir. Par ailleurs, il n'a plus aucun contact avec son père. Malgré les nombreuses sollicitations, il n'a pas été possible d'organiser des rencontres avec M. LAMPION. Pierre souffre de cette absence qui lui fait défaut. Ainsi, Pierre a peu de liens avec sa famille. Il prend conscience de cette pauvreté relationnelle et est en quête d'identifications. Son désir n'est plus de rentrer chez lui. Sa perspective de famille d'accueil date du printemps dernier à travers des week-ends relais . Y-a-t-il eu une véritable rencontre avec l'assistant familial ? Y a-t-il une grande part d'illusions ? 5. La scolarité Pierre est scolarisé au collège Millet en ULIS. Cette section adaptée s'est construite après une scolarité en CLIS à SANTIERS. Il était envisagé à la base une orientation en SEGPA mais une agression de Pierre sur un autre jeune a modifié cette idée. Les enseignants ont validé une section plus adapté. Pierre se plait dans cette classe. Il est plutôt bien intégré p armis ses pairs même si pour la plupart, ils sont davantage en difficulté que lui. Face à cela, Pierre se montre plutôt indifférent mais pas attaquant. Il est à noter que Pierre n'a manifesté aucun passage à l'acte violent en classe cette année, se mettant plutôt à distance en cas d'agitation. Il est en réussite et en confiance. Il a d'ailleurs intégré une classe de 6ème classique pour les cours de SVT. Les difficultés de concentration persistent, Pierre se montre très dysharmonique dans ses apprentissages, y compris d'une semaine sur l' autre. Il a besoin là aussi d'une présence importante de l'adulte pour mener à bien son travail. L'enseignant a également souligné un état de fatigue important chez Pierre qui peut s'endormir en classe. Un bilan avec R. WARDON confirme sa place dans ce type de section, voir il peut être envisagé une orientation en SEGPA ou IMPRO. L'ESS a eu lieu début 00/0000. Il a été décidé de maintenir une orientation en classe ULIS pour Pierre dans l'attente d'une orientation en IMPro. A ce sujet, des contacts ont été pris avec l'IME de QUESTEMBRE. La santé Pierre est en bonne santé en général. Il a été rarement malade cette année. Toutefois, il suit un traitement prescrit par le pédopsychiatre depuis le mois de 00/0000. Ce médicament a pour fonction de traiter les troubles de l'humeur. Pierre suit régulièrement ce traitement, pouvant le remettre en cause de temps en temps car il peut avoir des effets soporisant. Toutefois, nous avons pu apprécier les effets sur le jeune en facilitant l'accès à la parole. Par ailleurs, Pierre suit un traitement dermatologique pour l'acnée. Il doit s'appliquer tous les soirs une crème. Ce traitement a été aussi l'occasion d'aborder la question de l'hygiène. Présentation de Pierre LAMPION Né le 00/00/0000 , il a 12 ans. Il a été admis au ABCD le 00/00/0000 . Il est actuellement scolarisé au collège Millet à LANNES, en classe ULIS. Composition familiale : - Père : M. LAMPION Henri, 42 ans. Né le 00/00/0000 . Pas ou peu de liens avec ses enfants. - Mère : Mme DUCLAIR Jeanne , 40 ans, née le 00/00/0000 . - Beau-père : M. BRIMONT Louis. Enfants issus du couple M. LAMPION/ Mme DUCLAIR : Nadia, 20 ans, née le 00/00/0000 . Nadia a donné naissance à un enfant cette année. Mickaël, 18 ans, né le 00/00/0000 . Mickaël est accompagné par le FLMK, mesure SEMO. Boris, 7 ans , né le 00/00/0000 . Boris est accompagné par l'AEMO (M. DUTRONC). 1. Historique de l'admission : Le couple M. LAMPION et Mme DUCLAIRse sont séparés en 0000 et le divorce a été prononcé en 0000. Le couple a rencontré des problèmes de violences conjugales et d'alcoolisation massive. Dès 0000, les services sociaux sont intervenus au vue des difficultés rencontrées par Mme DUCLAIRdans l'accompagnement au quotidien de ses enfants. Pierre était livré à lui-même sur le quartier, errant sur les chantiers et rentrant tardivement sans que sa mère sache réellement où il se trouvait. Un absentéisme scolaire était aussi constaté. Par ailleurs, M. LAMPION n'exerçait plus son droit de visite et d'hébergement. Parallèlement à l'accompagnement de la circonscription d'ARAMOIRE, le SESSAD de la vallée de l'Irtek est intervenu entre 0000 et 0000. Ces services ont été un soutien à la parentalité très important pour Mme DUCLAIR. Ils ont favorisé l'acceptation d'un placement administratif qui a pris effet en juillet 0000 au Foyer de l'Origami. L'objet du reccueil a été défini de la façon suivante : "une prise en charge éducative afin que Pierre soit contenu et soutenu dans ses apprentissages. " La mesure de placement a été reconduite en 0000 et judiciarisée en 00/0000 en raison des observations inquiètantes quant aux conditions d'accueil au domicile maternel. Pierre était absent car l'audience a eu lieu en urgence et le jeune se trouvait en colonie de vacances. La demande de judiciarisation de la situation a été justifiée par l'observation d'une agitation régulière du jeune. Pierre montrait une grande sensibilité aux mouvements du groupe. L'agitation a été ponctuée par de nombreux passage à l'acte (violence, opposition aux adultes, pas ou peu d'accès à la parole). Nous avons noté que le jeune éprouvait de fortes inquiétudes concernant l'environnement familial (violences sur la mère du beau-père, peur pour son jeune frère). De plus, nous nous apercevions que sa parole était sans doute verrouillée, dans un conflit de loyauté. Toutefois, lors des reprises à la suite de crises d'opposition, Pierre pouvait accepter de mettre des mots sur ses inquiétudes avec notre aide. 2. Evolution sur le groupe Depuis la dernière audience, nous avons pu noter une certaine évolution de la situation. La judiciarisation a eu pour effet d'aborder avec le jeune la notion de protection. Les temps de visites ont été diminués avec l'accord de la maman, et approuvés par Pierre. Pour autant, les troubles de Pierre ont nécessité une hospitalisation en pédopsychatrie. En effet, nous observions sur le groupe des états d'agitation importantes à des moments clés de la journée (lever, coucher, repas). Il a été repris par l'équipe éducative et revu par le directeur au sujet de nombreux passages à l'acte : Pierre peut menacer ou frapper les autres, dégrader du matériel, défier l'autorité. L'hospitalisation a eu dans un premier temps un effet d'apaisement. Le pédopsychiâtre avait prescrit un traitement médicamenteux, afin d'abaisser les troubles manifestés par Pierre. Il est resté hospitalisé environ deux mois en semaine, il réintégrait le groupe le week-end. Suite à cette hospitalisation, nous avon pu constater une transformation chez le jeune, qui a eu plus facilement accés à la parole. Pierre a pu exprimer ses difficultés d'être sur le groupe. Il se dit envahi par les ambiances du groupe et peu capable de s'en dégager. Nous constatons qu'il peut se laisser entrainer dans des jeux, qui se teintent de violence, qui peuvent se transformer en des sévices. Lors d'un jeu de guerre avec deux autres jeunes, ils en ont "capturé" un quatrième qu'ils ont fait assoir sur une barre de fer. Bien que Pierre n'ait pas été à l'initiative de cet événement, il y a participé et il n'a pas averti l'adulte. Pour autant, d'autres faits impliquent Pierre dans des passages à l'acte empreints de violence. Une jeune s'est plainte de s'être faite trainer , voir rosser au sol. Une collègue a reçu une porte sur le visage. Revu à ce sujet, nous l'observons moins dans le déni et plus accessible à la sanction. Toutefois ses capacités d'élaboration restent faibles. Il a tendance à vouloir passer rapidement à autre chose, refusant de faire des liens entre la violence vue, vécue et la violence agie. Néanmoins, nous nous interrogeons sur ces états d'agitations réguliers, activés par le groupe. Notre souci est d'éviter une exclusion du jeune en lien avec un acte grave. Pierre est un jeune préadolescent assez immature. Alors que corporellement, il se présente comme un adolescent, sur le plan psychique, il a plus des préoccupations de jeune enfant. Il a besoin de jouer en permanence que ce soit d'une façon isolée, ou avec les autres, il joue aux légos, aux voitures dans sa chambre, aux jeux vidéo ou à des jeux extérieurs (vélo, cabane, cache-cache). Le jeu est un bon média pour rentrer et être en relation avec lui. Le jeu peut être un refuge pour fuir une certaine réalité qu'il ne peut encore élaborer : sa propre violence ! Les jeux de guerre sont omniprésents. Chaque véhicule légo construit contient un canon pour se défendre. Les personnages Bionicle sont suréquipés en arme pour être vainqueur du combat. Par ailleurs, Pierre profite de séjours à la ferme pour se construire des armes en bois et jouer à des jeux de guerre. L'immaturité est également affective. Il a besoin d'être contenu et materné car il est très carencé et demande une forte présence adulte, tant dans son rapport au cadre que dans sa prise en charge au quotidien comme l'hygiène corporel, son linge, le rangement de sa chambre. Il est également en demande d'attention et d'affection qu'il manifeste comme un tout petit au moment du coucher. Il affectionne qu'on passe du temps avec lui et à lui parler de lui. Il a peu de représentations de lui-même. Ces temps individuels, au sein du groupe, sont rares car les éducateurs doivent partager leur présence avec tous. Mais ces demandes fréquentes pointent son besoin d'accompagnement duel. 3. Prise en charge au quotidien Une présence éducative est toujours nécessaire pour l'accompagner. Il semble toutefois plus investit dans l'image qu'il renvoit. Ainsi, il a demandé des soins dermatologiques pour un début d'acnée. Il ne fait pas les soins si l'adulte ne lui applique pas la crème. Dernièrement, il a demandé à aller chez le coiffeur. Auparavant, ces parents faisaient des coupes courtes, voire très courtes, au rasoir. Pierre a fait le choix de se laisser pousser les cheveux de façon à faire une coupe plus élaborée choisie sur un magasine. Nous avons encore besoin de vérifier son hygiène. Il a toujours besoin qu'on lui rappelle le cadre. Pierre se laisserait facilement aller sans ces exigences. Les carences sont telles que l'hygiène n'est pas intériorisée et que cela nécessite une présence constante. Pierre a grandi rapidement. Dans un premier temps, il était un peu résistant à porter des vétements adaptés à sa taille, gardant ses habits trop petits. Toutefois, il a accepté dernièrement de mettre ces affaires de côté, afin de les donner à son jeune frère et demande à renouveller sa "garde robe". 4. Relation avec sa famille Les perspectives actuelles inscrivent Pierre dans un placement long. Les conditions d'accueil sont toujours difficiles. Actuellement, Pierre se rend chez sa mère le samedi à la journée tous les 15 jours. Pierre a toujours besoin de vérifier s'il y est bien attendu. C'est pourquoi il demande à téléphoner à sa mère quelques jours avant de s'y rendre. De ce fait, il peut être moins envahi par les difficultés familiales dans la semaine , cependant ses préoccupations persistent. Lors des week-ends, Pierre peut encore être confronté à une alcoolisation de sa mère et son beau-père, malgré leurs intentions de soins. La violence est également présente, Pierre peut raconter des scènes de violence conjugale où il a pu tenter de s'interposer avec son grand frère pour protéger leur mère, mais aussi des gestes violents du beau-père à l'égard des garçons (bagarres avec Mickaël et coups sur Boris). Il est plus en difficulté pour dire ce qui le touche directement. Il peut dire que son beau-père a pu lui mettre des claques mais moins souvent que Boris. Il évoque son inquiétude concernat l'évolution de son frère Boris qu'il décrit comme "fou". Il peut dire que sa mère et son beau-père ont du mal à le canaliser autrement que par des claques. Pierre pense que son jeune frère serait bien au foyer avec lui. Mme DUCLAIRest peu demandeuse de nouvelles de Pierre. Elle appelle rarement sur le groupe pour prendre des nouvelles. Les appels sont souvent à l'initiative du jeune. Il demande à être en relation avec sa sour ainée Nadia. Il lui est même arrivé de passer la journée chez elle à l'initiative de sa mère, mettant le doute sur la capacité des parents à le recevoir. Par ailleurs, il n'a plus aucun contact avec son père. Malgré les nombreuses sollicitations, il n'a pas été possible d'organiser des rencontres avec M. LAMPION. Pierre souffre de cette absence qui lui fait défaut. Ainsi, Pierre a des contacts épisodiques avec sa famille. Il prend conscience de cette pauvreté relationnelle et est en quête d'identifications. Son désir n'est plus de rentrer chez lui. Il souhaite poursuivre son placement dans une famille d'accueil. Cette demande date du printemps dernier suite à des week-ends relais , où il a découvert ce mode d'accueil. Y-a-t-il eu une véritable rencontre avec l'assistant familial ? Y a-t-il une grande part d'illusions ? 5. La scolarité Pierre est scolarisé au collège Millet en ULIS. Cette section adaptée s'est construite après une scolarité en CLIS à SANTIERS. Il était envisagé à la base une orientation en SEGPA mais une agression, non intentionnelle, de Pierre sur un autre jeune a empêché cetet orientation. Les enseignants ont validé une section plus adapté. Pierre se plait dans cette classe. Il est plutôt bien intégré p armis ses pairs même si pour la plupart, ils sont davantage en difficulté que lui. Face à cela, Pierre se montre plutôt indifférent mais pas attaquant. Il est à noter que Pierre n'a manifesté aucun passage à l'acte violent en classe cette année, se mettant plutôt à distance en cas d'agitation. Il est en réussite et en confiance. Il a d'ailleurs intégré une classe de 6ème classique pour les cours de SVT. Les difficultés de concentration persistent, Pierre se montre très dysharmonique dans ses apprentissages, y compris d'une semaine sur l' autre. Il a besoin là aussi d'une présence importante de l'adulte pour mener à bien son travail. L'enseignant a également souligné un état de fatigue important chez Pierre qui peut s'endormir en classe. Un bilan avec la psychologue du ABCD confirme sa place dans ce type de section, il peut être envisagé une orientation en SEGPA ou IMPRO. L'équipe éducative a eu lieu au début du mois de 00/0000. Il a été décidé de maintenir une orientation en classe ULIS pour Pierre dans l'attente d'une orientation en IMPro. A ce sujet, des contacts ont été pris avec l'IME de QUESTEMBRE. 6-La santé Pierre est en bonne santé en général. Il a été rarement malade cette année. Toutefois, il suit un traitement prescrit par le pédopsychiatre depuis le mois de 00/0000. Ce médicament a pour fonction de traiter les troubles de l'humeur. Pierre suit régulièrement ce traitement, pouvant le remettre en cause de temps en temps car il peut avoir des effets soporisant. Toutefois, nous avons pu apprécier les effets sur le jeune en facilitant l'accès à la parole. Par ailleurs, Pierre suit un traitement dermatologique pour l'acnée. Il doit s'appliquer tous les soirs une crème. Ce traitement a été aussi l'occasion d'aborder la question de l'hygiène. 7-travail avec la famille Mme DUCLAIR se déplace facilement pour nous rencontrer, à certaine période elle s'est montrée plus fuyante, c'est l'occasion de lui faire remarquer et de l'interpeller sur sa santé, notamment en lien avec ses conduites addictives. Mme oscille entre le déni et la reconnaissance de ses difficultés. Toutefois, la judiciarisation du placement, et la confirmation de mesures éducatives pour chacun de ses fils, semble avoir eu en effet, sur le risque de placement du petit dernier, ce qu'elle ne souhaite pas. Mme accepte de participer aux rendez-vous scolaires proposés, tout en osant peu s'exprimer sur ce qui se dit. Elle dit craindre le jugement quant à la situation de placement de Pierre, toutefois elle est attentive aux décisions, et se montre plutôt coopérante. A ce titre sa vulnérabilité est notoire tant la confiance accordée est aveugle, ce qui laisse penser qu'elle pourrait être facilement "abusée", voire destituée de son autorité si on ne restait pas vigilant à sa juste place. Un déménagement récent a permis un changement d'environnement non négligeable pour tout le monde. Ils ont quitté les grands ensembles d'ARAMOIRE, pour une petite résidence à HERBLIN. Toutefois, Pierre a moins la possibilité d'errer sur ce nouveau quartier, où il ne connaît personne, ceci peut contribuer à créer de l'ennui. Le beau-père qui a pu être assez vindicatif dans les premiers temps de l'accueil de Pierre, se montre plus dans une juste distance. M. LAMPION ne se mobilise pas, la souffrance de Pierre à ce sujet est perceptible, toutefois il ne semble pas plus mobilisable pour les autres enfants, cependant il peut apparaître parfois quand on ne l'attend pas:un RV à l'Origami per temps de neige, à l'audience, et récemment à l'équipe éducative au sein de l'école de Boris. 8-CONCLUSION Pierre va avoir 13 ans cet été, il est au ABCD depuis 3 ans. Si nous avons accueilli un jeune garçon, aujourd'hui nous avons affaire à un adolescent. Souvent, quand il s'agit de reprendre ses agirs, nous utilisons l'image du volcan qui sommeille en lui, tant il est en difficulté pour dire ce qui l'agite, et tant il est imprévisible. Même si Pierre prend des éléments positifs dans la vie de groupe, son autonomie psychique ne lui permet pas d'être suffisamment sécurisé en l'absence d'une disponibilité de l'adulte. Nous avons le sentiment que le groupe a de plus en plus d'effet négatif sur lui, provoquant de l'éparpillement, des passages à l'acte nombreux, alors que les expériences en groupes plus restreints, que ce soit lors des WE à l'Origami ou en famille d'accueil, nous avons un autre Pierre. Il se montre plus accessible et plus apaisé. IL peut dire qu'il ne réussit pas à se contrôler au sein du grand groupe, et il revendique de partir vivre en famille d'accueil. Compte tenu de son âge, il devient urgent que ce projet puisse se concrétiser afin qu'il puisse s'apaiser, et qu'il expérimente de façon continu la vie quotidienne et ordinaire au sein d'une famille. Il est important que cet accueil soit soutenu par la présence d'un homme bienveillant, assistant familial, ou conjoint investi, afin de permettre à Pierre de rencontrer un modèle identificatoire nécessaire à sa construction de jeune homme. La présence d'animaux et d'espace combleraient son déficit verbal, par une médiation adaptée du fait de l'intérêt porté sur les animaux et sur son besoin de vivre au grand air. Présentation de Pierre LAMPION Né le 00/00/0000 , il a 12 ans. Il a été admis au ABCD le 00/00/0000 . Il est actuellement scolarisé au collège Millet à LANNES, en classe ULIS. Composition familiale : - Père : M. LAMPION Henri, 42 ans. Né le 00/00/0000 . Pas ou peu de liens avec ses enfants. - Mère : Mme DUCLAIR Jeanne , 40 ans, née le 00/00/0000 . - Beau-père : M. BRIMONT Louis. Enfants issus du couple M. LAMPION/ Mme DUCLAIR : Nadia, 20 ans, née le 00/00/0000 . Nadia a donné naissance à un enfant cette année. Mickaël, 18 ans, né le 00/00/0000 . Mickaël est accompagné par le FLMK, mesure SEMO. Boris, 7 ans , né le 00/00/0000 . Boris est accompagné par l'AEMO (M. DUTRONC). 1. Historique de l'admission : Le couple M. LAMPION et Mme DUCLAIRse sont séparés en 0000 et le divorce a été prononcé en 0000. Le couple a rencontré des problèmes de violences conjugales et d'alcoolisation massive. Dès 0000, les services sociaux sont intervenus au vue des difficultés rencontrées par Mme DUCLAIRdans l'accompagnement au quotidien de ses enfants. Pierre était livré à lui-même sur le quartier, errant sur les chantiers et rentrant tardivement sans que sa mère sache réellement où il se trouvait. Un absentéisme scolaire était aussi constaté. Par ailleurs, M. LAMPION n'exerçait plus son droit de visite et d'hébergement. Parallèlement à l'accompagnement de la circonscription d'ARAMOIRE, le SESSAD de la vallée de l'Irtek est intervenu entre 0000 et 0000. Ces services ont été un soutien à la parentalité très important pour Mme DUCLAIR. Ils ont favorisé l'acceptation d'un placement administratif qui a pris effet en juillet 0000 au Foyer de l'Origami. L'objet du reccueil a été défini de la façon suivante : "une prise en charge éducative afin que Pierre soit contenu et soutenu dans ses apprentissages. " La mesure de placement a été reconduite en 0000 et judiciarisée en 00/0000 en raison des observations inquiètantes quant aux conditions d'accueil au domicile maternel. Pierre était absent car l'audience a eu lieu en urgence et le jeune se trouvait en colonie de vacances. La demande de judiciarisation de la situation a été justifiée par l'observation d'une agitation régulière du jeune. Pierre montrait une grande sensibilité aux mouvements du groupe. L'agitation a été ponctuée par de nombreux passage à l'acte (violence, opposition aux adultes, pas ou peu d'accès à la parole). Nous avons noté que le jeune éprouvait de fortes inquiétudes concernant l'environnement familial (violences sur la mère du beau-père, peur pour son jeune frère). De plus, nous nous apercevions que sa parole était sans doute verrouillée, dans un conflit de loyauté. Toutefois, lors des reprises à la suite de crises d'opposition, Pierre pouvait accepter de mettre des mots sur ses inquiétudes avec notre aide. 2. Evolution sur le groupe Depuis la dernière audience, nous avons pu noter une certaine évolution de la situation. La judiciarisation a eu pour effet d'aborder avec le jeune la notion de protection. Les temps de visites ont été diminués avec l'accord de la maman, et approuvés par Pierre. Pour autant, les troubles de Pierre ont nécessité une hospitalisation en pédopsychatrie. En effet, nous observions sur le groupe des états d'agitation importantes à des moments clés de la journée (lever, coucher, repas). Il a été repris par l'équipe éducative et revu par le directeur au sujet de nombreux passages à l'acte : Pierre peut menacer ou frapper les autres, dégrader du matériel, défier l'autorité. L'hospitalisation a eu dans un premier temps un effet d'apaisement. Le pédopsychiâtre avait prescrit un traitement médicamenteux, afin d'abaisser les troubles manifestés par Pierre. Il est resté hospitalisé environ deux mois en semaine, il réintégrait le groupe le week-end. Suite à cette hospitalisation, nous avon pu constater une transformation chez le jeune, qui a eu plus facilement accés à la parole. Pierre a pu exprimer ses difficultés d'être sur le groupe. Il se dit envahi par les ambiances du groupe et peu capable de s'en dégager. Nous constatons qu'il peut se laisser entrainer dans des jeux, qui se teintent de violence, qui peuvent se transformer en des sévices. Lors d'un jeu de guerre avec deux autres jeunes, ils en ont "capturé" un quatrième qu'ils ont fait assoir sur une barre de fer. Bien que Pierre n'ait pas été à l'initiative de cet événement, il y a participé et il n'a pas averti l'adulte. Pour autant, d'autres faits impliquent Pierre dans des passages à l'acte empreints de violence. Une jeune s'est plainte de s'être faite trainer , voir rosser au sol. Une collègue a reçu une porte sur le visage. Revu à ce sujet, nous l'observons moins dans le déni et plus accessible à la sanction. Toutefois ses capacités d'élaboration restent faibles. Il a tendance à vouloir passer rapidement à autre chose, refusant de faire des liens entre la violence vue, vécue et la violence agie. Néanmoins, nous nous interrogeons sur ces états d'agitations réguliers, activés par le groupe. Notre souci est d'éviter une exclusion du jeune en lien avec un acte grave. Pierre est un jeune préadolescent assez immature. Alors que corporellement, il se présente comme un adolescent, sur le plan psychique, il a plus des préoccupations de jeune enfant. Il a besoin de jouer en permanence que ce soit d'une façon isolée, ou avec les autres, il joue aux légos, aux voitures dans sa chambre, aux jeux vidéo ou à des jeux extérieurs (vélo, cabane, cache-cache). Le jeu est un bon média pour rentrer et être en relation avec lui. Le jeu peut être un refuge pour fuir une certaine réalité qu'il ne peut encore élaborer : sa propre violence ! Les jeux de guerre sont omniprésents. Chaque véhicule légo construit contient un canon pour se défendre. Les personnages Bionicle sont suréquipés en arme pour être vainqueur du combat. Par ailleurs, Pierre profite de séjours à la ferme pour se construire des armes en bois et jouer à des jeux de guerre. L'immaturité est également affective. Il a besoin d'être contenu et materné car il est très carencé et demande une forte présence adulte, tant dans son rapport au cadre que dans sa prise en charge au quotidien comme l'hygiène corporel, son linge, le rangement de sa chambre. Il est également en demande d'attention et d'affection qu'il manifeste comme un tout petit au moment du coucher. Il affectionne qu'on passe du temps avec lui et à lui parler de lui. Il a peu de représentations de lui-même. Ces temps individuels, au sein du groupe, sont rares car les éducateurs doivent partager leur présence avec tous. Mais ces demandes fréquentes pointent son besoin d'accompagnement duel. 3. Prise en charge au quotidien Une présence éducative est toujours nécessaire pour l'accompagner. Il semble toutefois plus investit dans l'image qu'il renvoit. Ainsi, il a demandé des soins dermatologiques pour un début d'acnée. Il ne fait pas les soins si l'adulte ne lui applique pas la crème. Dernièrement, il a demandé à aller chez le coiffeur. Auparavant, ces parents faisaient des coupes courtes, voire très courtes, au rasoir. Pierre a fait le choix de se laisser pousser les cheveux de façon à faire une coupe plus élaborée choisie sur un magasine. Nous avons encore besoin de vérifier son hygiène. Il a toujours besoin qu'on lui rappelle le cadre. Pierre se laisserait facilement aller sans ces exigences. Les carences sont telles que l'hygiène n'est pas intériorisée et que cela nécessite une présence constante. Pierre a grandi rapidement. Dans un premier temps, il était un peu résistant à porter des vétements adaptés à sa taille, gardant ses habits trop petits. Toutefois, il a accepté dernièrement de mettre ces affaires de côté, afin de les donner à son jeune frère et demande à renouveller sa "garde robe". 4. Relation avec sa famille Les perspectives actuelles inscrivent Pierre dans un placement long. Les conditions d'accueil sont toujours difficiles. Actuellement, Pierre se rend chez sa mère le samedi à la journée tous les 15 jours. Pierre a toujours besoin de vérifier s'il y est bien attendu. C'est pourquoi il demande à téléphoner à sa mère quelques jours avant de s'y rendre. De ce fait, il peut être moins envahi par les difficultés familiales dans la semaine , cependant ses préoccupations persistent. Lors des week-ends, Pierre peut encore être confronté à une alcoolisation de sa mère et son beau-père, malgré leurs intentions de soins. La violence est également présente, Pierre peut raconter des scènes de violence conjugale où il a pu tenter de s'interposer avec son grand frère pour protéger leur mère, mais aussi des gestes violents du beau-père à l'égard des garçons (bagarres avec Mickaël et coups sur Boris). Il est plus en difficulté pour dire ce qui le touche directement. Il peut dire que son beau-père a pu lui mettre des claques mais moins souvent que Boris. Il évoque son inquiétude concernat l'évolution de son frère Boris qu'il décrit comme "fou". Il peut dire que sa mère et son beau-père ont du mal à le canaliser autrement que par des claques. Pierre pense que son jeune frère serait bien au foyer avec lui. Mme DUCLAIRest peu demandeuse de nouvelles de Pierre. Elle appelle rarement sur le groupe pour prendre des nouvelles. Les appels sont souvent à l'initiative du jeune. Il demande à être en relation avec sa sour ainée Nadia. Il lui est même arrivé de passer la journée chez elle à l'initiative de sa mère, mettant le doute sur la capacité des parents à le recevoir. Par ailleurs, il n'a plus aucun contact avec son père. Malgré les nombreuses sollicitations, il n'a pas été possible d'organiser des rencontres avec M. LAMPION. Pierre souffre de cette absence qui lui fait défaut. Ainsi, Pierre a des contacts épisodiques avec sa famille. Il prend conscience de cette pauvreté relationnelle et est en quête d'identifications. Son désir n'est plus de rentrer chez lui. Il souhaite poursuivre son placement dans une famille d'accueil. Cette demande date du printemps dernier suite à des week-ends relais , où il a découvert ce mode d'accueil. Y-a-t-il eu une véritable rencontre avec l'assistant familial ? Y a-t-il une grande part d'illusions ? 5. La scolarité Pierre est scolarisé au collège Millet en ULIS. Cette section adaptée s'est construite après une scolarité en CLIS à SANTIERS. Il était envisagé à la base une orientation en SEGPA mais une agression, non intentionnelle, de Pierre sur un autre jeune a empêché cetet orientation. Les enseignants ont validé une section plus adapté. Pierre se plait dans cette classe. Il est plutôt bien intégré p armis ses pairs même si pour la plupart, ils sont davantage en difficulté que lui. Face à cela, Pierre se montre plutôt indifférent mais pas attaquant. Il est à noter que Pierre n'a manifesté aucun passage à l'acte violent en classe cette année, se mettant plutôt à distance en cas d'agitation. Il est en réussite et en confiance. Il a d'ailleurs intégré une classe de 6ème classique pour les cours de SVT. Les difficultés de concentration persistent, Pierre se montre très dysharmonique dans ses apprentissages, y compris d'une semaine sur l' autre. Il a besoin là aussi d'une présence importante de l'adulte pour mener à bien son travail. L'enseignant a également souligné un état de fatigue important chez Pierre qui peut s'endormir en classe. Un bilan avec la psychologue du ABCD confirme sa place dans ce type de section, il peut être envisagé une orientation en SEGPA ou IMPRO. L'équipe éducative a eu lieu au début du mois de 00/0000. Il a été décidé de maintenir une orientation en classe ULIS pour Pierre dans l'attente d'une orientation en IMPro. A ce sujet, des contacts ont été pris avec l'IME de QUESTEMBRE. 6-La santé Pierre est en bonne santé en général. Il a été rarement malade cette année. Toutefois, il suit un traitement prescrit par le pédopsychiatre depuis le mois de 00/0000. Ce médicament a pour fonction de traiter les troubles de l'humeur. Pierre suit régulièrement ce traitement, pouvant le remettre en cause de temps en temps car il peut avoir des effets soporisant. Toutefois, nous avons pu apprécier les effets sur le jeune en facilitant l'accès à la parole. Par ailleurs, Pierre suit un traitement dermatologique pour l'acnée. Il doit s'appliquer tous les soirs une crème. Ce traitement a été aussi l'occasion d'aborder la question de l'hygiène. 7-travail avec la famille Mme DUCLAIR se déplace facilement pour nous rencontrer, à certaine période elle s'est montrée plus fuyante, c'est l'occasion de lui faire remarquer et de l'interpeller sur sa santé, notamment en lien avec ses conduites addictives. Mme oscille entre le déni et la reconnaissance de ses difficultés. Toutefois, la judiciarisation du placement, et la confirmation de mesures éducatives pour chacun de ses fils, semble avoir eu en effet, sur le risque de placement du petit dernier, ce qu'elle ne souhaite pas. Mme accepte de participer aux rendez-vous scolaires proposés, tout en osant peu s'exprimer sur ce qui se dit. Elle dit craindre le jugement quant à la situation de placement de Pierre, toutefois elle est attentive aux décisions, et se montre plutôt coopérante. A ce titre sa vulnérabilité est notoire tant la confiance accordée est aveugle, ce qui laisse penser qu'elle pourrait être facilement "abusée", voire destituée de son autorité si on ne restait pas vigilant à sa juste place. Un déménagement récent a permis un changement d'environnement non négligeable pour tout le monde. Ils ont quitté les grands ensembles d'ARAMOIRE, pour une petite résidence à HERBLIN. Toutefois, Pierre a moins la possibilité d'errer sur ce nouveau quartier, où il ne connaît personne, ceci peut contribuer à créer de l'ennui. Le beau-père qui a pu être assez vindicatif dans les premiers temps de l'accueil de Pierre, se montre plus dans une juste distance. M. LAMPION ne se mobilise pas, la souffrance de Pierre à ce sujet est perceptible, toutefois il ne semble pas plus mobilisable pour les autres enfants, cependant il peut apparaître parfois quand on ne l'attend pas:un RV à l'Origami per temps de neige, à l'audience, et récemment à l'équipe éducative au sein de l'école de Boris. 8-CONCLUSION Pierre va avoir 13 ans cet été, il est au ABCD depuis 3 ans. Si nous avons accueilli un jeune garçon, aujourd'hui nous avons affaire à un adolescent. Souvent, quand il s'agit de reprendre ses agirs, nous utilisons l'image du volcan qui sommeille en lui, tant il est en difficulté pour dire ce qui l'agite, et tant il est imprévisible. Même si Pierre prend des éléments positifs dans la vie de groupe, son autonomie psychique ne lui permet pas d'être suffisamment sécurisé en l'absence d'une disponibilité de l'adulte. Nous avons le sentiment que le groupe a de plus en plus d'effet négatif sur lui, provoquant de l'éparpillement, des passages à l'acte nombreux, alors que les expériences en groupes plus restreints, que ce soit lors des WE à l'Origami ou en famille d'accueil, nous avons un autre Pierre. Il se montre plus accessible et plus apaisé. IL peut dire qu'il ne réussit pas à se contrôler au sein du grand groupe, et il revendique de partir vivre en famille d'accueil. Compte tenu de son âge, il devient urgent que ce projet puisse se concrétiser afin qu'il puisse s'apaiser, et qu'il expérimente de façon continu la vie quotidienne et ordinaire au sein d'une famille. Il est important que cet accueil soit soutenu par la présence d'un homme bienveillant, assistant familial, ou conjoint investi, afin de permettre à Pierre de rencontrer un modèle identificatoire nécessaire à sa construction de jeune homme. La présence d'animaux et d'espace combleraient son déficit verbal, par une médiation adaptée du fait de l'intérêt porté sur les animaux et sur son besoin de vivre au grand air. Uns scolarité en IME est en cours de construction, afin de lui offrir un environnement protecteur, et répondant à ses besoins de proximité et de permanence. Des contacts ont été pris avec l'IME de QUESTEMBRE, une équipe éducative se réunira à la rentrée de septembre prochain pour finaliser ce projet. Présentation de Pierre LAMPION Né le 00/00/0000 , il a 12 ans. Il a été admis au ABCD le 00/00/0000 . Il est actuellement scolarisé au collège Millet à LANNES, en classe ULIS. Composition familiale : - Père : M. LAMPION Henri, 42 ans. Né le 00/00/0000 . Pas ou peu de liens avec ses enfants. - Mère : Mme DUCLAIR Jeanne , 40 ans, née le 00/00/0000 . - Beau-père : M. BRIMONT Louis. Enfants issus du couple M. LAMPION/ Mme DUCLAIR : Nadia, 20 ans, née le 00/00/0000 . Nadia a donné naissance à un enfant cette année. Mickaël, 18 ans, né le 00/00/0000 . Mickaël est accompagné par le FLMK, mesure SEMO. Boris, 7 ans , né le 00/00/0000 . Boris est accompagné par l'AEMO (M. DUTRONC). 1. Historique de l'admission : Le couple M. LAMPION et Mme DUCLAIRse sont séparés en 0000 et le divorce a été prononcé en 0000. Le couple a rencontré des problèmes de violences conjugales et d'alcoolisation massive. Dès 0000, les services sociaux sont intervenus au vue des difficultés rencontrées par Mme DUCLAIRdans l'accompagnement au quotidien de ses enfants. Pierre était livré à lui-même sur le quartier, errant sur les chantiers et rentrant tardivement sans que sa mère sache réellement où il se trouvait. Un absentéisme scolaire était aussi constaté. Par ailleurs, M. LAMPION n'exerçait plus son droit de visite et d'hébergement. Parallèlement à l'accompagnement de la circonscription d'ARAMOIRE, le SESSAD de la vallée de l'Irtek est intervenu entre 0000 et 0000. Ces services ont été un soutien à la parentalité très important pour Mme DUCLAIR. Ils ont favorisé l'acceptation d'un placement administratif qui a pris effet en juillet 0000 au Foyer de l'Origami. L'objet du reccueil a été défini de la façon suivante : "une prise en charge éducative afin que Pierre soit contenu et soutenu dans ses apprentissages. " La mesure de placement a été reconduite en 0000 et judiciarisée en 00/0000 en raison des observations inquiètantes quant aux conditions d'accueil au domicile maternel. Pierre était absent car l'audience a eu lieu en urgence et le jeune se trouvait en colonie de vacances. La demande de judiciarisation de la situation a été justifiée par l'observation d'une agitation régulière du jeune. Pierre montrait une grande sensibilité aux mouvements du groupe. L'agitation a été ponctuée par de nombreux passage à l'acte (violence, opposition aux adultes, pas ou peu d'accès à la parole). Nous avons noté que le jeune éprouvait de fortes inquiétudes concernant l'environnement familial (violences sur la mère du beau-père, peur pour son jeune frère). De plus, nous nous apercevions que sa parole était sans doute verrouillée, dans un conflit de loyauté. Toutefois, lors des reprises à la suite de crises d'opposition, Pierre pouvait accepter de mettre des mots sur ses inquiétudes avec notre aide. 2. Evolution sur le groupe Depuis la dernière audience, nous avons pu noter une certaine évolution de la situation. La judiciarisation a eu pour effet d'aborder avec le jeune la notion de protection. Les temps de visites ont été diminués avec l'accord de la maman, et approuvés par Pierre. Pour autant, les troubles de Pierre ont nécessité une hospitalisation en pédopsychatrie. En effet, nous observions sur le groupe des états d'agitation importantes à des moments clés de la journée (lever, coucher, repas). Il a été repris par l'équipe éducative et revu par le directeur au sujet de nombreux passages à l'acte : Pierre peut menacer ou frapper les autres, dégrader du matériel, défier l'autorité. L'hospitalisation a eu dans un premier temps un effet d'apaisement. Le pédopsychiâtre avait prescrit un traitement médicamenteux, afin d'abaisser les troubles manifestés par Pierre. Il est resté hospitalisé environ deux mois en semaine, il réintégrait le groupe le week-end. Suite à cette hospitalisation, nous avon pu constater une transformation chez le jeune, qui a eu plus facilement accés à la parole. Pierre a pu exprimer ses difficultés d'être sur le groupe. Il se dit envahi par les ambiances du groupe et peu capable de s'en dégager. Nous constatons qu'il peut se laisser entrainer dans des jeux, qui se teintent de violence, qui peuvent se transformer en des sévices. Lors d'un jeu de guerre avec deux autres jeunes, ils en ont "capturé" un quatrième qu'ils ont fait assoir sur une barre de fer. Bien que Pierre n'ait pas été à l'initiative de cet événement, il y a participé et il n'a pas averti l'adulte. Pour autant, d'autres faits impliquent Pierre dans des passages à l'acte empreints de violence. Une jeune s'est plainte de s'être faite trainer , voir rosser au sol. Une collègue a reçu une porte sur le visage. Revu à ce sujet, nous l'observons moins dans le déni et plus accessible à la sanction. Toutefois ses capacités d'élaboration restent faibles. Il a tendance à vouloir passer rapidement à autre chose, refusant de faire des liens entre la violence vue, vécue et la violence agie. Néanmoins, nous nous interrogeons sur ces états d'agitations réguliers, activés par le groupe. Notre souci est d'éviter une exclusion du jeune en lien avec un acte grave. Pierre est un jeune préadolescent assez immature. Alors que corporellement, il se présente comme un adolescent, sur le plan psychique, il a plus des préoccupations de jeune enfant. Il a besoin de jouer en permanence que ce soit d'une façon isolée, ou avec les autres, il joue aux légos, aux voitures dans sa chambre, aux jeux vidéo ou à des jeux extérieurs (vélo, cabane, cache-cache). Le jeu est un bon média pour rentrer et être en relation avec lui. Le jeu peut être un refuge pour fuir une certaine réalité qu'il ne peut encore élaborer : sa propre violence ! Les jeux de guerre sont omniprésents. Chaque véhicule légo construit contient un canon pour se défendre. Les personnages Bionicle sont suréquipés en arme pour être vainqueur du combat. Par ailleurs, Pierre profite de séjours à la ferme pour se construire des armes en bois et jouer à des jeux de guerre. L'immaturité est également affective. Il a besoin d'être contenu et materné car il est très carencé et demande une forte présence adulte, tant dans son rapport au cadre que dans sa prise en charge au quotidien comme l'hygiène corporel, son linge, le rangement de sa chambre. Il est également en demande d'attention et d'affection qu'il manifeste comme un tout petit au moment du coucher. Il affectionne qu'on passe du temps avec lui et à lui parler de lui. Il a peu de représentations de lui-même. Ces temps individuels, au sein du groupe, sont rares car les éducateurs doivent partager leur présence avec tous. Mais ces demandes fréquentes pointent son besoin d'accompagnement duel. 3. Prise en charge au quotidien Une présence éducative est toujours nécessaire pour l'accompagner. Il semble toutefois plus investit dans l'image qu'il renvoit. Ainsi, il a demandé des soins dermatologiques pour un début d'acnée. Il ne fait pas les soins si l'adulte ne lui applique pas la crème. Dernièrement, il a demandé à aller chez le coiffeur. Auparavant, ces parents faisaient des coupes courtes, voire très courtes, au rasoir. Pierre a fait le choix de se laisser pousser les cheveux de façon à faire une coupe plus élaborée choisie sur un magasine. Nous avons encore besoin de vérifier son hygiène. Il a toujours besoin qu'on lui rappelle le cadre. Pierre se laisserait facilement aller sans ces exigences. Les carences sont telles que l'hygiène n'est pas intériorisée et que cela nécessite une présence constante. Pierre a grandi rapidement. Dans un premier temps, il était un peu résistant à porter des vétements adaptés à sa taille, gardant ses habits trop petits. Toutefois, il a accepté dernièrement de mettre ces affaires de côté, afin de les donner à son jeune frère et demande à renouveller sa "garde robe". 4. Relation avec sa famille Les perspectives actuelles inscrivent Pierre dans un placement long. Les conditions d'accueil sont toujours difficiles. Actuellement, Pierre se rend chez sa mère le samedi à la journée tous les 15 jours. Pierre a toujours besoin de vérifier s'il y est bien attendu. C'est pourquoi il demande à téléphoner à sa mère quelques jours avant de s'y rendre. De ce fait, il peut être moins envahi par les difficultés familiales dans la semaine , cependant ses préoccupations persistent. Lors des week-ends, Pierre peut encore être confronté à une alcoolisation de sa mère et son beau-père, malgré leurs intentions de soins. La violence est également présente, Pierre peut raconter des scènes de violence conjugale où il a pu tenter de s'interposer avec son grand frère pour protéger leur mère, mais aussi des gestes violents du beau-père à l'égard des garçons (bagarres avec Mickaël et coups sur Boris). Il est plus en difficulté pour dire ce qui le touche directement. Il peut dire que son beau-père a pu lui mettre des claques mais moins souvent que Boris. Il évoque son inquiétude concernat l'évolution de son frère Boris qu'il décrit comme "fou". Il peut dire que sa mère et son beau-père ont du mal à le canaliser autrement que par des claques. Pierre pense que son jeune frère serait bien au foyer avec lui. Mme DUCLAIRest peu demandeuse de nouvelles de Pierre. Elle appelle rarement sur le groupe pour prendre des nouvelles. Les appels sont souvent à l'initiative du jeune. Il demande à être en relation avec sa sour ainée Nadia. Il lui est même arrivé de passer la journée chez elle à l'initiative de sa mère, mettant le doute sur la capacité des parents à le recevoir. Par ailleurs, il n'a plus aucun contact avec son père. Malgré les nombreuses sollicitations, il n'a pas été possible d'organiser des rencontres avec M. LAMPION. Pierre souffre de cette absence qui lui fait défaut. Ainsi, Pierre a des contacts épisodiques avec sa famille. Il prend conscience de cette pauvreté relationnelle et est en quête d'identifications. Son désir n'est plus de rentrer chez lui. Il souhaite poursuivre son placement dans une famille d'accueil. Cette demande date du printemps dernier suite à des week-ends relais , où il a découvert ce mode d'accueil. Y-a-t-il eu une véritable rencontre avec l'assistant familial ? Y a-t-il une grande part d'illusions ? 5. La scolarité Pierre est scolarisé au collège Millet en ULIS. Cette section adaptée s'est construite après une scolarité en CLIS à SANTIERS. Il était envisagé à la base une orientation en SEGPA mais une agression, non intentionnelle, de Pierre sur un autre jeune a empêché cetet orientation. Les enseignants ont validé une section plus adapté. Pierre se plait dans cette classe. Il est plutôt bien intégré p armis ses pairs même si pour la plupart, ils sont davantage en difficulté que lui. Face à cela, Pierre se montre plutôt indifférent mais pas attaquant. Il est à noter que Pierre n'a manifesté aucun passage à l'acte violent en classe cette année, se mettant plutôt à distance en cas d'agitation. Il est en réussite et en confiance. Il a d'ailleurs intégré une classe de 6ème classique pour les cours de SVT. Les difficultés de concentration persistent, Pierre se montre très dysharmonique dans ses apprentissages, y compris d'une semaine sur l' autre. Il a besoin là aussi d'une présence importante de l'adulte pour mener à bien son travail. L'enseignant a également souligné un état de fatigue important chez Pierre qui peut s'endormir en classe. Un bilan avec la psychologue du ABCD confirme sa place dans ce type de section, il peut être envisagé une orientation en SEGPA ou IMPRO. L'équipe éducative a eu lieu au début du mois de 00/0000. Il a été décidé de maintenir une orientation en classe ULIS pour Pierre dans l'attente d'une orientation en IMPro. A ce sujet, des contacts ont été pris avec l'IME de QUESTEMBRE. 6-La santé Pierre est en bonne santé en général. Il a été rarement malade cette année. Toutefois, il suit un traitement prescrit par le pédopsychiatre depuis le mois de 00/0000. Ce médicament a pour fonction de traiter les troubles de l'humeur. Pierre suit régulièrement ce traitement, pouvant le remettre en cause de temps en temps car il peut avoir des effets soporisant. Toutefois, nous avons pu apprécier les effets sur le jeune en facilitant l'accès à la parole. Par ailleurs, Pierre suit un traitement dermatologique pour l'acnée. Il doit s'appliquer tous les soirs une crème. Ce traitement a été aussi l'occasion d'aborder la question de l'hygiène. 7-travail avec la famille Mme DUCLAIR se déplace facilement pour nous rencontrer, à certaine période elle s'est montrée plus fuyante, c'est l'occasion de lui faire remarquer et de l'interpeller sur sa santé, notamment en lien avec ses conduites addictives. Mme oscille entre le déni et la reconnaissance de ses difficultés. Toutefois, la judiciarisation du placement, et la confirmation de mesures éducatives pour chacun de ses fils, semble avoir eu en effet, sur le risque de placement du petit dernier, ce qu'elle ne souhaite pas. Mme accepte de participer aux rendez-vous scolaires proposés, tout en osant peu s'exprimer sur ce qui se dit. Elle dit craindre le jugement quant à la situation de placement de Pierre, toutefois elle est attentive aux décisions, et se montre plutôt coopérante. A ce titre sa vulnérabilité est notoire tant la confiance accordée est aveugle, ce qui laisse penser qu'elle pourrait être facilement "abusée", voire destituée de son autorité si on ne restait pas vigilant à sa juste place. Un déménagement récent a permis un changement d'environnement non négligeable pour tout le monde. Ils ont quitté les grands ensembles d'ARAMOIRE, pour une petite résidence à HERBLIN. Toutefois, Pierre a moins la possibilité d'errer sur ce nouveau quartier, où il ne connaît personne, ceci peut contribuer à créer de l'ennui. Le beau-père qui a pu être assez vindicatif dans les premiers temps de l'accueil de Pierre, se montre plus dans une juste distance. M. LAMPION ne se mobilise pas, la souffrance de Pierre à ce sujet est perceptible, toutefois il ne semble pas plus mobilisable pour les autres enfants, cependant il peut apparaître parfois quand on ne l'attend pas:un RV à l'Origami per temps de neige, à l'audience, et récemment à l'équipe éducative au sein de l'école de Boris. 8-CONCLUSION Pierre va avoir 13 ans cet été, il est au ABCD depuis 3 ans. Si nous avons accueilli un jeune garçon, aujourd'hui nous avons affaire à un adolescent. Souvent, quand il s'agit de reprendre ses agirs, nous utilisons l'image du volcan qui sommeille en lui, tant il est en difficulté pour dire ce qui l'agite, et tant il est imprévisible. Même si Pierre prend des éléments positifs dans la vie de groupe, son autonomie psychique ne lui permet pas d'être suffisamment sécurisé en l'absence d'une disponibilité de l'adulte. Nous avons le sentiment que le groupe a de plus en plus d'effet négatif sur lui, provoquant de l'éparpillement, des passages à l'acte nombreux, alors que les expériences en groupes plus restreints, que ce soit lors des WE à l'Origami ou en famille d'accueil, nous avons un autre Pierre. Il se montre plus accessible et plus apaisé. IL peut dire qu'il ne réussit pas à se contrôler au sein du grand groupe, et il revendique de partir vivre en famille d'accueil. Compte tenu de son âge, il devient urgent que ce projet puisse se concrétiser afin qu'il puisse s'apaiser, et qu'il expérimente de façon continu la vie quotidienne et ordinaire au sein d'une famille. Il est important que cet accueil soit soutenu par la présence d'un homme bienveillant, assistant familial, ou conjoint investi, afin de permettre à Pierre de rencontrer un modèle identificatoire nécessaire à sa construction de jeune homme. La présence d'animaux et d'espace combleraient son déficit verbal, par une médiation adaptée du fait de l'intérêt porté sur les animaux et sur son besoin de vivre au grand air. Uns scolarité en IME est en cours de construction, afin de lui offrir un environnement protecteur, et répondant à ses besoins de proximité et de permanence. Des contacts ont été pris avec l'IME de QUESTEMBRE, une équipe éducative se réunira à la rentrée de septembre prochain pour finaliser ce projet. Présentation de Pierre LAMPION Né le 00/00/0000 , il a 12 ans. Il a été admis au ABCD le 00/00/0000 . Il est actuellement scolarisé au collège Millet à LANNES, en classe ULIS. Composition familiale : - Père : M. LAMPION Henri, 42 ans. Né le 00/00/0000 . Pas ou peu de liens avec ses enfants. - Mère : Mme DUCLAIR Jeanne , 40 ans, née le 00/00/0000 . - Beau-père : M. BRIMONT Louis. Enfants issus du couple M. LAMPION/ Mme DUCLAIR : Nadia, 20 ans, née le 00/00/0000 . Nadia a donné naissance à un enfant cette année. Mickaël, 18 ans, né le 00/00/0000 . Mickaël est accompagné par le FLMK, mesure SEMO. Boris, 7 ans , né le 00/00/0000 . Boris est accompagné par l'AEMO (M. DUTRONC). 1. Historique de l'admission : Le couple M. LAMPION et Mme DUCLAIRse sont séparés en 0000 et le divorce a été prononcé en 0000. Le couple a rencontré des problèmes de violences conjugales et d'alcoolisation massive. Dès 0000, les services sociaux sont intervenus au vue des difficultés rencontrées par Mme DUCLAIRdans l'accompagnement au quotidien de ses enfants. Pierre était livré à lui-même sur le quartier, errant sur les chantiers et rentrant tardivement sans que sa mère sache réellement où il se trouvait. Un absentéisme scolaire était aussi constaté. Par ailleurs, M. LAMPION n'exerçait plus son droit de visite et d'hébergement. Parallèlement à l'accompagnement de la circonscription d'ARAMOIRE, le SESSAD de la vallée de l'Irtek est intervenu entre 0000 et 0000. Ces services ont été un soutien à la parentalité très important pour Mme DUCLAIR. Ils ont favorisé l'acceptation d'un placement administratif qui a pris effet en juillet 0000 au Foyer de l'Origami. L'objet du reccueil a été défini de la façon suivante : "une prise en charge éducative afin que Pierre soit contenu et soutenu dans ses apprentissages. " La mesure de placement a été reconduite en 0000 et judiciarisée en 00/0000 en raison des observations inquiètantes quant aux conditions d'accueil au domicile maternel. Pierre était absent car l'audience a eu lieu en urgence et le jeune se trouvait en colonie de vacances. La demande de judiciarisation de la situation a été justifiée par l'observation d'une agitation régulière du jeune. Pierre montrait une grande sensibilité aux mouvements du groupe. L'agitation a été ponctuée par de nombreux passage à l'acte (violence, opposition aux adultes, pas ou peu d'accès à la parole). Nous avons noté que le jeune éprouvait de fortes inquiétudes concernant l'environnement familial (violences sur la mère du beau-père, peur pour son jeune frère). De plus, nous nous apercevions que sa parole était sans doute verrouillée, dans un conflit de loyauté. Toutefois, lors des reprises à la suite de crises d'opposition, Pierre pouvait accepter de mettre des mots sur ses inquiétudes avec notre aide. 2. Evolution sur le groupe Depuis la dernière audience, nous avons pu noter une certaine évolution de la situation. La judiciarisation a eu pour effet d'aborder avec le jeune la notion de protection. Les temps de visites ont été diminués avec l'accord de la maman, et approuvés par Pierre. Pour autant, les troubles de Pierre ont nécessité une hospitalisation en pédopsychatrie. En effet, nous observions sur le groupe des états d'agitation importantes à des moments clés de la journée (lever, coucher, repas). Il a été repris par l'équipe éducative et revu par le directeur au sujet de nombreux passages à l'acte : Pierre peut menacer ou frapper les autres, dégrader du matériel, défier l'autorité. L'hospitalisation a eu dans un premier temps un effet d'apaisement. Le pédopsychiâtre avait prescrit un traitement médicamenteux, afin d'abaisser les troubles manifestés par Pierre. Il est resté hospitalisé environ deux mois en semaine, il réintégrait le groupe le week-end. Suite à cette hospitalisation, nous avon pu constater une transformation chez le jeune, qui a eu plus facilement accés à la parole. Pierre a pu exprimer ses difficultés d'être sur le groupe. Il se dit envahi par les ambiances du groupe et peu capable de s'en dégager. Nous constatons qu'il peut se laisser entrainer dans des jeux, qui se teintent de violence, qui peuvent se transformer en des sévices. Lors d'un jeu de guerre avec deux autres jeunes, ils en ont "capturé" un quatrième qu'ils ont fait assoir sur une barre de fer. Bien que Pierre n'ait pas été à l'initiative de cet événement, il y a participé et il n'a pas averti l'adulte. Pour autant, d'autres faits impliquent Pierre dans des passages à l'acte empreints de violence. Une jeune s'est plainte de s'être faite trainer , voir rosser au sol. Une collègue a reçu une porte sur le visage. Revu à ce sujet, nous l'observons moins dans le déni et plus accessible à la sanction. Toutefois ses capacités d'élaboration restent faibles. Il a tendance à vouloir passer rapidement à autre chose, refusant de faire des liens entre la violence vue, vécue et la violence agie. Néanmoins, nous nous interrogeons sur ces états d'agitations réguliers, activés par le groupe. Notre souci est d'éviter une exclusion du jeune en lien avec un acte grave. Pierre est un jeune préadolescent assez immature. Alors que corporellement, il se présente comme un adolescent, sur le plan psychique, il a plus des préoccupations de jeune enfant. Il a besoin de jouer en permanence que ce soit d'une façon isolée, ou avec les autres, il joue aux légos, aux voitures dans sa chambre, aux jeux vidéo ou à des jeux extérieurs (vélo, cabane, cache-cache). Le jeu est un bon média pour rentrer et être en relation avec lui. Le jeu peut être un refuge pour fuir une certaine réalité qu'il ne peut encore élaborer : sa propre violence ! Les jeux de guerre sont omniprésents. Chaque véhicule légo construit contient un canon pour se défendre. Les personnages Bionicle sont suréquipés en arme pour être vainqueur du combat. Par ailleurs, Pierre profite de séjours à la ferme pour se construire des armes en bois et jouer à des jeux de guerre. L'immaturité est également affective. Il a besoin d'être contenu et materné car il est très carencé et demande une forte présence adulte, tant dans son rapport au cadre que dans sa prise en charge au quotidien comme l'hygiène corporel, son linge, le rangement de sa chambre. Il est également en demande d'attention et d'affection qu'il manifeste comme un tout petit au moment du coucher. Il affectionne qu'on passe du temps avec lui et à lui parler de lui. Il a peu de représentations de lui-même. Ces temps individuels, au sein du groupe, sont rares car les éducateurs doivent partager leur présence avec tous. Mais ces demandes fréquentes pointent son besoin d'accompagnement duel. 3. Prise en charge au quotidien Une présence éducative est toujours nécessaire pour l'accompagner. Il semble toutefois plus investit dans l'image qu'il renvoit. Ainsi, il a demandé des soins dermatologiques pour un début d'acnée. Il ne fait pas les soins si l'adulte ne lui applique pas la crème. Dernièrement, il a demandé à aller chez le coiffeur. Auparavant, ces parents faisaient des coupes courtes, voire très courtes, au rasoir. Pierre a fait le choix de se laisser pousser les cheveux de façon à faire une coupe plus élaborée choisie sur un magasine. Nous avons encore besoin de vérifier son hygiène. Il a toujours besoin qu'on lui rappelle le cadre. Pierre se laisserait facilement aller sans ces exigences. Les carences sont telles que l'hygiène n'est pas intériorisée et que cela nécessite une présence constante. Pierre a grandi rapidement. Dans un premier temps, il était un peu résistant à porter des vétements adaptés à sa taille, gardant ses habits trop petits. Toutefois, il a accepté dernièrement de mettre ces affaires de côté, afin de les donner à son jeune frère et demande à renouveller sa "garde robe". 4. Relation avec sa famille Les perspectives actuelles inscrivent Pierre dans un placement long. Les conditions d'accueil sont toujours difficiles. Actuellement, Pierre se rend chez sa mère le samedi à la journée tous les 15 jours. Pierre a toujours besoin de vérifier s'il y est bien attendu. C'est pourquoi il demande à téléphoner à sa mère quelques jours avant de s'y rendre. De ce fait, il peut être moins envahi par les difficultés familiales dans la semaine , cependant ses préoccupations persistent. Lors des week-ends, Pierre peut encore être confronté à une alcoolisation de sa mère et son beau-père, malgré leurs intentions de soins. La violence est également présente, Pierre peut raconter des scènes de violence conjugale où il a pu tenter de s'interposer avec son grand frère pour protéger leur mère, mais aussi des gestes violents du beau-père à l'égard des garçons (bagarres avec Mickaël et coups sur Boris). Il est plus en difficulté pour dire ce qui le touche directement. Il peut dire que son beau-père a pu lui mettre des claques mais moins souvent que Boris. Il évoque son inquiétude concernat l'évolution de son frère Boris qu'il décrit comme "fou". Il peut dire que sa mère et son beau-père ont du mal à le canaliser autrement que par des claques. Pierre pense que son jeune frère serait bien au foyer avec lui. Mme DUCLAIRest peu demandeuse de nouvelles de Pierre. Elle appelle rarement sur le groupe pour prendre des nouvelles. Les appels sont souvent à l'initiative du jeune. Il demande à être en relation avec sa sour ainée Nadia. Il lui est même arrivé de passer la journée chez elle à l'initiative de sa mère, mettant le doute sur la capacité des parents à le recevoir. Par ailleurs, il n'a plus aucun contact avec son père. Malgré les nombreuses sollicitations, il n'a pas été possible d'organiser des rencontres avec M. LAMPION. Pierre souffre de cette absence qui lui fait défaut. Ainsi, Pierre a des contacts épisodiques avec sa famille. Il prend conscience de cette pauvreté relationnelle et est en quête d'identifications. Son désir n'est plus de rentrer chez lui. Il souhaite poursuivre son placement dans une famille d'accueil. Cette demande date du printemps dernier suite à des week-ends relais , où il a découvert ce mode d'accueil. Y-a-t-il eu une véritable rencontre avec l'assistant familial ? Y a-t-il une grande part d'illusions ? 5. La scolarité Pierre est scolarisé au collège Millet en ULIS. Cette section adaptée s'est construite après une scolarité en CLIS à SANTIERS. Il était envisagé à la base une orientation en SEGPA mais une agression, non intentionnelle, de Pierre sur un autre jeune a empêché cetet orientation. Les enseignants ont validé une section plus adapté. Pierre se plait dans cette classe. Il est plutôt bien intégré p armis ses pairs même si pour la plupart, ils sont davantage en difficulté que lui. Face à cela, Pierre se montre plutôt indifférent mais pas attaquant. Il est à noter que Pierre n'a manifesté aucun passage à l'acte violent en classe cette année, se mettant plutôt à distance en cas d'agitation. Il est en réussite et en confiance. Il a d'ailleurs intégré une classe de 6ème classique pour les cours de SVT. Les difficultés de concentration persistent, Pierre se montre très dysharmonique dans ses apprentissages, y compris d'une semaine sur l' autre. Il a besoin là aussi d'une présence importante de l'adulte pour mener à bien son travail. L'enseignant a également souligné un état de fatigue important chez Pierre qui peut s'endormir en classe. Un bilan avec la psychologue du ABCD confirme sa place dans ce type de section, il peut être envisagé une orientation en SEGPA ou IMPRO. L'équipe éducative a eu lieu au début du mois de 00/0000. Il a été décidé de maintenir une orientation en classe ULIS pour Pierre dans l'attente d'une orientation en IMPro. A ce sujet, des contacts ont été pris avec l'IME de QUESTEMBRE. 6-La santé Pierre est en bonne santé en général. Il a été rarement malade cette année. Toutefois, il suit un traitement prescrit par le pédopsychiatre depuis le mois de 00/0000. Ce médicament a pour fonction de traiter les troubles de l'humeur. Pierre suit régulièrement ce traitement, pouvant le remettre en cause de temps en temps car il peut avoir des effets soporisant. Toutefois, nous avons pu apprécier les effets sur le jeune en facilitant l'accès à la parole. Par ailleurs, Pierre suit un traitement dermatologique pour l'acnée. Il doit s'appliquer tous les soirs une crème. Ce traitement a été aussi l'occasion d'aborder la question de l'hygiène. 7-travail avec la famille Mme DUCLAIR se déplace facilement pour nous rencontrer, à certaine période elle s'est montrée plus fuyante, c'est l'occasion de lui faire remarquer et de l'interpeller sur sa santé, notamment en lien avec ses conduites addictives. Mme oscille entre le déni et la reconnaissance de ses difficultés. Toutefois, la judiciarisation du placement, et la confirmation de mesures éducatives pour chacun de ses fils, semble avoir eu en effet, sur le risque de placement du petit dernier, ce qu'elle ne souhaite pas. Mme accepte de participer aux rendez-vous scolaires proposés, tout en osant peu s'exprimer sur ce qui se dit. Elle dit craindre le jugement quant à la situation de placement de Pierre, toutefois elle est attentive aux décisions, et se montre plutôt coopérante. A ce titre sa vulnérabilité est notoire tant la confiance accordée est aveugle, ce qui laisse penser qu'elle pourrait être facilement "abusée", voire destituée de son autorité si on ne restait pas vigilant à sa juste place. Un déménagement récent a permis un changement d'environnement non négligeable pour tout le monde. Ils ont quitté les grands ensembles d'ARAMOIRE, pour une petite résidence à HERBLIN. Toutefois, Pierre a moins la possibilité d'errer sur ce nouveau quartier, où il ne connaît personne, ceci peut contribuer à créer de l'ennui. Le beau-père qui a pu être assez vindicatif dans les premiers temps de l'accueil de Pierre, se montre plus dans une juste distance. M. LAMPION ne se mobilise pas, la souffrance de Pierre à ce sujet est perceptible, toutefois il ne semble pas plus mobilisable pour les autres enfants, cependant il peut apparaître parfois quand on ne l'attend pas:un RV à l'Origami per temps de neige, à l'audience, et récemment à l'équipe éducative au sein de l'école de Boris. 8-CONCLUSION Pierre va avoir 13 ans cet été, il est au ABCD depuis 3 ans. Si nous avons accueilli un jeune garçon, aujourd'hui nous avons affaire à un adolescent. Souvent, quand il s'agit de reprendre ses agirs, nous utilisons l'image du volcan qui sommeille en lui, tant il est en difficulté pour dire ce qui l'agite, et tant il est imprévisible. Même si Pierre prend des éléments positifs dans la vie de groupe, son autonomie psychique ne lui permet pas d'être suffisamment sécurisé en l'absence d'une disponibilité de l'adulte. Nous avons le sentiment que le groupe a de plus en plus d'effet négatif sur lui, provoquant de l'éparpillement, des passages à l'acte nombreux, alors que les expériences en groupes plus restreints, que ce soit lors des WE à l'Origami ou en famille d'accueil, nous avons un autre Pierre. Il se montre plus accessible et plus apaisé. IL peut dire qu'il ne réussit pas à se contrôler au sein du grand groupe, et il revendique de partir vivre en famille d'accueil. Compte tenu de son âge, il devient urgent que ce projet puisse se concrétiser afin qu'il puisse s'apaiser, et qu'il expérimente de façon continu la vie quotidienne et ordinaire au sein d'une famille. Il est important que cet accueil soit soutenu par la présence d'un homme bienveillant, assistant familial, ou conjoint investi, afin de permettre à Pierre de rencontrer un modèle identificatoire nécessaire à sa construction de jeune homme. La présence d'animaux et d'espace combleraient son déficit verbal, par une médiation adaptée du fait de l'intérêt porté sur les animaux et sur son besoin de vivre au grand air. Uns scolarité en IME est en cours de construction, afin de lui offrir un environnement protecteur, et répondant à ses besoins de proximité et de permanence. Des contacts ont été pris avec l'IME de QUESTEMBRE, une équipe éducative se réunira à la rentrée de septembre prochain pour finaliser ce projet. RAPPORT - D'échéance - Annuel - Ponctuel Concernant Pierre LAMPION , né le 00/00/0000 - 13 ans. Admise au ABCD le 00/00/0000 . - Recueil Provisoire signé le 00/00/0000 avec effet rétroactif au 00/00/0000 pour une durée d'un an. - Recueil Provisoire renouvelé le 00/00/0000 pour une durée d'un an à compter du 00/00/0000. - Jugement en Assistance Educative du 00/00/0000, établi par Madame TROISSANT, juge des enfants, confiant Pierre à la Direction de l'Enfance et de la Famille, pour une durée d'un an à compter du 00/00/0000. - Rapport éducatif rédigé par Claire LAHAYE, éducatrice spécialisée, Johnny RIVIER, éducateur spécialisé et Madame PRINCE, chef de service. - Rapport adressé le 00/00/0000 à Madame FRANGE - Responsable territoriale à la Direction de l'Enfance et de la Famille. - Responsable territoriale : Madame FRANGE - Juge des enfants : Madame TROISSANT - Mère : Madame DUCLAIR Jeanne 23 rue des Mouettes 000000 HERBLIN Sans profession - Père Monsieur LAMPION Henri 2 avenue des Moines 0000 DINAND - Beau-père Monsieur BRIMONT Louis. Salarié à la carrière de LEPLI. - Fratrie : Nadia, née le 00/00/0000 , 20 ans, Mickaël, né le 00/00/0000 , 17 ans Boris, né le 00/00/0000 , 7 ans . - Scolarité: En classe ULIS au collège Millet de LANNES. I - Historique du placement Monsieur LAMPION et Madame DUCLAIR se sont séparés en 0000 et le divorce a été prononcé en 0000. Le couple a rencontré des problèmes de violences conjugales et d'alcoolisation massive. Dès 0000, les services sociaux sont intervenus au vu des difficultés rencontrées par Madame DUCLAIR dans l'accompagnement au quotidien de ses enfants. Pierre était livré à lui-même sur le quartier, errant sur les chantiers et rentrant tardivement sans que sa mère sache réellement où il se trouvait. Un absentéisme scolaire était aussi constaté. Par ailleurs, Monsieur LAMPION n'exerçait plus son droit de visite et d'hébergement. Parallèlement à l'accompagnement de la circonscription d'ARAMOIRE, le SESSAD de la vallée de l'Irtek est intervenu entre 0000 et 0000. Ces services ont été un soutien à la parentalité très important pour Madame DUCLAIR. Ils ont favorisé l'acceptation d'un placement administratif qui a pris effet en juillet 0000 au Foyer de l'Origami. L'objet du recueil a été défini de la façon suivante : "une prise en charge éducative afin que Pierre soit contenu et soutenu dans ses apprentissages. " La mesure de placement a été reconduite en 0000 et judiciarisée en 00/0000 en raison des observations inquiétantes quant aux conditions d'accueil au domicile maternel. Pierre était absent car l'audience a eu lieu en urgence et le jeune se trouvait en colonie de vacances. La demande de judiciarisation de la situation a été justifiée par l'observation d'une agitation régulière du jeune. Pierre montrait une grande sensibilité aux mouvements du groupe. L'agitation a été ponctuée par de nombreux passages à l'acte (violence, opposition aux adultes, pas ou peu d'accès à la parole). Nous avons noté que le jeune éprouvait de fortes inquiétudes concernant l'environnement familial (violences sur la mère du beau-père, peur pour son jeune frère). De plus, nous nous apercevions que sa parole était sans doute verrouillée, dans un conflit de loyauté. Toutefois, lors des reprises à la suite de crises d'opposition, Pierre pouvait accepter de mettre des mots sur ses inquiétudes avec notre aide. II - EVOLUTION SUR LE GROUPE Depuis la dernière audience, nous avons pu noter une certaine évolution de la situation. La judiciarisation a eu pour effet d'aborder avec le jeune la notion de protection. Les temps de visites ont été diminués avec l'accord de la maman, et approuvés par Pierre. Pour autant, les troubles de Pierre ont nécessité une hospitalisation en pédopsychiatrie. En effet, nous observions sur le groupe des états d'agitation importante à des moments clés de la journée (lever, coucher, repas). Il a été repris par l'équipe éducative et revu par le directeur au sujet de nombreux passages à l'acte : Pierre peut menacer ou frapper les autres, dégrader du matériel, défier l'autorité. L'hospitalisation a eu, dans un premier temps, un effet d'apaisement. Le pédopsychiatre avait prescrit un traitement médicamenteux afin d'abaisser les troubles manifestés par Pierre. Il est resté hospitalisé environ deux mois en semaine, il réintégrait le groupe le week-end. Suite à cette hospitalisation, nous avons pu constater une transformation chez le jeune, qui a eu plus facilement accès à la parole. Pierre a pu exprimer ses difficultés d'être sur le groupe. Il se dit envahi par les ambiances du groupe et peu capable de s'en dégager. Nous constatons qu'il peut se laisser entrainer dans des jeux qui se teintent de violence, qui peuvent se transformer en des sévices. Lors d'un jeu de guerre avec deux autres jeunes, ils en ont "capturé" un quatrième qu'ils ont fait asseoir sur une barre de fer. Bien que Pierre n'ait pas été à l'initiative de cet événement, il y a participé et il n'a pas averti l'adulte. Pour autant, d'autres faits impliquent Pierre dans des passages à l'acte empreints de violence. Une jeune s'est plainte de s'être faite traîner , voire rosser au sol. Une collègue a reçu une porte sur le visage. Revu à ce sujet, nous l'observons moins dans le déni et plus accessible à la sanction. Toutefois, ses capacités d'élaboration restent faibles. Il a tendance à vouloir passer rapidement à autre chose, refusant de faire des liens entre la violence vue, vécue et la violence agie. Néanmoins, nous nous interrogeons sur ces états d'agitations réguliers, activés par le groupe. Notre souci est d'éviter une exclusion du jeune en lien avec un acte grave. Pierre est un jeune préadolescent assez immature. Alors que corporellement, il se présente comme un adolescent, sur le plan psychique, il a plus des préoccupations de jeune enfant. Il a besoin de jouer en permanence, que ce soit d'une façon isolée ou avec les autre. Il joue aux légos, aux voitures dans sa chambre, aux jeux vidéo ou à des jeux extérieurs (vélo, cabane, cache-cache). Le jeu est un bon média pour rentrer et être en relation avec lui. Le jeu peut être un refuge pour fuir une certaine réalité qu'il ne peut encore élaborer : sa propre violence ! Les jeux de guerre sont omniprésents. Chaque véhicule légo construit contient un canon pour se défendre. Les personnages Bionicle sont suréquipés en arme pour être vainqueur du combat. Par ailleurs, Pierre profite de séjours à la ferme pour se construire des armes en bois et jouer à des jeux de guerre. L'immaturité est également affective. Il a besoin d'être contenu et materné car il est très carencé et demande une forte présence adulte, tant dans son rapport au cadre que dans sa prise en charge au quotidien comme l'hygiène corporelle, son linge, le rangement de sa chambre. Il est également en demande d'attention et d'affection qu'il manifeste comme un tout-petit au moment du coucher. Il affectionne qu'on passe du temps avec lui et à lui parler de lui. Il a peu de représentations de lui-même. Ces temps individuels, au sein du groupe sont rares car les éducateurs doivent partager leur présence avec tous. Mais ces demandes fréquentes pointent son besoin d'accompagnement duel. III - PRISE EN CHARGE AU QUOTIDIEN Une présence éducative est toujours nécessaire pour l'accompagner. Il semble toutefois plus investi dans l'image qu'il renvoie. Ainsi, il a demandé des soins dermatologiques pour un début d'année. Il ne fait pas les soins si l'adulte ne lui applique pas la crème. Dernièrement, il a demandé à aller chez le coiffeur. Auparavant, ces parents faisaient des coupes courtes, voire très courtes, au rasoir. Pierre a fait le choix de se laisser pousser les cheveux de façon à faire une coupe plus élaborée choisie sur un magazine. Nous avons encore besoin de vérifier son hygiène. Il a toujours besoin qu'on lui rappelle le cadre. Pierre se laisserait facilement aller sans ces exigences. Les carences sont telles que l'hygiène n'est pas intériorisée et que cela nécessite une présence constante. Pierre a grandi rapidement. Dans un premier temps, il était un peu résistant à porter des vêtements adaptés à sa taille, gardant ses habits trop petits. Toutefois, il a accepté dernièrement de mettre ces affaires de côté, afin de les donner à son jeune frère et demande à renouveler sa "garde-robe". IV - SCOLARITE Pierre est scolarisé au collège Millet de LANNES en ULIS. Cette section adaptée s'est construite après une scolarité en CLIS à SANTIERS. Il était envisagé à la base une orientation en SEGPA, mais une agression, non intentionnelle, de Pierre sur un autre jeune a empêché cette orientation. Les enseignants ont validé une section plus adaptée. Pierre se plaît dans cette classe. Il est plutôt bien intégré parmi ses pairs, même si, pour la plupart, ils sont davantage en difficulté que lui. Face à cela, Pierre se montre plutôt indifférent mais pas attaquant. Il est à noter que Pierre n'a manifesté aucun passage à l'acte violent en classe cette année, se mettant plutôt à distance en cas d'agitation. Il est en réussite et en confiance. Il a d'ailleurs intégré une classe de 6ème classique pour les cours de SVT. Les difficultés de concentration persistent, Pierre se montre très dysharmonique dans ses apprentissages, y compris d'une semaine sur l'autre. Il a besoin, là aussi, d'une présence importante de l'adulte pour mener à bien son travail. L'enseignant a également souligné un état de fatigue important chez Pierre qui peut s'endormir en classe. Un bilan avec la psychologue du ABCD confirme sa place dans ce type de section. Il peut être envisagé une orientation en SEGPA ou en IMPRO. L'équipe éducative a eu lieu au début du mois de 00/0000. Il a été décidé de maintenir une orientation en classe ULIS pour Pierre dans l'attente d'une orientation en IMPRO. A ce sujet, des contacts ont été pris avec l'IME de QUESTEMBRE. V -RELATIONS AVEC SA FAMILLE Les perspectives actuelles inscrivent Pierre dans un placement long. Les conditions d'accueil sont toujours difficiles. Actuellement, Pierre se rend chez sa mère le samedi à la journée tous les 15 jours. Pierre a toujours besoin de vérifier s'il y est bien attendu. C'est pourquoi il demande à téléphoner à sa mère quelques jours avant de s'y rendre. De ce fait, il peut être moins envahi par les difficultés familiales dans la semaine . Cependant, ses préoccupations persistent. Lors des week-ends, Pierre peut encore être confronté à une alcoolisation de sa mère et son beau-père, malgré leurs intentions de soins. La violence est également présente. Pierre peut raconter des scènes de violence conjugale où il a pu tenter de s'interposer avec son grand frère pour protéger leur mère, mais aussi des gestes violents du beau-père à l'égard des garçons (bagarres avec Mickaël et coups sur Boris). Il est plus en difficulté pour dire ce qui le touche directement. Il peut dire que son beau-père a pu lui mettre des claques, mais moins souvent que Boris. Il évoque son inquiétude concernant l'évolution de son frère Boris qu'il décrit comme "fou". Il peut dire que sa mère et son beau-père ont du mal à le canaliser autrement que par des claques. Pierre pense que son jeune frère serait bien au foyer avec lui. Madame DUCLAIR est peu demandeuse de nouvelles de Pierre. Elle appelle rarement sur le groupe pour prendre des nouvelles. Les appels sont souvent à l'initiative du jeune. Il demande à être en relation avec sa sour ainée Nadia. Il lui est même arrivé de passer la journée chez elle à l'initiative de sa mère, mettant le doute sur la capacité des parents à le recevoir. Par ailleurs, il n'a plus aucun contact avec son père. Malgré les nombreuses sollicitations, il n'a pas été possible d'organiser des rencontres avec Monsieur LAMPION. Pierre souffre de cette absence qui lui fait défaut. Ainsi, Pierre a des contacts épisodiques avec sa famille. Il prend conscience de cette pauvreté relationnelle et est en quête d'identifications. Son désir n'est plus de rentrer chez lui. Il souhaite poursuivre son placement dans une famille d'accueil. Cette demande date du printemps dernier suite à des week-ends relais où il a découvert ce mode d'accueil. Y-a-t-il eu une véritable rencontre avec l'assistant familial ? Y a-t-il une grande part d'illusions ? VI - SANTE En général, Pierre est en bonne santé. Il a été rarement malade cette année. Toutefois, il suit un traitement prescrit par le pédopsychiatre depuis le mois de 00/0000. Ce médicament a pour fonction de traiter les troubles de l'humeur. Pierre suit régulièrement ce traitement, pouvant le remettre en cause de temps en temps car il peut avoir des effets soporisants. Toutefois, nous avons pu apprécier les effets sur le jeune en facilitant l'accès à la parole. Par ailleurs, Pierre suit un traitement dermatologique pour l'année. Il doit s'appliquer une crème tous les soirs. Ce traitement a été aussi l'occasion d'aborder la question de l'hygiène VII - TRAVAIL AVEC LA FAMILLE Madame DUCLAIR se déplace facilement pour nous rencontrer. A certaines périodes, elle s'est montrée plus fuyante. C'est l'occasion de lui faire remarquer et de l'interpeller sur sa santé, notamment en lien avec ses conduites addictives. Madame oscille entre le déni et la reconnaissance de ses difficultés. Toutefois, la judiciarisation du placement et la confirmation des mesures éducatives pour chacun de ses fils semble avoir eu en effet sur le risque de placement du petit dernier, ce qu'elle ne souhaite pas. Madame accepte de participer aux rendez-vous scolaires proposés, tout en osant peu s'exprimer sur ce qui se dit. Elle dit craindre le jugement quant à la situation de placement de Pierre. Toutefois, elle est attentive aux décisions et se montre plutôt coopérante. A ce titre, sa vulnérabilité est notoire, tant la confiance accordée est aveugle, ce qui laisse penser qu'elle pourrait être facilement "abusée", voire destituée de son autorité si nous ne restions pas vigilants à sa juste place. Un déménagement récent a permis un changement d'environnement non négligeable pour tout le monde. Ils ont quitté les grands ensembles d'ARAMOIRE pour une petite résidence à HERBLIN. Toutefois, Pierre a moins la possibilité d'errer sur ce nouveau quartier où il ne connaît personne. Ceci peut contribuer à créer de l'ennui. Le beau-père, qui a pu être assez vindicatif dans les premiers temps de l'accueil de Pierre, se montre plus dans une juste distance. Monsieur LAMPION ne se mobilise pas, la souffrance de Pierre à ce sujet est perceptible. Toutefois il ne semble pas plus mobilisable pour les autres enfants. Cependant, il peut apparaître parfois quand nous ne l'attendons pas : Un rendez-vous à l'Origami par temps de neige, à l'audience, et récemment à l'équipe éducative au sein de l'école de Boris. . VIII - CONCLUSION Pierre va avoir 13 ans cet été. Il est au ABCD depuis trois ans. Si nous avons accueilli un jeune garçon, aujourd'hui nous avons affaire à un adolescent. Souvent, quand il s'agit de reprendre ses agirs, nous utilisons l'image du volcan qui sommeille en lui, tant il est en difficulté pour dire ce qui l'agite, et tant il est imprévisible. Même si Pierre prend des éléments positifs dans la vie de groupe, son autonomie psychique ne lui permet pas d'être suffisamment sécurisé en l'absence d'une disponibilité de l'adulte. Nous avons le sentiment que le groupe a de plus en plus d'effets négatifs sur lui, provoquant de l'éparpillement, des passages à l'acte nombreux, alors que lors d'expériences en groupe plus restreint, que ce soit lors des week-ends à l'Origami ou en famille d'accueil, nous avons un autre Pierre. Il se montre plus accessible et plus apaisé. Il peut dire qu'il ne réussit pas à se contrôler au sein du grand group et il revendique de partir vivre en famille d'accueil. Compte-tenu de son âge, il devient urgent que ce projet puisse se concrétiser afin qu'il puisse s'apaiser et qu'il expérimente de façon continue la vie quotidienne et ordinaire au sein d'une famille. Il est important que cet accueil soit soutenu par la présence d'un homme bienveillant, assistant familial, ou conjoint investi, afin de permettre à Pierre de rencontrer un modèle identificatoire nécessaire à sa construction de jeune homme. La présence d'animaux et d'espace comblerait son déficit verbal, par une médiation adaptée du fait de l'intérêt porté sur les animaux et sur son besoin de vivre au grand air. Uns scolarité en IME est en cours de construction afin de lui offrir un environnement protecteur et répondant à ses besoins de proximité et de permanence. Des contacts ont été pris avec l'IME de QUESTEMBRE, une équipe éducative se réunira à la rentrée de septembre prochain pour finaliser ce projet. Z. PRINCE E. LAHAYE M. RIVIER CHEF DE SERVICE EDUCATRICE EDUCATEUR SPECIALISEE SPECIALISE 1 AAJB - S. A. F. E - Rapport d'échéance Pierre LAMPION - 00/00/0000